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borne supérieure dans ℝ. Cette propriété n’est pas vraie lorsqu’on a une partie non vide et
majorée de ℚ. Examinons de près l’exemple suivant :
Exemple.
𝐴 = {𝑥 ∈ ℚ, 𝑥 ≥ 0 𝑒𝑡 𝑥 2 ≤ 2}.
1) 𝐴 ≠ ∅ car 0 ∈ 𝐴.
Montrons que Sup = √2, en utilisant le raisonnement par l’absurde. On suppose qu’il existe un
majorant 𝑀 de 𝐴, tel que 𝑀 < √2. D’après la densité de ℚ dans ℝ, il existe r ∈ ℚ, tel que
𝑀 < r < √2. On a alors, r ∈ ℚ, 𝑀2 < 𝑟 2 < 2 et r > 0 (car 𝑀 < 𝑟 et 𝑀 est un majorant de 𝐴).
Donc il existe r ∈ A, tel que M < r et M est un majorant de A, ceci est absurde. D’où √2 ≤ M
pour tout majorant M de A, c’est à dire Sup𝐴 =√2.
4. Partie entière.
Soit x un nombre réel. Alors, il existe un unique 𝑚 ∈ ℤ tel que, 𝑚 ≤ 𝑥 < 𝑚 + 1 (d’après la
conséquence 2 du principe d’Archimède)
𝐸(𝑥) est donc le plus grand entier relatif inférieur ou égal à 𝑥, autrement dit,
On a donc :
Propriétés.
Preuve.
De (**), on a 𝐸(𝑥1 ) ≤ 𝑥1 ≤ 𝑥2 . Donc 𝐸(𝑥1 ) est un entier relatif inférieur ou égal à 𝑥2 , mais
puisque 𝐸(𝑥2 ) est le plus grand entier relatif inférieur ou égal à 𝑥2 , on déduit que
𝐸(𝑥1 ) ≤ 𝐸(𝑥2 ).
2. Soient 𝑥 ∈ ℝ et 𝑛 ∈ ℤ. On a
𝐸 (𝑥 ) ≤ 𝑥 < 𝐸 (𝑥 ) + 1 ⟺ 𝐸 (𝑥 ) + 𝑛 ≤ 𝑥 + 𝑛 < ⏟
⏟ 𝐸 (𝑥 ) + 𝑛 + 1
⟺ 𝐸 (𝑥 + 𝑛) = 𝐸 (𝑥) + 𝑛, 𝑑 ′ 𝑎𝑝𝑟è𝑠 (∗).
3. Soient 𝑥 ∈ ℝ et 𝑛 ∈ ℤ. On a
Inversement,
𝑥 ≥ 𝑛 ⟹ 𝐸 (𝑥) ≥ 𝐸 (𝑛) = 𝑛,
4. Equivalente à 3.
Soit un axe x′ox de vecteur unitaire 𝑖⃗. A tout point 𝑃 de l’axe correspond un réel “𝑎” tel que
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = a 𝑖⃗. Cette correspondance entre les points d’une droite orientée et les nombres réels
𝑂𝑃
permet d’appeler l’ensemble ℝ, la droite numérique réelle, et dans ce cas, chaque nombre réel
est appelé point.
5.2 Intervalle.
Tous ces intervalles peuvent être décrits par une propriété commune, qui peut être fort utile en
pratique :
4.3 Voisinage.
Exemple.
Théorème des intervalles emboités (ou principe de Cantor des intervalles emboités) :
Supposons qu’à tout entier n, on associe un intervalle fermé borné In= [an,bn] tel que In+1 ⊂ In,
∀n ∈ ℕ. Alors
⋂ 𝐼𝑛 ≠ ∅.
𝑛∈ℕ
Plus précisément,
où A = {a0,a1,...,an,...} et B = {b0,b1,...,bn,...}.
Exemples :
1 1
1. ⋂𝑛∈ℕ∗[−1 − , ] = [−1,0],
𝑛 𝑛
1 1
En effet, soit 𝐼𝑛 = [a𝑛 , b𝑛 ], où a𝑛 = −1 − et b𝑛 = .
𝑛 𝑛
1 1 1 1
On a, 𝐼𝑛+1 ⊂ 𝐼𝑛 , car a𝑛 < a𝑛+1 < b𝑛+1 < b𝑛 , puisque −1 − < −1 − < < 𝑛.
𝑛 𝑛+1 𝑛+1
1 1
Donc, ⋂𝑛∈ℕ∗ [−1 − , ] = [SupA, InfB], où
𝑛 𝑛
1 1
𝐴 = { −1 − , 𝑛 ∈ ℕ∗ } et 𝐵 = { , 𝑛 ∈ ℕ∗ }.
𝑛 𝑛
1 1
2. ⋂𝑛∈ℕ∗ [− , ] = {0}
𝑛 𝑛
Attention!!! sans l’hypothèse « fermé borné », le résultat du théorème est faux. Par exemple :
1
⋂ ]0, [ = ∅ 𝑒𝑡 ⋂ [𝑛, +∞[ = ∅
∗
𝑛
𝑛∈ℕ 𝑛∈ℕ∗
Exercices.
1 1 1
𝐼 = ⋂ [0,1 − [ 𝑒𝑡 𝐽= ⋂ ]− , [
∗
𝑛 ∗
𝑛 𝑛
𝑛∈ℕ 𝑛∈ℕ