Département : Ingénierie
LE SAVON CORPOREL
Date de soutenance
Département : Ingénierie
LE SAVON CORPOREL
Date de soutenance
Je dédie ce
travail à
ma mère
REMERCIEMENTS
Nous témoignons notre sincère reconnaissance à tous ceux qui nous ont soutenu dans
l’élaboration de ce travail.
- Docteur KOUASSI Esaïe Appiah, notre maître de stage qui n’a ménagé aucun effort
pour la réussite de notre travail ;
- Monsieur BAYARD Désiré, Responsable du service des Stages de l’IUA pour ses
conseils lors de notre stage ;
Nous ne saurions fermer cette liste de remerciements sans remercier nos amis,les étudiants de
l’INPHB qui ont participé aux testes, nos collègues stagiaires, tous nos parents, la promotion
ING 2017 et tous ceux qui nous ont soutenu et encouragé pendant ce stage.
Fondé en 2004 par M. AKA Kouamé, IUA (Institut Universitaire d’Abidjan) est une
université privée de COTE-D’IVOIRE qui compte en son sein 3 facultés : la faculté des
sciences juridiques et politiques, la faculté des sciences économiques et sociales et la faculté
des sciences et technologies. Ces facultés sont subdivisées en départements. Ainsi, la faculté
des sciences et technologies est composée du département de mathématique-informatique et
du département d’ingénierie dans lequel nous avons reçu notre formation.
En effet, l’IUA forme les étudiants selon le système LMD (Licence-Master-Doctorat), dans
plusieurs domaines à partir de ses différentes structures et filières.
Ainsi, le département d’ingénierie compte en son sein, trois (3) grandes filières que sont :
- Génie mécanique-énergétique ;
De ce fait, Les étudiants à la fin de leur cycle (licence ou master), doivent présenter un
mémoire de fin de cycle portant généralement sur un thème de leur domaine.
C’est dans cette optique qu’on nous a attribué un thème que nous avons étudié au sein du
LAPISEN de l’INPHB à Yamoussoukro.
Les étudiants, dans le cadre de leur formation, effectuent un stage en fin de cycle pour leur
permettre d’une part, de mettre en pratique leurs connaissances théoriques acquises et d’autre
part, de les familiariser avec les réalités du milieu professionnel.
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION………………………………………………………………………
I-2-1- Organisation……………………………………………………………………..
II-2- Définition…………………………………………………………………..
I- Matériels……………………………………………………………………...
I-1- Les matières premières…………………………………………………..
I-2- Equipements et matériels de laboratoire………………………………....
II- Méthodes……………………………………………………………………..
II-1- calcul et préparation de la quantité des différentes composantes du
Savon…………………………………………………………………...
II-1-1- Formulation 1……………………………………………
II-1-2- Formulation 2…………………………………………....
II-2- Mode opératoire de la préparation………………....................................
II-3- Analyse
CONCLUSION………………………………………………………………………….
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE………………………………………………………….
WEBOGRAPHIE………………………………………………………………………..
ANNEXE………………………………………………………………………………...
LISTE DES ABREVIATIONS
IUA : Institut Universitaire d’Abidjan
Agro-alimentaire
La tendance actuelle des interventions au niveau de la filière karité, comme dans le cas des
autres filières naturelles, est sa valorisation. Elle consiste notamment à augmenter la
production et à améliorer la qualité du beurre de karité grâce à un renforcement des capacités
organisationnelles et techniques des productrices, une amélioration et une standardisation des
méthodes de collecte et de traitement des amandes et surtout, des techniques d'extraction du
beurre de karité.
Elle consiste également à améliorer les conditions de son exportation et à promouvoir
son exploitation par la population et les structures industrielles et artisanales locales utilisant
le beurre de karité comme matière première. Une telle exploitation ne peut se concevoir sans
une détermination claire et scientifique des conditions d'utilisation du beurre de karité.
Notre étude, qui s'inscrit dans cette dynamique, se propose d'examiner les conditions
d'utilisation du beurre de karité produit localement comme matière première de base pour la
formulation des savons pour usages cosmétique et hygiénique.
PREMIERE PARTIE :
GÉNÉRALITÉS
Conseil de
département
Direction du
département
I-2-1- Organisation
Dans un souci d’efficacité, le LAPISEN est organisé en quatre principaux groupes: le GPE, le
GENR, le GNTA-BM, et le GCESNA. La figure n°2 présente les groupes de recherches ainsi
que leurs responsables.
DIRECTEUR DU LAPISEN
Prof. YAO K. Benjamin
Nous avons été accueilli au Groupe de recherche Chimie de l’Eau et de Substances Naturelles
(GCESNA) qui a pour activité principale, l’étude technologique, phytochimique et de
l’activité biologique des plantes alimentaires et médicinales.
La cosmétique est la science qui s’intéresse à la mise en place des cosmétiques qui sont des
substances ou des mélanges destinés à être mis en contact avec diverses parties superficielles
du corps humain en occurrence l’épiderme, les systèmes pileux et capillaires, les ongles, les
lèvres, la poitrine et les dents, en vue, exclusivement ou principalement de les nettoyer,
protéger, parfumer, maintenir en bon état, modifier leur aspect ou d’en corriger l’odeur . Il
existe plusieurs types de cosmétiques parmi lesquels nous avons : le savon.
II – 1 – Histoire du savon
Ce sont des écrits datant d'environ 2000 ans av. J.-C qui mentionnent pour la première fois
l'utilisation d'un savon sous forme de pâte faite d'huile végétale, d'argile et de cendres, pour le
nettoyage du linge.
En Europe, ce sont les Gaulois qui les premiers en fabriquèrent à partir de graisses animales et
de potasse de cendres de hêtre. Ils l'utilisaient comme shampoing. Malgré une tradition du
bain très développée, les Romains n'adopteront un produit similaire qu'au IIème siècle après
J.C. Il semble que ce soit à Alep, dans le nord de la Syrie, que fut vraiment créé, vers le VIIIe
siècle, le premier savon dur végétale à base d'huile d'olive, proche de celui qui s'utilise encore
aujourd'hui. La technique fut alors transmise par les arabes en Espagne, en Italie, puis à
Marseille, dont le port devint le principal centre de transit du savon ainsi que des matières
premières et parfum s’utilisées pour sa fabrication (CLOAREC, 2013).
La soude utilisée à l'époque provenait de cendres obtenues par la combustion de plantes
comme la salicorne ou la fougère. Selon certaines sources, les classes favorisées ont adopté le
savon pour l'hygiène corporelle dès le Moyen Age, mais cette tendance disparut au début du
XVIe s au profit des parfums, considérés à l'époque comme un moyen plus efficace de
prévention contre les maladies contagieuses comme la peste. L'hygiène réapparaît timidement
à la fin du XVIIIe siècle, toujours dans les classes aisées, et les savons parfumés deviennent
progressivement à la mode (LEBLANC, 2001).
Au XIXe siècle, l'industrie du savon est en plein essor et introduit progressivement les huiles
de coprah et de palme dans la fabrication. A la fin du XXe siècle, le savon est
progressivement supplanté par les tensioactifs de synthèse dérivés du pétrole, sans pour autant
disparaître des rayons de produits cosmétiques (WATERVAL, 2011).
II – 2 – Définition
Les savons sont les produits de nettoyages les plus anciens; ce sont des sels de potassium ou
de sodium d'acides gras hydrosolubles. Ils sont fabriqués par saponification à partir de
graisses et d'huiles ou de leurs acides gras, en les traitants chimiquement avec un alcali fort.
Le savon est utilisé comme tensioactif anionique : il possède une bonne aptitude à
émulsionner les graisses et à les mettre en suspension dans l'eau, mais il présente
l'inconvénient de former des sels de calcium insolubles qui se déposent sur les tissus, lors des
lavages dans des eaux dures. C’est pour cette raison que pour le marché du lavage du linge, il
est remplacé par les détergents, mais garde le marché de la toilette.
En fonction de la base forte utilisée, on obtient soit du savon solide (NaOH) soit du savon non
solide (KOH). Ici, le savon solide tient notre attention, il en existe deux types suivant l’origine
de la matière première, à savoir le savon bio (matière naturelle) et le savon synthétique (le
savon sans savon). Celui visé dans notre travail est le savon bio, ainsi le savon bio qui est
composé du savon traditionnel et du savon surgras. Très populaire, le savon surgras fait
beaucoup parler de lui, mais il nous est souvent difficile de saisir en quoi il est réellement
différent de ses collègues le savon traditionnel et le savon sans savon. Fabriqué selon la même
recette que le savon traditionnel, le savon surgras est tout simplement enrichi en agent
nutritifs surgraissants comme le beurre de karité, ce qui lui permet de nettoyer la peau sans
jamais la dessécher. (www.lepetitmarseillais.com)
(images)
III–GENERALITE SUR LE BEURRE DE KARITE
III-1- Le beurre de karité
Le beurre de karité se présente sous la forme d'une matière grasse de couleurs vert jaunâtre,
ivoire ou gris et d'odeur plus ou moins forte suivant le traitement des noix et le procédé
d'extraction utilisé. Il est solide à la température ambiante, a un point de fusion habituellement
compris entre 27 et 55°C, un point de solidification de 19 à 34°C. Sa densité relative est de
0,9 à 40°C et son indice de réfraction est de 1,463-1 ,468.
Le beurre de karité commercial ne doit pas contenir plus de 0,01 % d'impuretés insolubles
dans l'hexane, ni plus de 0,05 % d'eau et de matières volatiles. Il est sensible aux variations de
températures qui peuvent provoquer sa cristallisation c'est-à-dire son passage de l'état
amorphe à l'état cristallin.
Les analyses chimiques du beurre de karité ont permis de montrer qu'il est principalement
composé.
d'acides gras libres (5 %) : on retrouve d'une part les acides gras saturés (49,50%)
constitués d'acide stéarique (45,5 %), d'acide palmitique (3,6 %) et de traces d'acide
arachidique et d'autre part, les acides gras insaturés (50,05 %), constitués
majoritairement d'acide oléique (42,2 %), d'acide linoléique (6,8 %), d'acide
arachidonique (1,5 %), d'acide gadoléique (0,3 %) et d'acide linolénique (0,1 %).
(image)
Le karité est en Côte d'Ivoire un produit de cueillette dont la ressource est mal connue. Le
verger est irrégulièrement réparti sur la moitié nord du pays, la densité des arbres est faible et
la production irrégulière d'une année sur l'autre. La propriété des arbres et des fruits semble
très variable selon les ethnies ou même les sous-groupes. Les fruits sont ramassés par les
femmes vers les mois de mai et juin. Le conditionnement des noix et des amandes est très
variable également conduisant à des produits de qualité différente. L'acidification
(augmentation de la teneur en acides gras libres) de l'amande a deux causes principales : les
lipases du fruit et celles des micro-organismes. La première peut être détruite par la chaleur, la
seconde empêchée par un séchage suffisant des amandes et leur conservation dans la coque
intacte. Bien préparées les amandes peuvent se conserver un an sans dégradation. En Côte
d'Ivoire, il se rencontre au nord d'une ligne allant de Touba à Bondoukou en passant par
Bouaké.(agritrop.cirad.fr)
La cote d’ivoire est le 5è producteur mondial après le Nigéria, le Mali, le Burkina Faso et le
Ghana. Dans ce pays les productrices de karité sont au nombre de 152 000 femmes, pour la
plupart analphabètes, mais qui réalise une production de 250 000 tonnes par an. Sur le marché
international, le prix du beurre de karité se négocie à 2750 francs CFA le kilo, soit 5 dollars.
En Côte d’Ivoire, il varie entre 1500 francs et 2500 francs d’après le responsable de la filière
karité. Les 5 unités de transformation de la Côte d’Ivoire ne produisent que 80 000 tonnes.
(aa.com.tr) L'amélioration de la qualité du produit de base (matière
première) ne pourra se faire que si le prix d'achat permet au producteur de conserver une
partie du revenu pour l'investir dans l'outil productif (séchoirs par exemple). Il est dès lors
important que les prix soient suffisamment rémunérateurs. Ceci ne pourra se faire que si le
beurre de karité est différencié des autres oléagineux. Ce n'est donc que par la qualité de son
insaponifiable que le Karité peut prendre de la valeur. Cet insaponifiable a de grandes
potentialités, comme nous l'avons vu plus haut. Celles-ci devraient inciter à une utilisation
plus importante du beurre de Karité en pharmacologie et en cosmétologie. Des recherches
complémentaires sont peut-être à entreprendre dans ces domaines pour mieux connaître les
utilisations potentielles de l'insaponifiable et mieux définir les types de préparations ayant le
maximum d'efficacité. Dans les pays développés on note un regain d'intérêt pour les produits
naturels. Peut-être faut-il utiliser cette "tendance écologique" pour valoriser ce produit.
(image)
La production du beurre de karité comporte deux étapes essentielles que sont le traitement des
noix de karité et l'extraction proprement dite du beurre. La maîtrise de ces étapes est
importante car elles déterminent la qualité et l'utilisation du beurre de karité produit.
(image)
DEUXIEME PARTIE :
MATERIELS ET METHODES
UTILISES
I-MATERIELS
Beurre de karité
Huile de coco (caractère moussant et consistant)
Huile de palme (stabilité de la mousse et caractère consistant)
Le jus de citron
Le miel naturel
La soude caustique
Le lait
Parfum
Colorant
Le matériel opératoire
Les gobelets
Le bol gradué
La bassine de mélange
La balance
Thermomètre
La table de coupe
Le matériel de protection
Les bottes
Matériels de laboratoire
Le matériel de laboratoire utilisé est composé de la verrerie courante (béchers) et d’appareils
spécifiques. Les différents appareils utilisés pour la réalisation de nos travaux figurent dans le
tableau n°1.
II-METHODES
II-1-1- Formulation 1
Cette formulation est principalement constituée de 50% d’huile de palme, 25% d’huile de
coco et de 25% de beurre de karité :
II-1-2- Formulation 2
Cette formulation est principalement constituée de 50% d’huile de palme, 35% d’huile de
coco et de 15% de beurre de karité :
Faire fondre l’huiles solide (beurre de karité) puis y ajouter les huiles liquides (de
palme et de coco) ;
Peser les additifs (le miel naturel ou le lait, le jus de citron, le parfum) pendant que
la soude et l’huile refroidissent ;
Prélever 1 à 2 cuillères à soupe du mélange d’huiles chauffées pour dissoudre les
agents colorants en faisant de sorte que tous petits grains disparaissent (au cas où il
en existe) ;
Lorsque les températures de la base forte et les huiles atteignent 38-40°C, verser la
soude dans les huiles et bien les mélanger dans un seul sens jusqu’à observer une
trace légère à la surface.
Ajouter les additifs (le miel naturel ou le lait, le jus de citron, le parfum) ;
Ajouter les colorants de sorte à obtenir une couleur selon ce qu’on veut ;
II-3- Analyse
L’analyse a consisté à évaluer les propriétés des savons obtenues par le plan d’expérience.
Ces propriétés étaient l’éffet hydratant, l’éffet lavant, l’éffet adoucissant, l’éffet moussant,
l’éffet agressif, l’aspect visuel et l’odeur.
- La propriété lavante a été d’observer après un bain la sensation d’etre propre afin
d’attribuer une note entre un (1) et dix (10);
- La propriété agressif a été d’observer après le bain la sensation d’irritation sur sa peau
afin d’attribuer une note entre un (1) et dix (10);
- La phase olfactive a permis d’évaluer l’odeur du savon et d’attribuer une note entre un
(1) et dix (10);
- L’aspect visuel a permis d’observer la couleur . Elle a aussi été noté entre (1) et (10).
NOTE APPRECIATION
1
2 NUL
3 MEDIOCRE
4 MAUVAIS
5 PASSABLE
6 ASSEZ BON
7 BON
8 TRES BIEN
9 EXCELLENT
10
L’enquête a été réalisé, dans un premier temps, au sein de l’INPHB ou les etudiants et les
enseignants ont participé aux différents tests, puis dans un second temps, à Abidjan.
Après les tests de bain, les fiches de ces testes ont été remplies sur google forms et traitées sur
EXCEL à l‘aide de tableaux croisés dynamiques (TCD).
TROISIEME PARTIE:
RESULTATS ET DISCUSSION
Pour la bonne réalisation de cette étude, deux formulations de téneur en beurre de karité
différente ont été réalisées suivi d’une analyse des propriétés (effet hydratant, effet lavant,
effet adoucissant,effet moussant,effet agressif,couleur et odeur) auprès d’une population de
xxx personnes, dont xxx à Abidjan et xxx autres à Yamoussoukro (INP-HB).
Il ressort de cette étude une formulation très appréciée par le panel. Cette formulation est la
formulation 2 principalement constituée de 50% d’huile de palme, 35% d’huile de coco et de
15% de beurre de karité. Elle a été approuvée à 100 % par le panel.
On pourrait donc en déduire que ce savon est le meilleur pour une valorisation commerciale.
Cependant, tenir compte de la norme CODINORM sur cet échantillon sera primordiale avant
sa mise en vente.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
WEBOGRAPHIE
ANNEXE
ABSTRACT
RESUME
Le beurre de karité est très utilisées dans nos foyers dans l'éclairage avec les lampes à huile
,dans l'alimentation comme huile de cuisine en milieu rural, en cosmétologie, dans le domaine
de la médecine traditionnelle comme pommades de soins pour la peau ou composant de
savons. Dans ce projet, la conception d’un savon composé principalement de beurre de karité
a été réalisée afin de contribuer à la valorisation de ce produit africain. D’abord, un plan de
formulation a été élaboré avec trois (3) types d’huile pour obtenir deux (2) formulations.
Ensuite, nous avons réalisé plusieurs panels d’utilisation des différentes formulations pour
une analyse des propriétés recherchées du savon. Enfin, les résultats ont été traités à l’aide de
tableaux croisés dynamiques (TCD) et a permis de déterminer la formulation préférée du
panel. Elle a été approuvée à 100 % par ce panel. Cette formulation obtenue est composée
principalement de 50% d’huile de palme, 35% d’huile de coco et de 15% de beurre de karité.