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Boulevard

Laalou Analyse typo-morphologique

Yousra BAKHCHI Maroua DEKHISSI Salma MATMOUR


Imane ELGAROUI Ouissal LAHOUAICHRI
ENA RABAT 29/12/2023
SOMMAIRE :
I. Introduction IV. Analyse du tissu urbain : V. Typologie du bâti
1. Macro-forme 1. Les constructions symboliques
II. Situation :
2. Tissu urbain 2. Typologie des maisons, maison
1. Plan de situation
3. Plein et vide traditionnelle
2. Limites et repères
4. Trame viaire 3. Analyse fonctionnelle
3. Topographie
5. Circulation 4. Analyse des flux: direct et indirect
III. Histoire 6. Analyse séquentielle 5. Aspect constructif
1. Boulevard Laalou au fil des temps a. Les épannelages des hauteurs 6. Épannelage des hauteurs
2. Historique des monuments b. Profil en travers 7. Les encorbellements
3. Bab Laalou c. Les percées 8. Bâtiments d habitation
4. Fontaine laalou 7. Systeme des lots 9. colorimétries
5. Souk Lghzel 8. Systeme parcellaire 10. Permanence et transformation
6. Palais Moulay Rachid 9. Regime foncier 11. État actuel du bâti
7. les marabouts 10. Statuts fonciers VI. Synthèse

VII. Bibliographie
INTRODUCTION
La ville de Rabat, capitale politique et administrative du pays, témoigne d’une riche histoire
architecturale et urbanistique. Au sein de cette trame, on distingue BAB LAALOU, un axe majeur
qui traverse la ville, et qui joue un rôle essentiel dans le tissu urbain de la capitale.
Cette étude vise à approfondir notre compréhension sur la typo-morphologie de ce boulevard en
examinent les éléments physiques, morphologiques, et fonctionnels qui contribuent à son caractère
distinctifs
Situation
Boulevard LAALOU, l'une des artères BOULEVARD LAALOU
principales les plus anciennes de Rabat, se
trouve à la limite nord-ouest de la médina, à
proximité de l'intersection entre l'océan
Atlantique et le fleuve Bouregreg.
OUDAYA

CIMETIERE
Perché sur une falaise relativement élevée, ce boulevard SHOUHADA
occupe une position stratégique, agissant comme une
liaison essentielle entre la ville nouvelle, la médina et la
L’ANCIENNE
Kasbah des Oudayas.
MEDINA
Dominant la médina, le Boulevard offre une vue
panoramique sur la ville et la côte atlantique, En
parallèle, il abrite divers quartiers de l'ancienne médina
L’OCÉAN
tels que Legza et Sidi Fateh, reflétant ainsi l'histoire
riche et la diversité culturelle de Rabat.
LAALOU demeure un point de convergence central
entre différentes parties de la ville, jouant un rôle
crucial dans la connectivité urbaine.
Les liens
VERS LES OUDAYAS
PLAGE DE RABAT

VERS CIMETIERE
CHOUHADA

VERS HASSAN
SALÉ MARINA
DE BOUREGREG

VERS AKKARI
YACOUB EL MANSOUR
TEMARA

VERS CENTRE VILLE

VERS DIOUR JAMAA


AGDAL

le boulevard est délimité par cimetiére shouhada ett l’esplanade des


oudayas qui constituent deux noeuds de circulation très importants. Le
boulevard emméne en toute quiétude à plusieurs quartiers : akkari, centre
ville, diour jamaa...
Topographie

Le Boulevard Laalou s'étend sur une surface relativement plane, créant une
transition entre deux inclinaisons distinctes. D'un côté, il surplombe la médina,
d'où son appellation "Boulevard El Alou" (la hauteur), et de l'autre côté, la falaise
abritant le cimetière sert de rempart, préservant cette artère des courants d'air
marins.
L’histoire

Après l'établissement du Protectorat,


Rabat est désignée comme la nouvelle
capitale du Maroc. En quelques
années, la population augmente
COURSE PÉDESTRE SUR EL ALOU EN 1916
considérablement, avec une
multiplication par huit de la
population étrangère en quatre ans.
La ville européenne se développe au-
delà de l'enceinte almohade,
fusionnant avec le tissu traditionnel.
Le boulevard El Alou, tracé à
l'intérieur de l'enceinte, devient un
DÉFILÉS MILITAIRES
axe principal avec divers
équipements, marquant une fusion
entre les aspects militaires et
économiques du Protectorat.

PREMIÈRES CONSTRUCTIONS MILITAIRES


L’histoire
Au début du XXe siècle, l'installation de la caserne militaire et
de l'hôpital près de la côte a créé le premier noyau urbain en
dehors des murs de la médina à Rabat. La zone entre Bab El Alou
et la caserne s'est développée avec la place de France devenant
un centre animé, incluant un souk et la première gare routière
pour les diligences de Casablanca. La construction d'immeubles a
marqué le quartier de l'Océan

Sous le Protectorat, Rabat a connu une urbanisation rapide et des


spéculations foncières, créant de nouveaux quartiers comme
l'Océan. Le Protectorat a imposé des conceptions urbaines
strictes et modernes, préservant les murailles de la vieille ville.
Après l'indépendance, l'emplacement clé de l'ambassade de
France souligne l'influence persistante de la France

Plan de Rabat (sans date), indiquant les principaux éléments


(axes et équipements) structurant la nouvelle ville
L’histoire
Progressivement dépourvue de son importance
initiale, la rue perd son statut une fois que la
nouvelle ville de Rabat est érigée, se diluant
complètement. Aujourd'hui, cet axe déclinant,
autrefois magnifique, est principalement jalonné
de modestes boutiques et abrite une population
largement défavorisée.
Historique des
monuments cimetiere ashouhada

bab laalou palais moulay Rachid

Le lieu est imprégné d'éléments


historiquement significatifs, doté
de caractéristiques culturelles,
symboliques et architecturales
claires qui perdurent aujourd'hui.
Bien qu'anciennement riche en
équipements, il a
malheureusement disparu. Ce
boulevard a longtemps servi de
lieu de rassemblement social, de
divertissement et a bourdonné
d'activités commerciales et
culturelles avant la construction
fontaine legza souk lghzel
de la nouvelle ville. Voici une
chronologie du boulevard au
siècle précédent : marabouts fontaine laalou
Bab Laalou
Cette porte, intégrée à l'enceinte
almohade et érigée vers 1150, est
familière sous l'appellation de "Porte de
la Hauteur" en raison de son
emplacement à une distance d'environ
500 mètres de la mer. Sur le versant Aujourd’hui
nord-ouest de la médina, c'est le point
culminant. À l'origine, elle présentait
une forme d'arc en plein cintre, porte de la hauteur
s'inscrivant dans un cadre rectangulaire,
et demeurait sobre, conformément au
style des portes de l'époque almohade. Anciennement
Dans les années 1920, elle a été
transformée en porte piétonne, et toutes
les ouvertures permettant le passage des
véhicules ont été supprimées par les
Français en 1925. Actuellement, la porte
est dépourvue de fonction et demeure
inutilisée
Fontaine laalou

La Fontaine Ben Mekki à Rabat, située à Bab


Laalou, est un édifice historique qui remonte
à 1825. Elle se trouve juste à côté du marché
de la laine, également connu sous le nom de
Souk El Ghezel. À l'origine, la fontaine
servait de source d'eau essentielle pour les
habitants de la région et les passants.
Depuis 1989, la Fontaine Ben Mekki est
protégée par une grille, lui conférant un
statut de monument préservé. Actuellement,
elle ne remplit plus sa fonction initiale
d'approvisionnement en eau, mais elle est
maintenue en tant qu'élément décoratif dans
le paysage urbain de Bab Laalou. Cette
fontaine témoigne de l'histoire et du
patrimoine de Rabat, offrant un aperçu du
riche passé de la ville
Souk Lghzel
Anciennement

Le boulevard Laalou est surmonté


par le marché de la laine, Souk El
Ghezel, où se déroulaient les
transactions de laine.

Le vaste terrain qui accueillait


autrefois le souk a disparu,
remplacé aujourd'hui par des
édifices résidentiels,
administratifs et académiques.
Seule une minorité de personnes
perpétue l'artisanat du Ghezel sur
cette place réaménagée.

Aujourd’hui
Palais Moulay Rachid Anciennement
Construit au XVIIe siècle, également connu
sous le nom de Château-Neuf, le monument
a été érigé par Moulay Rachid dans le
cimetière de Laalou. Sous le règne de Moulay
Hassan, il a été transformé en caserne,
assurant la protection des médinas. Le
protectorat de Durand l'a ultérieurement
converti en prison civile. Actuellement en
cours de réparation, il est destiné à devenir
un musée d'armes.

De nos jours il
sert d’une
construction
militaire (interdit
de prendre les
photos )

Aujourd’hui
les marabouts
Les marabouts représentent des
sanctuaires significatifs qui attirent
les croyants en quête de
bénédictions, de guérisons ou
simplement de spiritualité. Ce
concept est largement répandu dans
différentes villes du Maroc

S'étendant le long de l'avenue


Laalou, plusieurs mausolées
jalonnent le chemin, parmi lesquels
figurent Sidi Larbi Ben Sayeh, Sidi
Abdelaziz et Sidi Fateh. Ce dernier,
à la fois le plus ancien et le plus
fréquenté, perdure depuis des
générations. Directement accessible
depuis le boulevard, il se distingue
par une superficie plus étendue que
les autres
Analyse
du tissu urbain
Macroforme

La configuration du site est caractérisée par une forte linéarité malgré


une irrégularité globale, cela revient au fait que Boulevard Laalou ne
représente qu'un élément au sein d’un ensemble plus vaste, celui de la
médina de Rabat.
Plein et Vide

Une dominance considérable du plein dans les espaces qui se Le réseau routier, le cimetière Ashouhada et les cours
trouvent dans la zone animée , principalement représentée par intérieures des habitations traditionnelles constituent les
la densité compacte de la médina, ce qui limite la présence espaces vides qui contribuent à alléger et aérer le tissu
d'espaces vides. urbain dense.
Tissu urbain
Continu et Discontinue Faible densité
D’un cote, une zone moins dense due
aux sites historiques tels que: le cimetière
Ashouhada, le château de Moulay Rchid
et le quartier Loubira, caractérisé par
Faible densité une ambiance paisible et des activités
moins concentrées.

Deux tissus contrastés

Forte densité Forte densité


De l’autre côté, le tissu urbain de la
médina est plus dense et compact , avec
ses bâtiments rapprochés et ses ruelles
étroites et animées par les marchés
traditionnels, les artisans et autres
activités commerciales et économiques
Réseau viaire

Avenue d’Egypte Imp. Souissi Rue Belgnaoui Avenue Al Marsa

Avenue Mohammed Rue Jirari


(ancien avenue El Gza)
Rue Moulay Abdellah
Rue Sidi Fateh

Les nœuds voies principales voies secondaires voies tertiaires


La voie principale
représentée par le boulevard
Laalou, est destinée à la
circulation et au
stationnement des véhicules.

Les voies secondaires


forment des axes commerciaux majeurs
provenant de la médina sont réservées aux
Les voies tertiaires piétons, et peuvent parfois être utilisées pour
Incarnées par les droubas, sont des chemins les déplacements motorisés.
étroits desservant les zones résidentielles.
Circulation Flux

voie piétonne et
sens de circulation voie carrossable voie piétonne
carrossable

La circulation pose un sérieux problème sur le boulevard. Les voitures stationnées


le long de l'avenue entravent la circulation automobile, tandis que les piétons sont écoliers
perturbés par le stationnement anarchique des voitures sur les trottoirs et le habitants
désordre des façades. commerçants / employés
personnes de passage (vers médina, vers la
plage, visite des marabouts, du cimetière)
Analyse séquentielle

Séquence C:
C Le départ de la rangée de palmiers à
B la place des Oudaïas. Principalement
A résidentielle avec une nette
différence de hauteur entre les
bâtiments.

Séquence A:
Bab El Alou au carrefour El
Ghza. Riche en activités
commerciales et de services.

Séquence B:
carrefour El Ghza à la place de Sidi Fatah. Ou on
trouve des activites domiciliaires, socio-
symboliques et commerciales
Epannelage des hauteurs

Séquence A Séquence C

Côté Loubira Côté médina

la différence des hauteurs des batiment de cette La topographie naturelle du terrain crée
sequence engendre des cassures au niveau de une différence de niveau et l'adoucit pour
l’image urbaine, ainsi qu’un eclairage s'adapter à la situation, ainsi qu’il existe
discontinue tout le long de l’allée, et une une faible difference d’hauteur entre les
percée asymétrique vu l’ancienneté du tissu batiments qui montent plus vers les
urbain. On est dans un déséquilibre visuel et Séquence B Oudaias.
une graduation de ruelles irrégulière.
sur la façade Sud, le passage urbain
reconnait une homogénéité, tandis que,
sur la façade Nord, il y a presque absence
de bâti ou les batiments qui sont tres
discret et qui s’intègrent bien avec le
paysage vert.

Côté médina
Les différents percées
Le tracé des routes réfère au schéma traditionnel, caractérisé par une hiérarchisation en fonction de leur usage et de leur dimension.

SÉQUENCE A SÉQUENCE C

Des impasses

Des percées en chicane

Une importante percée vers Legza

SÉQUENCE B
Des impasses

Une percée vers un dégagement


Des impasses
Différents accès à la médina
Une percée vers un dégagement
Une percée menant au fort Moulay Rr-rchid
Une importante percée vers Sidi Fateh
Une percée menant à l’école
Profil en travers
La route suit la topographie naturel
du terrain de cette séquence, offrant
des espaces de stationnement le long
de la voie. En avançant, la route
s'élargit, flanquée de deux rangées de
palmiers qui offrent une ambiance
plaisante et accueillante.
Séquence B

Séquence A Séquence C
La largeur de la voi est importante au Il y a une grande zone de stationnement
niveau du carrefour El Ghza, par disponible. La pente devient plus abrupte
contre, elle est plus serrée au niveau en montant vers la rive Nord. La
des percées, avec des galeries souligne topographie devient plus complexe au
son aspect commercial. Un niveau du carrefour des Oudaias.
déséquilibre visuel lié à la disparité de
hauteur entre les bâtiments.
Système des ilots

A B C

En l'absence d'un système routier bien structuré et hiérarchisé, les îlots


sont difficilement identifiables. De plus, la plupart des voies sont Disposition des maisons en îlot
destinées aux piétons, ce qui rend les îlots plus ou moins similaires à des fermé
barrières.
Système Parcellaire
Séquence B
La superficie des parcelles est plus
grande qu’aux parcelles de la
séquence A
Récent Régulier ancien

Régulier récent Tracé irrégulier très ancien

Séquence C
Plusieurs parcelles sont immatriculées:
Des parcelles de tracé régulier en
Séquence A
rectangles du tissu traditionnel
Rez de chaussée commercial Des parcelles de forme irrégulière et
Habitat a 1’étage de tailles différentes à l’approche de la
1 ou 2 façades donnant sur la rue rue des Consuls
Forme régulière rectangulaire et de
taille moyenne.
Régime foncier

Inconnu Domaine prive de l’Etat Habous Habous Prive


Statut foncier

Propriété immatriculée Propriété réquisitionnée Propriété non immatriculée


le cadre bati
Le cadre bâti est composé de
quartes types de constructions :
•Les constructions traditionnelles
qui s’organisent autour d’un
patio central
•Les édifices coloniales et
postcoloniales comportant des
activités de commerce au rez-de-
chaussée et s’ouvrant vers
l’extérieur
Galerie de commerce et service
•Les habitations précaires et de
Equipements
pauvre condition ( le quartier de
Palais Moulay Rachid
loubira )
Cimetière
•Les constructions modernes
Parking
réhabilitées (hôtel des Oudayas) Habitats
Mosquée
Le deuxième et le troisième Habitat pour commerce ou service
types sont les plus répandus. Hotels
Analyse des hauteurs
Les constructions en R+1 et R+2 sont les
plus répandues . certains habitants ont
construit de étages de plus même si c’est
illégal , accentuant encore plus
l'irrégularité de la volumétrie générale de
l'artère.

R+2 R+2 R+3 RDC Palais Moulay Rachid


le cadre non bati
Le cadre végétal sur la rive du
Boulevard , compense le tissu
bâti si dense sur la rive Sud. Une
rangée de palmiers embellit le
Boulevard et lui donne un
aspect très agréable.

Palmiers Parking Espace vert Cimetière


Insertion du bâti dans le
milieu physique

Les constructions sont


généralement en harmonie
avec les lignes dominantes du
paysage . La taille, le volume,
l'implantation et l'organisation
des différentes constructions
ne bouleversent pas le tissu Mais dans quelques ruelles plus étroites On remarque
existant , en plus du traitement que les façades ne sont pas homogènes et alignées. Ceci
des façades et le respect des est dû, entre autre, à la rupture de style qu’il y a eu
teintes dominantes. entre les anciennes constructions et les nouvelles.
Typologie du bâti
Typologie du bâti
Les constructions symbolique
Du fait de la variété des éléments socio-symboliques et des repères historiques, ainsi que de la diversité
des constructions résidentielles, le boulevard Laalou présente une richesse en termes d'aménagements.

Les éléments socio-symboliques et monuments historiques:

Cimetiére Marabout Mosquée


Typologie des maisons:
maison traditionnel
Le type récent individuel ou collectif et qui se présente sous
forme d'habitat extraverti

Le type précaire non réglementaire se trouvent dans certains


terrains vagues et à l'intérieur de certaines constructions
délabrée

Le type traditionnel correspondant la construction ancienne


organisée autour d'un patio central

Le type récent, individuel ou collectif et qui se présente sous


forme d’habitat extraverti

Le boulevard Laalou est un quartier riverain de la médina qui a connu son essor avec l'avènement du protectorat au
XXème. Pendant cette période le contenu social de la ville intramuros va changer influençant ainsi le cadre båti. Vers les
années 50, 60, la médina va connaitre un changement irréversible de son contenu sociale et économique induisant ainsi à
un modelage du tissu ancien et la construction dans les poches vides d'un nouveau type de logement et d'équipement
Repérage de quelques
types de maisons sur le site

TYPE RECENSE PARTUCULARITE

maison a patio traditionnelle


avec cours centrale

patio lateral

taille de patio

transformée par la fermeture L'analyse des plans des maisons du boulevard est faite à partir du plan de
du patio masse a cause de l'absence des plans détaillés des maisons et notre
incapabilité de visiter l intérieur d'une maison sur le site
Analyse fonctionnalité
la maison traditionnelle marocaine "Dar" est une entité repliée sur elle meme, introvertie et enfermée. Ses principes
d'organisation sont dictées par la religion et nos moeurs.

Skifa

La maison ne possède le plus souvent qu'un accès, la mitoyenneté ne permettant


qu'une seule façade sur la rue. On entre par un couloir généralement coudé pour se
protéger de la vue directe. Espace tampon entre la rue et l'intérieur, il servait de lieu
d'attente avant de pénétrer plus avant dans la maison.

Ouest Dar (l'atrium)

La maison est toute entière centrée sur la cour qui ne peut être réduite à un vide ni à
un dispositif pratique apportant air et lumière. Il s'agit surtout du pôle autour duquel
s'organisent toutes les activités domestiques.
La cour est aussi une extension des chambres.
Analyse fonctionnalité

Bit (chambre)

Elles se répartissent sur les trois ou quatres côtés de la cour. De forme rectangulaire,
très hautes au rez- de-chaussée, quatre à six mètres, plus basses à l'étage, elles sont
percées d'une fenêtre de chaque côté de la porte. La chambre est communautaire et
ne possède pas de fonction spécifique, c'est un espace plurifonctionnel.

Escalier

Ils se trouvent dans les angles de la cour et sont conçus pour occuper le moins
d'espace possible. Ils sont donc très compacts. La hauteur des marches est
importante pour pouvoir accéder rapidement à l'étage étant donné la grande
hauteur du rez de chaussée
Analyse fonctionnalité

Cuisine

Elles sont le plus souvent placées dans les coins. Elles pouvaient prendre
différentes formes.Certaines bénéficiaient d'une petite fenêtre donnant sur la rue
permettant la ventilation, d'autres n'en n'avait pas.

Toilette

les latrines sont des espaces dédiés aux ablutions et à la toilette matinale, le bain
ne faisait pas partie de la maison parce que les gens se rendaient aux bains
maures.
Analyse fonctionnalité

terrasse

la terrasse est très importante dans la vie domestique de la maison


traditionnelle. C'est un endroit qu'était particulièrement apprécié par les
femmes, les hommes s'y rendaient rarement étant donné qu'ils étaient plus
libre d'aller et venir dans la médina

Aujourd'hui les terrasses des maisons traditionnelles n'ont plus la même


symbolique d'avant, leur comme espace d'échange fonction et de sociabilité
est révolue et même leur image a connu des changement Irréversibles dans
certains cas avec la fermeture des patios
Analyse des flux direct et indirect

Les flux à l'intérieur de la maison sont dirigés par la cour qui permet à la fois de séparer et de réunir de manière directe ou
indirecte les différentes pièces de la maison.
Aspect constructif

Structure verticale en murs de moellons et Structure horizontale avec des La finition traitements avec de
en poteaux de briques traditionnelles planchers en rondins de bois ou les la menuiserie en bois de
pleines appareillées avec un mortier à la solives (gaiza) en cèdre, un cèdre, le carrelage en zellij
chaux éteinte voligeage en lattes de cèdre et une traditionnel, les revêtements en
dalle en terre à la chaux damée plâtre sculpté
(Markaz) selon les détails présentés
Épannelage des hauteurs

En traversant cette artère, les hauteurs des bâtiments ne cessent pas d'attraper le regard et faire agiter l'œil du
passager. Elles forment à l'entrée du boulevard du côté de Sahat Shohada- un rythme discontinu d'éclairage
ainsi qu'une percée asymétrique dû à l'ancienneté du tissu urbain, surtout sur la façade nord.

Par contre, tout en avançant vers les Oudayas le passage urbain devient presque homogène sur la façade sud-
avec des hauteurs constantes sauf celle du minaret- le temps où la façade nord n'abrite qu'un équipement
militaire dont le bâtiment est très discret.

La fragmentation de la silhouette s'accentue de nouveau en s'approchant des Oudayas suivant un rythme


croissant des hauteurs.
Encorbellement

La façade urbaine du boulevard Laalou est ponctuée par des encorbellements. Ce sont généralement des fenêtres et/ou des
balcons soutenus par des corbeaux en bois

Ils ont une connotation symbolique parce qu'ils permettent de préserver l'intimité,voir sans être vu Tout au long du boulevard
on note plusieurs versions de ces éléments architectoniques qui enrichissent le vocabulaire architectural du site et le démarque
des autres avenues par leur traitements varies, formes, tailles et structure
Bâtiments d’habitation

Parcelles à deux façades

Ce sont des parcelles d’angles, avec


une façade sur le boulevard et une
autre sur une rue, ou les deux façades
Parcelles à une façade Parcelles à trois façades
sur des ruelles.
Leurs fonctions est généralement
Ce sont des parcelles qui donnent
Ce sont en général des l’habitation, mais on trouve dans
sur le boulevard, et deux ruelles
constructions à fonction habitat certains cas : un hôtel, équipement
différentes. Type habitat avec
avec un garage au RDC qui peut état-major, ou avec un commerce au
commerce au RDC
être transformé en commerce. RDC
Colorimetrie
les façades sont principalement de couleur blanche et ses nuances, l'utilisation de couleur marron pour les
ouvertures en bois: portes, fenêtres, loggias et balcons, couleur ocre pour définir les éléments architectoniques en
pierre ou en tuiles.
Transformation et permanence
TRANSFORMATION Bad Loubira,
disparrue depuis
Le boulevard Laalou a connu certaines modifications à savoir la longtemps. Elle
disparition de quelques équipements (Baad Loubira) la permettait l’accès
réalisation du mur de clôture pour le cimetière Shohada, et la à Legza d’un
valorisation des espaces verts , en plus de la démolition de coté, et à Loubira
quelques bâtis a cause du danger d’effondrement et l'ajout de de l’autre.
terrasses et d’étages en dessus des maisons .

En face de la fontaine, un bâtiment a été inauguré


entant que l’hôtel des postes, par la suite transformé
en école des fils de notable
puis actuellement école des Oudayas.
Transformation et permanence

Permanence
Le site est également riche en éléments
patrimoniaux à forte symbolique culturel, culturel et
architectural toujours existants de nos jours.
Muraille Almohade
De même, la taille des
ouvert tures et leur mise
en placerais te un
élément fixe marquant
les façades des maisons Bab El Alou

résidentielles

Le RDC a gardé son


La fontaine Lalou construite en
affectation en étant un lieu de
1825 et restaurée en 1912.
commerce, de rassemblement
Toujours existante en bon état
et de partage.
mais non fonctionnelle.
Conclusion

Le lieu étudié présente un passé glorieux qui est actuellement assombri par divers problèmes sociaux et défis
économiques, ayant des répercussions sur l'architecture du Boulevard Laalou. En effet, la dégradation de cet
environnement est attribuée à l'occupation par une minorité économiquement défavorisée, une faible activité
commerciale, le manque d'infrastructures, les problèmes d'accessibilité et de circulation, la saturation de
l'espace, ainsi que le mauvais entretien des espaces verts et la dégradation des bâtiments.

Face à ces défis, il est proposé de Éliminer les parkings qui empiètent sur les contre-allées afin d'optimiser la
fluidité de la circulation, élargir les allées piétonnes, entretenir les trottoirs, réintégrer les récentes
constructions en préservant l'esthétique caractéristique de Laalou pour obtenir une façade urbaine cohérente,
et aménager les espaces verts.
Bibliographie
Académie d’architecture (France), L’œuvre de Henri Prost, sous la dir. de J. Marrast, (s.l.), Impr. du
Compagnonnage, 1960.
Robert Chastel, Rabat-Salé : vingt siècles de l’oued Bou Regreg, Rabat, Ed. La Porte, 1998.
M’Hammed Belefquih, Abdellatef Fadloullah, Mécanismes et formes de croissance urbaine au
Maroc : cas de l’agglomération de Rabat-Salé, 3 tomes, Rabat, Librairie El Maârif, 1986.
Alain Lavaud, Rabat-Salé : années 20, (s.l.), La croisée des chemins, 1998.
Kamal Lakhdar, Laetitia Ducrot, Le temps d’une ville : Rabat, Casablanca, Eddif, 1991.
Hélène Vacher, Projection coloniale et ville rationalisée, le rôle de l’espace colonial dans la
constitution de l’urbanisme en France (1900-1931), Aalborg, Aalborg University Press, 1997

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