Vous êtes sur la page 1sur 4

Dépression Domingos : dans les régions

touchées, l’inquiétude après « trois


tempêtes qui s’enchaînent cette semaine »
La nouvelle tempête qui a traversé la France dans la nuit du 4 au 5 novembre n’a
pas provoqué de dégâts majeurs, selon un premier bilan, mais complique le retour à
la normale dans les zones déjà sinistrées par la tempête Ciaran.

Une tempête chasse l’autre. Alors que les services de l’Etat, les équipes
d’Enedis – qui a annoncé dimanche 5 novembre la mort d’un de ses salariés
mobilisé en Bretagne –, les professionnels et les habitants touchés par
Ciaran s’affairent pour effacer les dégâts de cette violente tempête, une
nouvelle dépression, Domingos, a traversé une partie du territoire français
dans la nuit du 4 au 5 novembre. Cette fois, c’est la façade atlantique qui a
principalement subi les assauts de ce nouvel épisode météorologique.
En Charente-Maritime, les rafales de vent ont atteint 155 km/heure au
phare de Chassiron (Oléron), 147 km/heure à l’île de Ré, 138 km/heure à
Rochefort et 121 km/heure à La Rochelle. Répartis dans 230 communes du
département, 55 000 foyers étaient privés d’électricité dimanche matin. La
force d’intervention rapide électricité (FIRE) d’Enedis est à pied d’œuvre,
avec des renforts attendus du Midi et de la Corse. Un carrousel centenaire,
écrasé par un arbre sur la place Colbert, en plein centre-ville de Rochefort,
témoigne de la violence du vent.

Le jeu d’équilibriste d’Emmanuel Macron,


pris dans la tourmente de la guerre à Gaza
Le chef de l’Etat, présent sur le front des intempéries en Bretagne vendredi, doit
surtout faire face au risque d’importation en France du conflit entre Israël et le
Hamas. Il a annoncé la tenue d’une « conférence humanitaire » le 9 novembre.
Un président dans la tourmente. Tout juste de retour d’Ouzbékistan,
vendredi 3 novembre, Emmanuel Macron s’est rendu dans le Finistère,
durement touché par la tempête Ciaran, notamment sur les réseaux de
transport et d’électricité. « On a un combat, qui est de rétablir au plus vite
la vie normale », a-t-il déclaré à Plougastel-Daoulas, promettant l’état de
catastrophe naturelle « partout où on pourra le faire ». Alors que deux
personnes ont perdu la vie en France, il a aussi salué l’organisation des
secours, qui « a permis de sauver beaucoup de vies ».

Emmanuel Macron a profité des micros tendus lors de ce déplacement pour


annoncer la tenue d’une « conférence humanitaire » le 9 novembre, dans le
cadre du Forum de Paris sur la paix. Les pays de l’Union européenne y
seront invités, mais aussi ceux du Proche-Orient, le G20, plusieurs agences
onusiennes et de grandes ONG. « L’idée est de faire le tour des grands
donateurs et d’accélérer l’aide à Gaza », affirme le Quai d’Orsay. L’Elysée
précise qu’il s’agira d’une réunion « opérationnelle » avec les principaux
bailleurs.

Dans un pays où cohabitent de nombreux musulmans et la première


communauté juive d’Europe, les massacres du 7 octobre commis par le
Hamas en Israël et la riposte de l’Etat hébreu ont réveillé la crainte de
répercussions dramatiques. « Depuis quelques années déjà, les Français
considèrent, beaucoup plus qu’auparavant, que l’international, ça les
concerne, observe Frédéric Dabi, directeur général de l’institut de sondage
IFOP. Mais, depuis l’attaque du Hamas, le niveau d’inquiétude est
spectaculaire. » L’assassinat du professeur de lettres Dominique Bernard, le
13 octobre à Arras, par un jeune djihadiste aurait pu être « l’allumette sur
un baril de poudre », note le sondeur.
La démission d'un haut responsable
de l'ONU, symbole d'un monde
divisé sur l'offensive à Gaza
Craig Mokhiber, directeur du bureau de New York du Haut-commissariat des
Nations unies aux droits de l'Homme, a remis sa démission fin octobre pour
dénoncer les bombardements israéliens sur Gaza, qualifiés de "génocide",
ainsi que la "complicité" des gouvernements occidentaux.

Vous aimerez peut-être aussi