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Contrôle audit, contrôle qualité d’une campagne de forage : Cas de la fosse de Ity.
REMERCIEMENTS
• Monsieur BONY Adjé Georges, Géologie Chef du service géologie, qui a bien voulu
nous accueillir au sein de son département pour la tenue de notre stage ;
• Monsieur Konan Martial, pour son encadrement et ses instructions à la rédaction de
ce rapport ;
• Mes sieurs KRA Kévin, Wilfried Koffi, Soro Ahamadou et Albis Emmanauel des
superviseurs géologues pour leur esprit d’ouverture et leurs soutiens techniques
inestimables.
Nous exprimons notre profonde gratitude à l’endroit de toutes ces personnes employées à la
mine d’Ity.
AVANT-PROPOS
L’Institut National Polytechnique) Félix HOUPHOUËT-BOIGNY (INP-HB a été créé
par décret 96-678 du 04 Septembre 1996, de la restructuration de quatre écoles qui
sont :L’’École Nationale Supérieure d’Agronomie(ENSA), l’École Nationale Supérieure des
Travaux Publics ( ENSTP), l’Institut Agricole de Bouaké (IAB) et l’Institut National
Supérieure de l’Enseignement Technique ( INSET) .Quatre établissements que l’on désigne
communément sous le vocable de Grandes Écoles de Yamoussoukro.
L’INP-HB se ramifie aujourd’hui en neuf (9) grandes écoles que sont :CPGE (Classes
Préparatoires aux Grandes Ecoles),l’ESCAE (École Supérieure de Commerce et
d’Administration des Entreprises),ESTP ( École Supérieure des Travaux Publics ),l’ESA (École
Supérieure d’Agronomie ), l’ESMG (École Supérieure des Mines et de Géologie),l’ESI( École
Supérieure d’Industrie), l’EFCPC (École de Formation Continue et de Perfectionnement des
Cadres ),l’EDP (École Doctorale Polytechnique), et enfin l’ESPE (l’ Ecole supérieure du
pétrole et de l’énergie).
➢ La réduction des coûts structurels et une allocation plus pertinente des ressources
disponibles ;
AVANT-PROPOS ..................................................................................................................... ii
RÉSUMÉ ................................................................................................................................... ix
ABSTRACT ............................................................................................................................... x
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
Chapitre I : GENERALITES...................................................................................................... 2
II.METHODES ........................................................................................................................ 29
CONCLUSION ........................................................................................................................ 60
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 61
ANNEXES ............................................................................................................................... 62
Figure 28 : Représentation statistiques des poids d'échantillons recueillis dans la roche saine
.................................................................................................................................................. 51
Figure 29: Répartition des poids d'échantillons recueillis dans la roche saine ........................ 51
Figure 30 : Pourcentage de passant au concasseur. .................................................................. 52
Figure 31: Pourcentage de passant au pulvérisateur. ............................................................... 53
Figure 32: Standards utilisés. ................................................................................................... 53
Figure 33:Graphique des standards G 918- 5 ........................................................................... 54
Figure 34: Graphique des standards OREAS 239. ................................................................... 54
Figure 35: Graphique des Standard OREAS-253. ................................................................... 55
Figure 36: Graphique des Standards OREAS-255b. ................................................................ 55
Figure 37:Graphique de contrôle des blanks. ........................................................................... 56
Figure 38:Graphique de contrôle des duplicates. ..................................................................... 57
Figure 39: Duplicate de la société SGS chargée de l'analyse. .................................................. 58
RÉSUMÉ
Les sondages de contrôle de teneur sont une étape importante pour la bonne récupération du
minerai de la mine déjà en exploitation comme l’état actuel de la fosse de Ity. Au total, 462
trous ont effectivement été forés. La campagne de sondage de contrôle de teneur a été réalisée
sur le niveau 190 à 160 mRL de la fosse de Ity.
L’obtention de données d’analyse fiable est recherchée afin de permettre une bonne estimation
des ressources. Aussi les précautions sont prises pour éviter les erreurs éventuelles durant le
processus d’échantillonnage. Il s’agit d’une assurance qualité et audite qui est mené depuis
l’échantillonnage jusqu’à l’analyse de ces échantillons au laboratoire. Le protocole
d’échantillonnage est contrôlé pour s’assurer qu’il est respecté. Parallèlement au contrôle
assurance qualité un contrôle qualité est effectué avec insertion de matériaux de contrôle. Le
contrôle assurance/ contrôle qualité AQ/CQ vise non seulement à prévenir les erreurs qui
peuvent arriver pendant l’échantillonnage et/ou l’analyse au laboratoire mais aussi de les
détecter. On s’assure de la qualité des résultats d’analyse en contrôlant donc la justesse des
valeurs avec l’insertion des standards ainsi que de la précision des appareils d’analyse de
laboratoire. La contamination est contrôlée par l’insertion des blancs.
ABSTRACT
Grade control drilling is an important step in the successful recovery of ore from the mine
already in operation as is the current state of the Ity pit. A total of 462 holes were actually
drilled. The grade control drilling campaign was conducted on the 190 to 160 mRL level of the
Ity pit.
Reliable assay data is being sought in order to provide a good resource estimate. Therefore,
precautions are taken to avoid possible errors during the sampling process. It is a quality
assurance and auditing process that is carried out from the sampling to the analysis of these
samples in the laboratory. The sampling protocol is checked to ensure that it is being followed.
Parallel to the quality assurance control a quality control is carried out with the insertion of
control materials. QA/QC control is not only to prevent errors that may occur during sampling
and/or analysis in the laboratory but also to detect them. The quality of the analytical results is
ensured by controlling the accuracy of the values with the insertion of standards as well as the
precision of the laboratory analysis equipment. Contamination is controlled by inserting blanks.
INTRODUCTION
Le contrôle de la teneur est le processus de forage de trous, généralement à proximité les uns
des autres, pour vérifier la qualité et la teneur du minerai pendant l'exploitation. Cette opération
est généralement effectuée après l'identification du corps minéralisé par les recherches
exploratoires. Il s’agit ici d’une étude de précision sur les extensions de la minéralisation. Ces
opérations de sondage sont effectuées à chaque début d’exploitation d’un niveau donné du
prospect comme le cas de la fosse d’Ity. Lors des différents sondages, des échantillons sont
prélevés pour des analyses au laboratoire. Les résultats serviront plus tard à estimer la teneur
dans les zones non forées. Afin de s’assurer de la fiabilité de ces échantillons, un processus
d’assurance qualité/contrôle qualité (QA/QC) est effectuée durant toute la campagne de
sondage. En effet, l'estimation précise des ressources dépend de la collecte d'échantillons fiables
au cours du sondage. Les programmes d'échantillonnage doivent donc être soigneusement
conçus pour minimiser les risques de recueillir du matériel biaisé, non représentatif ou
contaminé. Lors du programme de sondage, le souci principal est de comment recueillir des
échantillons de qualités ? comment obtenir des résultats avec des erreurs minimales ? Le
sujet de cette étude « Contrôle audit, contrôle qualité d’une campagne de forage : Cas de
la fosse de Ity » nous donnera justement l’occasion de répondre à cette préoccupation.
L’objectif général qui se rattache à ce travail est de contrôler les phases de collectes des
échantillons et de leurs analyses pour détecter et prévenir les erreurs qui peuvent arriver. Cette
étude vise de façon spécifique à :
Ce travail sera alors structuré en trois (03) chapitres. Le premier traitera des généralités sur la
zone d’étude et le thème. Le second portera sur les matériels et la méthodologie utilisées. Il sera
question dans le troisième de l’analyse et de l’interprétation des résultats, suivie par une
recommandation et une conclusion.
Chapitre I :
GENERALITES
I.1 HISTORIQUE
Le site minier de la Société des Mines d’Ity (SMI) est situé à 700 kilomètres (km) d’Abidjan
dans le département de Zouan-Hounien, et couvre une superficie de 25km².
Le gisement d’or d’Ity a été découvert par le Bureau Minier de la France d’Outre-mer
(BUMIFOM) dans les années 1950, lors d’une campagne de prospection initialement consacrée
au cuivre. Après plusieurs études technico-économiques, la Société des Mines d’Ity a été créée
en juin 1983 entre l’État ivoirien, représenté par la SODEMI et la Coframines, filiale du Bureau
de Recherches Géologiques et Minières (BRGM).
- SODEMI : 5% ;
Son siège social est situé à Abidjan-Cocody et s’occupe des affaires administratives et
financières pendant que la direction du centre d’exploitation, basée à Ity, gère la production et
l’exploration.
1.2 LOCALISATION
La mine d’or d’Ity se localise à 15 Km de Zouan-Hounien dans le village d’Ity à l’ouest de la
Côte d’Ivoire, entre les latitudes 06°53’30’’, 06°50’44’’ N (Nord) et les longitudes 08°08’30’’,
08°05’46’’ W (Ouest). Elle se trouve à 750 km au nord-ouest d'Abidjan et à une vingtaine de
kilomètres de la frontière libérienne (Fig.1).
On y accède à partir d’un réseau routier, bitumé par endroit passant par Man, Danané puis
Zouan-Hounien ou par un réseau non bitumé passant par Guiglo, Toulepleu et Zouan-Hounien.
Outre la voie routière, le site minier d’Ity est accessible par avion depuis la mise en place du
projet CIL. Les principaux avions disponibles sont les Pilatius PC12 et PC6 d'Endeavour
Aviation ("EDVA"). Le PC12 est le plus utilisé ; il peut transporter jusqu’à huit (8) passagers,
avec une durée de vol de 1 heure et 15 minutes d'Abidjan à la piste d'atterrissage se trouvant
près du TSF (installation de gestion des résidus) à l’intérieur de la mine.
Contrôle audit, contrôle qualité d’une campagne de forage : Cas de la fosse de Ity.
II.I ORGANISATION
II.1.1 DIRECTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIERE
Cette direction est en charge de la gestion des questions d’ordre administratif et comptable de
même que la gestion du personnel pour le compte de la société.
• le service Géologie chargé du contrôle géologique des teneurs tout au long du processus
de l'exploitation minière ;
• le service Topographie qui effectue les levés topographiques puis réalise la cubature des
matériaux exploités ainsi que celle des stocks de minerai ;
• le service Géotechnique qui veille au respect de la stabilité des talus des fosses
exploitées ;
• le service Planification, quant à lui définit les stratégies minières et élabore les plans
miniers à court, moyen et long terme ;
• le service amélioration continue ; chargé du lean management des projets de tous les
départements de la mine afin d’atteindre l’excellence opérationnelle.
La Direction Maintenance s’occupe de l’entretien des engins, des véhicules légers ainsi que de
divers appareils et installations. À cet effet, elle dispose de plusieurs services que sont :
- le service Électricité ;
Elle doit également s’assurer de la disponibilité des engins de sorte à ne pas impacter de manière
négative la production minière.
Elle gère toutes les activités permettant de récupérer l’or contenu dans le minerai. Cette
direction se subdivise en trois (3) services essentiels que sont :
- le service Métallurgie ;
Conseil d’Administration
Direction Générale
La région d’Ity fait partie de la zone montagneuse de Man dont le plus haut sommet est le Mont
Nimba (1753m). C’est une zone de forêt qui bénéficie d’un climat de montagne avec une forte
pluviométrie (jusqu’à 1700 mm). Le climat est de type tropical humide avec deux saisons
d’inégale durée : une grande saison des pluies (Mars - Octobre) et une petite saison sèche
(Novembre - Février). Les températures les plus basses du pays sont enregistrées dans cette
région. Elle est caractérisée par un environnement de sol ferralitique propre aux zones de forêts
denses. L’aspect géomorphologique de la zone d’Ity approche beaucoup des caractères d’une
pénéplaine dominée par de petites collines : ce qui est propre aux zones de forêts tropicales
humides. Elle est drainée par un important réseau fluvial constitué principalement des fleuves
Cavally et Nuon. Coulant respectivement dans les directions NE-SW et N-S, ces cours d’eaux
possèdent de grands flats (ou bas-fonds) plus ou moins marécageux en saison pluvieuse. La
rivière Cavally est située à environ 1km des opérations minières. Le niveau d’eau de cette
rivière peut monter jusqu’à 6,5 mètres pendant la saison des pluies. Des hausses exceptionnelles
ont inondé certaines zones des concessions dans le passé. Les installations industrielles de la
Société des Mines d’Ity sont situées à plus de sept (7) mètres au-dessus du niveau d’eau
historique le plus élevé.
II.3.1 SOL ET VEGETATION
La zone d’Ity est caractérisée par un environnement de sol ferralitique typique des zones de
forêts denses. La végétation est constituée de forêts secondaires sur le sommet des collines, de
plantations de café et de cacao sur les pentes et de rizière dans les bas-fonds. On note également
la présence d’une variété d’espèce d’arbres dont les plus importants sont : l’Iroko Chlorophora
Excelsa, le Bété Mansonia Altissima, le Samba Triplochiton Scelroxylon, le Framiré Terminalia
Ivorensis, l’Acajou de Grand Bassam Khaya Ivorensis, le Miangon Heritiera Utilis, le Tiama
Entandrophragma Angolense, le Fromager Terminalia Ivorensis.
II.3.2 RELIEF
La région d’Ity est située dans la zone montagneuse de Man dont le plus haut sommet est le
Mont Nimba (1753m).
Sur le plan topographique, le territoire d’Ity est une pénéplaine peu accidentée présentant des
collines telles que les monts Ziatouo (316 m), Ity (301 m), Tontouo
N’GORAN KOFFI EMMANUEL 12
Stage de Production
Contrôle audit, contrôle qualité d’une campagne de forage : Cas de la fosse de Ity.
(309 m), Flotouo (304 m), Zouatouo (306 m) et Guéatouo (375 m) dont les 4 dernières
hébergent des gisements d’or (Naho, 1988) et (Kouadio, 1996).
La région est moyennement accidentée avec des altitudes variantes entre 225 et 400 mètres Les
flats sont nombreux et peuvent être submergés par les crues du fleuve Cavally qui coule suivant
un cours méandriforme avec une très faible pente.
Située dans la partie Sud du craton Ouest Africain, la Côte d’Ivoire est limitée par le bassin de
Taoudéni au Nord, l’Océan Atlantique au Sud, les Rockelides à l’Ouest et le bassin de la Volta
à l’Est. Le craton Ouest africain affleure à travers les couvertures sédimentaires de Tindouf
(Nord), de Taoudéni (Centre) et de la Volta (Sud-Est) en trois endroits différents : la dorsale de
Réguibat (Nord), la dorsale de Man (Sud) et les fenêtres de Kayes et Kéniéba.
Dans la dorsale de Man, où se situe le territoire ivoirien, (BESSOLES, 1977) définit deux
domaines d’âge et de caractéristiques pétrographiques et structurales distinctes. Ces deux
domaines sont séparés par la zone faillée du Sassandra d’orientation N-S, qui est riche en
mylonites. Il s’agit du domaine archéen à l’Ouest appelé « Kénéma-Man », constitué de
complexes granulites et de granites archéens (Kouamelan, 1996) et du domaine
Paléoprotérozoïque dit « Baoulé-Mossi » à l’Est, composé de roches «birimiennes»
principalement des volcanites (tholeitiques et calco-alcalins), des granitoïdes, des volcano-
sédiments et sédiments (Ouattara, 1998). Ces deux domaines géologiques couvrent plus de
97% du territoire ivoirien (figure 4). L’évolution crustale en Côte d’Ivoire s’est opérée au cours
des 3 premiers mégacycles orogéniques du Précambrien : Léonien (3 500-2 900 Ma), Libérien
(2 900-2 400 Ma) et Éburnéen (2 400-1 600 Ma). Le socle ainsi formé est essentiellement
Archéen et Paléoprotérozoïque et couvre 97,5% du territoire (Léonien-Libérien : 20%,
Éburnéen : 77,5%). Le reste du territoire, notamment l’extrême sud est une zone de bassin
sédimentaire d’âge crétacé-quaternaire (2,5%) à structure subhorizontale et en discordance sur
la bordure sud de la dorsale de Man. Les formations archéennes, affectées par des déformations
tectoniques très importantes attribuées aux orogenèses léonienne et libérienne, se trouvent
essentiellement dans la région de Man. Les formations du Paléoprotérozoïque, structurées au
cours du mégacycle éburnéen, occupent le reste du territoire.
Les deux principales unités tectono-stratigraphiques de la région de l’Ouest (Cf figure 4) sont :
▪ Un substrat archéen, désigné comme « socle gneissique » dans la zone des mines. Les
roches de ce substrat sont intensément déformées et métamorphisées dans le faciès
granulite. Les lithologies dominantes sont des migmatites, des gneiss et des formations
ferrifères rubanées (BIF). Ces terrains se sont formés avant 2300 Ma ;
▪ Des roches birimiennes reliées à l’orogénèse Eburnéenne, et comprenant une séquence
volcano-sédimentaire ainsi que des intrusifs. La séquence volcano-sédimentaire forme
un couloir de 10 à 15 kms de large orienté NE-SW et elle est composée de roches
métamorphiques des faciès schistes verts à amphibolites. Cette séquence est interprétée
comme une relique charriée et préservée au centre d’un synclinorium affectant le
complexe Kenema-Man. Elle forme ce que l’on désigne par le terme de « klippe
Toulepleu-Ity ». Le centre de cette unité est occupé par l'ensemble granito-gneissique
de Guiamapleu.
La figure 5 présente la carte géologique simplifiée des formations de la klippe Toulepleu-Ity.
conception de l’usine de traitement de l’usine CIL d’Ity repose sur un schéma de traitement
métallurgique robuste conçue pour une récupération optimale avec des charges d’exploitation
minimales. Le schéma de traitement a été construit à partir d'exploitations unitaires éprouvées
dans l'industrie. L’usine CIL d’Ity traite le minerai oxydé, le minerai de transition et le minerai
frais ayant des caractéristiques de minerai, des teneurs en or et des exigences de traitement
métallurgique variables. Le minerai primaire est beaucoup plus efficace que le minerai oxydé.
Le schéma de traitement comprend un broyeur à mâchoires à une phase, un circuit de
fragmentation à boulets/SAG à deux phases, une concentration gravimétrique pour l'enlèvement
de l'or grossier, un épaississeur de pré-lixiviation, un circuit CIL comprenant huit réservoirs, un
circuit d'élution Anglo (AARL) divisé, l’extraction électrolytique et un four de fusion de l’or et
la détoxification des résidus. Après la mise en service de l’usine de 4,0 TMPA en avril 2019,
Endeavour a lancé des travaux d’optimisation et de dégoulottage visant à augmenter la capacité
de l’usine de 25 % à 5,0 TMPA. L’intégration des composantes pour atteindre le débit accru a
été réalisée pendant le temps d’arrêt pour l’entretien prévu, l’usine ayant atteint un débit
annualisé supérieur à 5,0 TMPA en novembre 2019. Dans le cadre de l’augmentation
volumétrique, la capacité des éléments suivants a été augmentée : des transmissions à vitesses
variables pour le distributeur à palettes métalliques primaire, un crible scalpeur vibrant, et un
tourillon d'alimentation de chaux, une pompe déchets et un retour de décantation, l'alimentation
en eau de garniture haute pression, une pompe à résidus et une deuxième installation d'oxygène
d’une capacité de 50 t. Les améliorations prévues à l’installation de stockage des résidus
conformément à la durée de vie de la mine sont en cours. Pour le fonctionnement de l’usine
CIL, la méthode d’exploitation minière choisie est l’exploitation classique par excavatrice-
camion à ciel ouvert, l’activités des unités de production (forage, abattage, chargement,
transport et déchargement) étant exécutées par le personnel et l’équipement minier du
propriétaire. Le parc minier se compose de camions à benne basculante de 90 t et de chargeuses
pelleteuses de 120 t grande capacité. Les camions à benne articulée de 40 t sont toujours utilisés
en fonction des conditions de fosse et de décharge, notamment pendant la saison des pluies. Les
taux de production de minerai et de résidus sont surveillés et la réconciliation des matières est
effectuée en permanence pour les zones de la fosse en production.
L’échantillonnage commence par des travaux de forage de contrôle de teneur en amont du front
minier, afin d’aider le processus d’aménagement de la mine à court et moyen termes. Le
contrôle de teneur est fondé sur des méthodes de forage et d’échantillonnage RC de 138 mm de
diamètre. Un modèle de contrôle de teneur de 12,5 m x 6 m est utilisé pour des trous de 37 m a
39 m de profondeur (30 m vertical) et des intervalles de prélèvement verticaux de 1,0 m. Les
trous sont inclinés de 50 à 55 degrés par rapport à la paroi de l’éponte supérieure des zones
minéralisées afin de fournir une bonne intersection avec les structures minéralisées.
(Endeavour, 2020)
Figure 6: Fosse de Ity indiquant la zone ayant fait objet de sondage de contrôle de teneur
CHAPITRE II :
MATERIEL ET
METHODES
I. MATERIELS UTILISES
Le matériel utilisé pour effectuer le travail sont principalement : les équipements de protection
individuels (EPI), le matériel technique, le matériel informatique et le matériel de terrain.
Le matériel de sécurité est utilisé pour se protéger de tout risque d’accident sur le lieu de travail.
Ces éléments répondent tous aux normes internationales de sécurité. Il se compose de plusieurs
éléments dont :
• Logiciel Surpac : Le logiciel surpac est utilisé pour la planification des points de
forage ;
• Logiciel Datashed : Utilisé pour la centralisation de toutes les données et d’analyses
des échantillons. Ces données permettent de mettre à jour la base de données utilisée
pour la réalisation du block model ;
• Logiciel logChief : le géologue en charge du forage s’en sert pour saisir les données de
log et prépare le fichier d'échantillons pour la soumission au laboratoire. Les
informations enregistrées sont ensuite synchronisées dans le logiciel de base de données
DataShed ;
• QAQCR : Utilisé pour la réalisation du rapport du QAQC permettant de valider la base
de données
• Une boussole pour les alignements de la sondeuse suivant l’azimut indiqué du trou ;
• Un décamètre pour les mesures lors de l’alignement et le positionnement de la sondeuse;
• Un ruban de signalisation pour la matérialisation de l’alignement de la sondeuse et le
balisage de notre zone de travail ;
• Des sachets d’échantillonnage pour la collecte des échantillons à analyser ;
• Des marqueurs permanents pour l’identification des sachets d’échantillonnage et
d’étiquetage ;
• Un diviseur pour homogénéisation des échantillons ;
• Une balance pour la pesée des échantillons ;
• Un cutting box pour la collecte des déblais de sondages destinés au logging ;
• Une fiche log et codes lithologiques pour la description des échantillons ;
• Un Toughbook pour la saisie des données d’échantillonnage sur terrain et
synchronisation des données dans DataShed.
• Le sample submission book (Cahier d’envoi) qui permet de renseigner le nombre total
d’échantillons, les intervalles de chaque lot d’échantillons et le type d’analyse pour ces
échantillons.
• Fûts pour stocker les échantillons témoins afin de les reprendre en cas de perte des
échantillons labo ;
• Bols pour recueillir les échantillons et les entreposer dans le four pour leur séchage ;
• Four dans lequel sont entreposés les échantillons pour leur séchage à un certain degré ;
• Concasseur à mâchoire ? pour réduire les échantillons à un diamètre de deux millimètres
soit 75% de passant ;
• Pulvérisateur pour broyer les échantillons. Il réduit encore la dimension des échantillons
en les faisant passer de 2 millimètres à 75 microns soit 85% de passant ;
• Diviseur Johns pour diviser les échantillons de sorte à envoyer une partie dans les locaux
du laboratoire pour analyse et l’autre préservé comme témoin ;
• Balance électronique pour la pesée des échantillons à leur sortie du concasseur. Ils
doivent peser au minimum 200 grammes ;
• Tamis pour tamiser et connaitre le pourcentage de passant et de refus. Il y a deux types
de tamis celui à maille de 2 millimètres et l’autre de 75 microns. Au cas où un
échantillon ne donnerait pas les résultats attendus après tamisage le processus est repris
pour cet échantillon.
Après la préparation mécanique, le matériel utilisé pour l’analyse des échantillons est
composé de :
• Balance électronique pour la pesée de 50g des pulpes d’échantillons reçues ;
• Verres jetables en plastiques pour contenir la portion d’échantillon à analyser ;
• Cuillère métallique pour récupérer les 50g d’échantillon à analyser ;
• Mouchoirs jetables pour nettoyer la cuillère et éviter les contaminations ;
• Cruciales (bols en porcelaine) pour contenir les échantillons à mettre au four ;
• Four à fusion ;
• Four à coupellation ;
• Marteau pour la dé-coupellation (séparation de la bille des scories) ;
• Matériels de mise au four et de retrait des crucibles ;
• Tubes à essai pour la préparation chimique (dissolution) des échantillons ;
• Support métallique pour les tubes à essais,
II.METHODES
II.1. ACQUISITION DES DONNEES D’ECHANTILLONNAGE
II.1.1. PARAMETRES DE SONDAGE
Les paramètres de sondage sont l’azimut, la longueur du trou de forage, le dip ainsi que la maille
de foration.
L’azimut et le dip proviennent des données de l’exploration. Les études de l’exploration ont
montré que la minéralisation est orienté N 45°. On définit alors un azimut de N 135° en vue
d’intercepter perpendiculairement la minéralisation.
La campagne de sondage s’effectue du niveau 190 m à 160 m avec un dip général de -55° vers
le SE. Avec l’objectif d’avoir le maximum d’informations, les trous sont forés de manière à
recouper perpendiculairement les structures minéralisées. Des trous de longueur 37 m sont
forés. Figure
Maille de forage : c’est la distribution spatiale des forages. Dans notre cas, la maille est de 12,5
m × 6 m. Figure 13.
La zone de travail est balisée avec des flagelles pour interdire à toute personne étrangère de ne
pas y accéder sans autorisation. Cela permet aussi d’aménager une zone de passage des engins
et véhicules qui traversent la zone.
Il peut arriver que la zone de sondage soit recouverte d’eau et de boue. Dans ce cas l’eau est
pompée hors de la zone et un bulldozer rassemble la boue d’un côté ou la déverse ailleurs pour
permettre la bonne utilisation de l’espace de travail.
la direction de l’azimut N 135°. Ensuite, un clinomètre et un niveau est utilisé par le foreur pour
positionner le mât de la foreuse selon le Dip (pendage). Ces paramètres de positionnement
permettront de recouper perpendiculairement les formations géologiques et d’en tirer le
maximum d’informations possible. Ils sont vérifiés avant chaque début de sondage car ce sont
les éléments clés (Fig. 16).
La technique utilisée à Ity pour le sondage est la technique de foration en percussion au marteau
fond de trou (MFT) à circulation inverse.
La technique de forage à l'air en circulation inverse au marteau fond de trou (M.F.T) peut être
utilisée dans toutes les formations géologiques allant du silt au rocher. Elle constitue, en
particulier, une étape importante dans la solution des difficultés de forage en gros diamètre dans
les roches dures (calcaires, granites, etc.) et dans les roches fracturées à perte totale du fluide
de circulation (D’après document de FORACO).
Principe de la technique
L'air sous pression (provenant du compresseur) est injecté à l'intérieur de l'espace annulaire des
tiges à double paroi coaxiale, pénètre dans le bloc distributeur, sort à hauteur du marteau fond
de trou pour en assurer le fonctionnement, permet ensuite l'évacuation et la remontée des
cuttings par le tube intérieur des tiges à double parois. Une vitesse de 1000 m/min est maintenue
dans le tube intérieur ; elle est indépendante du rapport entre les diamètres du trou et du train
de tiges (D’après document de FORACO).
Ces tiges s’enfoncent dans le sol sous l’effet combiné d’un mouvement rotationnel assez lent
des tiges, de la pression exercée par la tête de rotation et d’une grande quantité d’air comprimé
provenant du compresseur. En effet le taillant monté au bout du marteau dispose d’évents et
lorsque ces évents se retrouvent obstrué par le contact du marteau avec le sol, l’air comprimé
en provenance du compresseur cherche un moyen de s’échapper et enclenche automatiquement
le marteau qui aussitôt commence à frapper le sol comme s’il cherchait à dégager tout ce qui
est comme obstacle sur son chemin. Ce type de sondage est destructif. Au début du sondage
une première tige est fixée sur la tête de rotation. Un moteur génère de l’énergie qui est
transmise à la tête de rotation qui donne un mouvement rotationnel aux tiges. Ce type de
sondage est destructif. Les débris (échantillons) remontent à travers les parois des tiges en
N’GORAN KOFFI EMMANUEL 34
Stage de Production
Contrôle audit, contrôle qualité d’une campagne de forage : Cas de la fosse de Ity.
passant par le flexible à béton jusqu’au cyclone où l’échantillon est recueilli dans des sachets
déjà labellisés (Fadiga K.,2021).
II.1.7. ECHANTIONNAGE
Le souci majeur du processus d’échantillonnage est la représentativité des échantillons
obtenus. On peut décrire les échantillons représentatifs comme une petite quantité ou une
partie ou un sous-ensemble d’un ensemble ou d’une entité plus large. Il possède les mêmes
propriétés que celles de la population plus large dont il est représentatif.
L’échantillonnage est effectué tous les 1 m sur les 37 mètres. Un gros sachet est placé au
niveau du cyclone. A chaque 1 mètre, le foreur sonne pour indiquer qu’un mètre est foré et
les échantillonneurs retirent rapidement le sachet du cyclone et placent un autre rapidement
afin d’éviter la contamination avec de la matière du prochain mètre à forer.
L’échantillonnage se faisant de façon continue. Le contenu du sachet recueilli du cyclone
est déversé dans le diviseur pour homogénéisation. L’échantillon qui servira d’analyse au
laboratoire est enfin recueilli au niveau du diviseur dans un petit sachet sur lequel est inscrit
les identifiants du trou et le numéro de l’échantillon. La prochaine étape est de faire le colis :
N’GORAN KOFFI EMMANUEL 35
Stage de Production
Contrôle audit, contrôle qualité d’une campagne de forage : Cas de la fosse de Ity.
il s’agit de regrouper ces échantillons dans un gros sachet sur lequel est inscrit le numéro
du trou, l’intervalle des numéros des échantillons et le nombre d’échantillon.
➢ PREPARATION MECANIQUE
La préparation mécanique comprend plusieurs étapes :
• Le tri : après réception, les échantillons sont placés dans des « pans » ; ce sont des
bols métalliques dans lesquels les échantillons sont déversés avant la mise au four ;
• La mise au four : les échantillons sont mis au four à une température de 105°C (avec
une marge de +/-5°) pour être séchés. La mise au four peut durer entre huit (08) et
douze (12) heures en fonction de l’humidité de l’échantillon ;
• Le concassage et la division : après séchage des échantillons au four, ces derniers
sont envoyés au concasseur pour être réduit à un diamètre de 2mm (soit 75% de
passant). Par la suite, ils sont divisés grâce à un diviseur de trois (03) étages.
• La pulvérisation : elle consiste en un broyage des passants du concassage. Elle se
fait par le biais des bols (B2000). Elle réduit encore la dimension des échantillons
en les faisant passer de 2 millimètres à 75 microns (soit 85% de passant) ;
• La mise en enveloppe et transport à l’unité de dosage : la pulpe obtenue à la
pulvérisation est étiquetée puis mise dans des enveloppes de colisage pour être
envoyée à l’unité d’analyse chimique. Il convient de préciser que seul 200g de
l’échantillon pulvérisé est prélevé. Le reste constitue le rejet de pulpe.
• Pesée des échantillons : Les pulpes (50 g) provenant de la préparation sont pesées
et mises dans des verres en plastique. La masse d’échantillons recueillie doit être
comprise entre 45g et 55g.
• Mixage avec le flux (fluxing process) : cette étape consiste à ajouter un flux
catalyseur composé de plomb et de nitrate d’argent (entre 180g et 200g) au 50g
d’échantillon recueilli. On homogénéise le tout dans des sachets plastiques puis on
les met dans des crucibles (pots en terre cuite).
• Fusion plombeuse : les échantillons mis dans les crucibles sont envoyés au four à
fusion à 1050-1100°C jusqu’à leur fusion totale. Pendant ce temps, les moules sont
nettoyés à l’huile de moteur pour être prêts à recevoir les échantillons liquides.
• Coulée et martelage (de-slagging) : les liquides après fusion sont renversés dans de
petits moules puis laisser au repos. Lorsqu’ils refroidissent, ils se solidifient et
deviennent des scories à billes. La bille (Au+Ag+Pb) est séparée des scories par
martelage.
• Coupellation : les billes obtenues sont mises au four à coupellation pour
l’élimination du Pbomb (Pb).
• Digestion des billes : après la coupellation on a des complexes (Au-Ag) sous forme
de minuscules billes. Pour dissoudre l'argent on ajoute de l'acide nitrique qu’on
laisse digérer pendant un certain temps puis on fait de même avec de l’acide
chlorhydrique.
• Lecture AAS : après la digestion, l’échantillon passe à la lecture des teneurs et
diverses informations à par du Spectrophotomètre d’Absorption Atomique (AAS).
• Contrôle-Qualité : les résultats obtenus sont contrôlés par le laboratoire à partir des
échantillons QAQC qu’ils ont insérés au cours de l’analyse.
On cherche à réduire davantage la contamination ainsi que les erreurs associées à la précision
et à la justesse.
Une carte des points à forer est fournie au technicien qui suit les travaux sur le terrain. La carte
contient tous les points planifiés ainsi que leurs identifiants. Lorsqu’un point est foré, elle est
marquée sur la carte pour les différencier des points non forés. Ainsi, la carte est mise à jour
après à la fin de chaque poste de travail.
Le nombre total d’échantillons prévu est de quarante (40) échantillons à raison d’un échantillon
à chaque un mètre sur les 37 mètres plus trois (03) échantillons de contrôle de qualité. Il peut
arriver qu’il n’y ait pas d’échantillons sur un certain métrage : On parle de « No sample ».
Certaines contraintes dans la lithologie rendent difficile le sondage cela provoque un abandon
de ce trou. Ce qui fait que le nombre d’échantillons n’est pas toujours 40 sur le trou considéré.
Avant de faire le colis, l’échantillon recueilli au niveau du diviseur est pesé sur une balance afin
de vérifier la récupération. En effet la moyenne des poids convenable ou la masse acceptable
est compris entre 2 et 3 Kg. La masse obtenue est renseignée dans une fiche log. La fiche Log
permet donc de renseigner les poids des échantillons. Elle permet entre autres de faire la
lithologie des couches traversées : Le poids de ‘échantillons provenant du cyclone, le numéro
des échantillons provenant du diviseur, le poids e l’échantillon provenant du diviseur, type de
roche, couleur, altérabilité, compétence, sulfures rencontrés, les minéraux des roches et enfin
les niveaux de premières arrivées d’eau.
Sur la fiche log, les échantillons de contrôle de qualité sont insérés. Ainsi le duplicate
(duplicata) de l’échantillon N°13 est inséré au N°14. Le standard est inséré au N°22 enfin le
Blank (Blanc) est inséré au N° 29. Pour les trous de grande profondeur qui nécessite plusieurs
échantillons de contrôle de qualité, on obtient la position des autres échantillons en ajoutant 29.
Ainsi le prochain duplicate, du standard, du Blank se situent respectivement au N°43, N°51 et
au N° 58.II
La justesse est la mesure dans laquelle une analyse ou une moyenne d'un ensemble d'analyses
s'approchent de la « vraie » valeur. L’erreur de justesse se caractérise par un décalage entre la
moyenne des mesures et un objectif connu. Ce décalage est appelé « biais » (Fig.18).
Le contrôle de la justesse est assuré par l’insertion dans le lot d’échantillonnage d’échantillon
dont la teneur est déjà connue : c’est le standard. Ils peuvent être obtenus auprès de
laboratoires commerciaux où les standards ont été préparés et dosés rigoureusement selon les
procédures appropriées et des résultats statistiquement certifiés.
L’échantillon recueilli au diviseur est le huitième de celui qui provient du cyclone. Il est donc
divisé trois fois. La dernière division permet d’obtenir le duplicate.
La contamination est lorsqu’une partie d’un échantillon est introduit dans un autre lors de
leur préparation. Le contrôle de la contamination est effectué par l’insertion d’échantillons
blanc, le (Blank) dans le lot d’échantillons. Le Blank est un échantillon de concentration nulle
caractérisée. Le matériau vierge est collecté à partir d'un emplacement connu pour être
dépourvu de toute minéralisation ou acheté auprès d'un fournisseur réputé. Les résultats de ces
échantillons indiquent toute contamination introduite pendant la procédure d'échantillonnage,
de préparation ou d'analyse.
Selon la marge de tolérance donnée, on saura si oui ou non les mesures sont justes ou pas en
observant les courbes générées. Cette tolérance ou seuil est matérialisée par des lignes de
contrôle obtenues grâce au standard deviation (SD).
: donnée variable
: moyenne
Les résultats des mesures doivent suivre une distribution normale. En fonction de l’espérance
mathématique ou moyenne pour une telle distribution, les valeurs sont telles que :
❖ 68,2 % des valeurs mesurées sont dans une marge de plus ou moins 1 SD de la
moyenne ;
❖ 95,9 % des valeurs mesurées sont dans une marge de plus ou moins 2 SD de la
moyenne ;
❖ 99,7 % des valeurs mesurées sont dans une marge de plus ou moins 3 SD de la
moyenne ;
Figure 19 : Graphique montrant une courbe de distribution normale des valeurs (a) et un
graphique avec les limites de détection des valeurs sous 2SD (b).
II.3.1. VALIDATION DES STANDARDS
Les standards sont utilisés pour tester la justesse des résultats d’analyse. Les standards ayant
une valeur connue, le logiciel QAQCR nous permettra de comparer ces valeurs avec celles de
dosage trouvé par le laboratoire. Cela donne de connaitre la justesse du processus d’analyse
des matériels du laboratoire faisant l’analyse. Le diagramme des standards est obtenu en
projetant en ordonnée les teneurs et en abscisse leur ordre d’apparition. On procède à la
validation des valeurs selon la marge choisie (Fig. 20).
Plusieurs courbes permettent de rendre compte de la précision des données et aussi des
appareils de mesures.
Les valeurs fluctuent autour de la première bissectrice (droite Y=X). Il est possible d’observer
des valeurs aberrantes (Fig. 22) (David T.,2013).
CHAPITRE 3 :
RESULTATS
ANALYSES ET
INTERPRETATIONS
Figure 24: Points de sondage (B) montrant une bonne superposition avec la topographie (A).
Sur la figure 24, la carte B montre tous les points de forage. On voit sur la carte A comment la
carte des points de sondage se superposent parfaitement à la topographie de la zone de sondage.
Sur la figure 25, on observe tous les sondages qui ont été effectuée et tous les points planifiés.
De tous les points planifiés, 462 trous ont effectivement été forés et les échantillons résultants
analysés.
Figure 25: Carte des points de sondages planifiés réalisée avec Surpac.
Les poids recueillis dans la zone transitionnelle ainsi que ceux recueillis dans la roche saine
sont représentés une part avec le logiciel Surpac et d’autre part avec le logiciel QAQCR.
La moyenne des poids obtenus dans la transition est 2,77 Kg et celle obtenue dans le dur 3,11
Kg ce qui fait en moyenne 2,94 Kg d’une manière générale. On observe surtout une courbe de
Gauss qui montre que les poids recueillis suivent une distribution normale dans l’ensemble.
Cela démontre qu’il y a eu une récupération acceptable des échantillons.
Figure 28 : Représentation statistiques des poids d'échantillons recueillis dans la roche saine
Figure 29: Répartition des poids d'échantillons recueillis dans la roche saine
L’étape suivante consiste à faire passer les rejets obtenus du premier tamisage à la pulvérisation
où ils subissent un tamisage beaucoup plus fin. On cherche à présent des rejets de 75 µm et le
pourcentage de passant prévu est de 85%. Les résultats montrent que les passants obtenus sont
au-dessus de 95% (Fig. 31).
La pulpe obtenue à cette dernière étape montre que les échantillons qui vont à l’analyse
chimique sont de taille idéale.
• Standard G918-5
Les matériaux de référence certifiés sont tous contenu dans l’intervalle de 2 Standards
Déviation (STD).
• Standard OREAS-239
Les matériaux de référence certifiés sont tous contenu dans l’intervalle de 2 Standards
Déviation (STD).
• Standard OREAS-253
Les matériaux de référence certifiés sont tous contenu dans l’intervalle de 2 Standards
Déviation (STD).
• Standard OREAS-255b
Les matériaux de référence certifiés sont tous contenu dans l’intervalle de 2 Standards
Déviation (STD).
Les tendances des différents graphes montrent une bonne justesse des résultats d’analyse de
laboratoire qui ne nécessite pas de « re-assay » qui consiste à reprendre les mesures pour des
valeurs qui se situent au-delàs des limites de détection prévue. Mais ici, nous constatons un
biais négatif car en dessous de la valeur attendue.
Le graphe obtenu, Duplicate vs Original montre que ls valeurs sont pour la plupart autour de
la première bissectrice. On peut de ces analyses conclure d’une bonne précision des appareils
d’analyse. Cependant quelques points s’écartent loin cette droite Y=X. On peut expliquer ces
déviations par :
✓ Les effets de pépite qui peuvent être présents dans l’un des doubles d’échantillon.
✓ Un mauvais mixage éventuel des échantillons provenant du cyclone avant prélèvement.
✓ Le quartage d’un échantillon humide après séchage.
Les duplicates d’analyse de laboratoire sont parfaitement corrélés (Fig. 39). Ce qui
traduit une parfaite homogénéité des échantillons séparés et après passage au concasseur
et au pulvérisateur. On conclure d’une bonne précision du système d’analyse.
III. RECOMMANDATION
Le processus d’échantillonnage est une opération primordiale d’autant plus qu’il conditionne la
délimitation des zones de forte teneur à faible teneur ou nulle. Eviter donc les erreurs
d’échantillonnage constituent un tremplin pour la bonne récupération de minerais et donc un
gain pour Endeavour. Nous recommandons ce qui suit :
➢ Aux échantillonneurs
• Faire toujours l’effort nettoyer le diviseur avant l’introduction d’un autre d’un autre
échantillon provenant du diviseur comme remarquer sur le terrain.
• Chaque fois que le foreur a indiqué la fin de la foration d’un métrage, les
échantillonneurs doivent toujours s’assurer de retirer vite l’échantillon du cyclone pour
éviter une éventuelle contamination.
➢ Aux superviseurs
• Rappeler aux échantillonneurs l’importance du processus d’échantillonnage pour la
suite des opérations de l’exploitation.
• Visites plus fréquentes des superviseurs sur le terrain pour s’assurer que le protocole est
correctement suivi par l’ensemble.
CONCLUSION
L’objectif général de cette étude était de contrôler les phases de collectes des échantillons et de
leurs analyses pour détecter et les erreurs qui peuvent arriver. Pour ce faire, la phase de collecte
des échantillons a été contrôlé par l’insertion des échantillons de contrôle. Ce contrôle a aussi
été effectué au laboratoire d’analyse. Il s’agit de l’assurance qualité/contrôle qualité (QA/QC).
Ce dont on vise en effectuant ce contrôle est avant tout de détecter les erreurs qui peuvent se
produire durant les processus d’échantillonnage et d’analyse au laboratoire et aussi de les
prévenir. Après étude de validation de ces échantillons à travers les résultats d’analyses de
laboratoire et de leurs interprétations, il en ressort que les échantillons recueillis ont donné des
valeurs d’analyse acceptables avec une certaine tolérance pour leur utilisation ultérieure. Cela
a été vérifié par les graphes obtenus avec le logiciel QAQCR. Cependant nous avons constaté
quelques points qui faisaient montre de quelques erreurs d’échantillonnage mais négligeable
quand on considère l’étude globale de la validation des échantillons de contrôle de teneur. Les
recommandons faites pourront sans doute contribuer à une amélioration du processus
d’échantillonnage.
BIBLIOGRAPHIE
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• Marat A. Sampling Errors and Control of Assay Data Quality in Exploration and
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• Sylvain R. (2015). Assurance et contrôle de la qualité (QA/QC) en exploration
minérale : Synthèse et évaluation des usages. 52p.
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ANNEXES