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FACULTE DES SCIENCES ET TECHNOLOGIE

Département : Ingénierie

LICENCE DE GENIE DES PROCEDES

VALORISATION DU BEURRE DE KARITE DANS LE SAVON CORPOREL

VALORISATION DU BEURRE DE KARITE LOCAL DANS

LE SAVON CORPOREL

Présenté par : ZAMELE Bégni Késsy Donald

Date de soutenance

Devant le jury composé de:


PAGE DE GARDE

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNOLOGIE

Département : Ingénierie

LICENCE DE GENIE DES PROCEDES

VALORISATION DU BEURRE DE KARITE DANS LE SAVON CORPOREL

VALORISATION DU BEURRE DE KARITE LOCAL DANS

LE SAVON CORPOREL

Présenté par : ZAMELE Bégni Késsy Donald

Date de soutenance

Devant le jury composé de:


DEDICACES

Je dédie ce
travail à

ma mère
REMERCIEMENTS
Nous témoignons notre sincère reconnaissance à tous ceux qui nous ont soutenu dans
l’élaboration de ce travail.

Il nous est agréable d’adresser nos sincères remerciements à :

- Docteur AKA Kouamé, Président Directeur Général de l’IUA ;

- Professeur SISSOUMA Dramane, Chef du département d’ingénierie de l’IUA ;

- Professeur SISSOUMA Dramane, Responsable de filière génie des procédés ;

- Docteur KOUASSI Esaïe Appiah, notre maître de stage qui n’a ménagé aucun effort
pour la réussite de notre travail ;

- Docteur XXX, , notre encadreur pédagogique pour sa disponibilité et ses conseils ;

- Monsieur BAYARD Désiré, Responsable du service des Stages de l’IUA pour ses
conseils lors de notre stage ;

- Monsieur GBONGUE, Responsable du Centre de Formation Pratique CFP de l’IUA ;

- Docteur CISSE, Enseignant de la Technique d’Expression à l’IUA pour ses conseils et


ses suggestions.

Que tous les corps académique, scientifique et professoral du Département d’Ingénierie de


l’IUA se trouvent ici remercié pour leurs efforts et leurs soucis d’apporter le nécessaire à
notre formation.

Nous ne saurions fermer cette liste de remerciements sans remercier nos amis,les étudiants de
l’INPHB qui ont participé aux testes, nos collègues stagiaires, tous nos parents, la promotion
ING 2017 et tous ceux qui nous ont soutenu et encouragé pendant ce stage.

Je vous remercie chaleureusement !


AVANT-PROPOS

Fondé en 2004 par M. AKA Kouamé, IUA (Institut Universitaire d’Abidjan) est une
université privée de COTE-D’IVOIRE qui compte en son sein 3 facultés : la faculté des
sciences juridiques et politiques, la faculté des sciences économiques et sociales et la faculté
des sciences et technologies. Ces facultés sont subdivisées en départements. Ainsi, la faculté
des sciences et technologies est composée du département de mathématique-informatique et
du département d’ingénierie dans lequel nous avons reçu notre formation.

En effet, l’IUA forme les étudiants selon le système LMD (Licence-Master-Doctorat), dans
plusieurs domaines à partir de ses différentes structures et filières.

Ainsi, le département d’ingénierie compte en son sein, trois (3) grandes filières que sont :

- Génie mécanique-énergétique ;

- Génie civil option bâtiment ;

- Génie des procédés ;

De ce fait, Les étudiants à la fin de leur cycle (licence ou master), doivent présenter un
mémoire de fin de cycle portant généralement sur un thème de leur domaine.

C’est dans cette optique qu’on nous a attribué un thème que nous avons étudié au sein du
LAPISEN de l’INPHB à Yamoussoukro.

En effet, Le LAPISEN (Laboratoire des Procédés Industriels de Synthèse de l’Environnement


et des Energies Nouvelles) a pour objectif principal, la mise en œuvre des recherches
finalisées en vue de fournir aux décideurs gouvernementaux et industriels, des outils
indispensables au développement. Dans ce cadre, il mène des travaux d’intérêt
communautaire en partenariat avec des organismes spécialisés nationaux et internationaux,
dans les domaines telles que la gestion des ressources en eau, l’amélioration des techniques de
conservation des aliments, la gestion des problèmes liés à l’environnement et à l’énergie et à
la résolution des problèmes de santé.

Les étudiants, dans le cadre de leur formation, effectuent un stage en fin de cycle pour leur
permettre d’une part, de mettre en pratique leurs connaissances théoriques acquises et d’autre
part, de les familiariser avec les réalités du milieu professionnel.
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION………………………………………………………………………

PREMIERE PARTIE : Généralités

I – PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL……………………………

I-1- Présentation du DFR-GCAA……………………………………………………….

I-2- Présentation du LAPISEN…………………………………………………………

I-2-1- Organisation……………………………………………………………………..

I-2-2- Missions et activités du LAPISEN……………………………………………….

II – Généralité sur le savon corporel................................................................................

II-1- Histoire du savon…………………………………………………………...

II-2- Définition…………………………………………………………………..

II-3- Les différents types de savon corporel……………………………………...

III – Généralité sur le beurre de karité…………………………………………………..

III-1- Le beurre de karité………………………………………………………….

III-2- Importance socio-économique du beurre de karité en côte d’ivoire……….

III-3- Procédés d’obtention du beurre de karité…………………………………..

DEUXIEME PARTIE : Matériels et Méthodes

I- Matériels……………………………………………………………………...
I-1- Les matières premières…………………………………………………..
I-2- Equipements et matériels de laboratoire………………………………....
II- Méthodes……………………………………………………………………..
II-1- calcul et préparation de la quantité des différentes composantes du
Savon…………………………………………………………………...
II-1-1- Formulation 1……………………………………………
II-1-2- Formulation 2…………………………………………....
II-2- Mode opératoire de la préparation………………....................................
II-3- Analyse

TROISIEME PARTIE : Résultats et Discussions

I- Présentation générale des résultats des enquêtes………………………………….


II- Caractéristiques des formulations 1 et 2………………………………………….

II-1- Au niveau de l’effet hydratant………………………………………………….

II-2- Au niveau de l’effet lavant……………………………………………………..

II-3- Au niveau de l’effet adoucissant……………………………………………….

II-4- Au niveau de l’effet moussant………………………………………………….

II-5- Au niveau de l’effet agressif…………………………………………………...

II-6- Au niveau du parfum et de la couleur………………………………………….

II-7- Appréciation générale des formulations 1 et 2…………………………………

CONCLUSION………………………………………………………………………….

REVUE BIBLIOGRAPHIQUE………………………………………………………….

WEBOGRAPHIE………………………………………………………………………..

ANNEXE………………………………………………………………………………...
LISTE DES ABREVIATIONS
IUA : Institut Universitaire d’Abidjan

LAPISEN : Laboratoire des Procédés Industrielles, de Synthèses, de


l’Environnement et des Énergies Nouvelles

DFR GCAA : Le département de formation et de recherche Génie Chimique et

Agro-alimentaire

INP-HB : Institut National Polytechnique-Houphouët Boigny

TCD : Tableaux Croisés Dynamiques

CODINORM : Côte d’Ivoire Normalisation


LISTE DES FIGURES
Figure 1:Organigramme du fonctionnement du DFR-GCAA……………………………
Liste des tableaux
Tableau 1: Appareils utilisés 21……………………………………………………………...

Tableau 2: Note et appréciation du panéliste…………………………………………………


INTRODUCTION
La Côte d’Ivoire, pays avec un multi climat, et situé en l'Afrique Occidentale, possède un
important parc naturel à karité dans les savanes arborées du nord. Ce peuplement naturel de
karités a donné naissance à la " filière karité " dont la contribution à l'économie nationale est
très appréciable. La contribution de la filière karité à l'équilibre de la balance commerciale de
la Côte d’Ivoire était en effet estimée, déjà en 2013, à près de 9,4 milliards de F CFA
(www.bceao.int). La collecte des fruits de karité, le traitement des amandes et l'extraction du
beurre de karité en Côte d’Ivoire, qui se fait surtout par la technique traditionnelle de
barattage, sont essentiellement assurés par les femmes rurales, de plus en plus regroupées en
associations. L'implication importante de cette frange de la population à la "filière karité"
confère un statut particulier dans la lutte contre la pauvreté et pour la promotion des femmes.
Le beurre de karité produit par la Côte d’Ivoire est estimé à environ 330.000 t / an (aa.com.tr).
Il est utilisé à plusieurs fins par la population locale, notamment:

 dans l'éclairage avec les lampes à huile;


 dans l'alimentation, comme huile de cuisine dans des
ménages en milieu rural;
 en cosmétologie, comme pommades de soins pour la peau ou composant de
savons;
 dans le domaine de la médecine traditionnelle où il est utilisé comme véhicule pour
l'administration de divers produits de la pharmacopée traditionnelle ou comme
calmant pour les douleurs musculaires, rhumatismales, les brûlures, les plaies peu
profondes.

La tendance actuelle des interventions au niveau de la filière karité, comme dans le cas des
autres filières naturelles, est sa valorisation. Elle consiste notamment à augmenter la
production et à améliorer la qualité du beurre de karité grâce à un renforcement des capacités
organisationnelles et techniques des productrices, une amélioration et une standardisation des
méthodes de collecte et de traitement des amandes et surtout, des techniques d'extraction du
beurre de karité.
Elle consiste également à améliorer les conditions de son exportation et à promouvoir
son exploitation par la population et les structures industrielles et artisanales locales utilisant
le beurre de karité comme matière première. Une telle exploitation ne peut se concevoir sans
une détermination claire et scientifique des conditions d'utilisation du beurre de karité.
Notre étude, qui s'inscrit dans cette dynamique, se propose d'examiner les conditions
d'utilisation du beurre de karité produit localement comme matière première de base pour la
formulation des savons pour usages cosmétique et hygiénique.
PREMIERE PARTIE :

GÉNÉRALITÉS

I - PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL

I-1- Présentation du DFR-GCAA


Le département de formation et de recherche Génie Chimique et Agro-alimentaire (DFR
GCAA) est l’un des 14 départements de formation et de recherche de l’Institut National
Polytechnique Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. Il est dirigé, depuis 2016, par le
Professeur ADIMA Augustin. Sa mission est d’assurer la formation, la recherche et la
production. Il est structuré autour des organes suivants : le Conseil de département, la
Direction, le Service finance et achats, le Service social, la Cellule pédagogique, la Cellule de
production et la Cellule recherche et développement (figure 1) animée exclusivement par le
Laboratoire des Procédés Industrielles, de Synthèses, de l’Environnement et des Énergies
Nouvelles (LAPISEN).

Conseil de
département

Direction du
département

Service finance Service social


et achat

Cellule Cellule recherche et Cellule


pédagogique développement
production

Groupe Procédés et Groupe Nutrition et Groupe Energie Groupe Chimie de


Environnement Technologie Alimentaire et Nouvelle et l’Eau et des
Biochimie Microbiologie Substances Naturelles
Renouvelable

Figure 1:Organigramme du fonctionnement du DFR-GCAA

I-2- Présentation du LAPISEN


Le LAPISEN a été créé en 1994 et est actuellement dirigé par le Professeur Yao K. Benjamin.
Ce laboratoire opère principalement dans le domaine des sciences de l’ingénieur. Les
recherches menées au sein de ce laboratoire sont équilibrées entre deux extrêmes que sont
d’une part, la production de la connaissance sur le plan académique et d’autre part,
l’élaboration de solutions aux problèmes de collectivités industrielles.

I-2-1- Organisation

Dans un souci d’efficacité, le LAPISEN est organisé en quatre principaux groupes: le GPE, le
GENR, le GNTA-BM, et le GCESNA. La figure n°2 présente les groupes de recherches ainsi
que leurs responsables.

DIRECTEUR DU LAPISEN
Prof. YAO K. Benjamin

GPE GNTA-BM GENR GCESNA


Groupe des Groupe de Nutrition et Groupe Energie Groupe Chimie de
Procédés et Technologie Nouvelles et l’Eau et Substances
Environnement Alimentaire et Renouvelables Naturelles
Prof. ADOUBY Biochimie Prof. GBAHA Prof. ADIMA
Kopoin Microbiologie Prosper Augustin
Prof. ASSIDJO E.

Figure 2: Différents groupes du LAPISEN et leurs responsables

I-2-2- Missions et activités du LAPISEN


La mission principale de ce laboratoire est la mise en œuvre des recherches finalisées
en vue de fournir aux décideurs gouvernementaux et industriels, des outils indispensables au
développement.
Dans cette perspective, il mène des travaux d’intérêt communautaire en partenariat avec des
organismes spécialisés nationaux et internationaux dans les domaines telles que la gestion des
ressources en eau, l’amélioration des techniques de conservation des aliments, la gestion des
problèmes liés à l’environnement et à l’énergie et la résolution des problèmes de santé
humaine. Il se propose aussi de mener des travaux d’intérêt industriel en partenariat avec les
industries chimiques et alimentaires en vue de l’amélioration des procédés mis en œuvre et
d’apporter son expertise pour la résolution des problèmes ponctuels liés à l’environnement
industriel.

Nous avons été accueilli au Groupe de recherche Chimie de l’Eau et de Substances Naturelles
(GCESNA) qui a pour activité principale, l’étude technologique, phytochimique et de
l’activité biologique des plantes alimentaires et médicinales.

II – GENERALITE SUR LE SAVON CORPOREL

La cosmétique est la science qui s’intéresse à la mise en place des cosmétiques qui sont des
substances ou des mélanges destinés à être mis en contact avec diverses parties superficielles
du corps humain en occurrence l’épiderme, les systèmes pileux et capillaires, les ongles, les
lèvres, la poitrine et les dents, en vue, exclusivement ou principalement de les nettoyer,
protéger, parfumer, maintenir en bon état, modifier leur aspect ou d’en corriger l’odeur . Il
existe plusieurs types de cosmétiques parmi lesquels nous avons : le savon.

II – 1 – Histoire du savon

Ce sont des écrits datant d'environ 2000 ans av. J.-C qui mentionnent pour la première fois
l'utilisation d'un savon sous forme de pâte faite d'huile végétale, d'argile et de cendres, pour le
nettoyage du linge.
En Europe, ce sont les Gaulois qui les premiers en fabriquèrent à partir de graisses animales et
de potasse de cendres de hêtre. Ils l'utilisaient comme shampoing. Malgré une tradition du
bain très développée, les Romains n'adopteront un produit similaire qu'au IIème siècle après
J.C. Il semble que ce soit à Alep, dans le nord de la Syrie, que fut vraiment créé, vers le VIIIe
siècle, le premier savon dur végétale à base d'huile d'olive, proche de celui qui s'utilise encore
aujourd'hui. La technique fut alors transmise par les arabes en Espagne, en Italie, puis à
Marseille, dont le port devint le principal centre de transit du savon ainsi que des matières
premières et parfum s’utilisées pour sa fabrication (CLOAREC, 2013).
La soude utilisée à l'époque provenait de cendres obtenues par la combustion de plantes
comme la salicorne ou la fougère. Selon certaines sources, les classes favorisées ont adopté le
savon pour l'hygiène corporelle dès le Moyen Age, mais cette tendance disparut au début du
XVIe s au profit des parfums, considérés à l'époque comme un moyen plus efficace de
prévention contre les maladies contagieuses comme la peste. L'hygiène réapparaît timidement
à la fin du XVIIIe siècle, toujours dans les classes aisées, et les savons parfumés deviennent
progressivement à la mode (LEBLANC, 2001).
Au XIXe siècle, l'industrie du savon est en plein essor et introduit progressivement les huiles
de coprah et de palme dans la fabrication. A la fin du XXe siècle, le savon est
progressivement supplanté par les tensioactifs de synthèse dérivés du pétrole, sans pour autant
disparaître des rayons de produits cosmétiques (WATERVAL, 2011).

II – 2 – Définition

Les savons sont les produits de nettoyages les plus anciens; ce sont des sels de potassium ou
de sodium d'acides gras hydrosolubles. Ils sont fabriqués par saponification à partir de
graisses et d'huiles ou de leurs acides gras, en les traitants chimiquement avec un alcali fort.
Le savon est utilisé comme tensioactif anionique : il possède une bonne aptitude à
émulsionner les graisses et à les mettre en suspension dans l'eau, mais il présente
l'inconvénient de former des sels de calcium insolubles qui se déposent sur les tissus, lors des
lavages dans des eaux dures. C’est pour cette raison que pour le marché du lavage du linge, il
est remplacé par les détergents, mais garde le marché de la toilette.

L’équation de cette saponification est :

(NaOH ou KOH) + Corps gras glycérine + savon

II - 3 - Les différents types de savon corporel

En fonction de la base forte utilisée, on obtient soit du savon solide (NaOH) soit du savon non
solide (KOH). Ici, le savon solide tient notre attention, il en existe deux types suivant l’origine
de la matière première, à savoir le savon bio (matière naturelle) et le savon synthétique (le
savon sans savon). Celui visé dans notre travail est le savon bio, ainsi le savon bio qui est
composé du savon traditionnel et du savon surgras. Très populaire, le savon surgras fait
beaucoup parler de lui, mais il nous est souvent difficile de saisir en quoi il est réellement
différent de ses collègues le savon traditionnel et le savon sans savon. Fabriqué selon la même
recette que le savon traditionnel, le savon surgras est tout simplement enrichi en agent
nutritifs surgraissants comme le beurre de karité, ce qui lui permet de nettoyer la peau sans
jamais la dessécher. (www.lepetitmarseillais.com)

(images)
III–GENERALITE SUR LE BEURRE DE KARITE
III-1- Le beurre de karité

Le beurre de karité se présente sous la forme d'une matière grasse de couleurs vert jaunâtre,
ivoire ou gris et d'odeur plus ou moins forte suivant le traitement des noix et le procédé
d'extraction utilisé. Il est solide à la température ambiante, a un point de fusion habituellement
compris entre 27 et 55°C, un point de solidification de 19 à 34°C. Sa densité relative est de
0,9 à 40°C et son indice de réfraction est de 1,463-1 ,468.

Le beurre de karité commercial ne doit pas contenir plus de 0,01 % d'impuretés insolubles
dans l'hexane, ni plus de 0,05 % d'eau et de matières volatiles. Il est sensible aux variations de
températures qui peuvent provoquer sa cristallisation c'est-à-dire son passage de l'état
amorphe à l'état cristallin.

Les analyses chimiques du beurre de karité ont permis de montrer qu'il est principalement
composé.

 de glycérides : il s'agit d'esters d'acides gras et de glycérol, qui se présentent sous


forme de triglycérides (50 %), de diglycérides (4 %) et de monoglycérides (2 %).

 d'acides gras libres (5 %) : on retrouve d'une part les acides gras saturés (49,50%)
constitués d'acide stéarique (45,5 %), d'acide palmitique (3,6 %) et de traces d'acide
arachidique et d'autre part, les acides gras insaturés (50,05 %), constitués
majoritairement d'acide oléique (42,2 %), d'acide linoléique (6,8 %), d'acide
arachidonique (1,5 %), d'acide gadoléique (0,3 %) et d'acide linolénique (0,1 %).

 d'un insaponifiable, c'est-à-dire la fraction insoluble dans l'eau après saponification.


Cet insaponifiable, composé essentiellement d'alcools tri terpéniques (66 %) tels que
le lupéol et le parkéol, de phytostérols, de vitamines liposolubles (A, D, E, F, K),
d'esters de résines (esters cinnamiques) et de latex (karitène), est très élevé (3,5 à 17
%) par rapport à celui trouvé dans d'autres beurres végétaux tel que le beurre de cacao
(0,3 à 0,5 %). Cette composition chimique particulière du beurre de karité est à
l'origine de propriétés très intéressantes, tant sur le plan alimentaire, cosmétique que
pharmaceutique. (http://www.beurredekaritebio.com/content/14-composition-du-
beurre-de-karite)

(image)

III-2- Importance socio-économique du beurre de karité en côte d’ivoire

Le karité est en Côte d'Ivoire un produit de cueillette dont la ressource est mal connue. Le
verger est irrégulièrement réparti sur la moitié nord du pays, la densité des arbres est faible et
la production irrégulière d'une année sur l'autre. La propriété des arbres et des fruits semble
très variable selon les ethnies ou même les sous-groupes. Les fruits sont ramassés par les
femmes vers les mois de mai et juin. Le conditionnement des noix et des amandes est très
variable également conduisant à des produits de qualité différente. L'acidification
(augmentation de la teneur en acides gras libres) de l'amande a deux causes principales : les
lipases du fruit et celles des micro-organismes. La première peut être détruite par la chaleur, la
seconde empêchée par un séchage suffisant des amandes et leur conservation dans la coque
intacte. Bien préparées les amandes peuvent se conserver un an sans dégradation. En Côte
d'Ivoire, il se rencontre au nord d'une ligne allant de Touba à Bondoukou en passant par
Bouaké.(agritrop.cirad.fr)

La cote d’ivoire est le 5è producteur mondial après le Nigéria, le Mali, le Burkina Faso et le
Ghana. Dans ce pays les productrices de karité sont au nombre de 152 000 femmes, pour la
plupart analphabètes, mais qui réalise une production de 250 000 tonnes par an. Sur le marché
international, le prix du beurre de karité se négocie à 2750 francs CFA le kilo, soit 5 dollars.
En Côte d’Ivoire, il varie entre 1500 francs et 2500 francs d’après le responsable de la filière
karité. Les 5 unités de transformation de la Côte d’Ivoire ne produisent que 80 000 tonnes.
(aa.com.tr) L'amélioration de la qualité du produit de base (matière
première) ne pourra se faire que si le prix d'achat permet au producteur de conserver une
partie du revenu pour l'investir dans l'outil productif (séchoirs par exemple). Il est dès lors
important que les prix soient suffisamment rémunérateurs. Ceci ne pourra se faire que si le
beurre de karité est différencié des autres oléagineux. Ce n'est donc que par la qualité de son
insaponifiable que le Karité peut prendre de la valeur. Cet insaponifiable a de grandes
potentialités, comme nous l'avons vu plus haut. Celles-ci devraient inciter à une utilisation
plus importante du beurre de Karité en pharmacologie et en cosmétologie. Des recherches
complémentaires sont peut-être à entreprendre dans ces domaines pour mieux connaître les
utilisations potentielles de l'insaponifiable et mieux définir les types de préparations ayant le
maximum d'efficacité. Dans les pays développés on note un regain d'intérêt pour les produits
naturels. Peut-être faut-il utiliser cette "tendance écologique" pour valoriser ce produit.

(image)

III-3- Procédés d’obtention du beurre de karité

La production du beurre de karité comporte deux étapes essentielles que sont le traitement des
noix de karité et l'extraction proprement dite du beurre. La maîtrise de ces étapes est
importante car elles déterminent la qualité et l'utilisation du beurre de karité produit.

III-3-1- La récolte et le traitement des noix de karité


 La cueillette et le tri des fruits : Le beurre de karité doit être produit à partir de noix
issues des fruits mûrs tombés à terre pendant la saison hivernale (juin, juillet, août).
Les fruits mûrs collectés sont ensuite triés, en éliminant ceux qui ont commencé à
germer ou à pourrir au niveau du sol, dans le but d'éviter l'altération de la couleur, du
goût et de l'odeur du beurre de karité.
 le dépulpage du fruit: Opération consistant à éliminer la pulpe, le dépulpage a lieu
suivant deux modes essentiels, selon les régions de production, le dépulpage après
fermentation dans l'eau, soit dans un récipient de grande capacité pendant deux
semaines soit dans une fosse réalisée au sol, pendant un mois. On a d’autre part le
dépulpage manuel ou par foulage des pieds, apparaît être le meilleur traitement des
fruits.
 le conditionnement des noix: Il consiste en un traitement à la chaleur, suivi du
séchage (afin d'éviter la contamination par les moisissures, le séchage des noix après
leur traitement à la chaleur doit être immédiat) et du décorticage des noix et enfin, le
séchage des amandes. Le décorticage de noix traitées se fait après une bonne
déshydratation, au moment où
les amandes se décollent facilement des coques. Les amandes récoltées sont ensuite
triées en fonction de leur aspect (gras ou non), leur couleur, leur fermeté, leur
odeur (naturelle, agréable ou non) et la présence ou non de moisissures, de
champignons, d'insectes.
 La conservation des amandes: Elle doit se faire dans de bonnes conditions de
stockage (lieux propres, bien secs et
ventilés) pour éviter la ré-humidification des amandes au cours du stockage. Le taux
d'humidité doit être le plus bas possible (0,5 %).
(images)

III-3-2- L'extraction proprement dite du beurre de karité

L'extraction du beurre de karité à partir des amandes se fait de manière artisanale


(traditionnelle ou moderne) ou chimique.

 L'extraction artisanale traditionnelle : Elle fait appel, soit à la technique par


«barattage», soit à la technique par chauffage de la pâte d'amandes appelée aussi,
extraction par cuisson. L'extraction traditionnelle, utilisée par la majorité des
productrices, représente près de 80 % de l'offre totale de beurre de karité.
Malheureusement, elle est pénible et lente, donne un rendement faible et des produits
de qualité souvent très hétérogène.
 L'extraction mécanique ou extraction artisanale moderne : Le processus d'extraction,
qui utilise des presses semi-industrielles, consiste en une série d'opérations dont les
principales sont le nettoyage des amandes, le concassage, la torréfaction, le pressage et
la purification. Cette méthode d'extraction, dont le rendement est meilleur, est
également moins pénible.
 L'extraction chimique : Le processus utilisé comporte aussi une série d'opérations
telles que le nettoyage, le concassage, la pulvérisation, l'épuration de la poudre avec
un solvant (deux fois quatre heures), la décantation du beurre de karité recueilli dans
un bain d'eau à 65° et enfin, la filtration à l'aide de papiers filtres.
L'extraction chimique, dont les solvants les plus utilisés sont l'éther de pétrole,
l'hexane, le chloroforme ou le benzène, donne un rendement maximal et un prix de
revient faible, comparativement aux méthodes précédentes. Le beurre de karité
obtenu par ce procédé est seulement utilisé dans l'industrie du chocolat comme
substitut du beurre de cacao car, les solvants utilisés détruisent certaines substances
actives.

(image)
DEUXIEME PARTIE :

MATERIELS ET METHODES
UTILISES

I-MATERIELS

I-1- Les matières premières


Il s’agit de l’ensemble des ingrédients devant intervenir dans la fabrication : la base forte, les
huiles (solides et liquides) et les additifs :

 Beurre de karité
 Huile de coco (caractère moussant et consistant)
 Huile de palme (stabilité de la mousse et caractère consistant)
 Le jus de citron
 Le miel naturel
 La soude caustique
 Le lait
 Parfum
 Colorant

I-2- Equipements et matériels de laboratoire

Les principaux équipements et matériels de laboratoire utilisés dans le cadre de ce


travail sont listés ci-dessous. Ils ont servi à la préparation des deux qualités de savon :

 Le matériel opératoire

 Les moules (pour le moulage)

 Les gobelets

 Le bol gradué

 La bassine de mélange

 La balance

 La spatule (en bois)

 Thermomètre

 La table de coupe

 Le matériel de protection

 La blouse manches longues ou tablier en coton

 Un masque (ensemble lunette, cache-nez…)

 Les bottes

 Les gants en latex de préférence

 Matériels de laboratoire
Le matériel de laboratoire utilisé est composé de la verrerie courante (béchers) et d’appareils
spécifiques. Les différents appareils utilisés pour la réalisation de nos travaux figurent dans le
tableau n°1.

Tableau 1:Appareils utilisés

Désignation Marque Numéro de Origine Utilisation


série
Balance ( OHAUS Scout pro spu Chine Pesée des
120 g ± 0.0001) 123 différentes masses
Bouillard électrique Stanley classic 01612 Japon Pour faire fondre
le beurre de karité

II-METHODES

II-1- calcul et préparation de la quantité des différentes composantes du savon

Notre objectif est de produire 10 kg de chaque formulation (formulation 1 et formulation 2)

II-1-1- Formulation 1

Cette formulation est principalement constituée de 50% d’huile de palme, 25% d’huile de
coco et de 25% de beurre de karité :

II-1-2- Formulation 2

Cette formulation est principalement constituée de 50% d’huile de palme, 35% d’huile de
coco et de 15% de beurre de karité :

II-2- Mode opératoire de la préparation

 Peser la quantité de base forte nécessaire et la dissoudre dans la quantité d’eau


mesurée et la mettre de côté (si la base forte n’est lessivée) ;

 Faire fondre l’huiles solide (beurre de karité) puis y ajouter les huiles liquides (de
palme et de coco) ;

 Peser les additifs (le miel naturel ou le lait, le jus de citron, le parfum) pendant que
la soude et l’huile refroidissent ;
 Prélever 1 à 2 cuillères à soupe du mélange d’huiles chauffées pour dissoudre les
agents colorants en faisant de sorte que tous petits grains disparaissent (au cas où il
en existe) ;

 Préparer un autre récipient ;

 Lorsque les températures de la base forte et les huiles atteignent 38-40°C, verser la
soude dans les huiles et bien les mélanger dans un seul sens jusqu’à observer une
trace légère à la surface.

 Ajouter les additifs (le miel naturel ou le lait, le jus de citron, le parfum) ;

 Ajouter les colorants de sorte à obtenir une couleur selon ce qu’on veut ;

 Verser la patte de savon dans les moules ;

 Démouler après une semaine le temps que la saponification soit complète ;

 Il faut un mois pour que le savon soit dur.

II-3- Analyse

L’analyse a consisté à évaluer les propriétés des savons obtenues par le plan d’expérience.
Ces propriétés étaient l’éffet hydratant, l’éffet lavant, l’éffet adoucissant, l’éffet moussant,
l’éffet agressif, l’aspect visuel et l’odeur.

- La propriété hydratante a été d’observer après un bain la sensation d’hydratation de la


peau afin d’attribuer une note entre un (1) et dix (10);

- La propriété lavante a été d’observer après un bain la sensation d’etre propre afin
d’attribuer une note entre un (1) et dix (10);

- La propriété adoucissante a été d’observer après un bain la sensation de diminution de


rigidité de la peau afin d’attribuer une note entre un (1) et dix (10);

- La propriété moussante a été d’observer pendant le bain la quantité de mousse


produite afin d’attribuer une note entre un (1) et dix (10);

- La propriété agressif a été d’observer après le bain la sensation d’irritation sur sa peau
afin d’attribuer une note entre un (1) et dix (10);

- La phase olfactive a permis d’évaluer l’odeur du savon et d’attribuer une note entre un
(1) et dix (10);

- L’aspect visuel a permis d’observer la couleur . Elle a aussi été noté entre (1) et (10).

Le tableau n°2 note l’appréciation des panélistes.


Tableau 2: Note et appréciation du panéliste

NOTE APPRECIATION
1
2 NUL
3 MEDIOCRE
4 MAUVAIS
5 PASSABLE
6 ASSEZ BON
7 BON
8 TRES BIEN
9 EXCELLENT
10

L’enquête a été réalisé, dans un premier temps, au sein de l’INPHB ou les etudiants et les
enseignants ont participé aux différents tests, puis dans un second temps, à Abidjan.

Après les tests de bain, les fiches de ces testes ont été remplies sur google forms et traitées sur
EXCEL à l‘aide de tableaux croisés dynamiques (TCD).
TROISIEME PARTIE:

RESULTATS ET DISCUSSION

I- PRESENTATION GENERALES DES RESULTAS DES ENQUETES


CONCLUSION
Le beurre de karité produit par nos groupements féminins peut être utilisé avantageusement
par les sociétés locales pour formuler des savons cosmétiques et hygiéniques suffisamment
efficace, mais il n’est pas suffisamment valorisé. Le but de cette étude était de trouver la
meilleure formulation possible de savons à partir du beurre de karité.

Pour la bonne réalisation de cette étude, deux formulations de téneur en beurre de karité
différente ont été réalisées suivi d’une analyse des propriétés (effet hydratant, effet lavant,
effet adoucissant,effet moussant,effet agressif,couleur et odeur) auprès d’une population de
xxx personnes, dont xxx à Abidjan et xxx autres à Yamoussoukro (INP-HB).

Il ressort de cette étude une formulation très appréciée par le panel. Cette formulation est la
formulation 2 principalement constituée de 50% d’huile de palme, 35% d’huile de coco et de
15% de beurre de karité. Elle a été approuvée à 100 % par le panel.

On pourrait donc en déduire que ce savon est le meilleur pour une valorisation commerciale.
Cependant, tenir compte de la norme CODINORM sur cet échantillon sera primordiale avant
sa mise en vente.

REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

WEBOGRAPHIE
ANNEXE
ABSTRACT
RESUME
Le beurre de karité est très utilisées dans nos foyers dans l'éclairage avec les lampes à huile
,dans l'alimentation comme huile de cuisine en milieu rural, en cosmétologie, dans le domaine
de la médecine traditionnelle comme pommades de soins pour la peau ou composant de
savons. Dans ce projet, la conception d’un savon composé principalement de beurre de karité
a été réalisée afin de contribuer à la valorisation de ce produit africain. D’abord, un plan de
formulation a été élaboré avec trois (3) types d’huile pour obtenir deux (2) formulations.
Ensuite, nous avons réalisé plusieurs panels d’utilisation des différentes formulations pour
une analyse des propriétés recherchées du savon. Enfin, les résultats ont été traités à l’aide de
tableaux croisés dynamiques (TCD) et a permis de déterminer la formulation préférée du
panel. Elle a été approuvée à 100 % par ce panel. Cette formulation obtenue est composée
principalement de 50% d’huile de palme, 35% d’huile de coco et de 15% de beurre de karité.

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