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ÉCOLE SUPÉRIEURE D’ÉLECTRICITÉ, DE BÂTIMENT ET DES

TRAVAUX

RAPPORT DE SEDIMENTOLOGIE
2022-2023

PRESENTE PAR NDEYE BINETA SARR

Rapport sédimentologie L2MGP

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Plan du rapport
INTRODUCTION GENERALE
Titre 1 : les types de climat en Afrique
Titre 2 : Analyse du diagramme de Goldschmidt
Titre 3 : Répartition des dépôts d’argile au Sénégal
Titre 4 : les crises biologiques de l’histoire de la terre
Titre 5 : Méthodes d’études des roches sédimentaires
Titre 6 : Utilisations et intérêts économiques des roches sédimentaires, cas du
Sénégal
Titre 7 : Les différents environnements sédimentaires actuels au Sénégal et leurs
rôles
CONCLUSION

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INTRODUCTION GENERALE
Dans ce rapport nous allons aborder plusieurs thémes relatives à la
sédimentologie notamment les types de climat, l’analyse du diagrmme de Goldschmidt, la
répartition des dépots d’argiles au Sénégal,les crises biologiques de l’histoire de la terre, les
méthodes d’étude des roches sédimentaires, les interéts et utilisation économique des roches
sédimentaires, cas du Sénégal, les différents environnements sédimentaires actuels au
Sénégal et leurs roles. Ces questions ont un impact important sur les dépots sédimentaires ce
qui les lie directement à la sédimentologie

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 Titre 1 : type de climat en Afrique :

INTRODUCTION :

L’Afrique est traversée par l’équateur et les tropiques, cette situation lui vaut une variété de
climat qui sont : le climat équatorial le climat tropical humide, le climat tropical sec, le climat
aride. Seules les extrémités du continent subissent du climat méditerranéen. Le climat de
l’Afrique est découpé en deux saisons, la saison des pluies et la saison chaude. La première est
très humide, avec une belle pluviométrie, tandis que la deuxième est ultra-sèche voire aride
dans les zones les plus éloignées des côtes, au cœur du continent

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 Le climat équatorial : (forêt dense)
En Afrique le climat équatorial s’est développé autour de l’équateur, dans la Golfe de Guinée,
au Congo à Zanzibar à l’est de Madagascar. Ce climat se distingue par deux éléments
météorologiques, la chaleur et l’humidité. Il règne en permanence une impression de moiteur
très prononcée. L’omniprésence de cette humidité peut vite devenir oppressante, d’autant
qu’elle est le terrain idéal pour une végétation luxuriante dans laquelle grouille une
importante faune d’insectes et de petites espèces. Des lieux non exposés à l’ensoleillement

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.
 Le climat tropical humide : (savane)
Entre le tropique du Cancer et celui du Capricorne l’on retrouve le climat tropical humide.
Ce climat reçoit une importante pluviométrie durant plusieurs mois. La saison des pluies
occupe donc une grande partie de l’année au centre du continent africain. Les
températures sont élevées elles peuvent aller jusqu’ à 30° mais humidité est constante.
Les contrastes thermiques sont peu marques. L’on retrouve ce climat sur les Hauts
Plateaux de l’Afrique Australe et Orientale, à l’ouest de Madagascar et au nord du Golfe
de Guinée.
 Le climat tropical sec : (steppe)
Le climat tropical sec est un climat très continental, qui ne subit ni l’influence de la mer ni
celle de la proximité des tropiques. Il affecte notamment la savane sur le continent
africain. Il est présent dans les pays du Sahel au sud du Maghreb dans le Kalahari et se
caractérisé par des températures assez élevées et des précipitations faibles. Il y fait entre
25°et plus de 40° toute l’année. La saison des pluies est très coute par rapport à la saison
sèche où l’aridité des sols devient un problème pour les hommes, la faune et la flore
 Le climat aride : (désertique chaud)
On le rencontre au bord des tropiques dans le désert du Sahara et du Kalahari. Il se
caractérise par une sècheresse extrême, des températures très élevées et de très fortes
amplitudes thermiques.

 Climat tempéré ou méditerranéen : (foret sèche)


Le climat méditerranéen présente la clémence météorologique du bassin dont il porte
son nom. Il s’étend en Afrique depuis les côtes du Maghreb jusqu’à la région du Cap au
sud du continent. Il apporte des températures douces, bercées par l’air de la mer. Il fait
chaud et sec durant la saison estivale et les précipitations de faibles intensités et peu
fréquentes sont juste bénéfiques a la nature et aux hommes. Un climat agréable à vivre,
tempéré ce qu’il faut, alternant des petites différences sur le thermomètre

 Titre 2 : Analyse du diagramme de Goldschmidt : définition et explication

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On nomme communément classification de Goldschmidt la classification géochimique
des éléments. En effet, c’est le géochimiste Victor Goldschmidt qui, da les années 1920,
mena des travaux permettant de comprendre les compositions chimiques des minéraux
et le comportement des ions vis avis de la molécule d’eau en fonction de leur rapport
ionique. Quoique les règles qui en découlent empiriques, c’est grâce au diagramme de
Goldschmidt qu’on distingue trois domaines lies au potentiel ionique e/r des ions (e/r est
le rapport entre la charge e et le rayon ionique r). Le domaine des cations solubles (e/r <
3) comprend les cations de faibles charges qui passent facilement en solution dans l’eau.
On retrouve parmi eux le sodium (Na), le calcium (Ca) et le magnésium (Mg). A noter que
potassium (K), qui appartient à la catégorie des actions Anti stokes, possède la
particularité de posséder une très faible charge, de sorte qu’il entre facilement dedans
de nombreuses structures minérales variées.

On trouve ensuite le domaine des cations précipitants (3 < e/r < 10) tels que ceux de fer,
d’aluminium ou de silicium qui ont une forte charge. Très peu solubles, ils donnent des
hydrolysats qui peuvent s’organiser en argile. Enfin le domaine des oxydations solubles
(e/r > 10) comprend des cations (de phosphore, de soufre ou de carbone par exemple) à
très fort potentiel ionique qui sont à la fois très acides et très solubles. Tous ces ions vont
être incorpores à des roches consolidées au moment de la diagenèse, c’est à dire lors des
transformations physiques et chimiques que va subir le sédiment après son dépôt (un
phénomène relativement lent).La diagenèse se décompose elle aussi en trois parties qui
peuvent intervenir isolement ou de façon combinée : la compaction, la cimentation et les
transformations minérales. La compaction est un tassement du sédiment qui
s’accompagne d’une perte de volume. La cimentation correspond à la précipitation à
partir des ions présents en solution dans les fluides .Les transformations sont les
réactions chimiques qui interviennent au sein du sédiment et qui entrainent la
modification des éléments minéraux.

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 Titre 3 : La répartition des dépôts d’argiles au Sénégal

Introduction :

Dans les minéraux argileux classes en plusieurs groupes, deux seulement contiennent les
principaux constituants des argiles utilisées dans l’industrie céramique. Ce sont le groupe de
la kaolinite et le groupe des illites ; ces produits sont largement répandus au Sénégal.

 Localisation : Région de DAKAR, THIES, SAINT-LOUIS, ZIGUINCHOR, KAOLACK et


KEDOUGOU

 Région de Thiès :

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Argiles de Thicky : couleur ocre jaune. Elle possède une bonne cohésion. Argile grasse,
d’aspect en cru marron à jaune. Actuellement exploitées par SOFOMAC et Ciment du Sahel.
Argiles du Cap de Naze : le gite d’argile se présente sous forme de poches et se situe sur la
plage de Popenguine, en aval de la localité. La série argileuse recouverte d’une couverture de
latéritique de 0,20 à 0,40 m d’épaisseur
Argiles de Sebikotane : ils affleurent à Sebikotane entre la route nationale et voie ferrée ainsi
qu’à Gandoul. Elle est formée d’une couche de couleur jaune surmontée d’une couche de
couleur grise et bleue.
Argile de Yenne : Le gisement est affleurant ou subaffleurant. L’épaisseur de la couche
argileuse semble variée entre 2 et 4 m. A première vue, l’étendue du gisement est assez
importante pour l’exploitation. Epaisseur de recouvrement : 2 à 4 m.
Argiles de Pout : Exploitées à tour de rôle pour la briqueterie

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Zone de Thiès : Argiles grasses ocre et vertes associées aux couches de phosphate de Lam-
Lam. Argiles brunes ou bariolées du toit de la couche phosphatée de Taïba
Vallée du Ferlo : Argiles de comblement de dépression

 Région de Saint- Louis


La région du fleuve renferme d’importantes cuvettes argileuses. Il s’agit d’une argile brune
dont l’épaisseur peut atteindre 1à 2m au centre des cuvettes et 0,5 à 1 m sur les bords.
Importantes cuvettes argileuses : le long du fleuve en aval de Bakel.
Dépôts de vasières et cuvettes : zone du Delta.
Argile Bahior (St louis) : vasière récente, vestige de l’ancienne briqueterie de St Louis.
Argile de Mbakhane : petite cuvette de part et d’autre de la route nationale à 11km.
Argile de Ndiawdun : à 16 km de Saint-Louis.

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Argile de Rao Peul : (18km de Saint-Louis)
Argile de Ndiaw : à 105km de Saint de Louis
Argile de Diagne et Ndombo, Richard Toll

 Région de Ziguinchor
Argiles de Soukouta : à 15 km au sud-est de Ziguinchor
Argiles de Sefa : Oussouye, vallée de Djimakakor, route de Bila- Ballendine, route Bignona-
Ziguinchor avec deux couches : une couche superficielle formée d’argile grise renfermant des
racines et des traces d’oxydes de fer ; une couche inferieure d’argile franche de couleur grise.

 Région de Kaolack

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Argile de Kaolack, argile de couleur noire, très grasse
Argile de Touba couta

 Région de Kédougou :
Kaolin de Kouroudiako Sonfora : important indice sur la piste Konkoutou Sonfora

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 Titre4 : les crises biologiques de l’histoire de la terre

Introduction

On appelle crise biologique une période assez courte durant laquelle, à l'échelle du globe, un grand
nombre d'espèces animales et végétales disparaissent simultanément. Pour être définies comme une
crise, il faut que ces disparitions soient très importantes :
• plus de 60 % des espèces ont disparues,
• touchent la plupart des espèces vivantes sans distinction
• et qu'elles se localisent sur toute la planète
Les paléontologues connaissent et étudient ces crises grâce aux fossiles qui laissent des traces de
ces disparitions massives. Ces études sont très difficiles car les scientifiques manquent d'indices sur
les origines de ce qu'ils observent : on ne peut jamais être sûr qu'une absence d'espèces fossiles
soit due à une crise et qu'elle s'étend à l'échelle de la planète, les observations sont souvent locales
et il faut réunir toutes les informations.
À l'étude des fossiles s'ajoutent les études géologiques qui nous donnent des informations sur : la
superposition des roches, la datation, les traces de météorites, les traces d'activités volcaniques, la
composition de l'atmosphère terrestre.
Tous ces paramètres géologiques nous permettent de confirmer ou non la possibilité d'une crise et

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surtout d'en comprendre les causes, qui sont le plus souvent des catastrophes naturelles à grande
échelle.

Les crises biologiques de la terre :


 À la fin de l'ordovicien (autour des - 443 Ma) , un tiers de la faune marine s'éteint à cause du
refroidissement du climat, qui entraina une glaciation causant un abaissement du niveau des
mers d'une centaine de mètres, exposant l'ensemble des plateaux continentaux. Les groupes les
plus touchés furent les Brachiopodes, les Coraux solitaires, les Trilobites, les Graptolithes, les
Échinodermes fixés.
 Au dévonien tardif (autour de - 364 Ma), 80 % des espèces disparaissent sur une période de
trois Ma. Les espèces les plus touchées sont les Tentaculites, les Brachiopodes, les Ammonoïdes,
les Ostracodes.
 À la fin du permien, (autour de - 248 Ma) , 85 % des espèces disparaissent. 90 % des espèces
marines disparurent au cours du dernier million d'année du permien, dont la totalité des
trilobites. Parmi les espèces terrestres, plus des 2/3 des reptiles et des amphibiens et près d'1/3
des insectes disparurent. Divers causes sont à l'origine de cette extinction massive, le niveau de
la mer a baissé autour d'un seul continent, la Pangée. La présence d'un seul continent a conduit
à une mauvaise circulation océanique et donc une modification du climat qui est devenu instable
entraînant la disparition d'espèces, de plus de violentes explosions volcaniques ont d'abord
entraîné un refroidissement à court terme de la Terre puis à long terme, à un réchauffement et

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une diminution de la couche d'ozone. Puis au début du trias, la remonté des eaux de la mer
pauvre en dioxygène a entraîné la disparition d'espèce.
 À la fin du Trias, (autour de -206 Ma) , 75 % des espèces disparaissent, durant une crise qui
s'étend sur près de 15 Ma, entre 221 et 206 Ma. Un important changement climatique de chaud
à humide à sec voire semi désertique a défavorisé certaines espèces comme les grands reptiles
mammaliens mais a favorisé le développement des dinosaures, c'est le début de la domination
des dinosaures, elle durera 150 Ma. Les mammifères se diversifient, les premières tortues et les
premiers crocodiles apparaissent. En fin du Trias, le niveau de la mer remonte, réduisant la
surface des terres disponibles, les reptiles terrestres européens vont ainsi disparaître.
 À la jonction crétacé - Tertiaire (autour des -65 Ma) , 75% des espèces disparaissent. Une collision
cosmique avec la Terre (astéroïdes ou comète) d'un objet extraterrestre de 10 Km de diamètre
au Yucatan (Mexique) s'est produite pendant une période d'intense activité volcanique qui a
donné naissance aux vastes plateaux du Deccan en Inde. Les quantités de poussières soulevées
par l'impact de l'astéroïde et sa pulvérisation ont empêché la lumière solaire d'atteindre la
surface de la Terre entraînant une diminution de la photosynthèse et un abaissement de la
température moyenne de la terre de 4 à 10 °C. L'hiver nucléaire va durer une dizaine d'années (-
10°C à -20°C) et fut suivi par un effet de serre qui dura 10 000 ans. Les gros dinosaures
herbivores ont disparu, les graines et les spores ont attendu le retour du soleil, les petits
mammifères ont consommé des graines. Le volcanisme a dû modifier l'atmosphère terrestre,
augmentation de la température, pluies acides, effet de serre…durant cette crise, les grands

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reptiles marins, les ammonites, les bélemnites, les rudistes et sur les continents les dinosaures
disparaissent.
 La sixième crise, est due à l'homo sapiens sapiens ou l'homme … prédation, pollution,
destructions des milieux de vie et des habitats naturels, exploitation des sols, émissions des gaz à
effet de serre, surexploitation des ressources de la planète…

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 Titre5 : les méthodes d’étude roches sédimentaires

La Sédimentologie est l’analyse dynamique des sédiments. Elle s’applique à retracer l’évolution des
sédiments depuis leur formation jusqu’à leur état final, observé sur l’affleurement ou au laboratoire
La Sédimentologie cherche à établir les lois physiques et chimiques qui ont présidé à la formation
des sédiments. Elle diffère en cela de la seule description appelée « Pétrographie sédimentaire » qui
n’est qu’un inventaire des différents types de roches, et leur classification en fonction de leur
nature. C’est la même distinction qui existe entre la pétrographie et la pétrologie des roches
magmatiques et métamorphiques. D’une part il y a la description (-graphie) des roches, d’autre part
la science (-logie) qui essaie d’établir les lois de leur formation
Analyse physique La sédimentologie s’applique à définir l’ensemble des conditions physiques qui
ont existé lors de la mise en place du sédiment. Elle se réfère toujours au modèle actualiste.
C’est-à-dire qu’on part d’exemples pris dans la nature actuelle, et on essaie de les comparer avec
les données relevées dans le sédiment. Les phénomènes de toute nature, que nous décrirons par
la suite, seront interprétés suivant le même raisonnement :- observation et description des objets
dans la nature actuelle, avec définition de tous leurs paramètres, mesurables si possible ;- ensuite
reconstitution, à partir des formes fossilisées, des conditions physiques qui leur ont donné
naissance.
Analyse chimique L’étude des sédiments actuels montre que les facteurs chimiques tels que la
solubilité, le Ph, Eh, altérabilité, précipitation, etc.…, interviennent dans la mise en place des
roches sédimentaires. Cependant, l’analogie avec les sédiments anciens est plus délicate à mettre
en évidence, car des phénomènes chimiques interviennent après le dépôt des sédiments et

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peuvent modifier totalement les conditions chimiques existant au moment du dépôt. La
circulation de l’eau et la diagenèse sont les principaux responsables de cette modification des
conditions chimiques initiales. Ainsi, un caractère physique tel que la granulométrie ou des
figures particulières ne peut pas être modifié tandis que le chimisme de la roche évolue au cours
du temps.
Méthodes d’études elles sont variées et nombreuses ; elles se répartissent en deux groupes :
celles au laboratoire et celles sur le terrain. Elles sont complémentaires l’une de l’autre, mais
parfois seule l’étude au laboratoire est possible, car le terrain ne révèle rien de particulier à
l’échelle de l’observation à l’œil nu. C’est le cas des séries sédimentaires monotones en milieu de
dépôt très calme.
-Méthodes d’études sur le terrain
Ces méthodes relèvent de quatre types : Etablissement de la colonne stratigraphique, Analyse de
la structure des couches à l’échelle macroscopique, Etude des figures sédimentaires et des
laminassions, La mesure dans des cas particuliers de la granulométrie sur le terrain. L’ensemble
de ces techniques fait appel à l’observation et à des mesures simples. On relève et on décrit
toutes les particularités des couches et on mesure ce qui est quantifiable (épaisseur des couches,
dimension des objets, etc.)
-Méthodes d’études au laboratoire
Elles dépendent de la nature de la roche, meuble ou consolidée roches consolidées roches
calcaires roches non calcaires confection de lames minces Traitement HCl Elimination des
carbonates% de la fraction carbonatée (Voir cas des roches meubles) Microscopie résultats =
microfaciès, analyse des paléo milieux, étude granulométrique par comptage porosité, broyage
et extraction minéraux argileux, etc.

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-Roches meubles 5) Études variées 6) Résultats Traitement But et effet

1) HCl (1/10)
Élimination des carbonates
2) H2O2 (110 volume)
Élimination des mat.org.
3) Nettoyage à l’eau distillée
Résidu insoluble
4) Séchage
Poids brut du sédiment
5) Études variées
Granulométrie
6) Résultats Liqueur dense
Diffraction RX
Morpho scopie: loupe, microscope électronique
Morphométrie
Vitesse des courants
Énergie de transport
Conditions de dépôt
Minéraux lourds
Source des apports
Paléogéographie
Minéralogie
Argiles

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Nature des grains et de l’agent d’érosion
Analyse de l’usure

 Titre 6 : Utilisations et intérêts économiques des roches sédimentaires, cas


du Sénégal

L’être humain utilise de nombreux produits de l’érosion ou de la sédimentation, comme les


roches sédimentaires ou les sédiments, pour répondre à ses besoins en matériaux du
quotidien. Les sédiments ou roches sédimentaires peuvent être extraits dans des carrières,
dans les cours d’eau ou le long des cours d’eau

Les roches sédimentaires, même lorsqu'elles ont été soumises à un début de métamorphisme,
conservent des traces des conditions qui ont présidé à leur formation. Elles enregistrent de
plus la plupart des événements qui ont suivi leur dépôt. C'est grâce à elles que l'histoire de la
Terre peut être déchiffrée.
Elles sont habituellement stratifiées et ordonnées en séquences qui soulignent les
modifications paléogéographiques, qu'elles soient climatiques ou structurales
(cf. PALÉOCLIMATOLOGIE). À de rares exceptions près, les joints de stratification sont, à
l'origine, horizontaux, ce qui fait le fondement de la stratigraphie et permet l'établissement
d'échelles chronologiques relatives. Les fossiles qu'elles contiennent sont d'autres témoins de
l'environnement où elles se déposaient.

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L'étude des constituants organiques et minéraux, l'analyse granulométrique, le déchiffrage
des « figures » conservées à la limite entre deux bancs permettent la reconstitution des
paysages originels dans tous leurs détails.
L'horizontalité primaire des bancs se retrouve encore dans certaines morphologies originales,
mais bien souvent, particulièrement dans les zones montagneuses, elles ont été plissées,
ployées ou brisées : leur étude est alors un élément essentiel des reconstitutions structurales
(cf. GÉOMORPHOLOGIE, TECTONIQUE).

Roches sédimentaires et géologie appliquée


Certaines roches sédimentaires sont utilisées directement pour leur résistance mécanique
(calcaires ou grès dans l'habitat et le génie civil) ou leurs propriétés chimiques (calcaires,
argiles, gypses dans l'industrie des chaux, ciments et plâtres). Les charbons fournissent de
l'énergie et un matériel précieux aux industries chimiques.
C'est dans les roches sédimentaires qu'on rencontre les principaux gîtes de fer, d'aluminium,
de manganèse et de magnésium, et dans les alluvions que se situent les « placers » à or, à
platine ou à pierres précieuses (cf. GEMMES).
Enfin, deux propriétés particulières, la porosité et la perméabilité, leur confèrent un rôle
essentiel en permettant l'accumulation locale des fluides qui percolent à travers l'écorce
terrestre : il s'agit soit des hydrocarbures, qui migrent à partir des « roches mères » vers des
pièges sédimentaires ou structuraux, soit de l'eau qui s'accumule dans des nappes. La
recherche de ces pièges (cf. HYDROGÉOLOGIE, PÉTROLE - L'exploration pétrolière) est une
des applications majeures de la géologie.

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 Titre 7 : Les différents environnements sédimentaires actuels et leurs roles

Un milieu sédimentaire est un environnement de la surface de la terre où les sédiments


s'accumulent. Toutefois, ces dépôts spécifiques de sédiments diffèrent en termes de
caractéristiques physiques, chimiques et biologiques des zones adjacentes. Ces roches
sédimentaires particulières sont issues de processus aquatiques de sédimentation. Ces
processus sont responsables du transport et du dépôt des sédiments. Ainsi, les
caractéristiques physiques d'un environnement sédimentaire comprennent la profondeur de
l'eau ainsi que la vitesse et la persistance des courants.

Schéma des milieux sédimentaires :

Conceptuellement, un environnement sédimentaire peut être défini comme l'ensemble des


conditions physiques, chimiques et biologiques de la zone dans laquelle
un sédiment s'accumule.
Explications

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Dans un milieu sédimentaire ou dans une partie de celui-ci, il peut se produire une érosion,
non un dépôt ou une sédimentation, alternant habituellement en différentes étapes. Le
nombre de milieux sédimentaires actuels est défini et peut être classé.
⭐ En géologie et sédimentologie, un milieu sédimentaire est l'ensemble des facteurs qui
influencent la formation d'une roche sédimentaire. Chaque roche est formée dans certaines
conditions paléogéographiques et climatiques, notamment dans un bassin sédimentaire.
La plupart des sédiments géologiques peuvent être associés, par le principe de l'actualisme,
aux milieux sédimentaires actuels; Cependant, pour certaines roches sédimentaires très
anciennes, il n'y a pas de modèles actuels, comme dans le cas des gisements de fer rubané.
Types de milieux sédimentaires
Une classification des milieux sédimentaires est établie :
 Continental :
 alluvial,
 éolien,
 fluvial,
 lacustre ou lagunaire,
 glacial.
 De transition (entre terre et mer) :
 deltaïque (delta fluvial),
 intertidal,
 lagon,
 plage,
 lac.

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 Marin :
 récif,
 plateforme,
 pente,
 bord pré-continental,
 abyssal.
 Autres :
 évaporites (évaporation),
 glaciers,
 volcanique.
Environnements sédimentaires terrestres et océaniques :

Les sédiments s'accumulent dans une grande variété de milieux, tant sur les continents que
dans les océans. Certains des plus importants de ces environnements sont illustrés ici.
Compte tenu de la prédominance de l'érosion, de la sédimentation ou de la non-
sédimentation, les milieux sédimentaires peuvent également être classés comme érosifs, de
dépôts et équilibrés :
 Érosif : principalement des terres subaériennes, dans des zones à fort relief où prédominent
l'altération, l'érosion et le transport. Ils sont rares dans les milieux marins, tels que les canyons
ou les plates-formes soumises à de forts courants sous-marins. Dans les environnements
sous-marins, la dissolution de la calcite, dans certaines circonstances physico-chimiques, peut
également produire des stades érosifs importants.

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 Dépôt : les principaux dépôts de sédiments, à la fois actuels et géologiques, sont marins :
plateau côtier et plateau continental. Dans les zones terrestres submergées (rivières et lacs),
de gros volumes de sédiments peuvent s'accumuler si les conditions tectoniques favorisent
l'affaissement pendant une longue période, comme dans certaines zones cratoniques. Dans
l'avant-pays, les bassins peuvent également produire d'importantes accumulations
sédimentaires (roches sédimentaires), principalement d'origine fluviale. Les sédiments
d'origine éolienne (dépôts éoliens) peuvent être localement importants, bien qu'ils soient
anecdotiques, très peu représentés dans les archives géologiques.
 Équilibré : sont les zones sans dépôt ou érosion, dans lesquelles prévalent les processus
d'altération et de formation du sol, sont très fréquentes. Dans les milieux terrestres, on
produit des bauxites, des latérites et des croûtes ferrugineuses, tandis qu'en milieu marin, il se
forme des "fonds durs" avec des dépôts de phosphates, d'oxydes de manganèse et l'action
d'organismes perforants.
Reconnaissance des milieux sédimentaires
Les environnements de formation des sédiments anciens peuvent être identifiés par la
combinaison de l'analyse des faciès, des structures sédimentaires, des associations d'ichnites,
etc.
Grâce à des recherches approfondies sur les microfossiles, les macrofossiles, les structures
sédimentaires, la teneur en minéraux ou les traces fossiles telles que les fissures de retrait et
les empreintes, il est possible de déterminer dans quelles conditions une roche est déposée.
Certaines faunes sont limitées dans le milieu de vie. Par exemple, le corail ne peut prospérer
que dans l'eau claire avec peu de sédimentation. La présence de certaines structures
sédimentaires en dit aussi quelque chose sur la position relative d'un environnement

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sédimentaire par rapport au niveau relatif de la mer. Les dépôts dominés par les marées ont
des structures différentes de celles des dépôts fluviaux ou des turbidités marines profondes,
par exemple.
En sédimentologie, une distinction est souvent faite entre les systèmes carbonatés et les
systèmes clastiques. Les systèmes carbonatés sont dominés par la construction de récifs et la
formation de calcaire ou de dolomite. Les systèmes clastiques ont une grande quantité
de silice. Dans les deux structures sont observables qui disent quelque chose sur
l'environnement de dépôt de la roche en particulier.
Environnements de sédimentation
Des processus dans les divers environnements de dépôt sédimentaires permettent
l'accumulation dans ce milieux. Les caractéristiques de ces divers environnements de
sédimentation et les processus qui s'y déroulent sont la glaciation, le gaspillage de masse,
les cours d'eau, les côtes et le fond marin.
Les environnements de sédimentation :

Illustration de certains des environnements importants de dépôts (environnements de


sédimentation) pour les sédiments et les roches sédimentaires. Les étages
océaniques littoral, bathyal et abyssal sont précisés.
La plupart des sédiments que vous pourriez voir autour de vous, y compris les talus sur les
pentes abruptes, les bancs de sable dans les ruisseaux ou le gravier dans les tranchées de
route, ne deviendront jamais des roches sédimentaires car ils n'ont été déposés que
relativement récemment, peut-être il y a quelques siècles ou millénaires. et sont susceptibles
d'être ré-érodés avant d'être enfouis suffisamment profondément sous d'autres sédiments

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pour subir une lithification (formation de la lithosphère). Pour que les sédiments soient
conservés assez longtemps pour être transformés en roche (un processus qui prend des
millions ou des dizaines de millions d'années), ils doivent avoir été déposés dans un bassin
qui durera aussi longtemps. La plupart de ces bassins sont formés par des processus
de tectonique des plaques.
Des bassins en forme de tranchées se forment là où une
plaque océanique en subduction plonge sous la croûte continentale ou océanique dominante.
Ils peuvent atteindre plusieurs kilomètres de profondeur et, dans de nombreux cas, abriter
d'épaisses séquences de sédiments provenant de l'érosion des montagnes côtières. Un bassin
d'avant-arc se situe entre la zone de subduction et l'arc volcanique, et peut être formé en
partie par frottement entre la plaque de subduction et la plaque supérieure, qui tire une partie
de la plaque supérieure vers le bas. Un bassin d'avant-terrestre est causé par la masse de la
chaîne volcanique qui abaisse la croûte de chaque côté. Les bassins d'avant-terrestre ne sont
pas seulement liés aux chaînes volcaniques, mais peuvent se former à côté de montagnes
plissées. Un bassin de rift se forme là où la croûte continentale est déchirée et la croûte des
deux côtés du rift s'affaisse. Au fur et à mesure que le rifting se poursuit, cela finit par devenir
une mer étroite, puis un bassin océanique. Le bassin du rift est-africain représente une
première étape de ce processus.

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CONCLUSION :

Au cours de cet ouvrage, nous avons vu que la sédimentation pouvait être appréhendée en terme de
production, de transport et d’accumulation de sédiments. La figure 11.1 est un essai de synthèse de
l’ensemble des phénomènes qui constituent la « machine sédimentaire terrestre ». Deux sources
d’énergie pilotent le système et sont à la base de l’ensemble des processus sédimentaires : l’énergie
solaire (climat) et la gravité (orogenèse).
La production de sédiments, particules et solutés, dépend principalement du climat via les processus
érosifs et la production biogène, mais la tectonique des plaques joue aussi un rôle non négligeable via
l’hydrothermalisme sous-marin et le rôle du relief dans l’érosion mécanique.
Le transport et la mise en place des sédiments se font grâce à deux vecteurs, l’eau et le vent, qui sont
des composants directs du système climatique terrestre. La force de gravité s’exprimera en fonction
du relief et des pentes, son action est donc dépendante de la tectonique des plaques via l’orogenèse et
les ouvertures océaniques.
L’accumulation sédimentaire suppose la présence de réceptacles, les bassins sédimentaires, dont la
mise en place est sous le contrôle lithosphérique (via la tectonique des plaques) voire mantellique.
Dans ces bassins sédimentaires, l’espace disponible pour la sédimentation est aussi fonction du
niveau marin qui dépend à la fois du climat (glacio-eustatisme) et de la tectonique des plaques
(subsidence, volume des dorsales sous-marines, tectono-eustatisme)…

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