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Yoni Rousseau Terminale G4

DM Algorithmique
Les fractions continues

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I-Exemples

1) 12=[12]
-37=-[37]

2) 15/32=[0,2,7,2]
64/25=[2,1,1,3,1,2]

3) 15/105=[0,7]
101/15=[6,1,2,1,3]

4) √ 2=[1,2,2,2,2,...]
√ 7=[2,1,1,1,4,...]
π=[3,7,15,1,292,...]

II-Théorie

1) À l’aide de l’écriture usuelle, démontrer que deux nombres réels non nuls et
inverses, distincts de 1 et −1, possèdent des développements en fraction continue
identique en ajoutant un zéro au développement en fraction continue du nombre
inférieur à 1.
1.Le développement en fraction continue de α se note α=[α0+α1+α2,...,αn]
2. Notons α0,α1,α2,...,αn = X.
3. Ajouter un zéro en première position du développement de fraction de α revient à
1
obtenir 0+ 𝑋 , soit l’inverse de α.
4.Comme α et β sont inverses, si α=[α0,α1,α2,...,αn], alors β=[0,α0,α1,α2,...,αn]
2) Que pensez-vous des développements en fraction continue de 1 et −1 et de leur
inverse ?
Comme 1 et -1 sont tous deux égaux à leur inverse, cela implique que leur développement
en fraction continue peut s’écrire respectivement [0,0,0,..,1] et -[0,0,0,..,1], avec autant de 0
que l’on veut avant le coefficient 1.

3) Démontrer que pour un nombre rationnel, le développement en fraction continue


est fini. Vous pouvez utiliser la division euclidienne.
𝑝
1. Soit un nombre rationnel x tel que x= 𝑞
𝑝
2. ∀𝑝, 𝑞 ∈ 𝑁², 𝑟 = 𝑞
Le quotient de la division euclidienne de p par q est égal au premier
𝑝1
terme du développement en fraction continue de x. On obtient ainsi x=[α0, 𝑞1 ]
3. Par conséquent, en suivant l’algorithme d’Euclide, on répète l’opération et ainsi, à chaque
occurrence, on obtient le n-ième valeur du développement en fraction continue de x.
4. Comme l’algorithme d’Euclide se finit nécessairement, celà démontre que le
développement en fraction continue d’un rationnel est fini.

4) Démonstration de la proposition E.1:


Hypothèse de récurrence Hn: ∀𝑛 ∈ 𝑁, pn*qn-1- qn*pn-1=(-1)n-1
Initialisation: Pour n=0, p0*q-1- q0*p-1=(-1)-1
⇔ αn*0-1*1=-1
⇔ -1=-1
L’hypothèse de récurrence est donc vraie pour n=0
Hérédité: Supposons que Hn soit vrai, qu’en est il de Hn+1 ?
pn+1*qn − qn+1*pn = (αn+1*pn + pn−1)*qn−(αn+1*qn+qn-1)*pn
⇔ pn+1*qn − qn+1*pn = pn−1*qn - qn−1*pn
⇔ pn+1*qn − qn+1*pn = -(pn*qn-1- qn*pn-1)
⇔ pn+1*qn − qn+1*pn = -Hn
⇔ pn+1*qn − qn+1*pn = -(-1)n
⇔ pn+1*qn − qn+1*pn = (-1)n-1
Conclusion: Comme l’hypothèse de récurrence est vérifiée pour n=0 et que pour tout Hn vrai,
Hn+1 l’est aussi, alors d’après le théorème de récurrence l’hypothèse de
récurrence est vraie pour tout n∈ N à partir du rang 0.
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Hypothèse de récurrence Hn: ∀𝑛 ∈ 𝑁, pn*qn-2- qn*pn-2=(-1)n * an


Initialisation: Pour n=1, p1*q-1- q1*p-1=(-1)1*1
⇔ 3*0-1*1=-1*1
⇔ -1=-1
L’hypothèse de récurrence est donc vraie pour n=1
Hérédité: Supposons que Hn soit vrai, qu’en est il de Hn+1 ?
pn*qn-2 − qn*pn-2 = (αn*pn-1 + pn−2)*qn-2−(αn*qn-1+qn-2)*pn-2
⇔ pn*qn-2 − qn*pn-2 = αn*(pn-1*qn−2 − pn-2*qn-1)
⇔ pn*qn-2 − qn*pn-2 = αn*(-1)n-1
Conclusion: Comme l’hypothèse de récurrence est vérifiée pour n=1 et que pour tout Hn vrai,
Hn+1 l’est aussi, alors d’après le théorème de récurrence l’hypothèse de
récurrence est vraie pour tout n∈ N à partir du rang 1.
5) Démontrer que pour α=[a0,a,a2,...,an−1,an,...], les sous-suites des réduites d’indice
pair et d’indice impair sont des suites adjacentes qui convergent vers le réel α.

Pour que les sous-suites des réduites d’indice pair et d’indice impair soient des suites
adjacentes qui convergent vers le réel α, il faut que l’une soit croissante, que l’autre soit
décroissante et qu’elles partagent la même limite.

𝑝𝑛−2 𝑝𝑛
On cherche à démontrer que la sous-suite d’indice pair est croissante, soit 𝑞𝑛−2
< 𝑞𝑛
𝑝𝑛 𝑝𝑛−2
⇔ 𝑞𝑛
− 𝑞𝑛−2 > 0
(−1)**𝑛*α𝑛
⇔ 𝑞𝑛*𝑞𝑛−2
> 0 d’après la proposition E.1.
α𝑛
⇔ 𝑞𝑛*𝑞𝑛−2
> 0 comme n est pair
Le diviseur et le dividende de la fraction sont tous deux nécessairement positifs, donc la
sous-suite d’indice pair est croissante.

𝑝𝑛−1 𝑝𝑛+1
On cherche à démontrer que la sous-suite d’indice impair est décroissante, soit 𝑞𝑛−1
> 𝑞𝑛+1
𝑝𝑛 𝑝𝑛−2
⇔ 𝑞𝑛
− 𝑞𝑛−2 < 0
(−1)**𝑛*α𝑛
⇔ 𝑞𝑛*𝑞𝑛−2
< 0 d’après la proposition E.1
− α𝑛
⇔ 𝑞𝑛*𝑞𝑛−2
< 0 comme n est impair
Le diviseur et le dividende de la fraction sont donc de signes contraires, donc la sous-suite
d’indice impair est décroissante.

𝑝𝑛 𝑝𝑛
De plus, 𝑞𝑛
converge vers α car 𝑞𝑛
= [α0, α1, α2, ..., αn−1, αn], donc pour n suffisamment
𝑝𝑛
grand, 𝑞𝑛
est aussi proche que l’on veut de α.
Ainsi, les sous-suites des réduites d’indice pair et impair convergent toutes deux vers le réel
𝑝𝑛
α, en effet comme 𝑞𝑛
converge vers α et que les sous-suites convergent nécessairement
vers la limite de la suite de départ, alors elles convergent vers α.

Les sous-suites des réduites d’indice pair et d’indice impair sont donc des suites adjacentes
qui convergent vers le réel α.
III-Algorithmique

a ← Réel α donné par l’utilisateur


n ← Entier n donné par l’utilisateur
développement ← []
a ← |a|
POUR i ALLANT_DE 0 À n
AJOUTER(Partie entière de a) à la liste développement
a ← a - Partie entière de a
SI a ≠ 0 ALORS
a ← 1/a
FIN_SI
FIN_POUR
AFFICHER développement
______________________________________

a ← Liste de coefficients de développement d’α


n ← Longueur de la liste a
pn ← [0,1]
qn ← [1,0]
POUR i ALLANT_DE 0 À n
AJOUTER( Élément i de a * Élément i+1 de pn + Élément i de pn ) à la liste pn
FIN_POUR
POUR i ALLANT_DE 0 À n
AJOUTER( Élément i de a * Élément i+1 de qn + Élément i de qn ) à la liste qn
FIN_POUR
AFFICHER pn
AFFICHER qn

IV-Programmation

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