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PREAMBULE IMPORTANT
1 . Lettre de demande
2 . Etude d’impact
3 . Etude des dangers
4 . La notice d’hygiène et sécurité du site
5 . Plan de situation au 1/25000e
6 . Etude du Cabinet NICOLAS et TBM environnement avec annexes :
Etude de compensation des zones humides supprimées et déclaration du busage du
cours d’eau.
Rapport TBM Environnement des inventaires naturalistes.
7. Annexes du dossier :
. Plan de masse au 1/500e
. Plan du projet au 1/200e Elévations et coupes.
. Plan du projet au 1/200e Implantations et réseaux.
. Plan du site et des abords au 1/2500e
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SOMMAIRE
Cette installation produit des farines panifiables destinées à la boulangerie et aux industriels, la
quantité produite actuellement est de 24.000 t/an.
Ce site a la particularité d’être implanté en pleine camapgne, il est pratiquement invisible des
riverains proches.
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Suite à l’analyse de risque et à l’évaluation des effets des évènements redoutés, les scénarios
suivants ont étés étudiés :
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Ces scénarios ont été placés dans une matrice de criticité conformément à l’arrêté du 29
septembre 2005 et à la circulaire du 10 mai 2010.
L’ensemble des scénarios étudiés se trouvent dans la zone verte et donc ne présentent pas de
risques élevés pour le site et l’environnement du site.
Afin de garantir une faible probabilité d’accident sur le site ou de limiter les effets sur les
ouvrages et l’environnement, de nombreuses mesures de sécurité ont été retenues et seront mises
en œuvre :
. Procédures de nettoyage rigoureuses enregistrées
. Etanchéité de tous les appareillages mécaniques.
. Permis de feu et un plan de prévention sont obligatoires pour les travaux.
. Pas de travaux avec feu sur les installations en marche.
. Interdiction formelle de fumer sur l’ensemble du site.
. La liaison équipotentielle avec mise à la terre assurée pour les équipements.
. Maintenance préventive et corrective pour le matériel mécanique et électrique.
. Asservissements fonctionnels en cas de problème.
. Elévateurs transporteurs avec sécurités telles que des contrôleurs de rotation, des
contrôleurs de bourrage, etc.
. Extincteurs en nombre suffisant sont présents sur le site.
. Détection générale incendie intégrale.
. Events d’explosion sur les filtres
. Events d’explosion sur les silos.
. Surveillance rigoureuse.
1.4 CONCLUSION
Au regard de l’étude des dangers, aucun événement n’est jugé à risque « élevé ».
Ainsi, en cas d’explosion de poussières dans les capacités de stockage, les zones d’effets
irréversibles ne sortent pas des limites de propriété.
Au vu des éléments présentés dans ce dossier, les mesures de maîtrise des risques prises et
envisagées par l’établissement permettent de garantir dans le temps un niveau de sécurité
optimum des installations et de limiter les effets de tout incident sur les activités et les
populations voisines.
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- la réception du blé
- le stockage et nettoyage du blé
- la mouture
- stockage, conditionnement des farines et expéditions.
Description du procédé.
LA RECEPTION DU BLE
Les camions sont systématiquement pesés à l’aide d’un pont-bascule. Un camion contient
environ 30 tonnes de blé. La moyenne des réceptions est de 4 camions par jour.
A chaque livraison, un échantillon est prélevé puis analysé. Ces échantillons sont envoyés au
laboratoire d’analyse où sont effectués divers tests permettant de juger de leur qualité. Seuls les
blés répondant aux critères attendus de qualité sont déchargés.
Le blé est transporté à l’aide de vis et élévateurs, puis il est acheminé jusqu’au pré-nettoyeur. De
là, il rejoint par élévateurs les cellules dites de blé sales.
Les fournisseurs et variétés de blés sont affectés par cellule, avec une traçabilité totale.
Pour chaque cellule, on effectue une nouvelle série d’analyses (qualité et humidité) qui permettra
d’avoir une vue globale du blé stocké.
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En meunerie, la principale fonction d’un silo blé est le stockage temporaire de celui-ci.
- Les blés doivent être propres (pré-nettoyés) avec un taux d’impuretés maximum en
respect strict du cahier des charges),
- L’humidité ne doit en aucun cas excéder 15 %,
- La provenance des blés doit être d’une traçabilité totale.
Une fois défini le mélange de variétés et de provenance à mettre en œuvre pour une qualité de
farine désirée, le blé est nettoyé et conditionné :
- Dans un nettoyeur séparateur (ce qui élimine tout ce qui est plus gros, plus petit, plus
lourd et plus léger que le blé),
- Dans un épierreur (ce qui élimine les cailloux qui ont la taille du grain).
Le blé est mouillé légèrement (porté à 15,5/16 % d’humidité) pour le préparer à la mouture : il
est stocké dans des cellules de repos 24 à 48 heures avant le passage en mouture.
Une cellule métallique extérieure permet de collecter l’ensemble des poussières balles, grains
cassés, graines étrangères …) pour être ensuite réincorporés dans les issues, au cours du
chargement des camions à l’extérieur.
MOUTURE DU BLE
L’examen d’une coupe d’un grain de blé décèle la présence de plusieurs enveloppes entourant
une amande intérieure, à l’exclusion du germe. L’amande occupe plus des 4/5 du volume total du
grain. La première enveloppe cellulosique donne les sons gros et fins ; les plus profondes, les
remoulages. L’amande donne la farine. Pour libérer les divers éléments constituant le grain de
blé, il faut le broyer puis le bluter (tamiser) afin d’en trier les différentes fractions.
Broyage
Cette opération est réalisée au moyen de « Broyeurs ». Ce sont des appareils formés de deux
paires de cylindres cannelés tournant en sens inverse à des vitesses différentes. Ils ont pour
but de séparer l’amande (semoules et farine) de l’enveloppe (sons gros et fins).
Les produits sont ainsi classés par grosseur : les refus, les semoules, les farines.
- Les refus sont soumis à une nouvelle réduction sur les broyeurs.
- Les semoules sont dirigées vers les Claqueurs ou les Convertisseurs (voir ci-dessous), qui
les réduisent à l’état de farines.
Chaque farine, des différents passages, est immédiatement collectée et dirigée vers les cellules à
farines. Elles sont ainsi mélangées pour obtenir des types homogènes (type 45 : <0,50 % de
matières minérales, type 55 : < 0,60% de matières minérales, type 65 : < 0,75% de manières
minérales, etc …..
Le « Claquage » et le « Convertissage »
Les « Claqueurs » et les « Convertisseurs » sont également des appareils formés de deux
paires cylindres, mais lisses (non cannelés). Ils ont pour but la production de farine à partir
des semoules.
Le parc des Claqueurs et des Convertisseurs est composé de 4 machines doubles.
Après chaque passage de claquage ou de convertissage, les produits sont blutés.
Le magasin vrac est composé de 12 cellules métalliques pour les farines (soit un total de 375
tonnes théorique) et de 2 cellules métalliques pour les issues (soit un total de 24 tonnes
théorique) (cf. plan de masse)
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Une partie des farines vrac est reprise pour être ensachée dans des sacs papier de 25 ou 50 kg et
mise éventuellement sur palettes.
L'ensachage est une opération semi-automatique où la farine est pesée puis engagée à
l'intérieur d'un sac papier. Un circuit d'alimentation farine avec extracteurs, vis et
élévateur, bluterie et trémie d'ensachage alimente l’ensacheuse.
Les expéditions ont lieu en vrac ou en sacs suivant les besoins de la clientèle (boulangeries,
industriels, etc …..). Pratiquement la totalité des expéditions s’effectue par camions.
Pour le vrac, la farine est acheminée par vis à l’extérieur du magasin pour alimenter les camions
vrac par gravité.
Chaque chargement vrac passe préalablement par une bascule de circuit, une bluterie et
magnétique.
Le chargement pour l’expédition des sacs sur palettes est réalisé avec l’aide d’un chariot
élévateur et transpalette. Le magasin dispose de 2 quais d’expéditions. Les expéditions prévues
pour une distribution sac à sac chez les boulangers sont constituées manuellement en « picking ».
Pour les expéditions des issues, les gros sons sont expédiés en sacs (pour les grossistes,
boulangers, etc ….) ainsi que les remoulages en état, sons fins en l’état, en vrac, camions
complets pour l’alimentation animale.
LE LABORATOIRE et BUREAUX
Le laboratoire est constitué d’un ensemble d’appareillages et d’un fournil d’essai permettant de
contrôler l’ensemble des matières premières, des fabrications des produits finis avant expédition.
. DIVERS
Alimentation électrique du site
Il est prévu d’installer 6 cellules de stockage avant expédition en vrac des farines d’une capacité
utile de 60 m3 et 4 cellules de 40 m3.
Deux cellules de 60 m3 seront réservées vers l’ensachage.
Ces cellules seront alimentées depuis le poste de dosage mélange en passant par un ensemble de
machines assurant la sécurité des expéditions
Cet ensemble de machines comprend un séparateur magnétique, un désinsectiseur et une
bluterie.
La vidange des cellules sera gravitaire par fluidisation, débit 100 t/h.
Un dispositif permettra de charger le camion sur le pont bascule sans le déplacer.
Le pesage des véhicules sera contrôlé par un pont bascule de 18 m de longueur.
Il est prévu d’installer 6 cellules réservées au stockage et à l’expédition des issues du moulin.
Ces cellules auront une capacité unitaire de 90 m3.
L’alimentation depuis le moulin sera faite par transport pneumatique avec un filtre individuel sur
chaque cellule.
La vidange des silos sera assurée par extracteur vibrant et chargement gravitaire des véhicules.
Il est prévu d’installer un poste de réception dédié à la réception des blés noirs.
Cette installation comprendra
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Magasin de stockage
Il est prévu de réaliser dans ce projet une extension du magasin existant comprenant :
Ces bâtiments seront construits en charpente métallique avec bardage et toiture panneaux
sandwich avec isolation renforcée.
Trois quais de chargement seront construits en extrémité.
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les moulins dont la puissance installée est comprise entre 100 et 500 kw sont soumis depuis le 04
juillet 2006 à l’arrêté déclaration pour les installations classées de la rubrique 2260.
Stations-service : installations,
ouvertes ou non au public, ou les
carburants sont transférés de
1435 Volume transité : 170 m3/an Déclaration
réservoirs de stockage dans les
réservoirs à carburant de véhicules
à moteur.
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Elle mettra en évidence à l’aide d’une Analyse Préliminaire des Risques, les
dangers présents dans une installation en cas d’accident, les conséquences
prévisibles et les mesures de prévention propres à en réduire la probabilité et
les effets.
Pour cela, l’étude de dangers sera divisée en plusieurs parties découpées ainsi :
. Potentiels de dangers
L’identification des potentiels de dangers permet de retenir les
équipements qui suite à une défaillance engendrerait une situation de
dangers pouvant avoir des répercussions sur les enjeux précédemment
définis.
Données d’entrées
La démarche de maîtrise des risques accidentels consiste à réduire autant que possible la
probabilité ou l’intensité des effets des phénomènes dangereux conduisant à des accidents
majeurs potentiels, compte tenu de l’état des connaissances et des pratiques et de la
vulnérabilité de l’environnement de l’installation.
La démarche générale de la maîtrise des risques est représentée, sous forme de logigramme,
sur la figure suivante.
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L’analyse des risques est la première étape du processus de maîtrise des risques ; elle
constitue une démarche d’identification et de réduction des risques. Elle permet :
. D’apprécier le niveau de maîtrise des risques, en tenant compte des mesures de sécurité
mises en place par l’exploitant,
Elle porte sur l’ensemble des modes de fonctionnement envisageables pour les installations, y
compris les phases transitoires, les interventions ou modifications prévisibles susceptibles
d’affecter la sécurité et les marches dégradées prévisibles.
. Analyse de l’accidentologie ;
. Identification et caractérisation des potentiels de danger ;
. Réduction des potentiels de danger ;
. Identification des scénarios plausibles ;
. Evaluation du niveau de risque ;
. Hiérarchisation des évènements.
L’analyse des risques est mise en œuvre de manière structurée, à l’aide des outils suivants :
La méthode APR
La grille de criticité
Le nœud papillon.
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L’analyse préliminaire des risques (annotée APR) est une méthode qui permet d’identifier les
événements redoutés pouvant conduire à un phénomène dangereux sur une installation. Elle
consiste à effectuer un découpage des installations, à identifier les évènements redoutés
pouvant survenir puis à en identifier les causes et les conséquences. Les mesures de
prévention (s’opposant aux causes) et de protection (limitant les conséquences) existantes
ou nécessaires sont également identifiées.
Cette analyse permet de hiérarchiser les scénarios d’accident pour sélectionner les
scénarios majeurs à étudier en détail.
La démarche de l’APR est synthétisée sous forme de tableau, dont les colonnes sont
les suivantes :
Le choix des cotations « probabilité » et « intensité » est attribué aux vues du retour
d’expérience et de la connaissance des experts.
Au cours de l’analyse des risques, de nombreux scénarios peuvent être identifiés sans qu’ils
concernent tous la problématique des accidents majeurs.
Ainsi, les phénomènes dangereux dont l’intensité des effets est estimée à 1 (effets internes
au site et relevant par conséquent du domaine du Code du travail ne seront pas retenus pour
la suite du processus de détermination des accidents majeurs.
Les phénomènes dangereux, dont les intensités des effets seront estimées supérieures à 1,
feront l’objet d’une modélisation.
Dans le cas d’une intensité égale à 2, les effets ne sortent à priori pas du site. Le scénario
sera tout de même modélisé :
D’une part afin de s’assurer que l’estimation n’a pas été sous-évaluée et que les effets
n’atteignent pas des cibles à l’extérieur du site
D’autre part, si les effets restent limités au site, afin de mieux prendre en compte les effets
dominos
L’appréciation de l’acceptabilité d’un risque peut ensuite être effectuée en positionnant les
phénomènes potentiellement dangereux sur une grille de criticité, à partir de des estimations
mentionnées précédemment.
Méthodologie
niveaux de confiance des mesures de maîtrise des risques mises en œuvre. Pour cela, il
est fait usage de banques de données relatives aux installations ou équipements étudiés ou à
des installations similaires mises en œuvre dans des conditions comparables :
. L’accidentologie internationale,
. Les registres de maintenance, les enregistrements d’incidents, les rapports de
vérifications des équipements
. Des résultats d’essais de fiabilité des équipements (taux de défaillance de chaque composant
. Des rapports d’audit, etc ….
A défaut de données fiables, disponibles et statistiquement représentatives, la probabilité peut
être estimée selon une démarche d’expertise, utilisant des éléments qualifiés. Cette démarche
est fondée sur un retour d’expérience non quantifié et sur l’avis d’experts.
Echelle de probabilités
Une échelle de probabilité d’accident est définie par l’arrêté du 29 septembre 2005,
rappelée dans le tableau suivant :
Evaluation de la gravité
Intérêts à protéger
Un risque est jugé acceptable ou non seulement si les accidents aux conséquences les
plus graves ne doivent pouvoir se produire qu’à des fréquences « aussi faibles que
possible ».
Les échelles de cotation et la grille de criticité choisie par l’exploitant dans le cadre de la
présente étude ont été élaborées sur la base :
. des règles minimales déterminées par l’arrêté du 29 septembre 2005 relatif à
l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de
l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les
études de dangers des installations classées soumises à autorisation :
. du document « Analyse l’état de l’art sur les grilles de criticité » de l’INERIS de mars 2004.
. de l’échelle européenne des accidents industriels retenue par le Conseil supérieur des
installations classées en 2003
Cette appréciation du niveau de risque est illustrée, en page suivante, par une grille de
criticité dans laquelle chaque évènement peut être positionné à partir de l’évaluation du
couple « probabilité/gravité »
La grille représente un outil d’aide à la décision : elle permet d’identifier les évènements
potentiellement dangereux, qui nécessitent de mettre en place des améliorations ou
d’assurer le maintien effectif de la maîtrise des risques.
Ainsi, la grille présente 3 zones, correspondant à 3 niveaux de risques, pour lesquelles les
évènements sont considérés comme « potentiellement dangereux » :
En vert : une zone de risque modéré, qui n’implique pas d’obligation de réduction
complémentaire du risque d’accident mais pour laquelle il convient d’identifier les mesures de
maîtrise du risque qui permettent de s’assurer que le risque réel ne s’écarte pas, tout au
long de la vie des installations, de l’évaluation figurant dans l’étude de dangers ;
En jaune : une zone de risque intermédiaire, pour laquelle il convient d’analyser toutes les
mesures de maîtrise du risque envisageables et de mettre en œuvre celles dont le coût n’est
pas disproportionné par rapport aux bénéfices attendus en termes de sécurité pour les
intérêts visés à l’article L. 511-1 du code de l’environnement ;
En rouge : une zone de risque élevé, pour laquelle il convient de mettre en place des
mesures de réduction du risque qui permettent de sortir de cette zone.
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Certains scénarios considérés comme « possibles » peuvent être écartés de par leur
caractère peu vraisemblable. Ainsi, un évènement peut être qualifié de « non plausible »
notamment lorsque :
. il serait le résultat d’une combinaison d’un grand nombre de dysfonctionnements et que,
au regard de la gestion de la sécurité de l’établissement, cette combinaison ne pourrait
survenir que par des actions intentionnelles à différents niveaux hiérarchiques tels que des
actes de sabotage ;
un facteur déterminant pour l’occurrence de cet évènement ne peut être envisagé dans le
contexte de l’établissement ; par exemple, si un produit susceptible d’exploser nécessite
une énergie importante, qui n’a pas lieu d’être présente dans l’établissement.
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Incendie et Explosion :
Les installations.
Les véhicules circulant à l’intérieur du site
Les bureaux administratifs
Déversements accidentels :
Pollution atmosphérique :
ACCIDENTOLOGIE
Suite à l’accident survenu à BLAYE en 1997, le BARPI (Bureau d’Analyse des Risques
et Pollutions Industrielles) a recensé les incidents se produisant dans les installations
de stockage de céréales. L’inventaire recense 124 accidents occasionnés dans les silos
français entre 1997 et 2003. La répartition des évènements est schématisée ci-
dessous.
origine
mécanique
Incendie (godets, depuis le
92% bandes, …) séchoir
16% 31%
Les incidents occasionnés dans les silos sont principalement des incendies de
céréales, et notamment des incendies de séchoirs. Selon la qualité de l’entretien et la
vigilance des opérateurs, ces incendies ont des conséquences plus ou moins
importantes pouvant aller jusqu’à l’incendie généralisé du silo.
Les incendies étant le principal accident survenant dans les silos, les origines
représentées ci-dessus peuvent être considérées comme les causes de ces incendies.
On constate donc qu’une grande majorité d’entre eux, ont pour origine un problème
d’échauffement au niveau du séchoir. Les causes de ces échauffements sont diverses
(problème mécanique, panne de la détection température, …).
Les sources d’ignition de ces explosions ont des origines diverses (problème
mécanique , travaux par point chaud, corps étranger, …) et ne peuvent être associées à
une seule et même cause. Néanmoins, l’explosion est toujours combinée à une
concentration en poussière au sol ou dans l’air élevée :
Panne de l’aspiration centrale ;
Nettoyage au balai ;
Mauvais entretien du silo (tas de poussières).
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Les ateliers des minoteries et semouleries doivent faire l'objet d'une analyse
poussée des risques pour permettre la rédaction du Document Unique de
Sécurité (Décret du 5 novembre 2001) en appréciant à la fois l'environnement
matériel et technique (outils, machines, produits utilisés) et l'efficacité des
moyens de protection existants et de leur utilisation selon les postes de travail.
Les analyses de risques sont confiées à des spécialistes de la sécurité au
travail (hygiéniste, ingénieur sécurité). Les rapports d'intervention et de
maintenance seront aussi intégrés à la documentation de sécurité au travail
de l'entreprise et communiquées au médecin du travail et au CHSCT.
Les salariés doivent être aussi informés à propos des produits dangereux mis
en œuvre et formés aux pratiques professionnelles sécuritaires. Les Fiches de
Données de Sécurité (FDS), obligatoires pour tout produit chimique
dangereux, comportent les renseignements relatifs à la toxicité des produits.
- La tenue vestimentaire
De manière à ce que le personnel ne soit pas en contact avec le
produit, une tenue est obligatoire en agro-alimentaire, car elle évite la
contamination qui pourrait venir des habits de ville. La tenue doit
couvrir le corps et les bras (blouse, combinaison...), la charlotte la
tête. Le masque anti-poussières FFP2 est nécessaire lors d'un fort
empoussièrement occasionnel, pour des travaux exceptionnels
d'entretien de courte durée ou lors d'un incident, si le système de
ventilation ne suffit pas à empêcher l'accumulation de poussières, de
façon à éviter l'exposition à une concentration élevée.
- Les vestiaires
Dans le domaine de l'hygiène, les vestiaires et les sanitaires doivent
faciliter les pratiques d'hygiène corporelle, être d'un entretien facile,
être aménagés de façon à isoler explicitement des zones spécifiques
et être adaptés au nombre de salariés.
Des vestiaires doubles appropriés doivent être mis à la disposition des
travailleurs car ceux-ci doivent porter des vêtements de travail
spéciaux : l'entreposage des tenues de travail doit avoir lieu à l'abri de
la poussière et des souillures et le rangement des tenues de ville et
des tenues de travail doit être séparé ; il est primordial d'avoir un lieu
de rangement pour le linge propre, et un autre pour le linge sale.
Des lavabos, postes de rinçage oculaire et des douches de sécurité
doivent se trouver à proximité des postes de travail. Celles-ci
permettent les mesures d'hygiène générale : lavage des mains
fréquent avec moyens adaptés, douche en fin de poste... En effet, le
respect des règles d'hygiène s'étend aux comportements individuels :
ne pas avoir les mains sales afin de ne pas ingérer par inadvertance
un produit toxique et ne pas manger sur le lieu de travail.
• La surveillance médicale
Pour les travailleurs exposés à la poussière, il faut réaliser des visites
médicales régulières :
- Tests respiratoires (spiromètre) à l'embauche pour détecter une
déficience des fonctions pulmonaires et tous les 2 ans pour dépister
l'apparition des troubles respiratoires.
- Radiographie thoracique si nécessaire.
Il est fait ci-dessous un inventaire des dangers potentiels pour chaque zone
des installations
Installations existantes :
Réception et stockage des blés existant.
. Incendie ou explosion de poussières dans un silo
. Explosion de poussières
Minoterie existante
. Explosion d’un filtre
. Incendie armoire électrique
. Incendie et explosion dans une cellule de stockage de farines
. Explosion d’un filtre de dépoussiérage
. Incendie dans la minoterie
La maîtrise des risques passe par la mise en place de mesures de sécurité adaptées à
l’établissement.
Une fonction de sécurité peut être définie comme une action qui s’oppose à l’enchaînement
des évènements pouvant aboutir à l’accident majeur. Les fonctions de sécurité identifiées
peuvent être assurées à partir de mesures techniques de sécurité, de mesures
organisationnelles, ou plus généralement par la combinaison des deux.
Une même fonction peut être assurée par plusieurs mesures de sécurité.
Protection incendie
Pour ce risque principal ce site va faire l’objet dès maintenant d’une consultation de
spécialistes afin de mettre en place un protection efficace et permanente du site.
Il faut noter que l’incendie et la propagation de particules incandescentes sont est la source
principale des explosions de poussières.
Tous les travaux à feu nu seront strictement interdits lors du fonctionnement des installations.
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Sismicité
Inondation et précipitation
Foudre
Températures
Voies routières
L’accès au site est seulement possible par une voie d’accès spécialement
aménagée.
L’accès au site est aménagé de façon à faciliter l’évolution et les manœuvres des
camions suivant un plan de circulation simple et fonctionnel.
Voies ferrées
Aucune voie ferrée se situe à proximité
Trafic aérien
Malveillance et attentat
En dehors des heures d’exploitation (3 x 8 h), le site est protégé par une clôture et
portails permettant l’accès à l’établissement.
Les bâtiments sont fermés à clefs et des portes métalliques interdisent l’accès.
C 1
Détection incendie
Réception et Explosion de poussières
Dispersion de particules Events d’explosion
stockage des blés
incandescentes Interdiction formelle de fumer
existants
Surveillance opérateurs
Travaux interdits en réception
Formation du personnel
Entretien préventif
C 1
. Erreur humaine Incendie dans un silo . Nettoyage fréquent des espaces
. Défaut véhicule de livraison Formation du personnel
. Feu à proximité maintenance
. Malveillance
Détection générale
Nettoyage régulier
Surveillance opérateurs
Extinction automatique armoire
Echauffements électriques
Incendie armoire électrique Mises à la terre
Paratonnerre
Tests thermiques
Etanch2ité équipements
D 1
D 1
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D 1
.
Défaut de fonctionnement Incendie ou explosion cellules de Dispositifs de contrôle et de
Dispersion particules stockage issues sécurité
incandescentes Détection incendie
Stockage et Surveillance opérateurs
expédition des Asservissements fonctionnels
issues Events d’explosion
B 2
Dispersion particules
Incendie local à déchets Surveillance opérateurs
Local déchets incandescentes
Détection incendie
C 1
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Le tableau suivant synthétise les scénarios avec une intensité de gravité égale ou
supérieure à 2 qui feront l’objet d’une évaluation pour en déterminer les effets.
L’explosion d’une suspension de poussières dans l’air est définie comme étant un
phénomène par lequel le système réactionnel constitutif d’une atmosphère explosive
(mélange air-combustible) donne lieu à une réaction de combustion rapide et
fortement exothermique, avec production de gaz portés à haute température dont
l’expansion peut produire des effets mécaniques.
EXPLOSION PRIMAIRE
Conditions d’occurrence
Pour que des poussières puissent exploser, il faut :
qu’elles soient combustibles ;
qu’elles aient une granulométrie suffisamment fine ;
qu’elles forment avec l’air (comburant de la réaction) une nuage, mélange
relativement homogène, de concentration convenable ;
que le nuage soit enflammé par une source d’énergie suffisante ;
que la réaction ait lieu en milieu confiné ;
En milieu non confiné, l’inflammation d’un nuage de poussières prend la forme d’un
incendie à caractère très rapide, appelé « Flash Fire » : il n’y a pas d’effets de
pression dans ce cas.
Effets thermiques
Les effets thermiques sont liés à la production de gaz chauds et se traduisent par
l’émission d’une flamme.
Effets mécaniques
Les effets mécaniques, ou effets de pression, sont liés à l’expansion des gaz de
combustion et se traduisent par l'émission d'une onde aérienne de surpression.
Les effets de pression ne peuvent être produits que si l’atmosphère explosive initiale
est au moins partiellement confinée et si son volume représente une fraction
suffisante du volume de confinement.
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Projections de débris
Les structures non résistantes aux effets de pression peuvent générer des
projections débris.
EXPLOSION SECONDAIRE
Une explosion est dite primaire lorsqu’elle prend naissance dans l’équipement
considéré.
L’explosion peut se propager dans des équipements dans lesquels de la poussière
est présente sous la forme d’un nuage explosible.
On parle ainsi d’explosion secondaire lorsqu’une explosion, dans une enceinte B, est
provoquée par une explosion primaire dans une enceinte A.
Une explosion secondaire peut être beaucoup plus violente que l’explosion primaire
qui l’a provoquée. En effet, l’explosion primaire génère de fortes turbulences et des
conditions de pression initiales beaucoup plus élevées dans l’enceinte qui sera le
siège de l’explosion secondaire.
Sous certaines conditions, il est possible de considérer qu’il n’y a pas d’augmentation
de la violence d’une explosion secondaire. Par exemple, si une enceinte est dotée
d’un évent en hauteur et d’une petite surface fragile sur ses parois, l’explosion sera
déchargée en hauteur, ce qui permettra une détente de pression, mais une flamme
peut tout de même se transmettre à une enceinte voisine par la surface fragile
longitudinale. Plusieurs cas sont ainsi illustrés sur la figure suivante.
Les paramètres suivants jouent un rôle important sur la puissance de l’explosion (en
terme de surpressions) :
.nature des poussières (granulométrie) ;
.homogénéité du mélange air-poussières (ou mise en suspension) ;
.concentration des poussières (ou domaine d’explosivité) ;
.humidité du mélange air-poussières en suspension ;
.énergie d’inflammation ;
.degré de confinement (présence de surfaces fragiles) ;
.pression ;
.température ambiante, etc.
Pour des volumes d’enceintes de forme peu allongée de plus d’un mètre cube, la
vitesse de montée en pression de l’explosion est reliée au volume de l’enceinte (V) et
à la nature de la poussière par la relation suivante :
dP/dt)max = Kst.V-1/3
GHIC012 – PAULIC Minotiers 54
2017 07 21 – Etude de dangers ICPE
Sur la base de la loi cubique ci-dessus, le Kst est déterminé, pour une poussière
donnée, en laboratoire dans des conditions normalisées (enceintes d’1 m3 de formes
identiques, concentrations les plus dangereuses…).
Pmax est également déterminé, pour une poussière donnée, au moyen d’essais : elle
correspond à la pression maximale atteinte dans l’enceinte sur une large gamme de
concentrations de poussière en suspension.
La décharge par évent n’évite pas les explosions et ne les éteint pas, elle se borne à
limiter la surpression d’explosion. Aussi, les effets résiduels peuvent être les
suivants :
GHIC012 – PAULIC Minotiers 55
2017 07 21 – Etude de dangers ICPE
On définit alors :
LFlamme, la longueur des flammes à l’extérieur de l’enceinte (en m) ;
Pred,max, la pression d’explosion réduite : pression maximale générée par l’explosion
dans l’enceinte munie de l’évent (en bar) ;
Pext, la pression maximale, en un point donné situé à l’extérieur de l’enceinte (en
bar).
Le schéma suivant illustre l’influence d’un évent sur l’allure des surpressions
générées par une explosion dans une enceinte.
Une personne qui se trouverait dans la flamme subirait très probablement un effet
létal ;
en revanche, la durée de la combustion est suffisamment brève pour que soit
indemne de tout effet thermique une personne qui se trouverait en dehors du volume
occupé par les gaz de combustion et qui ne serait donc exposée qu'au flux rayonné
par la flamme.
Le tableau suivant relate les effets de surpressions brutales sur l’homme telles
qu’indiquées dans la littérature.
Le tableau suivant indique les dégâts observés dans les constructions en regard des
surpressions appliquées.
PROJECTIONS DE DEBRIS
Pour la délimitation des zones d’effets sur l’homme ou sur les structures des
installations classées, il n’existe pas à l’heure actuelle de valeur de référence
GHIC012 – PAULIC Minotiers 58
2016 11 26 – Etude de dangers ICPE
Ces trois normes de dimensionnement d'évent sont à utiliser pour des volumes
comportant des surfaces d'évents ou des surfaces soufflables légères.
NF
VDI 3673 NFPA 68
EN14491
AE = B(1+C) si Pred,max <
Formules
(bar.m.s-
Domaine de validité
La surface réelle qui doit être installée, annotée A, est fonction de l'efficacité de l'évent :
AE
A= avec Eff : Efficacité de l'évent
Eff
Protection d’un bâtiment
Une explosion peut avoir lieu dans un bâtiment si des dépôts de poussières inflammables
sont présents sur le sol, la surface des équipements, la charpente…
Le développement de la pression varie selon la répartition et la quantité de poussière
mise en jeu. S’il y a suffisamment de poussière susceptible de s’envoler et de former un
nuage dans tout le volume de l’étage, l’explosion concernera tout l’étage. Dans le cas
contraire, la mise en suspension des dépôts et leur inflammation peuvent générer un
« flash fire » : il y a alors propagation d’un front de flamme sans qu’il y ait explosion de
l’étage.
Le développement de la pression peut varier en fonction de la configuration du bâtiment et
dépend notamment de la forme du bâtiment, de la présence d’appareils et d’éléments
structurels et de la possibilité de propagation de salle en salle.
L’aire de la surface interne AS est la superficie totale des surfaces qui bordent la frontière
de l’enceinte à protéger. Ceci inclut le plafond, les murs, le plancher et les évents. Il
convient de négliger la superficie des surfaces des appareils et des structures contenues
ainsi que les ondulations superficielles telles que celles des tôles ondulées.
La forme de l’équation est telle qu’elle n’impose pas de contrainte dimensionnelle sur la
forme de l’étage, à condition que la surface d’évent ne soit pas appliquée uniquement à
l’une des extrémités d’une enceinte allongée. Il convient de répartir la surface d’évent
d’une manière aussi régulière que possible sur toute la surface de paroi disponible.
Cependant, si celle-ci est limitée à l’une des extrémités d’une enceinte allongée, il
convient que le rapport de la longueur au diamètre de l’enceinte ne dépasse pas 3.
GHIC012 – PAULIC Minotiers 60
2016 11 26 – Etude de dangers ICPE
Dans la présente application, Pred,max ne doit pas dépasser 0,1 bar. Pour le calcul
d’explosions dans des étages dont la pression de rupture des parois est supérieure à
0,1 bar, le calcul pourra être réalisé :
de façon majorante en considérant Pred,max égale à 0,1 bar
ou en appliquant les formules de dimensionnement d’évents d’enceintes isolées.
Longueur
LFlamme (m)
es
α = 10
de flamme
Si décharge verticale : α = 8
(bar.m.s-
KST [10 ; 300] [10 ; 300] [10 ; 200]
Domaine de validité
1)
Poussières
Pmax (bar) [5 ; 10] si KST<300 [0 ; 9] [0 ; 9]
[0,1 ; [0,3 ;
V (m3) [0,1 ; 10 000]
250] 10 000]
Enceinte
L/D - [1 ; 2] [1 ; 2[ [1 ; ∞[
Pred (bar) ]Pstat ; 2[ ]Pstat ; 1] ]Pstat ; 1]
Event Pstat (bar) [0,1 ; 0,2] [0 ; 0,1] [0 ; 0,1]
Calculs de longueur de flamme.
Une valeur de 60 m est retenue comme limite supérieure pour toute estimation de LFlamme
Effets de pression extérieure
Les surpressions à l'extérieur d'une enceinte éventée sont dues :
à la décharge de la surpression générée à l'intérieur de l'enceinte ;
à la combustion des matières combustibles éjectées à l'extérieur de l'enceinte.
La valeur de surpressions à une distance r de l’évent est calculée selon des formules
différentes selon les normes et leur domaine d’application.
Les méthodes de calcul des surpressions extérieures sont très semblables entre les
différentes normes. Elles reposent sur :
le calcul de la longueur de flamme (selon la même formule) ;
un calcul de la surpression maximale atteinte dans l’espace ;
une loi de décroissance en fonction de la distance par rapport à l’évent.
GHIC012 – PAULIC Minotiers 61
2016 11 26 – Etude de dangers ICPE
(m)
1, 35
Surpression 1,13 × A 0,5
1,24 × 1,5
à une Pext,r r Rs Rs
Pext , R = Pred Pext ,r = Pmax,Rs × Pext ,r = Pmax,Rs ×
distance r (bar) a
2
r r
de l’évent 1+
56
KSt
(bar.m.s- [0 ; 200] [10 ; 200]
1)
Poussière
Pmax
[0 ; 9]
Domaine de validité
(bar)
V
[0,1 ; 250] [0,3 ; 10 000]
(m3)
Enceinte L/D [0 ; 2] [1 ; ∞[
Préd
[0,1 ; 1,0] ]Pstat ; 1]
(bar)
Pstat
Event [0 ; 0,1]
(bar)
Pext,R
Surpression [0,2 ; 1,0] - -
(bar)
Calculs de surpressions par les normes EN 14 491, VDI 3673 et NFPA 68.
Rs : rayon de la surpression maximale
r : distance par rapport à l’évent
a, l’angle en degrés entre la ligne d’observation et le centre de l’évent.
(a=0° juste en face de l’ouverture de l’évent ; a=90° sur le côté de l’évent ; a=180° dans le
sens opposé à la décharge).
Les surpressions extérieures ne peuvent être calculées qu’à partir d’une distance notée
Rs. Entre 0 m et Rs, la surpression extérieure sera considérée égale à Pmax,Rs.
GHIC012 – PAULIC Minotiers 62
2016 11 26 – Etude de dangers ICPE
Explosion primaire
Volume non Explosion
Volume correctement
éventé : secondaire
éventé et découplé
éclatement
Pext – Patm = Pred, max 2 x Prupt 5 bar
Equation de Brode I. Equation de Brode Equation de Brode II.
Pred max : Pression E. Valeur de 5 bar prise
d'explosion réduite Prupt : Pression sur la base du retour
Explications
utilisée pour calculer statique de d'expérience.
la surface d'évent rupture* de
l'enceinte.
Choix des paramètres du calcul de Brode selon le type d'explosion
La pression de rupture est déterminée selon les données fournies par le constructeur. Des
données sont également disponibles par type de structure dans le Guide de l'état de l'art
sur les silos.
Remarque : La méthode de Brode atteint ses limites pour les explosions secondaires
dans des enceintes aux parois métalliques. En effet la méthode de Brode ne
prend plus en compte la résistance des parois de l’enceinte pour les explosions
secondaires. La valeur de 5 bars de surpression dans les enceintes est
arbitrairement fixée, « prise sur la base du retour d’expérience ». Or cette
valeur est compréhensible, bien qu’extrêmement importante, pour l’explosion
de cellules béton fermées, mais pas pour des enceintes munies de surfaces
fragiles ou dont les parois ne résistent qu’à 0,1 bar de surpression (cas des
galeries sur-cellules).
Remarque (issue du Guide de l'Etat de l'Art) : Dans le cas des silos plats de type hangar
(sans galerie de reprise et d’un seul volume), la formule de calcul proposée ci-
dessus n’est pas adaptée. Les modélisations effectuées donnent des effets à
140 et 50 mbar en général compris dans le champ proche du silo et
notamment dans les zones forfaitaires réglementaires.
CHOIX DE LA METHODE
Le logigramme suivant décrit la méthodologie de choix de la norme pour les calculs des
effets d’une explosion dans une enceinte donnée.
GHIC012 – PAULIC Minotiers 64
2016 11 26 – Etude de dangers ICPE
Le tableau ci-dessous présente, pour des enceintes fréquemment étudiées, les méthodes
a priori utilisables.
Dimensionnement
Effets de surpression
d'évent
EN Brode Brode
14491, I: II :
Encei Event Brode
VDI explosi explosi
nte é? EN VDI NFPA E:
3673 on en on à
14491 3673 68 éclateme
ou enceint « forte
nt
NFPA e pressio
68 éventée n»
Filtre Oui x x x x
Explosion
primaire
Cyclon
Non x
e
Elévat
Non x
eur
Etage Oui x x
métalli
Non x
que
Etage Oui x x
Explosion secondaire
béton Non x
Galeri Oui x x
e
béton
Non x
sur-
cellule
Cellule Oui x x
métalli
Non x
que
Cellule Oui x x
béton Non x
GHIC012 – PAULIC Minotiers 65
2016 11 26 – Etude de dangers ICPE
La méthodologie utilisée pour évaluer des explosions s'appuie sur les bases TECHNIP.
La modélisation de projection de débris s’effectue en 3 étapes :
.déterminer la nature et la taille des débris générés par l’explosion ;
.déterminer l’angle et la vitesse initiale des débris projetés ;
.déterminer la trajectoire du projectile
VITESSE DE POUSSEE
Les débris générés par l’explosion sont propulsés, sous l'effet de l’expansion des gaz, à
une vitesse initiale notée vg.
Pour déterminer la composante de la vitesse initiale due à la poussée des gaz, il faut
calculer l'impulsion (I) que reçoit l'élément, fonction de la pression et du temps de
poussée (t).
Lorsque
Surface de l'élément (S) = Surface
d'échappement, on a :
Y
(3) vg =
t
P ×Y × S P×S2
Vg = =
m Périmètre × m
VITESSE DE DEFORMATION
Dans le cas d'évents « lourds » (de type pré-dalle en béton sur les cellules), à la
vitesse due aux gaz qui poussent l'élément projeté, il faut ajouter une composante
due à la déformation. La vitesse initiale de projection sera égale à la somme de ces
deux composantes. Par simplification, on prend la vitesse de déformation égale à la
vitesse due aux gaz. On a donc :
v = 2 x vg
Dans le cas d’élément « léger » (de type évent, bardage métallique), cette
composante n'est pas prise en compte car nous avons une rupture par arrachement
et, étant donné la valeur faible de déclenchement des évents, cette composante est
négligeable.
v = vg
ANGLE DE PROJECTION
Dans les cas où l’angle de projection ne peut être prédit, l’angle donnant les
distances maximales de projection pourra être retenu.
TRAJECTOIRE DU PROJECTILE
Cette relation ne tient pas compte des effets de traînée (minorant) et de portance
(majorant).
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Il est équipé d’un évent d’explosion raccordé à l’extérieur afin d’éviter toute
propagation de l’explosion à l’intérieur de l’installation.
GHIC012 – PAULIC Minotiers 71
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Le plus grand silo à farines implanté dans la minoterie actuelle a une capacité de 180 m3
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