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BOUCHEZ Romain

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Comhaire, Gaël. « Activisme urbain et politiques architecturales à Bruxelles : le tournant


générationnel ». L’Information géographique 76, nᵒ 3 (2012): 9-23.
https://doi.org/10.3917/lig.763.0009.

Comhaire Gaël (Bruxelles 01/01/1974) est un historien, anthropologue urbaniste et est chef de
projet d’un programme de rénovation urbaine dans la commune d’Ixelles.
Le texte « Activisme urbain et politiques architecturales à Bruxelles » est issu du site
internet cairn.info dans l’ouvrage « L’information géographique » 2012/3 (VOL. 76), pages 9
à 23.
Le texte rédigé par Comhaire Gaël est tourné autour de l’évolution de Bruxelles à partir des
années 1960 jusqu’aux années 2000. Il mentionne la création de la Région Bruxelles-Capitale
en 1989 ou encore l’arrivé des « contrats de quartier » en 1993 qui serait « une approche
managériale et participative dans les politiques urbaines » (p. 14) ce qui peut être considéré
comme un changement de paradigme dans la manière d’aborder la rénovation urbaine à
Bruxelles.
La formation du collectif d’architectes et géographes, Disturb, En 2000, situe également le
texte dans son contexte historique. Ce groupe va « développer son action vers la promotion de
l’architecture moderne et sa patrimonialisation » (p. 15) ce qui va remettre en question les
politiques architecturales qui étaient en place. Ce collectif s’est mit en place autour du projet
de démolition-reconstruction de la tour Martini. Des projets comme l’Appel à idées Flagey en
2003 ou les ateliers à la Cité administrative de l’état qui sont des projets promouvant la
participation des citoyens marque le contexte de l’époque.
En 2004 sort un livre intitulé « Qui a peur de l’architecture » écrit par Jean-Louis Genard et
Pablo Lhoas. Il émane après « Une réflexion sur la situation de l’architecture en communauté
française » (p. 16). C’est un événement historiographique qui situe un contexte intellectuel
critique envers les pratiques architecturales de l’époque.
Les élections régionales de juin 2004 sont aussi des marqueurs d’un nouveau tournant
politique qui va influencer le milieu architectural et permettre a Disturb de devenir « un
interlocuteur du monde politique » (p. 19).
L'idée centrale de l'auteur réside dans la mise en évidence d'un changement de
génération dans l'activisme urbain et les politiques architecturales à Bruxelles. Il explore
l'émergence d'une nouvelle génération d'activistes, symbolisée par le collectif Disturb, qui
remet en question les pratiques établies en urbanisme et en architecture. Ce changement est
caractérisé par une critique des politiques publiques, la promotion de la participation
citoyenne et la recherche de nouvelles approches architecturales axées sur la qualité et la
créativité. Le texte décrit comment ce collectif, ainsi que d'autres acteurs du milieu
architectural, ont influencé les discussions et les politiques urbaines à Bruxelles. Il met en
lumière les événements marquants, les actions et les initiatives qui ont contribué à redéfinir le
rôle des habitants, des architectes et des activistes dans la création de la ville. En résumé,
l'argument central souligne le passage d'une approche traditionnelle à une approche plus
participative et critique envers les politiques architecturales à Bruxelles.

Le texte explore de manière approfondie l'évolution de l'urbanisme à Bruxelles, en


mettant en lumière des périodes clés depuis les années 1980. Une analyse se concentre sur la
consolidation des carrières des professionnels partageant les idées de l'ARAU, marquant ainsi
une phase cruciale dans la politique de rénovation urbaine « La politique de rénovation
urbaine va être consolidée par les carrières menées par les professionnels partageant les idées
de l’ARAU. » (p. 14). Petit à petit une nouvelle géneration d’activistes urbains émergent,
notamment des architectes et urbanistes, remet en question et rejette en partie les approches et
les idées de la génération précédente d'activistes, qui ont émergé dans les années 1960 et
1970. Ils vont venir avec de nouveaux partis prit et vont s’interroger sur notamment « ces
lieux qui ne sont ni des quartiers, ni des îlots… » (p. 15). Cette évolution reflète un
changement dans la vision et les priorités des acteurs engagés dans la transformation urbaine
de Bruxelles, marqué par des perceptions différentes de l'architecture moderne, des
procédures architecturales et de la médiation entre le monde politique et le monde militant.

L'auteur explore de manière approfondie le changement de génération au sein des


activistes urbains à Bruxelles, en mettant en lumière la rupture entre l'approche des anciens et
celle des nouveaux militants, notamment les architectes et urbanistes. Cette méthodologie
comparative offre une perspective intéressante pour comprendre l'évolution des dynamiques
urbaines dans la ville et retrace correctement à l’aide de fait l’histoire architecturale et
politique de Bruxelles. L’auteur adopte une position plutôt neutre, s'abstenant de prendre
clairement position sur les mérites ou mauvaises actions respectives des générations. Cela
peut être perçu comme un aspect positif, car cela offre une analyse objective, mais d'un point
de vue pédagogique, une prise de position plus affirmée aurait pu stimuler davantage la
réflexion critique des lecteurs.

En conclusion je trouve que l’analyse des différences entre les deux générations est
bien articulée, elle met en évidence les critiques de la nouvelle génération envers les pratiques
passées, tout en soulignant la nécessité de valoriser le riche patrimoine architectural de
Bruxelles, même à travers des épisodes douloureux tels que la destruction de quartiers
populaires. Le texte suggère que l'évolution vers des méthodologies participatives et une
inclusion accrue des citoyens dans la conception des projets urbains découle en partie des
erreurs du passé, telles que la bruxellisation. Cela souligne l'importance de tirer des leçons des
expériences antérieures pour façonner un avenir urbain plus durable et inclusif.

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