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c SGj Février 2023

Exercice 1 ( )

! !
Soit E2 un espace a¢ ne euclidien de dimension 2 muni d’un repère orthonormal direct O; i ; j .
On considère les droites D1 , D2 et D3 d’équations cartésiennes respectives :

D1 : x + 2y 1 = 0 ; D2 : x + y 2 = 0 et D3 : 3x y = 0.

1. Véri…ons si le point M = 1; 1+23p2 est un point des bissectrices des droites D1 et D3 .

Il s’agit de véri…er si le point M est équidistant des droites D1 et D3 .

On a :
3p
1+2 1+2 2
1 6
d (M; D1 ) = p =p p
12 + 22 5 1+2 2
3 1 1+23p2 p
6 2 6
d (M; D3 ) = q =p p =p p
2
3 + ( 1)
2 10 1 + 2 2 5 1 + 2 2

d (M; D1 ) = d (M; D3 ), ce qui veut dire que le point M est équidistant des droites D1 et D3 .

On conclut donc que le point M est un point des bissectrices des droites D1 et D3 .

2. Déterminons l’expression analytique des ré‡exions sD1 , sD2 et sD3 .

Notons par :
!
u 1 = ( 2; 1) ; !
u 2 = ( 1; 1) et !
u 3 = (1; 3)

des vecteurs directeurs des droites D1 , D2 et D3 respectivement.

Soient N = (x; y) et N 0 = (x0 ; y 0 ) deux points quelconques du plan.

On a :
8 0 0
< x+x
; y+y 2 D1
0 2 2
N = sD1 (N ) () !0 !
: NN : u 1 = 0
8 0
< x+x
+ y + y0 1=0
2
()
: 2 (x0 x) + y 0 y=0
8 0
< x+x
+ y + 2 (x0 x) + y 1=0
2
()
: y 0 = 2 (x0 x) + y
8
< x0 = 2 3
5 2x 2y + 1
()
: y0 = 2 2
( x 2y + 1) + y
5
8
< x0 = 2 3
5 2x 2y + 1
()
: y0 = 2 2x 3
5 2y +2

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8 0 0
< x+x
; y+y 2 D2
0 2 2
N = sD2 (N ) () !0 !
: NN : u 2 = 0
8 0
< x+x
+ y+y 0
2=0
2 2
()
: (x0 x) + y 0 y=0
8
< x + x0 + y + x0 x+y 4=0
()
: y 0 = x0 x+y
8
< x0 = y + 2
()
: y0 = x + 2

8 0 0
< x+x
; y+y 2 D3
0 2 2
N = sD3 (N ) () !0 !
: NN : u 3 = 0
8 0
< 3 x+x y+y 0
2 2 =0
()
: x0 x + 3 (y 0 y) = 0
8
< 3 (x + x 3 (y 0 y)) y y 0 = 0
()
: x0 = x 3 (y 0 y)
8
< y 0 = 53 x + 45 y
()
: x0 = x 3 3 x + 4 y y
5 5
8
< x0 = 4 x + 3 y
5 5
()
: y0 = 3 x + 4 y
5 5

3. Déterminons la nature et les éléments caractéristiques de f0 = sD1 sD2 sD3 .

sD2 sD3 a pour expression analytique :


8 8
< x0 = 3
+ 54 y + 2< x0 = 3 x 4
5x 5 5y +2
() .
: y0 = 4 3 : 0 4 3
5x + 5y + 2 y = 5x 5y +2

Ainsi, f0 = sD1 sD2 sD3 a pour expression analytique :


8 8
< x0 = 2 3 3 4
2 54 x 3 < x0 = x
5 2 5x 5y + 2 5y +2 +1
() .
: y0 = 2 2 3
x 4y + 2 3 4
x 3 : y0 = y 2
5 5 5 2 5 5y +2 +2

!
On conclut donc que f0 est une symétrie glissée d’axe (Oy) et de vecteur de translation 2j.

4. On considère trois droites D1 , D2 et D3 deux à deux sécantes et non concourantes.

(a) Nature et éléments caractéristiques de g0 = sD2 sD3 .


Les droites D2 et D3 étant sécantes, g0 = sD2 sD3 est une rotation,
de centre le point d’intersection des droites D2 et D3 et d’angle 2 D\
3 ; D2 .

(b) Soient le point d’intersection des droites D2 et D3 , 1 la droite parallèle à D1 et passant par .
Montrons que f1 = s 1
sD2 sD3 est une ré‡exion d’axe que l’on précisera en donnant \
1; .

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En considérant la droite passant par et telle que \


1; = D\
2 ; D3 ,

s 1 s correspond à la rotation de centre et d’angle 2 \


; 1 = 2 D\
3 ; D2 .

Il vient donc que : s 1


s = sD2 sD3 ; ainsi : f1 = s 1
s 1
s =s car s 1
s 1
= IdE2 .
D’où f1 est la ré‡exion d’axe droite passant par et telle que \
1; = D\
2 ; D3 .

(c) Déduisons la nature de f0 = sD1 sD2 sD3 .


On a : f0 = sD1 s 1
s 1
sD2 sD3 = sD1 s 1
f1 .

Les droites D1 et 1 étant parallèles, sD1 s 1 est une translation.


Ainsi, f0 est une symétrie glissée (comme composée d’une ré‡exion et d’une translation).

(a) Soit r = rot ( ; ) avec 6= 0 (2 ). Soit f une isométrie a¢ ne quelconque de E2 .


1
Montrons que f r f est une rotation de centre 1 = f ( ).
1
On a : f r f (f ( )) = f r ( ) = f ( ) (r ( ) = car est le centre de la rotation r).
1 1
Soit : f r f (f ( )) = f ( ), donc f ( ) est un point invariant par f r f .
1 1 1
Soit A 2 E2 tel que f r f (A) = A. Alors on a : r f (A) = f (A).
1
Donc f (A) = car est l’unique point de E2 tel que r ( ) = .
1
Ainsi : A = f ( ). On conclut donc que f ( ) est l’unique point invariant de f r f .
1 1
De plus, f r f est un déplacement (car f et f sont de même nature et r est un déplacements).
1
Donc f r f est un déplacement de E2 qui admet un unique point invariant.
1
Il vient donc que f r f est une rotation de centre 1 = f ( ).

(b) Soient trois droites D1 , D2 et D3 deux à deux sécantes.


Soient r = sD2 sD3 et 0 le point d’intersection des droites D2 et D3 .
Montrons que sD1 r sD1 est une rotation de centre sD1 ( 0 ).

On a : r = rot ( 0; ) ou = 2mes D\
3 ; D2 6= 0 (2 ) car D2 et D3 sont sécantes.

Ainsi, comme sD11 = sD1 , alors en prenant f = sD1 , d’apres la question précédente,
sD1 r sD1 = sD1 r sD11 est une rotation de centre sD1 ( 0 ).

(c) Déduisons que :


sD1 sD2 sD3 est une ré‡exion si et seulement si les droites D1 , D2 et D3 sont concourantes.
On a : sD1 sD2 sD3 = sD1 r = sD1 r sD1 sD1 = r0 sD1 où r0 = sD1 r sD1 .

=) : si sD1 sD2 sD3 est une ré‡exion, alors sD1 sD2 sD3 = s où est une droite de E2 .
Ainsi, on a :
sD1 sD2 sD3 = s = r0 sD1 , soit r0 = s sD1 .

Comme r0 est une rotation de centre sD1 ( 0) et r0 = s sD1 ,


alors les droites et D1 sont sécantes en sD1 ( 0 ), donc sD1 ( 0) 2 D1 .
Par conséquent, 0 2 D1 . Or, déja 0 appartient aux droites D2 et D3 .
Il vient que les droites D1 , D2 et D3 sont concourantes en 0.

(= : si les droites D1 , D2 et D3 sont concourantes, alors 0 2 D1 .

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Exercice 2 ( )

Soit = A0 B0 C0 D0 A1 B1 C1 D1 un cube d’un espace a¢ ne euclidien E de dimension 3 et de direction E.


! ! !
On choisit un repère orthonormal direct O; i ; j ; k de sorte que les huit sommets sont :

A0 = (1; 1; 1) ; B0 = (1; 1; 1) ; C0 = ( 1; 1; 1) ; D0 = ( 1; 1; 1)

A1 = (1; 1; 1) ; B1 = (1; 1; 1) ; C1 = ( 1; 1; 1) ; D1 = ( 1; 1; 1)

1. Montrons qu’il existe une et une seule application a¢ ne f telle que :

f (O) = O, f (A0 ) = B0 , f (B0 ) = B1 et f (B1 ) = C1 .


!
Pour une telle application f , en notant f sa partie linéaire, on a :

! ! ! ! ! !
f (O) f (A0 ) = f OA0 () OB0 = f OA0
! ! ! ! ! ! !
() f i j k = i + j k
! ! ! ! ! ! ! ! !
() f i f j f k = i + j k (1)
! ! ! ! ! !
f (O) f (B0 ) = f OB0 () OB1 = f OB0
! ! ! ! ! ! !
() f i + j k = i + j + k
! ! ! ! ! ! ! ! !
() f i + f j f k = i + j + k (2)
! ! ! ! ! !
f (O) f (B1 ) = f OB1 () OC1 = f OB1
! ! ! ! ! ! !
() f i + j + k = i + j + k
! ! ! ! ! ! ! ! !
() f i + f j + f k = i + j + k (3)

Les égalités (1), (2) et (3) donnent le système :


8 ! ! ! ! ! ! ! ! !
>
> f i f j f k = i + j k (1)
>
<
! ! ! ! ! ! ! ! !
f i + f j f k = i + j + k (2) .
>
>
>
: ! ! ! ! ! ! ! ! !
f i + f j + f k = i + j + k (3)

(1) + (2) et (1) + (3) donnent :


! ! ! ! ! !
f j = k et f i = j.

On obtient donc :
! ! !
f k = i.

Ceci dé…nit de manière unique la partie linéaire d’une telle application a¢ ne f .

Sachant qu’une application a¢ ne est entièrement déterminée par sa partie linéaire et l’image d’un point.

Ceci prouve l’existence et l’unicité d’une telle application a¢ ne f .


! ! !
2. Déterminons la matrice de la partie linéaire ' de f dans la base i ; j ; k de E.

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D’après ce qui précède, on a :


! !
' i = j
! !
' j = k
! !
' k = i

En notant par M' cette matrice, on a : 0 1


0 0 1
B C
B C
M' = B1 0 0 C.
@ A
0 1 0

Déduisons que f est un antidéplacement de E.

On a :
0 0 1
1 0
det (M' ) = 1 0 0 = = 1.
0 1
0 1 0

Comme det (M' ) = 1, il vient que f est un antidéplacement de E.

3. Recopions et complétons le tableau :

M A0 B0 C0 D0 A1 B1 C1 D1
f (M ) B0 B1 A1 A0 C0 C1 D1 D0
En e¤et, on a :
! ! ! ! ! ! ! ! !
f (O) f (C0 ) = ' OC0 () Of (C0 ) = ' i + j k = i j + k , donc f (C0 ) = A1 .
! ! ! ! ! ! ! ! !
f (O) f (D0 ) = ' OD0 () Of (D0 ) = ' i j k = i j k , donc f (D0 ) = A0 .
! ! ! ! ! ! ! ! !
f (O) f (A1 ) = ' OA1 () Of (A1 ) = ' i j + k = i + j k , donc f (A1 ) = C0 .
! ! ! ! ! ! ! ! !
f (O) f (C1 ) = ' OC1 () Of (C1 ) = ' i + j + k = i j + k , donc f (C1 ) = D1 .
! ! ! ! ! ! ! ! !
f (O) f (D1 ) = ' OD1 () Of (D1 ) = ' i j + k = i j k , donc f (D1 ) = D0 .

4. Déterminons la nature et les éléments caractéristiques de f .

Soit A un point de E tel que f (A) = A.


! ! ! ! ! ! !
Alors, on a : f (O) f (A) = ' OA soit ' OA = OA soit (' idE ) OA = 0 E soit OA 2 ker (' idE ).
0 1 0 1 0 1
0 0 1 1 0 0 1 0 1
B C B C B C
B C B C B C
M' idE = B1 0 0C B0 1 0C = B 1 1 0C
@ A @ A @ A
0 1 0 0 0 1 0 1 1

Soit !
u = (x; y; z) 2 E. Alors !
u 2 ker (' idE ) si et seulement si :
0 10 1 0 1 8
1 0 1 x 0 >
> x z=0
B CB C B C >
<
B CB C B C
B1 1 0 C By C = B0C () x y = 0 () x = y = z = 0.
@ A@ A @ A >
>
>
: y z=0
0 1 1 z 0

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n! o ! !
Ainsi : ker (' idE ) = 0 E ; il vient donc que OA = 0 E , soit A = O.

Donc O est l’unique point invariant de l’application a¢ ne f .

f est donc un antidéplacement de E qui admet un unique point invariant.

D’où f est une antirotation (composée d’une rotation et d’une ré‡exion) de E.

5. Soient I; J; K; L; M; N les milieux respectifs des segments [A0 B0 ] ; [B0 B1 ] ; [B1 C1 ] ; [C1 D1 ] ; [D0 D1 ] ; [D0 A0 ].

Montrons que ces six points sont les sommets d’un hexagone régulier.

6. Soit SO la symétrie de centre O.

Nature et éléments caractéristiques de SO f :

Véri…ons si on a : SO f =f SO .

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