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JOURNAL EN FRANÇAIS FACILE

Catastrophes naturelles au Maroc et en Libye,


Kiev et Lviv au patrimoine de l'humanité «en
péril», le Petit journal de l'environnement...
Primera modificación: 15/09/2023 - 19:29

Transcripción :

RFI, il est 18 heures, 16 heures temps universel.

Le Journal en français facile

Adrien, Delgrange

Bonjour à toutes et à tous.

Nous sommes le vendredi 15 septembre et à la Une de


cette édition : les catastrophes naturelles qui ont frappé
la Libye et le Maroc, victime tout d'abord d'inondations
après le passage d'une tempête sur la côte est de la
Libye, la recherche des disparus se poursuit.
Au Maroc, près d'une semaine après le violent
tremblement de terre qui a secoué le pays, de
nombreux sinistrés ont perdu leurs maisons et vivent
désormais sous des tentes. Reportage à suivre avec les
habitants du village d'Asni, situé à une cinquantaine de
kilomètres de Marrakech.

Dans cette édition également, le Petit Journal de


l'environnement, comme tous les vendredis, cette
semaine présentée par Stefanie Schüler.

Du sport avec la Coupe du monde de rugby : Nouvelle-


Zélande - Namibie, ce soir, 19 heures, temps universel,
c'est à Toulouse.

Et puis enfin, nous avons appris le décès d'un célèbre


artiste, le peintre et sculpteur colombien Fernando
Botero s'est éteint aujourd'hui.

« Nous avons toujours espoir de retrouver des


survivants » : les mots d'un représentant de la Croix-
Rouge en Libye. Cinq jours après le passage de la
tempête Daniel, secouristes et volontaires s'activent. Ils
sont à la recherche de milliers de personnes portées
disparues, notamment dans la ville de Derna, ville
côtière de l'est de la Libye. Alors que le nombre précis
de morts est toujours impossible à donner, le nombre
de déplacés, celles et ceux qui ont pu et qui ont dû fuir
les lieux de la catastrophe sont estimés à près de 40
000 : 38?640 personnes précisément, d'après
l'Organisation internationale pour les migrations, ont
trouvé refuge ailleurs.

Au Maroc, victime d'un important séisme il y a près


d'une semaine, reportage à présent dans la ville d'Asni,
dévastée par ce tremblement de terre. Cette commune
de la province d'Al Haouz se trouve, je vous le disais, à
une cinquantaine de kilomètres environ de Marrakech.
L'armée et la protection civile marocaine y ont déployé
un vaste camp pour accueillir les habitants qui ont
perdu leurs maisons. Près d'une semaine après le
séisme, les familles déplacées témoignent de toute
l'aide qu'ils ont reçu, mais aussi de leurs besoins. David
Baché, pour RFI, s'est rendu sur place.

Vertes, jaunes, bleues... Plusieurs dizaines de tentes


ont été rapidement dressées dans ce village niché au
cœur des montagnes. Un imposant hôpital militaire,
aussi, et même un trampoline pour les enfants. Brahim
Lemramri est installé ici depuis cinq jours avec sa
famille :

« C'est notre tente. Nous sommes peut-être une dizaine


de personnes dans une tente. Donc, il nous faut encore
des tentes. Nous sommes très nombreux pour dormir,
donc il nous faut encore des tentes. Ils nous donnent
des trucs pour dormir, etc. Un peu de la nourriture... »

- Est-ce que vous, vous avez pu revenir chez vous pour


au moins prendre quelques affaires ?
« Non, on ne peut pas parce que c'est risqué. Les
maisons sont toutes détruites, donc on ne peut pas
rentrer dans les maisons. C'est risqué, totalement ! »

S'il ne manque pas de témoigner sa reconnaissance


envers les autorités qui lui sont rapidement venus en
aide, ce chef de famille s'inquiète aussi beaucoup pour
la suite :

« Cette région, elle est froide, il y a les montagnes, il


neige, il pleut. On ne sait pas quand est-ce qu'ils vont,
encore, réparer les maisons. On sait pas, et nous
n'avons pas d'information... »

- On vous a dit combien de temps vous pourriez rester


ici, dans ce camp ?

« Pour le moment, ils ont rien dit. On ne sait pas ce qui


se passe pour le futur. »
Après la détresse et l'urgence, les sinistrés
commencent à relever la tête, mais l'horizon est obstrué
par les montagnes du Haut Atlas et par d'angoissantes
incertitudes. David Baché, de retour d'Asni, Marrakech,
RFI.

Les conséquences à présent de la guerre en Ukraine.


La cathédrale Sainte-Sophie de Kiev, mais aussi le
centre historique de Lviv, une ville située à l'ouest du
pays, eh bien, ces deux sites intègrent le patrimoine de
l'humanité en péril, dont l'existence est menacée. Le
Comité du patrimoine mondial considère que « les
conditions optimales ne sont plus réunies pour garantir
leur protection à cause de l'invasion russe de l'Ukraine
». Cette inscription donnerait le droit à des aides
financières et techniques pour mettre en œuvre de
nouvelles mesures d'urgence afin de préserver le
patrimoine.
Parlons de rugby à présent, avec les matchs de la
Coupe du monde qui ont repris, hier, avec le retour du
XV de France, qui a battu l'Uruguay 27 à 12. Une
victoire plus compliquée que prévue face à un des
adversaires les plus faibles de sa poule. À Toulouse,
l'un des berceaux du rugby en France, le match a été
suivi avec un peu plus de passion qu'ailleurs.
Reportage Cédric de Oliveira.

« C'était tout simplement catastrophique ! Il y a du


travail ! Il y a du travail, tout simplement... »

Donovan a presque mal vécu ce match du XV de


France. Oui, les Bleus ont gagné, mais en tant que
favoris, ils auraient dû montrer autre chose. Le jeune
homme avait choisi la fan zone de Toulouse pour voir la
rencontre :

« Très sympa ! Très, très bien organisée. L'ambiance


est géniale. C'est juste le sport, ici ! Tout le monde le vit
en tout cas ! »

Toulouse, dont le club est champion de France en titre


et fournit dix internationaux au XV de France. Ici, le
rugby est partout et la ville rose a installé le plus grand
espace pour supporters de la compétition. 40 000
personnes peuvent se réunir le long de la Garonne les
soirs de match. Violette était présente avec ses amis :

« Très sympa, très bonne ambiance dans la fan zone.


Ça fait plaisir d'avoir autant d'animation et d'implication
de tout le monde. Tout le monde est très content. Dès
qu'il y a la Coupe du monde, tout le monde est là. »

Hier, les commentaires allaient donc bon train sur la


performance du XV de France. Le public connaisseur
est resté sur sa faim, à l'image de Loïc qui supporte le
Stade toulousain depuis 20 ans :

« C'est ça le rugby. Je dirai que c'est une façon de


vivre. C'est vraiment le sud-ouest qui apporte cette âme
de rugby, du fair play et ... »

Outre les matchs des Bleus sur écran géant, la ville


rose accueillera cinq rencontres de cette Coupe du
monde. Ce vendredi, les mythiques All Blacks feront
face à la Namibie. Cédric De Oliveira, Toulouse, RFI.

RFI à Paris, où il est 18h06, l'heure de retrouver le Petit


journal de l'environnement.

Changer d'air

Stefanie Schüler nous a rejoint en studio. Bonjour


Stephanie.

Bonjour Adrien.

Et a la Une, cette situation dramatique en Libye avec


ces inondations gigantesques.

Oui, après le passage du cyclone Daniel, le nombre de


morts ne cessent d'augmenter. Jusqu'à 20 000 craint le
maire de Derna. Les pluies diluviennes ont détruit deux
barrages en amont de cette ville côtière. Des rues
entières ont été emportées par les flots. Selon le
climatologue David Faranda, ces phénomènes
extrêmes n'épargneront aucun pays du pourtour
méditerranéen :

« À cause du fait qu'il y ait les émissions de CO2


continuent à réchauffer l'atmosphère, la mer
méditerranéenne, qui aura donc plus d'énergie, plus de
chaleur, plus d'humidités, pour créer des cyclones plus
intenses. Donc, les zones qui sont plus exposées, c'est
les zones qui sont plus vulnérables d'un point de vue
aussi d'infrastructure. On l'a vu, les pays de l'Afrique du
Nord, mais même certains pays européens du Sud
n'ont pas les infrastructures qui sont conçues pour tenir
ces quantitatifs de pluies. »

Tout autre sujet, à présent, Stefanie, à partir de la


semaine prochaine, les chefs d'État et de
gouvernement du monde entier vont se retrouver à New
York pour la 78e Assemblée générale de l'ONU.

Antonio Guterres a convoqué un sommet sur l'ambition


climatique alors que partout sur la planète des marches
auront lieu, ce week-end, pour réclamer la fin des
combustibles fossiles. Des milliers de personnes sont
attendues rien que devant le siège de l'ONU à New
York, ce dimanche.

Et c'est justement la semaine prochaine, à l'ONU, que


le traité de protection de la haute mer sera soumis à la
signature des pays membres de l'ONU.

Après quinze ans de négociations, c'est un moment


historique. François Chartier, chargé de campagne
Océan à Greenpeace France :

« Il s'agit, finalement, de combler un énorme trou qui


existait en terme de protection des océans, puisque
jusqu'à présent, dans la haute mer, c'est-à-dire au-delà
des eaux territoriales des pays, c'est un peu la loi de la
jungle en terme d'activité humaine et de leur impact. Il
n'était pas possible de mettre en place des instruments
de protection de manière globale. Et je pense
notamment aux aires marines protégées. Ce traité rend
possible cette protection des océans si les États, si les
gouvernements vont jusqu'au bout de la démarche,
évidemment. »

Oui, parce qu'après la signature, le traité doit être ratifié


par au moins 60 pays pour entrer en vigueur et donc
pour devenir contraignant.

Changer d'air

Et puis, juste avant de refermer ce journal, Stefanie,


tout d'abord, une mauvaise nouvelle en Sicile.

Les scientifiques ont identifié 88 nids de fourmis de feu.


Cette espèce invasive est donc bien arrivée en Europe,
probablement à bord d'importation de plantes
exotiques. Les experts craignent pour les insectes
locaux, les reptiles et petits vertébrés, mais aussi pour
certaines cultures agricoles que ces fourmis peuvent
infester.

Et enfin, une bonne nouvelle en revanche, en Australie.

Oui, où l'État de Nouvelle-Galles du Sud, le plus peuplé


du pays, a interdit l'exploitation forestière sur plus de 8
000 hectares, cette surface servira désormais de refuge
pour les koalas, Adrien.

Stefanie Schüler dans le Journal en français facile. Le


Journal en français facile est à retrouver du lundi au
vendredi, 16 heures temps universel et quand vous
voulez sur Internet.

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