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TRAVAIL DE RECHERCHE

Par Charlotte Jerome et Anna Bergeron-Veilleux


Travail présenté à Marie-Josée Lamontagne
530-111-SL, Le milieu des médias au Québec, groupe 1
Cégep de Saint-Laurent ─ 18 décembre 2023

Les médias jouent un rôle important au Canada en reflétant et en diffusant les différentes opinions
de notre société. Ils exercent une grande influence sur la manière dont nous comprenons les
choses et contribuent à construire notre identité collective. La loi C-18 est une loi qui force les
géants du numérique (par exemple, Google et META) à s’entendre avec les médias sur une façon
de s’assurer que les redevances sont distribuées aux médias de façon appropriée. Les principaux
acteurs dans cette controverse sont, évidemment, les géants du numérique, ainsi que les acteurs
au niveau fédéral, comme Pascal St-Onge, la ministre du patrimoine canadien. Les médias et le
gouvernement sont en faveur de cette loi car ils sont dépourvus du capital qui serait censé leur
revenir grâce aux publicités. Cependant, les géants numériques sont évidemment contre cette loi
du au coût trop élevé des indemnités annuelles demandées par les entreprises de nouvelles
Canadiennes comparée au cout précédemment demandé par ces entreprises, c’est à dire
absolument rien.

Les acteurs en faveur du projet de loi C-18


1. Un projet positif pour la culture canadienne
Déposé a la chambre des communes en avril 2022, le projet de loi c-18 est controversé dans
l’opinion publique. Ceci une chose très positive pour des acteurs comme les dirigeants des
entreprises de presse, ainsi que les journalistes qui travaillent pour celles-ci, et finalement pour
Pascale St-Onge, la ministre du patrimoine canadien.

1.1 Les journalistes


En 2023, moins en moins de gens prennent le temps d’aller lire les nouvelles sur les sites web des
entreprises de presse comme Le Devoir, Le Journal de Montréal, etc. et encore moins prennent le
temps de lire le journal physique en papier. Donc, la plupart des gens consomment leurs nouvelles
par biais des géants numériques, par exemple en défilant leur « feed » Instagram ou Facebook. Les
médias canadiens sont en faveur du projet de loi C-18 car ils désirent que les géants les
compensent pour les nouvelles que ceux-ci recueillent à leurs frais. Ceci est car évidemment,
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l’entreprise de nouvelles perd de l’argent à chaque fois qu’un article est consulté sur Facebook
plutôt que la plateforme originale. Effectivement, d’après un article de La Presse, plusieurs
dirigeants d’entreprises de presse ont plaidé en faveur de l’adoption rapide du projet de loi c-18
en mai devant un comité du Sénat. Donc, les employés des entreprises de presse sont en faveur du
projet de loi car les lecteurs iront finalement lire leurs articles directement et non juste des
extraits sur les réseaux sociaux, donc les auteurs auront plus de place et plus de reconnaissance
pour leur travail.

1.2 Les dirigeants


Plusieurs médias ne font pas beaucoup d’argent sur leur contenu car celui-ci se fait republier sur
des plateformes comme Facebook ou Instagram, donc ce sont ces plateformes qui récoltent
l’argent de publicité que devraient récolter ceux qui le méritent. Les médias feront plus d’argent
par le biais de la publicité si les lecteurs vont directement sur leurs plateformes contrairement aux
géants. Ceci est confirmé par Marie-Ève Carignan, professeure au Département de communication
de l’Université de Sherbrooke, qui dit qu’une part importante des revenus des entreprises de
presse est de tout temps la publicité. Donc, si les lecteurs consomment leurs nouvelles sur les
réseaux sociaux, ce sont les géants du numérique qui reçoivent l’argent de publicité que les
entreprises ont besoin pour survivre. Il est évident que META et Google n’ont pas besoin de cet
argent pour survivre, cependant, comme précédemment mentionne le capital de publicité est une
très grande source de revenu pour les agences de presse, donc sans cela, c’est très difficile pour
eux de continuer d’avancer. C’est pour cette raison que les dirigeants des entreprises de presse
seraient en faveur de la loi C-18, car avec celle-ci, c’est plus facile pour eux a continuer à rouler et
de pouvoir bien payer leurs journalistes. Sans cet argent de publicité, il se pourrait que certaines
entreprises doivent même fermer leurs portes.

1.3 Ministre du patrimoine


Pascale St-Onge, ministre du patrimoine, est fixée sur sa position, et indique que la loi est une très
bonne chose pour justement, le patrimoine canadien. On peut tous s’entendre sur le fait que les
salles de nouvelles canadiennes sont extrêmement importantes dans la culture canadienne, après
tout, si on ne peut pas recevoir nos nouvelles canadiennes de journalistes canadiens, de qui on les
recevrait? Comme précédemment mentionné, sans cette loi, il est possible que certaines
entreprises de presse doivent fermer leurs portes, donc ceci serait évidemment très nocif pour ls

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culture canadienne. D’après Pascale St-Onge, le but de cette loi est de faire circuler plus d’argent
dans le système pour financer les salles de nouvelles canadiennes, ce qui est une partie intégrale
et nécessaire à notre culture canadienne .

Les acteurs contre le projet de loi C-18


2. Les problèmes de la loi C-18
Malgré un optimisme frappant de la part des figures politiques canadiennes, la loi C-18 n’est pas
un projet dont tous les critères sont assez définis pour rassurer tous les partis impliqués. En effet,
avec la concrétisation du projet, plusieurs acteurs ont remarqué des problèmes fondamentaux
pour ce qui est de l’organisation autour de cette loi. Certaines figures journalistiques ont vu des
approches violant des normes protégées par le droit d’auteur, présentes dans les grandes lignes
du projet de loi. D’autre part, les géants du Web comme META et Google ont partagé des opinions
importantes sur les sujets, critiquant non seulement les problèmes structurels présent dans la
réglementation du projet de loi mais aussi la somme rapportée au « marketing gratuit », n’étant
pas reconnu par les médias canadiens.

2.1 Une médiocre organisation


Tout d’abord, de vrais problèmes dans la constitution de la loi C-18 ont été détecté directement au
Sénat, lorsque « un projet de loi censé sauvé le journalisme n’a trouvé aucun appui parmi les ex-
journalistes du Sénat. » (Miville-Deschênes, 2023, p.A7). Dans cet article apparu dans Le Devoir,
l’auteure explique qu’un problème fondamental que la loi C-18 a pour but de régler est l’avantage
que le gouvernement considère comme injuste : l’appropriation des hyperliens vers les sites de
nouvelles par les géants du Web. Comme solution, le gouvernement à décider de suivre le modèle
australien obligeant les géants du web à payer pour la publication des hyperliens dans le but
d’assurer la continuité des médias de nouvelles canadiens. En prenant cette décision, cette
approche mène à des conséquences importantes ayant un impact direct sur le journalisme
canadien. En violant la norme fondamentale des hyperliens libres, protégés par la loi sur le droit
d’auteur, la loi C-18 perds en crédibilité à l’entreprise de META et Google. Si le gouvernement
n’atténue pas ces problèmes dans la réglementation de la loi, ils donnent aux géants du web une
excuse très simple pour retirer les médias canadiens de leur plateforme : la simple suppression des
hyperliens des sites canadiens.

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2.2. Google et ses inquiétudes sur la réglementation de la loi
Contrairement à META, Google à une approche beaucoup plus rationnel par rapport au projet de
loi C-18. Ouvert à la négociation, la plateforme essaye de trouver des façons de négocier avec le
gouvernement dans le but de trouver une entente mais trouve le gouvernement intransigeant
dans la proposition du projet de loi. En effet, à l’aide d’un projet de réglementation, le
gouvernement pensait clarifier les doutes poser par les géants du web face à la place des
informations canadiennes sur leur plateforme mais selon Google, c’est un projet directement
centré aux médias canadien en ne prenant pas en considération les demandes et les critique du
site de recherche. En imposant une taxe à Google, et en mettant une responsabilité exubérante
sur les épaules de la plateforme lors des négociations, le géant du web se retrouve coincé et
dénué de ressources pour arriver à une entente lui étant bénéfique. Selon Google, « la
feuille de route d’Ottawa revient à « impos[er] les obligations d’une taxe sans offrir de certitude et
[à] demand[er] à Google d’absorber toutes les responsabilités et les coûts associés à la
négociation des accords et au versement des fonds, sans que l’entreprise dispose d’une
marge de manœuvre pour prendre de véritables arrangements qui visaient à répondre à ses
préoccupations ». (Bergeron, 2023, p.22). » La plateforme cherchant une entente plutôt que de la
censure n’est pas d’accord avec le coût des indemnités que proposés par le projet de loi qu’elle
trouve démesurée et commercialement surestimée, et est penché à opter pour la même mesure
que META dans sa suppression des hyperliens sur sa plateforme.

2.3. META et son indifférence face aux menaces


Du côté de la grande plateforme englobant Instagram et Facebook, l’incertitude et le
mécontentement normalement évoqué par la loi est remplacé par une indifférence et une force
d’action pour mettre de la pression sur le gouvernement canadien. Malgré un manque
considérable de source dans les arguments de META, la plateforme de se cache pas en affirmant
qu’il n’est en aucun cas dépendants des médias canadiens et qu’il est beaucoup moins touchés
que les moteurs de rechercher (comme Google) en terme perte d’informations. Puisqu’il ne puisse
pas directement toutes se informations sur les sites de nouvelles, les géants du web proclament
avoir moins d’inquiétude dans la visibilité de la plateforme. De plus, META tourne le coté de la
médaille dans sa position en engageant une plainte sur le marketing gratuit qu’il donne aux
médias canadiens sans que ce soit directement bénéfique pour le géant. « En 2022, un

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responsable de Facebook, Marc Dinsdale, affirmait que les publications contenant des liens vers
des articles de nouvelles représentent moins de 3 % de ce que les gens voient dans leur fil
d’actualité Facebook, et les Canadiens nous disent vouloir voir moins de nouvelles et de contenu
politique. » (Prévot, 2023, par. 10). META dédramatise donc l’impact de la loi C-18 en décrivant
son impact comme moyen pour les plateformes comme Facebook ou Instagram.

Pour conclure, l’adoption de la loi C-18, malgré l’opinion des différentes parties concerné
entraînera des conséquences inévitables sur les Canadiens et la démocratie. En effet, du
côté des médias canadiens, cette loi leur apporte divers avantages, comme bien-sûr
beaucoup plus de visibilité et de publicité sur leur plateforme. Avec les indemnités fixées
par le système de réglementation de la loi, les médias canadiens pourraient davantage
avancer et posséder le budget nécessaire pour se déployer en tant qu’entreprise. D’un
côté démocratique, les politiciens canadiens sont persuadés du succès de cette loi,
puisque selon eux aucune compagnie de peut échapper à la justice. Selon eux, META
utilise le Canada comme cobaye dans son processus d’action puisque le géant du web
remarque que d’autres pays voudrait suivre le Canada dans le lancement de loi similaire à
la loi C-18. D’un autre côté, avec le retrait des sites d’informations sur Instagram et
Facebook, certains iront directement sur les médias canadiens de source fiables mais
d’autre se réfugierons sur des liens de propagation et de désinformation. En prenant les
jeunes comme exemple, une partie de la population allant proactivement chercher ses
informations sur les réseaux sociaux risque de perdre ses repères et de moins s’informer
sur des sujets qui leur sont normalement mis sous les yeux au quotidien. La loi C-18 à
plusieurs pour et contre mais malgré tout, c’est quand même un pas vers la
reconnaissance des sites de nouvelles travaillant jour et nuit pour offrir de l’information
fiable dans le but d’instruire une nation.

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Médiagraphie

Bellavance, J-D. La Presse. (30 mai 2023). Géants du web et Contenu Journalistique: Des Médias
Canadiens plaident pour l’adoption rapide du Projet de Loi C-18. La Presse.
https://www.lapresse.ca/affaires/medias/2023-05-30/geants-du-web-et-contenu-journalistique/
des-medias-canadiens-plaident-pour-l-adoption-rapide-du-projet-de-loi-c-18

Bergeron, É. (27 octobre 2023). Google menace de bloquer les nouvelles canadiennes dès
décembre. La presse +. https://eureka-saintlaurent.proxy.collecto.ca/Link/fleuve/news
%c2%b720231007%c2%b7LAA%c2%b78730759933a9322d832ff9fce615b1d5

Fournier, G. (26 octobre 2023). Google à la veille de gagner son bras de fer. Le Journal de Québec.
https://eurekasaintlaurent.proxy.collecto.ca/Link/fleuve/news%c2%b720231026%c2%b7OR
%c2%b7bfb9f640-73be-11ee-a08c-2d5097b59e3c

La Presse Canadienne. St-Onge ouverte à une proposition de Google en lien avec C-18. (18 octobre
2023). Le Devoir, p. A2

Marchand, A. S.-O. (n.d.). La Loi C-18 : Conséquences, enjeux et réflexions. Université de


Sherbrooke. https://www.usherbrooke.ca/actualites/nouvelles/societe/details/51178

Marquis, M. (27 juin 2023).Aucune compagnie n’est au-dessus de la loi . La Presse.


https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2023-06-27/adoption-du-projet-de-loi-c-18/aucune-
compagnie-n-est-au-dessus-de-la-loi.php

Miville-Deschênes, J. (25 octobre 2023). Les péchés originels de la loi C-18. Le Devoir.
https://eureka-saintlaurent.proxy.collecto.ca/Link/fleuve/news%c2%b720231025%c2%b7LE
%c2%b7l016274289

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Prévot, H. (30 juin 2023). C-18, médias, Meta et Google : un bras de fer en quatre questions.
Radio-Canada. C-18, médias, Meta et Google : un bras de fer en quatre questions | Bras de fer
entre les géants du web et Ottawa | Radio-Canada

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