Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1 Polynômes de Legendre
On définit pour n ∈ N, les polynômes à coefficients réels suivants :
P0 = 1 Pn = (X + 1)n (X − 1)n
Ln = Pn(n)
Les polynômes Ln sont les polynômes de Legendre.
Q 1 Déterminer L0 , L1 et L2 .
Q 2 Montrer que pour tout entier n ∈ N, le polynôme Ln est de degré n. On précisera son coefficient dominant.
(k) (k)
Q 4 Déterminer pour un entier n ∈ N? et un entier k ∈ [0,n − 1], les valeurs Pn (−1) et Pn (1).
Q 5 Montrer que pour tout entier n ∈ N? , le polynôme Ln est scindé, que toutes ses racines sont distinctes et
qu’elles appartiennent toutes à l’intervalle ] − 1,1[.
Q 6 En utilisant la formule de Leibnitz, expliciter pour n ∈ N, le polynôme Ln sous forme d’une somme de polynômes
dans laquelle on fera apparaı̂tre des coefficients binômiaux. En déduire la valeur de Ln (1) et de Ln (−1).
Q 7 Vérifier que
0
∀n ∈ N, Pn+1 = 2(n + 1)XPn (1)
∀n ∈ N? , 00
Pn+1 = 2(n + 1)(2n + 1)Pn + 4n(n + 1)Pn−1 (2)
Q 8 Soit un entier n ≥ 1. En dérivant n fois la relation (1) et n − 1 fois la relation (2), trouver une relation simple
liant Ln+1 , Ln et Ln−1 .
Q 9 En appliquant la formule du binôme de Newton au polynôme Pn = (X 2 − 1)n , puis en dérivant n fois la formule
obtenue, trouver la décomposition du polynôme Ln sur la base canonique. On exprimera les coefficients à l’aide
de coefficients binômiaux.
1
2 Calcul de ζ(2)
sin(2n + 1)a
Q 10 Soit un réel a ∈ R tel que a 6∈ πZ, et un entier n ∈ N∗ . Exprimer sous la forme d’un polynôme
sin2n+1 a
en cotan a.
n
X
k 2n + 1
P (X) = (−1) X n−k
2k + 1
k=0
π 1
Q 13 Soit θ ∈]0, [. On rappelle que sin θ < θ < tan θ. En déduire que cotan2 θ < 2 < 1 + cotan2 θ.
2 θ
On définit la suite de terme général
Xn
1
Sn =
k2
k=1
π2
Q 14 En utilisant l’inégalité précédente avec les racines de P , montrer que la suite (Sn ) converge vers .
6
3 Polynômes de Tchebychev
Q 17 Montrer que ∀n ∈ N,
Tn+2 = 2XTn+1 − Tn (4)
Q 19 Écrire une procédure Maple tchebychev : n : int, x : float qui retourne le réel Tn (x) pour n ≥ 2.
Q 1 On trouve L0 = 1, L1 = 2X et L2 = 12X 2 − 4.
(k) (n)
Q 2 puisque deg Pn = 2n, on montre que pour k ∈ [0,2n], deg Pn = 2n− k, et par conséquent, deg Ln = deg Pn =
n. Puisque
Pn = X 2n + · · ·
(k)
on obtient que Pn = (2n) . . . (2n − k + 1)X 2n−k + · · · pour k ∈ [0,2n] et en particulier,
Ln = (2n)(2n − 1) . . . (n + 1)X n + · · ·
(2n)!
donc le coefficient dominant de Ln vaut an = = An2n .
n!
(k) (k)
Q 3 On a Pn (X) = Pn (−X). On montre par récurrence sur k que ∀k ∈ N, Pn (X) = (−1)k Pn (−X) et donc
Q 4 Puisque le polynôme (X − 1)n divise le polynôme Pn , 1 est racine d’ordre n du polynôme Pn . D’après le cours,
(k) (k)
∀k ∈ [0,n − 1], Pn (1) = 0. Pour la même raison, Pn (−1) = 0.
Q 5 Montrons par récurrence la propriété suivante :
(k)
P(k) : si 0 ≤ k ≤ n, alors Pn admet au moins k racines distinctes dans l’intervalle ] − 1,1[.
P(0) est vérifiée trivialement.
(k)
P(k) ⇒ P(k + 1) On suppose que k + 1 ≤ n. D’après P(k), le polynôme Pn admet au moins k racines distinctes
n
X n (k) (n−k)
Ln = [(X + 1)n ] [(X − 1)n ]
k
k=0
(p)
Or si a ∈ R et p ∈ [0,n], on montre que [(X + a)n ] = n(n − 1) . . . (n − p + 1)(X + a)n−p = Apn (X + a)n−p .
Alors,
X n
n k n−k
Ln = An An (X + 1)n−k (X − 1)k
k
k=0
En faisant x = 1 dans cette formule, puisque pour k ≥ 1, (1−1)k = 0k = 0, il ne reste que le terme correspondant
à k = 0 dans la somme et donc Ln (1) = n!2n On trouve également que Ln (−1) = (−1)n 2n n! .
0
Pn+1 = (n + 1) (X + 1)n (X − 1)n+1 + (X + 1)n+1 (X − 1)n = 2(n + 1)XPn
Mais
X 2 Pn−1 = (X 2 − 1)Pn−1 + Pn−1 = (X + 1)n (X − 1)n + Pn−1 = Pn + Pn−1
Donc finalement,
00
Pn+1 = 2(n + 1) [(1 + 2n)Pn + 2nPn−1 ] = 2(n + 1)(2n + 1)Pn + 4n(n + 1)Pn−1
n
X
0 n
Ln+1 = [Pn+1 ](n) = 2(n + 1) X (k) Pn(n−k)
k
k=0
Mais pour k ≥ 2, X (k) = 0. Il ne reste donc que deux termes dans la somme :
h i
Ln+1 = 2(n + 1) XLn + nPn(n−1)
n
X n
Pn = (X 2 − 1)n = (−1)k X 2n−2k
k
k=0
(n)
Dérivons n fois chacun des termes de la somme. Lorsque 2n − 2k < n, X 2n−2k = 0. Par conséquent, il suffit
de garder les termes de la somme correspondant à un indice k tel que 2n − 2k ≥ n, c’est à dire k ≤ n/2. Donc
l’entier k varie entre 0 et E(n/2). D’autre part, les dérivées successives de X 2n−2k s’expriment facilement :
(n)
X 2n−2k = (2n − 2k)(2n − 2k − 1) . . . (2n − 2k − n + 1)X 2n−2k−n
(2n − 2k)! n−2k
= X
(n − 2k)!
(2n − 2k)! n−2k
= n! X
(n − 2k)!n!
2n − 2k
= n! X n−2k
n
Et donc
E(n/2)
X
k n 2n − 2k
Ln = n! (−1) X n−2k
k n
k=0
Q 10 Écrivons :
ei(2n+1)a − e−i(2n+1)a
sin (2n + 1)a =
2i
1h i
= (cos a + i sin a)2n+1 − (cos a − i sin a)2n+1
2i
2n+1
1 h X 2n + 1 k i
= i 1 − (−1)k sink a cos2n+1−k a
2i k
k=0
2n+1
1 X 2n + 1 k k
= i sin a cos2n+1−k a
i k
k=0
k impair
n
1 X 2n + 1 2p+1 2p+1
= i sin a cos2(n−p) a
i p=0 2p + 1
Xn
2n + 1
= (−1)p sin2p+1 a cos2(n−p) a
p=0
2p + 1
Donc
n
sin(2n + 1)a X 2n + 1 k cos
2(n−k)
a
2n+1 = (−1)
sin a 2k + 1 sin2(n−k)
a
k=0
n
X 2n + 1
= (−1)k cotan2(n−k) a
2k + 1
k=0
sin(2n + 1)a
et on a bien 2n+1 = Q cotan(a) .
sin a
Q 11 Si a 6∈ πZ,
sin(2n + 1)a kπ
= 0 ⇐⇒ (2n + 1)a = kπ (k ∈ Z) ⇐⇒ a = , (k ∈ Z)
sin2n+1 a 2n + 1
Si l’on pose
kπ
αk = cotan2 , k ∈ [[1,n]]
2n + 1
D’après la question 10, P (αk ) = 0. On a donc trouvé n racines distinctes du polynôme P qui est de degré n.
Par conséquent, les racines de P sont les réels αk , pour k ∈ [[1,n]]. Ce polynôme est scindé à racines simples.
Q 12 En utilisant les relations coefficients-racines d’un polynôme,
n
X an−1
αk = −
an
k=1
2n + 1 2n + 1
où an = = 2n + 1 et an−1 = − . Par conséquent,
1 3
an−1 n(2n − 1)
− =
an 3
1 1
Q 13 Il suffit de remarquer que 1 + cotan2 θ = > 2.
sin2 θ θ
kπ
Q 14 Avec θk = , (k ∈ [[1,n]]), On trouve que
2n + 1
n
X n
X n
X
(2n + 1)2
αk < <n+ αk
k2 π2
k=1 k=1 k=1
d’où l’on tire
X 1n
n(2n − 1) π2 n n(2n − 1)
π2 2
< 2
< 2
+ π2
3(2n + 1) k (n + 1) 3(2n − 1)2
k=1
π2
Comme les deux suites encadrantes convergent vers , d’après le théorème des gendarmes, on en déduit que
6
π2
la suite (Sn ) converge vers .
6
Q 15 C’est un calcul trigonométrique fait en cours. On trouve que
E(n/2)
X n
Tn = (−1)k X n−k (1 − X 2 )k
2k
k=0
Q 16 On trouve que T0 = 1 , T1 = X , T2 = 2X 2 − 1 , T3 = 4X 3 − 3X et T4 = 8X 4 − 8X 2 + 1 .
Q 17 Posons H = Tn+2 − 2XTn+1 + Tn ∈ E. Soit x ∈ [−1,1], ∃θ ∈ [0,π] tel que x = cos θ. Alors
ce qui donne
(2XU + V )Tn+1 − U Tn+2 = 1
et d’après Bezout, on en déduit que Tn+1 et Tn+2 sont premiers entre eux.