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INFO
AOÛT 2020
Dans notre dossier relatif à la loi du 23 novembre 2018 dite loi ELAN (Loi ELAN, page 70), ainsi que
dans le Bulletin du SNPI (Bull. SNPI 2019/3, page 49), nous vous informions qu’afin de lutter contre
les risques liés au phénomène de mouvement de terrain différentiel consécutif à la sécheresse et
à la réhydratation des sols, la loi imposait aux vendeurs de terrains non bâtis constructibles
situés dans certaines zones, d’annexer une étude géotechnique à la promesse de vente ou,
à défaut de promesse, à l'acte authentique de vente ou, en cas de vente publique, au cahier des
charges (art. L112-21 du CCH).
L’ensemble des textes du dispositif ayant été publiés, ce flash info vise à synthétiser les différents
aspects de cette nouvelle obligation.
Seuls les terrains situés dans une zone à exposition forte ou moyenne au phénomène de
mouvement de terrain différentiel consécutif à la sécheresse et à la réhydratation des sols argileux,
sont soumis à l’obligation, à l’exclusion des zones à exposition faible ou résiduelle (art. R.112-5 du
CCH).
L’obligation suppose également que les dispositions d'urbanisme de la zone en cause permettent
la réalisation de maisons individuelles (art. L.112-21 du CCH).
L’arrêté du 22 juillet définissant les zones exposées au phénomène de mouvement de terrain
différentiel consécutif à la sécheresse et à la réhydratation des sols argileux (JO du 9 août) confère
un caractère réglementaire à la cartographie des zones d’exposition au retrait gonflement des sols
argileux, accessible en ligne sur le site Géorisque (article 3).
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L’étude est fournie aux entreprises chargées des travaux.
Sont néanmoins exclus (Art. R. 112-9 du CCH) :
- Les contrats ayant pour objet des travaux qui n'affectent pas les fondations ou la structure
du bâtiment, l'écoulement des eaux ou les échanges thermiques entre le sol et le sous-sol
du bâtiment ;
- Les contrats ayant pour objet des travaux relatifs à des extensions, y compris des vérandas
et des garages sous réserve que la superficie du projet soit inférieure à 20 m² et que la
nouvelle construction soit désolidarisée du bâtiment existant.
c) C
onclusion d’un contrat de construction de maison individuelle (CCMI) art. L 231-2 c. du
CCH (l’étude constitue une pièce annexée au contrat)
d) Par suite, les mutations successives de ce terrain (que celui-ci ait fait l’objet entre temps de
travaux de construction ou non).
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ATTENTION
Les mutations de terrains comprenant notamment une maison individuelle dont le CCMI a
été conclu à compter du 1er janvier 2020, sont susceptibles d’avoir fait l’objet des deux types
d’étude qui devront être annexées à la vente (art. L.112-24 du CCH).
4) SANCTION
La loi ne prévoit aucune sanction expresse en cas de manquement du vendeur à son obligation
de fournir une étude géotechnique préalable. Cependant, le notaire pourra refuser d'instrumenter,
étant tenu de refuser de donner l'authenticité à une convention dont il connaît l'illicéité. Par ailleurs,
le droit commun est amené à s'appliquer pour sanctionner notamment l’obligation d’information
du vendeur ou mettre en cause la responsabilité de l’agent immobilier pour défaut à son devoir
d’information et de conseil.
5) ENTRÉE EN VIGUEUR
Le dispositif était censé entrer en vigueur le 1er janvier 2020 (art.2 du Décret n° 2019-495 du
22 mai 2019 relatif à la prévention des risques de mouvement de terrain différentiel consécutif
à la sécheresse et à la réhydratation des sols argileux) mais les deux arrêtés évoqués plus hauts
restaient en attente de parution.
Le dernier arrêté a été publié au Journal Officiel le 9 août 2020 et entre en vigueur le lendemain de
sa publication au JO, soit le 10 août 2020.
L’intégralité du dispositif relatif à l’étude géotechnique entre donc en vigueur à compter du
10 août 2020.
ANNEXES
-A
rticles L. 112-20 et suivants du CCH (qui seront recodifiés à droit constant aux articles
L. 132-4 et suivants au plus tard le 1er juillet 2021)
-D
écret n° 2019-495 du 22 mai 2019 relatif à la prévention des risques de mouvement de terrain
différentiel consécutif à la sécheresse et à la réhydratation des sols argileux
-A
rrêté du 22 juillet 2020 définissant le contenu des études géotechniques à réaliser dans
les zones exposées au phénomène de mouvement de terrain différentiel consécutif à la
sécheresse et à la réhydratation des sols
-A
rrêté du 22 juillet définissant les zones exposées au phénomène de mouvement de terrain
différentiel consécutif à la sécheresse et à la réhydratation des sols argileux