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ENP-Dépt.

Génie Minier/Cours de Géologie Algérienne/2021-2022 Géologie du Sahara


L’Enseignant responsable du cours : M. L. CHANANE

2ème Partie : Géologie du Sahara


INTRODUCTION
Sur le plan étymologique, le mot désert / Sahara dérive :
 du latin classique : déserta (au pluriel) et desertum (au singulier), signifiant lieu inhabité et
abandonné par l’homme, avec une densité de ≤ 1 habitant/km2, ce qui donne la même
signification avec son équivalent en langue arabe : Sahara (désert du Sahara).
Sur le plan écologique, il correspond à un milieu inconfortable et défavorable, mais difficilement
utilisable en raison de l’excès de froid ou de chaleur, se caractérisant par une grande
amplitude (écart thermique) aussi bien entre le jour et la nuit qu’entre l’hiver et l’été, et aussi
par un déficit pluviométrique annuel, traduisant l’absence du tapis végétal qui se limite à
certaines oasis, très localisées, et quelques touffes, buissons ou arbres très éparses.
Sur le plan bioclimatique, il correspond à un étage dont la pluviométrie est <100 mm/an, soit
100l/m2, où le Sahara correspond à un climat désertique ou aride à hyperaride.

Figure 1 : Localisation des déserts dans le monde


Cependant, on distingue selon une répartition climatique entre les déserts suivants :
 Déserts continentaux
 Chauds : se caractérisent par la chaleur, l’aridité (sécheresse) et des surfaces brûlantes,
comme le Sahara, qui représente un désert zonal et siège permanent d’un anticyclone
dynamique (zone de haute pression) stable, empêchant toute condensation vers son centre,
favorisant ainsi des vents divergents et sortants vers les zones périphériques.
 tempérés : relativement humides à hiver froid (saison pluvieuse), comme ceux de Gobi en
Mongolie et Tibet en Asie, du grand bassin d’Arizona de l’Ouest des USA, de Kalahari (Afrique
du Sud) et aussi de l’Australie.
 Déserts littoraux (chauds brumeux) : comme ceux du Pérou et Chili à l’Ouest de l’Amérique
latine, de Namibie à l’Ouest de l’Afrique du Sud et de Patagonie en argentine.
 Déserts relativement frais : situés à la marge des climats tropicaux humides sous l’effet
des abris/barrières topographiques de l’atlantique, comme ceux de l’Afrique sub-
saharienne, au Sud du Sahara, relatifs au Sénégal, Mauritanie, Mali, Niger et Tchad.

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Figure 2 : Désert de Namibie

SYSTEMES MORPHOGENETIQUES DESERTIQUES


La morphogenèse de la surface du Sahara, identifiée par les Regs, Ergs et hamadas, tire son
origine des influences et processus géologiques qui sont de nature fondamentalement
lithologique. Cependant, ces lithologies se résument aux quatre types de roches (granites,
calcaires, schistes et grès) qui, couvrent de très grandes étendues des déserts dans le monde,
notamment du Sahara. 21/02/22
1. Granites : résistent très faiblement à l’érosion, en raison de leur :
 structure granulaire,
 différence de couleur et de résistance à la météorisation de chaque minéral,
 sensibilité à la tectonisation (présence de nombreuses cassures et diaclases au niveau des massifs
granitiques).

Ce qui les prédisposent à s’exposer aux agressions de météorisation désertique (fragmentation


mécanique due à la différence thermique journalière et annuelle) où les massifs granitiques, sous
forme de batholites, fournissent d’abondantes accumulations (dépôts) sableuses/dunaires
(Ergs : désert sableux) et pierreuses/caillouteuses (Regs : désert pierreux).
D’autre part, la météorisation des granites (agissant par alternance entre thermoclastie : cassure par
chaleur et cryoclastie : cassure par froid), favorisée par la structure granulaire, est déclenchée par
le coefficient d’expansion thermique des seuls minéraux colorés du granite où les minéraux
férro-magnésiens de biotite, en absorbant la lumière, se réchauffent et se dilatent, de facto,
ils écrasent et cassent les minéraux adjacents et voisins (feldspaths/quartz) contenus dans la
roche, réduisant cette dernière avec le temps géologique à une fraction sableuse.

Figure 3 : Altération chimique du Granite

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2. Calcaires : sont les plus résistants dans le désert chaud. D’une part, ils sont peu sensibles
aux modes de météorisation désertique, en raison de leur faible coefficient d’expansion
thermique et de leur texture finement grenue (< 04µm : micrite : boue calcaire et de 20µm à
100µm : sparite) et fortement indurée (consolidée), ils affleurent donc largement en relief
pour former des dalles très compactes au niveau des hamadas (désert rocheux) localisés
abondamment à l’Ouest du Sahara.
D’autre part, en raison du déficit pluviométrique, les processus de dissolution et
d’altération des calcaires sont très négligeables par rapport aux granites. Toutefois, le
ruissellement de surface leur imprime néanmoins un taraudage très accusé.

3. Schistes : se comportent différemment selon qu’ils sont sédimentaires ou métamorphiques.


 Les schistes métamorphiques : présentent en général des crêtes aigues car ils
résistent, mieux que les calcaires, à toutes les agressions météoriques par
thermoclastie ou cryoclastie, leur comportement physico-mécanique est d’ailleurs
presque le même sous tous les climats en raison de leur nature minéralogique
argileuse stable, probablement à base de kaolinite.
 Les schistes sédimentaires : insensibles (résistants) aux conditions de météorisation
désertique, sont par contre très vulnérables au ruissellement, engendrant souvent des
topographies trop incisées, donnant des reliefs de badlands par ravinement dans les
cas les plus prononcés, ils sont aussi producteurs des accumulations nourrissant de
grands épandages de débris fins, fournissant ainsi beaucoup de poussières aux vents
du désert.

Figure 4 : Morphologie des Badlands

4. Grés : sont peut-être les roches les plus caractéristiques du désert, vu l’extension de
leurs affleurements et leur grande sensibilité aux actions éoliennes. En effet, la
dimension des grains qui les constituent est souvent en harmonie avec la capacité de

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transport des vents (par saltation : déplacement de courte distance ou déflation : sur longue
distance),
Contrairement aux roches cristallines, susceptibles de comporter des phénocristaux
associés aux éléments très fins.
Aussi, les grés se caractérisent par une certaine indifférence (insensibilité) aux
ruissellements, étant donné leur perméabilité très sélective, et au contraire une nette
sensibilité aux éboulements, par suite de leur aptitude à la fissuration.

Figure 5 : Degré d’altération chimique des lithologies désertiques

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Domaine de Plateforme Saharienne 28/02/22


Introduction
Le domaine de plateforme saharienne correspond à de vastes bassins sédimentaires très
profonds dont les couches sédimentaires sont disposées en structures horizontales,
faiblement déformées, mais structuré par beaucoup de failles constituant des pièges
structuraux. Ce domaine est structuré selon deux plans :

Figure 6 : Types de pièges des réservoirs

 Horizontal : où l’extension géographique des grands bassins sédimentaires du Sahara


est répartie en trois provinces :

 Province occidentale, avec une profondeur de 9km environ, selon les sondages
géophysiques effectués dans le bassin de Tindouf. Cependant, les bassins de cette province
sont les suivants :

 Bassins de l’Ahnet Gourara, Gourara Nord, Béchar et ses marges, Reggane, Tindouf, Taoudenni et Sbâa.

 Province triasique, avec une profondeur de 4 à 5km environ, selon les sondages
effectués au niveau des gisements gaziers de Hassi R’mel et pétroliers de Hassi Messaoud
et de Oued Mya.

 Province orientale, avec une profondeur de 6km environ, selon les sondages effectués
au niveau des gisements gaziers et pétroliers respectivement des bassins d’Illizi et Berkine.
Cependant, les bassins de cette province sont donnés comme suit : Bassin de Berkine,
Mouydir et Illizi.

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Figure 7 : Localisation des trois (03) grandes provinces d’hydrocarbures du Sahara Algérien

Figure 8 : Distribution des grands bassins sédimentaires de la plateforme Saharienne Algérienne

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Figure 9 : Bassins sédimentaires du Sahara Algérien

Figure 10 : Localisation des deux grands bassins sédimentaires de Berkine et Ghadamès

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Figure 11

Figure 12
 Vertical : où les profils stratigraphiques sont structurés en trois niveaux de couvertures
sédimentaires :
 1- Niveau précambrien,
 2- Niveau paléozoïque,
 3- Niveau post-paléozoïque.
Cependant, ces trois niveaux de couvertures sédimentaires, sont dominés par des
structures géologiques du paléozoïque dont les étages géologiques présentant des séries
sédimentaires concordantes complètes et plus ou moins lacunaires par endroit, et sont
relativement déformées, surmontées par de faibles couvertures sédimentaires du
mésozoïque (secondaire) et du cénozoïque (tertiaire-quaternaire).

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Lithostratigraphie
 1) Niveau de couverture sédimentaire précambrienne
Il correspond à une couverture volcano-sédimentaire, où la couche primaire des grés, issus
du démantèlement et de l’arasion de la chaîne panafricaine formée au protérozoïque
supérieur, est mélangée avec une pétrologie de vulcanites acides (rhyolites), provenant de la
première activité volcanique, qui a affecté la région du Hoggar, associée à la tectonique
précambrienne (responsable de la formation de la chaîne pan-africaine).
Cette couverture, étant assimilée à la surface du socle cristallophyllien, affleurant encore
par endroit sur le plateau du tassili, elle est surmontée par les grés et quartzite de
l’ordovicien. Ce niveau correspond à la minéralisation de certains métaux précieux (Au/Ag…)
dérivant :
 soit du magmatisme acide ou processus hydrothermal du socle sous-jacent
minéralisant les polymétalliques (Cu, Pb, Zinc, Fe, …)
 soit du lessivage des horizons de cette couverture précambrienne. 07/03/22

 2) Niveau de couverture sédimentaire paléozoïque


 Au Cambrien
Débutant l’ère primaire par une mer peu profonde déposant par endroit des grès sur le
bouclier saharien.
 L’Ordovicien
Se prolonge par des dépôts gréseux, issus de l’abrasion marine de la surface du socle, où
une partie de cette surface affleure encore de nos jours dans la région du Tassili. On
rencontre aussi la présence d’un très grand réservoir d’hydrocarbure-Gazifère assimilé aux
quartzites des Hamra qui s’étend dans plusieurs bassins sédimentaires, en l’occurrence les
provinces : triasique et orientale.
 Le Silurien
Pendant le Silurien, appelé auparavant par le Gothlandien relatif à l'île de Gotland en Suède, la mer
s’approfondit sur les grés combro-ordovicien, et déposant pendant tout le silurien des schistes
argileux fortement radioactif à graptolithes, constituant un faciès responsable de grands réservoirs
pétroliers, reposant sur les grés de l’ordovicien et surmontés par une couverture argileuse
imperméable du Dévonien.
Les fossiles de ces graptolithes, constituant les témoins d’une glaciation la mieux conservée qui
soit au monde avant celle du pléistocène au quaternaire, ont permis de dater cet événement de
glaciation, qui remonte à un âge allant de 440 à 425 Ma, situé entre la fin de l’ordovicien et le
début du silurien où l’Afrique était très proche du pôle Sud.

Figure 13 : Vallées glaciaires - Djanet

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 Le Dévonien
Inf.  présent par endroit par les grés dans le plateau du Tassili.

Moy.  Correspond :
- aux argiles gréseuses surmontant les schistes argileux à Graptolites du silurien,
- aux crêtes calcaires
- et au fer sédimentaire marin (Fer oolithique/oolithes ferrifères) du Dévonien marin
associé aux argiles ferrugineuses (smectites) de Gara-Djebilet (Tindouf).
Sup.  correspond aux vastes plaines d’argiles rouges du complexe kaolinite,
Montmorillonite et illite.

Figure 14

Toutefois, les séries dévoniennes en Algérie, renferment des richesses minérales non
négligeables telles que le Fer oolithique sédimentaire de Gara-Djebilet à l’ouest d’une part,
et d’autre part, en raison des limites stratigraphiques continues (suite de séries
sédimentaires dévoniennes successives et continues (inférieure, moyenne et supérieure)
depuis le silurien au carbonifère, présentant des zones de passages à faunes mixtes) ; une
large minéralisation des hydrocarbures à l’Est, comme fossiles chimiques, a eu lieu à grande
échelle au niveau de la majeure partie des bassins sédimentaires de la plateforme
saharienne, répartie dans les trois provinces. A ce titre, notons en substance que selon les
experts, les réserves pétrolières récupérables sont de 12.109 barils, où 50% de ces réserves
sont circonscrites à Hassi Messaoud avec 25% de récupération.

 Le Dévonien-carbonifère
Correspond à un régime franchement marin, déposant des calcaires et des grés.

 Le Permo-carbonifère, correspond :
 au processus de carbo-minéralisation, d’où la mine de charbon de Kenadsa (Béchar).
 Et aussi aux coulées basaltiques d’Abadla et les dolérites de Chebket-Menouna.

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Selon l’entreprise SOMIBAR, filiale de l’ENOF, qui révèle l’existence de nombreux gisements à
reserves très rentables à Tabelbala (400km au SW de Béchar), tels que la baryte : BaSO4 (avec
une réserve prouvée de 11millions tonnes), Kaolinite et manganèse (Abadla) et l’agate.

 Le Permo-Trias
Correspond aux plissements hercyniens, responsables des déformations des dépôts
précédents, où un régime lagunaire déposant des grés rouges à argiles (schistes) et sels.

Figure 15 : Les grandes extinctions biologiques massives en rapport avec les grands réservoirs d’hydrocarbures Algériens.

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3) Niveau de couverture sédimentaire post-paléozoïque


Le Jurassique
Correspond à une amorce de la régression marine, où la mer a envahi juste le Nord du
Sahara, en faveur d’une installation préliminaire d’un régime continental déposant des grés
à partir du Sud.

Le Crétacé Sup.
Dernière invasion marine, déposant des calcaires sur les grés de la phase continentale
précédente.
Cet étage géologique correspond à la structuration et minéralisation d’un important
système d’aquifère d’eau, d’une immense réserve, dont la capacité était évaluée, dans les
années-80, par les spécialistes hydrogéologues (selon Daniel Marcovich, expert Français) à 60.1012 M3,
de nos jours (2020), cette réserve est évaluée à 48.1012 M3 environ, structuré pendant l’Albien
(crétacé moy.) et rempli pendant les périodes pluviales du pléistocène, très connu par le
continental intercalaire saharien.
Le même spécialiste a précisé que si l’on utilisait 10.109 m3/an, ces réserves tiendront 6000 ans.

Comparativement à l’eau de mer qui contient 35 g de sel par litre, la minéralisation totale de
cet aquifère passe de 5 g/litre dans la zone frontalière tuniso-lybienne à 250 g/litre en Algérie.
Cet aquifère d’eau est situé à une profondeur (mur) allant de -500m à -1000m à l’Ouest
algérien, à plus de -2000m au Sahara central algérien et autour de 0m à 200m à l’Est en
Tunisie/Lybie, alors que le niveau piézomètrique est de +500m à l’Ouest, -1000m au centre et
à +300m à l’Est, donc il s’agit d’une nappe captive (artésienne) au centre, et libre à l’Ouest et à
l’Est. 14/03/22

Figure 16 : Niveaux piézométriques de l’Albien

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Cet aquifère couvre une superficie de plus de 800 000 km2 en l’Algérie, 250 000 km2 en Tunisie
et 80 000 km2 en Libye.
Selon les données statistiques (2008) fournies par l’observatoire du Sahara et du Sahel, les
prélèvements en Algérie sont de l’ordre de 1,7.109 m3/an, 540.106 m3/an en Tunisie et 250.106
m3/an en Lybie.

Figure 17 : limites géographiques de l’Albien

Figure 18 : limites géographiques de la zone d’étude de l’Albien

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Figure 19 : Sens d‘écoulement du gradient hydraulique de l’Albien

Figure 20 : Mise à jour de la cartographie des limites géographiques de l’Albien

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Le Tertiaire Moyen
La mer s’est définitivement retirée sur les calcaires du crétacé, en faveur d’une installation
définitive d’un régime continental, responsable des dépôts détritiques provenant de
l’érosion de l’atlas saharien.
D’autre part, l’événement de la régression marine définitive du Sahara a eu lieu pendant
l’Eocène, généré par les déformations Post-Crétacé – Anté-Néogène, favorisant la
minéralisation d’un deuxième système d’aquifère d’eau, de faible capacité de réserve, situé
à 200m de profondeur, connu par le complexe du continental terminal, situé entièrement en
territoire Algérien et doit son remplissage, au même titre que le continental intercalaire, aux
périodes pluviales du pléistocène.
Cependant, la mer se serait retirée du bassin de Béchar au Turonien (début du crétacé supérieur),
de Tanezrouft au Maestrichtien (fini-crétacé) et de Tindouf au paléocène, favorisant ainsi la
formation des hamadas (à cératodes : famille des gastéropodes) de Boudenib, néogène, de Drâa et
Guir), ces terrains de hamadas correspondent aux grandes carapaces de dalles calcaires,
fossilisant (protégeant) une surface d’érosion anté-néogène, et leurs prolongements
forment le plancher ou substrat du grand Erg occidental.

Cette régression marine de l’éocène revient à deux processus tectoniques importants :


 la baisse générale du niveau océanique mondial en raison d’un phénomène tectonique
planétaire traduit par l’ouverture tardive de l’atlantique Nord - Sud.
 et le début du soulèvement récent du Hoggar, assurant le prolongement des mouvements
des ondes épirogéniques W-E (correspondent aux ondulations sous forme d’échos en surface des rejeux
d’accident du socle et le prolongement d’activité des grandes failles), qui se manifestent de nos jours
par les ensellements, éperons et les dorsales séparant les différents bassins sédimentaires du
Sahara et qui sont de grande ampleur au Sahara central. 21/03/22.

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