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Devoir surveillé numéro 2 Mpsi 3

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Prof : M.SAHTOUTI La durée : 3h30mins

¦ ©
a) Représenter graphiquement l’ensemble A = z ∈ C | |z| ∈ [1, 4 ] et Im(z) ¾ 0 .
¦ ©
b) Représenter graphiquement l’ensemble B = z ∈ C | e2z ∈ A .

I NÉGALITÉS DE C AUCHY-SCHWARZ ET HARDY


On souhaite établir dans un premier temps l’inégalité suiva nte :

v v
X
n uXn uXn
t 2 t
Théorème (Inégalité de Cauchy-Schwarz) Pour tous x1 , . . . , xn , y 1 , . . . , yn ∈ R : xk y k ¶ xk yk2 .
k=1 k=1 k=1

1) Montrer, en développant la somme de gauche, que pour tous x1 , . . . , xn , y 1, . . . , yn ∈ R :


n X n X n 
1 X X
( x i x j )(y i y j ) = n

x k yk −

xk yk . −

2 1¶i, j¶n k=1 k=1 k=1


X n
2) Soient a, b ∈ R deux réels pour lesquels a ¶ b et x 1 , . . . , x n ∈ [ a, b]. On pose s = xk .
n
1 X X k =1
a) Montrer que : (x x j )2 + n−

( b x k)( x k a ) = (nb s)(s na ).


− − − −

2 1¶ i, j ¶ n i k=1 X n2 ( b a)2
x j )2 ¶

b) Que vaut le maximum de la fonction t 7−→ (nb t )(t na) ? En déduire que − −

( xi −

.
2
1¶i ,j¶n v v
p
X uX p uX p
2 t
3) Soient u1, . . . , up , v1 , . . . , v p ∈ R. On souhaite prouver l’inégalité de Cauchy-Schwarz : u kv k ¶ uk vk2 .
t
k=1 k=1 k=1
a) Montrer l’inégalité dans le cas où u1 = . . . = u p = 0.
p
X
b) On suppose à présent que l’un des réels u1 , . . . , up est non nul et on pose pour tout t ∈ R : P(t) = (uk t + vk)2 .
Montrer que la fonction P est polynomiale de degré 2 et calculer son discriminant, puis conclure. k=1
4) Soient a, b, c, d ∈ R des réels pour lesquels a ¶ b et c ¶ d . Soient en outre (x 1 , . . . , xn ) une famille de réels compris
entre a et b et une ( y1 , . . . , y n ) une famille de réels compris entre c et d .
Xn X n X n 
On pose ∆ = n x k yk − xk yk .
k=1 X k=1 k=1
a) Montrer que ∆ = (xi −

x j )( yi −

y j ).
1¶i < j ¶n
b) Que dire de ∆ si les familles ( x1, . . . , xn ) et (y 1 , . . . , yn ) sont croissantes ?
n2 ( b − a )( d − c )
c) Montrer que |∆| ¶ .
4 X n
5) Soient a1 , . . . ,a n > 0. On pose S = ak .
k=1
X n   n  n
X 1 X ak
a) Montrer que : ak =n+ .
k=1 k=1
S ak −

k=1
S ak −

n
X ak n
b) En déduire, grâce au résultat de la question 4)b), que ¾ .
k=1
S − ak n −1
On souhaite à présent établir l’inégalité suivante :
X
n
k Xn
1
Théorème (Inégalité de Hardy) Pour tous a1 , . . . , an > 0 : ¶2 .
k=1
a 1 + . . . + a k a
k=1 k
Soient a1 , . . . , a n > 0.
X
k X
k  ‹2
p2 k( k + 1)
6) a) Montrer que pour tout k ∈ ¹1, nº : ap × ¾ .
p =1 p =1
ap 2
k 4 Xk
p2
b) En déduire que pour tout k ∈ ¹1,nº : ¶ .
a1 + . . . + ak k(k + 1 )2 p=1 a p
n
X X n n
k p2 X 1
c) En déduire l’inégalité : ¶4 .
a
k=1 1
+ . . . + a k p
a p k= k ( k+
=1
1)2
p

1/4
2 1 1
7) a) Montrer que pour tout k ∈ N ∗ : ¶ 2 . −

k(k +1)2 k (k +1)2


Xn
1 1
b) En déduire que pour tout p ∈ ¹1, nº : ¶ .
k=p
k ( k + 1) 2 2 p2
8) Conclure.

Transformée de Fourier discrète


2iπ
On se donne une fois pour toutes un entier naturel non nul n et on pose ω = e n .
1 X
n 1 −

On associe à toute fonction f : ¹0, n 1º −→ C une fonction fbdéfinie pour tout p ∈ ¹0, n 1º par : fb(p) = p f ( k) ω pk .

− −

v v n k =0
un 1 un 1
X
n 1 −

uX uX − −

On rappelle que pour tous x 0 , . . . , x n 1, y0 , . . . , yn 1 ∈ R :


− −
xk y k ¶ t x k2 t yk2 (inégalité de Cauchy-Schwarz ).
k=0 k =0 k=0
X
n 1

1) Simplifier pk
ω pour tout p ∈ Z. Attention, le résultat dépend de p.

k=0

2) Soit f : ¹0, n −

1º −→ C une fonction.
2 1 X
a) Montrer que pour tout p ∈ ¹0, n 1º : fb(p) = f (k) f (l)ω (l k) p
.

n 1 n 1
n 0¶ k ,l ¶n 1
X 2
X−

2

b) En déduire que : fb(p) = f ( k) (formule de Parseval).


p=0 k= 0
1 X
n 1

3) Soit f : ¹0, n −

1º −→ C une fonction. Montrer que pour tout k ∈ ¹0, n −

1º : f ( k) = p bf ( p) ω pk .
n p= 0
On aura peut-être besoin de la notion d’indicatrice
 dans les questions qui suivent. Pour toute partie A de ¹0, n − 1º, on note
1 si x ∈ A
1A l’indicatrice de A, i.e. la fonction x 7−→
0 si x ∈ ¹0, n − 1º \ A.
4) Soit f : ¹0, n1º −→ C une fonction non identiquement nulle. On pose :

¦ © ¦ ©
S = k ∈ ¹0, n 1º | f ( k) 6 = 0

et b = p ∈ ¹0, n
S −

1º | fb(p) 6 = 0 .
v
u n 1
u |S | X

fb(p) ¶ t
2
a) Montrer que pour tout p ∈ ¹0, n − 1º : f ( k) .
n k=0
b | ¾ n , où l’on rappelle que pour tout ensemble fini E , | E | est le cardinal de E .
b) En déduire que | S | × |S
2
5) Déterminer l’ensemble des fonctions f : ¹0, n −

1º −→ C à valeurs dans Z pour lesquelles bf (p) < p pour tout


n
p ∈ ¹0, n − 1º.

Problème : racine p e dans R

Q1) Soient I et J deux intervalles (non vides) de R, soit f : I × J → R une application minorée.
© ¯ ª © ¯ ª
Pour x ∈ I et y ∈ J, on note Hx = f (x , y) ¯ y ∈ J et G y = f ( x , y ) ¯ x ∈ I .
a) Montrer que Im( f ) admet une borne inférieure, celle-ci sera notée m.
b) Montrer que l’ensemble Hx admet une borne inférieure.
c) Montrer que l’ensemble {inf(Hx ) | x ∈ I} admet une borne inférieure et que celle-ci est exacte-
ment m.
© ¯ ª
d) Montrer de même que m = inf inf(G y ) ¯ y ∈ J .
On établit ainisi que :
© ¯ ª © ¯ ª
inf f (x, y ) ¯ (x, y ) ∈ I × J = inf{inf(Hx ) | x ∈ I} = inf inf(G y ) ¯ y ∈ J .
Q2) Application : à quelle condition un parallélogramme de surface S donnée, a-t’il un périmètre
minimal ?
Dans ce problème, x 0 désigne un réel strictement positif, et p un entier strictement supérieur à 1,
fixés. On établit l’existence de la fonction racine p e, il est donc interdit d’utiliser cette fonction, ainsi
que l’exponentielle, les logarithmes ou le théorème des bijections. On pourra utiliser sans justification

2/4
que si (u n ) est une suite convergente de limite ` et si pour tout n on a u n > α, où α désigne un réel, alors
on a ` > α. On note A0 = y ∈ R ¯ y p 6 x 0 .
© ¯ ª

Q1) Montrer que A0 est non vide.


Q2) a) Montrer que (1 + x 0) p > 1 + px0 .
b) En déduire que A0 est majoré par 1 + x 0 . Que peut-on en conclure ?
On note c = sup(A0), u n = c (1 − n1 ) et vn = c (1 + n1 ) (pour n > 0).
1
Q3) a) Montrer qu’on a toujours x 0 ∈ A0 ou bien x0
∈ A0 (on distinguera x 0 6 1 et x 0 > 1).
b) En déduire que 0 < c.
c) Justifier l’existence d’un réel a ∈ A0 tel que u n < a 6 c .
d) En déduire que u n ∈ A0 puis que c p 6 x 0 .
p
Q4) a) Justifier que v n > x 0 .
p
b) En déduire que c p = x 0 . Par définition, le réel c est appelé racine p e de x 0 (on le note désormais c = p
x 0).
Q5) a) Soit B et C deux parties de R, non vides telles que B ⊂ C avec C majorée. Montrer que :

sup(B) 6 sup(C)
b) En déduire que la fonction racine p e est strictement croissante sur ]0;+∞[.
Q6) En revenant à la définition, montrer que l’ensemble A0 est un intervalle.

POLYNÔMES CYCLOTOMIQUES
Pour tout ensemble fini X , on appelle cardinal de X et on note |X | le nombre d’éléments de X .

Définition (Indicatrice d’Euler et polynômes cyclotomiques) Pour tout n ∈ N∗ , on pose :


¦ © Y€ 2ikπ Š
Pn = k ∈ ¹0, n − 1º/ k ∧ n = 1 , ϕ(n) = | Pn | et Φn = X −e n .
k∈ Pn

• La fonction ϕ : N∗ −→ N ainsi définie est appelée l’indicatrice d’Euler.


• Pour tout n ∈ N ∗ , le polynôme Φn est appelé le nème polynôme cyclotomique. Ce polynôme est unitaire de degré
ϕ(n) et ses coefficients sont a priori complexes.

Y
n−1 €
2ik π Š Y
n−1 €
2ikπ Š X
n−1
On rappelle que pour tout n ∈ N ∗ : X −e n = X n − 1, et qu’après division par X − 1 : X −e n = X k.
k=0 k=1 k=0

1 PREMIERS EXEMPLES
1) Calculer : a) ϕ(n) pour tout n ∈ ¹1, 8º. b) Φ n pour tout n ∈ ¹1, 4º. c) Φ p pour tout p ∈ P.

2 I NTÉGRITÉ DES POLYNÔMES CYCLOTOMIQUES


Pour tout n ∈ N ∗ , on note div(n) l’ensemble des diviseurs positifs de n.
n no
2) Soit n ∈ N∗ . Pour tout d ∈ div(n), on pose : E n,d = k ∈ ¹0, n 1º/ −

k∧n = .
d
rn
a) Montrer que l’application r 7−→ est bijective de Pd sur E n,d .
d
Y € 2ik π Š
b) Montrer grâce à un changement d’indice que pour tout d ∈ div(n) : X −e n = Φd .
k∈En,d
[ Y
c) Que vaut la réunion : E n,d ? En déduire que : Xn − 1 = Φd .
d∈div(n) d ∈div(n)

3/4
3 C OEFFICIENT CONSTANT DES POLYNÔMES CYCLOTOMIQUES
5) Soit n ¾ 2.
a) Montrer que l’application k 7−→ n − k est une bijection de Pn sur lui-même.
X nϕ (n)
b) En déduire, grâce à un changement d’indice, l’égalité : k= .
k∈ P
2
n

6) En déduire que le coefficient constant de Φ n vaut 1 pour tout n ¾ 2. Que vaut celui de Φ1 ?

4 VALEUR EN 1 DES POLYNÔMES CYCLOTOMIQUES


Y
7) Montrer que pour tout n ¾ 2 : Φ d (1) = n.
d ∈div(n)\{1}

8) Soit p ∈ P.
k k 1 
a) Montrer que pour tout k ∈ N∗ : Xp −1= Xp

− 1 Φ pk .
b) En déduire que pour tout k ∈ N ∗ : Φ p k (1) = p.

9) Déduire des questions 7) et 8) que pour tout n ¾ 2, si n n’est pas une puissance d’un nombre premier : Φ n (1) = 1.

Y kπ Φ (1)
10) Montrer que pour tout n ¾ 2 : sin = nϕ(n) .
k∈P n
n 2

BON COURAGE

4/4

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