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ECS 2 – Mathématiques
La présentation, la lisibilité, l’orthographe, la qualité de la rédaction, la clarté, la précision et la concision des raisonnements
entreront pour une part importante dans l’appréciation des copies.
Les candidats sont invités à encadrer dans la mesure du possible les résultats de leurs calculs.
L’usage de tout document et de tout matériel électronique est interdit. Notamment, les téléphones portables doivent être
éteints et rangés.
Si au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le signalera sur sa copie et poursuivra
sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il sera amené à prendre
Dans tout le problème, on désigne par n un entier naturel donné supérieur ou égal à 2, et par f une application de
classe C 2n du segment [−1, 1] dans R.
Z 1
On se propose d’établir une méthode de calcul approché de l’intégrale J (f ) = f (t) dt.
−1
(j) (n)
Dans la partie I, on étudie le polynôme Pn = (X 2 − 1)n , ses dérivées Pn et notamment sa dérivée n-ième Pn .
(0)
Par convention, on note Pn = Pn .
Les parties II et III proposent l’étude de deux procédés d’« interpolation polynomiale » de la fonction f . Le premier
permet de définir la méthode utilisée pour le calcul approché de J (f ), le second de majorer l’erreur commise.
On rappelle l’inégalité triangulaire pour les intégrales : pour tout application continue de [a, b] dans R, on a :
Z b Z b
f (t) dt 6 |f (t)| dt.
a a
Dans la suite du problème, ces racines sont notées r1 , · · · , rn , avec −1 < r1 < · · · < rn < 1.
2. Calcul d’une intégrale auxiliaire
Z 1
On pose, pour tout couple (p, q) d’entiers naturels, W (p, q) = (t − 1)p (t + 1)q dt.
−1
(a) À l’aide d’une intégration par parties, établir pour tout couple (p, q) de N × N∗ , une relation entre
W (p + 1, q − 1) et W (p, q).
(b) En itérant cette relation, en déduire une relation entre W (2n, 0) et W (n, n).
22n+1 (n!)2
(c) Calculer W (2n, 0), et en déduire que W (n, n) = (−1)n · .
(2n + 1)!
1
3. Calcul d’intégrales associées au polynôme Pn et à ses dérivées
(a) Établir, à l’aide d’une récurrence sur j, que pour tout polynôme Q de R[X], et tout j ∈ [[0, n]],
Z 1 Z 1
Q(t)Pn(j) (t) dt = (−1)j Q(j) (t)Pn (t) dt.
−1 −1
(a) Calculer pour tout (i, j) ∈ [[1, n]]2 , Lj (ri ), en distinguant suivant que i est égal à j ou non.
(b) En déduire que (L1 , . . . , Ln ) est une famille libre, puis que c’est une base de l’espace vectoriel Rn−1 [X]
constitué des polynômes de degré inférieur ou égal à n − 1.
(c) Expliciter, dans la base précédente, un polynôme An de degré strictement inférieur à n tel que An (rj ) =
f (rj ) pour tout entier j compris entre 1 et n, et prouver qu’un tel polynôme est unique.
Z 1 Xn
(d) Établir l’égalité An (t) dt = λj f (rj ).
−1 j=1
Z 1
On se propose désormais de prendre pour valeur approchée de l’intégrale J (f ) = f (t) dt l’intégrale J (An ) =
−1
Z 1
An (t) dt, que l’on notera Jn (f ) dans la suite du problème.
−1
n
X
En d’autres termes, on prend pour valeur approchée de l’intégrale J (f ) le nombre réel Jn (f ) = λj f (rj ).
j=1
2
Partie III – Majoration de l’erreur
Établir que ϕ est une application linéaire de R2n−1 [X] dans R2n .
(b) Déterminer le noyau de ϕ et en déduire que ϕ est un isomorphisme.
(c) En déduire qu’il existe un polynôme Bn de degré strictement inférieur à 2n et un seul tel que :
(d) Déduire des résultats précédents que J (Bn ) = Jn (Bn ), puis enfin que J (Bn ) = Jn (f ).
2. Majoration de |J (f ) − Jn (f )|
(a) Justifier que |f (2n) | admet sur l’intervalle [−1, 1] un maximum, que l’on notera M2n (f ).
(b) Dans cette question, on désigne par x un nombre réel donné de [−1, 1], distinct des nombres r1 , . . . , rn .
On définit l’application gx sur [−1, 1] par la relation
(n!)2
f (x) − Bn (x) = · f (2n) (c)(Pn(n) (x))2 .
((2n)!)3
(n!)2
|f (x) − Bn (x)| 6 M2n (f )(Pn(n) (x))2 .
((2n)!)3
On distinguera deux cas suivant que x est, ou non, égal à l’un des nombres réels r1 , r2 , . . . , rn .
(d) Déduire alors des résultats des parties I et II que :
M2n (f ) 22n+1
|J (f ) − Jn (f )| 6 · .
2n 2 (2n + 1)!
n
3. Soit g une application à valeurs dans R, définie et de classe C 2n sur un segment [a, b], et soit M2n (g) la
a+b b−a
maximum de la fonction |g (2n) | sur l’intervalle [a, b]. On définit f sur [−1, 1] par f (t) = g +t· ,
2 2
et on note comme précédemment M2n (f ) le maximum de |f (2n) | sur [−1, 1]
(a) Exprimer M2n (f ) en fonction de M2n (g) et de n.
3
b 1
b−a
Z Z
(b) En admettant que g(u) du = f (t) dt, donner un majorant de
a 2 −1
b n
b−a X a+b b−a
Z
g(u) du − λj g + rj
a 2 j=1 2 2
1. Déterminer P2′′ , ses racines r1 et r2 , les polynômes L1 et L2 , ainsi que les réels λ1 et λ2 .
2. Montrer que
b
M4 (g)(b − a)5
b−a a+b b−a a+b b−a
Z
g(u) du − g − √ +g + √ 6 .
a 2 2 2 3 2 2 3 4320
où, pour tout k dans [[1, p]], ck est le milieu du k-ième intervalle de cette subdivision.
2
4. Soit g la fonction définie sur [−1, 1] par g(x) = e−x .
(a) Justifier que g est de classe C ∞ sur [−1, 1].
(b) Calculer g (k) pour tout k ∈ [[1, 4]].
(c) Montrer que
1 p
1X 2k − 1 − p 1 2k − 1 − p 1 36
Z
−t2
e dt − g − √ +g + √ 6 4
.
−1 p 2p p 3 2p p 3 135p
k=1