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L’analyse de la concentration des secteurs est classique en économie industrielle. Les entreprises cherchent à
croître et à gagner des parts de marché supplémentaires, pour cela elles fusionnent ou achètent des entreprises
concurrentes pour faire jouer à fond des économies d’échelle et bénéficier de synergies. L’extension de leurs
activités leur permet également d’atteindre une taille critique pour prendre le leadership dans leur domaine. Le
rôle des autorités de concurrence et des autorités sectorielles consiste à garantir l’exercice de la concurrence en
assurant la présence d’un nombre suffisant d’acteurs, non pas tant pour éviter une position dominante mais son
abus qui se traduirait pour le consommateur par une hausse des prix et/ou une baisse de la qualité des produits1.
Dans le monde médiatique, à la problématique du pouvoir économique concentré entre les mains de quelques-
uns s’ajoute celle de l’influence politique. « Un secteur des médias qui fonctionne bien est un secteur
indépendant et pluraliste. Différentes sources se font concurrence pour apporter la vérité aux citoyens », nous dit
Andréa Prat. Des forces politiques ou économiques puissantes peuvent tenter de « capturer des médias » et de «
manipuler l’opinion publique afin de subvertir la démocratie » 2.
En effet, la majorité des médias, dans tous les pays occidentaux appartiennent à des entreprises privées qui ont
des intérêts spécifiques à défendre. Anne-Marie Gingras3 analysait les liens de dépendance possibles entre les
médias d’une part, et les pouvoirs politiques et économiques d’autre part. Elle nous dit que les propriétaires
peuvent être tentés d’influencer le contenu éditorial et qu’ils disposent pour cela de plusieurs moyens, la censure
pour protéger leur image, la surveillance active des contenus publiés ou encore l’abolition du mur « rédaction
– publicité ». Les secteurs des industries culturelles et médiatiques, qui comprennent notamment les secteurs de
la presse écrite, de l’audiovisuel ou encore de l’édition, participent à la fabrique de l’opinion. Ils concourent à la
vie démocratique, à la confrontation des idées et à celles des opinions politiques. La question de la propriété
capitalistique de ces entreprises y est donc particulièrement sensible, car la concentration entre les mains de
quelques-uns pourrait porter atteinte au pluralisme ou à la diversité des opinions. Ainsi, toutes les démocraties
ont mis en place des garde-fous en commençant par une réglementation qui vise les propriétaires qui seraient
tentés de manipuler l’opinion, mais elles cherchent également à protéger des ingérences potentielles des
gouvernements.
Nous étudierons dans un premier point les spécificités du modèle économique des médias, nous montrons en
quoi la problématique de la concentration dans ces secteurs est paradoxale (I). Depuis plus de 20 ans, plus les
médias sont traversés par des révolutions engendrées par les nouvelles technologies de l’information, elles se
sont traduites par la mutation des pratiques informationnelles devenues majoritairement numériques et l’arrivée
des plateformes numériques et des médias sociaux qui occupent une position dominante dans l’accès à
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l’information, remettant en cause la viabilité de leurs modèles économiques. La loi de 1986, qui encadre le secteur
de l’audiovisuel et garantit la liberté de communication, s’appuie sur un dispositif de mesures anti-concentration
plurimédia devenu obsolète au fil des ans. Cela fera l’objet de notre deuxième point (II). À l’ère des médias
sociaux et de la place prédominante de ces nouveaux acteurs dans le champ informationnel, il convient
d’envisager de nouvelles voies de réglementation, qui par exemple place à des instruments de mesure originaux.
Pour préserver le pluralisme et l’indépendance des rédactions, pour produire une information fiable et de qualité
– sourcée, vérifiée, hiérarchisée – il faut de l’argent, voire beaucoup d’argent. Depuis plusieurs années, les médias
traditionnels, et plus particulièrement la presse écrite, rencontrent des difficultés économiques structurelles. Les
industries médiatiques sont des économies de coûts fixes qui subissent des effets de ciseaux, qui voient leurs
coûts de production s’élever pour des recettes toujours moindres. Le fait que 62 % des Français s’informent en
ligne et la présence des deux tiers des plus jeunes sur les réseaux sociaux ont pour première conséquence la
diminution drastique du nombre de points de vente, et des coûts de distribution qui peuvent représenter jusqu’à
40 % du prix de vente. La chute de la diffusion de la presse papier et la baisse du lectorat sont la seconde
conséquence : les annonceurs se déplacent massivement vers le numérique, en 10 ans, la presse aura perdu 70 %
de ses recettes publicitaires. Dès lors, il devient quasiment impossible pour une entreprise de médias d’être
viable économiquement sans diversifier ses activités et trouver de nouvelles synergies : croissance organique,
acquisitions d’entreprises, fusions… autant de mouvements, qui conduisent à la concentration du secteur.
L’arrivée des multiples plateformes en ligne s’est traduite par une réorganisation du secteur médiatique se
caractérisant par de multiples coopérations, intégrations et interactions entre les acteurs, par exemple :
– des opérations de fusions et d’acquisitions avec des groupes de télécommunication ; en 2018, Time Warner
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fusionna ainsi avec AT&T ;
– des rapprochements entre groupes médias, comme lorsqu’en janvier 2022 l’Union européenne autorisa le
rachat de WarnerMedia (ex-Time Warner) par Discovery (séparé depuis d’AT&T) ;
– la création d’alliances par les groupes médias ; NBCUniversal et News Corp. ont ainsi créé la plateforme de
streaming Hulu, passée en 2019 sous le contrôle de Disney, qui racheta la 21st Century Fox la même année6.
Après une centaine d’heures d’auditions et de débats de quarante-huit présidents et directeurs de grands
groupes médiatiques et de nombreux représentants des différentes organisations professionnelles, la
Commission sénatoriale n’a pas conclu au constat d’un secteur concentré. Lors de son audition devant la
commission, le président de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) a
estimé que « le paysage audiovisuel est aujourd’hui infiniment moins concentré qu’en 1986 » avec plus de mille
radios (publiques, privées ou associatives, nationales ou locales, généralistes ou musicales), une infinité de
webradios, une trentaine de chaînes nationales et près de 230 services conventionnés par l’Autorité7. Une
mission a été menée en parallèle par l’Inspection générale des finances (IGF) et l’Inspection générale des affaires
culturelles (IGAC) sur la concentration du secteur des médias et les règles relatives anti-concentration dans le
secteur de la presse, de l’audiovisuel et des groupes multimédias. Les conclusions du rapport mettent en
évidence que la concentration du secteur des médias français est relativement élevée et hétérogène, selon les
secteurs. Ainsi, sur la période 2005-2016, la concentration est élevée et en baisse pour la télévision, élevée et
stable pour la radio, élevée pour la presse quotidienne nationale et très forte pour la presse quotidienne locale. Le
rapport relève également un degré de pluralisme bien plus élevé aujourd’hui qu’à la fin des années 1980. Ainsi, la
France se trouve dans une situation favorable au niveau international, avec un degré de concentration moindre
que celui de la Suisse, la Finlande, l’Espagne ou encore le Portugal8.
Cela a toujours été une des complexités d’analyse du secteur des médias : conjuguer des injonctions a priori
contradictoires, qui oscillent entre logiques économiques et adaptation à un environnement numérique et très
concurrentiel, d’une part, et impératif de préservation du pluralisme des courants de pensées et d’opinion dont le
respect est consubstantiel à nos débats démocratiques, d’autre part. Aujourd’hui, cette conception de la
concentration telle qu’appréhendée par les pouvoirs publics semble ignorer une fois encore l’économie de nos
médias. Sans entreprise médiatique indépendante, il n’y a pas d’information libre.
Concernant la presse écrite, le libre accès au marché de la presse à un grand nombre de titres apparaît comme
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indispensable pour permettre à toutes les opinions politiques de s’exprimer. Le système d’aides directes et
indirectes de l’État a été mis en place au sortir de la guerre, est aujourd’hui inadapté. Il est devenu au fil du temps
coûteux, empilant des couches d’aides successives rendant complexe sa lecture. Sans contrepartie, le système ne
dispose ni d’évaluation économique qui permettrait de réajuster aux besoins des entreprises du secteur, ni ne
permet une distribution adéquate des aides. Et pourtant des aides sont indispensables au secteur10 ! Le dispositif
de mesures anti-concentration s’avère également inadéquat11, il interdit notamment la prise de contrôle d’une
publication quotidienne imprimée d’information politique et générale par une seule personne si sa diffusion est
supérieure à 30 % de la diffusion sur le territoire national, laissant de côté les nombreux magazines d’actualités,
hebdomadaires et mensuels, les publications en ligne. De surcroît, le seuil est défini au niveau national, laissant la
possibilité à des empires locaux de se constituer. Comme pu à le faire le groupe Hersant, malgré la loi de 1984.
Concernant le secteur de l’audiovisuel (télévision et radio), il existe un dispositif qui vient compléter les
mécanismes du droit général de la concurrence, telle la lutte contre les abus de position dominante et les
pratiques anticoncurrentielles. La loi du 30 septembre 1986 a prévu un dispositif anti-concentration avec deux
volets. Un premier volet « mono-média » (art. 41) qui couvre la télévision d’un côté et la radio de l’autre. Il plafonne
le nombre d’autorisations détenu par une même personne d’un trop grand nombre d’autorisations. Ainsi, en
radio, une même personne ne peut disposer d’autorisations pour exploiter plusieurs réseaux que dans la mesure
où la somme des populations recensées dans les zones desservies par ces différents réseaux n’excède pas
150 millions d’habitants ; en télévision, la somme des populations recensées dans les zones desservies par
l’ensemble des services de même nature ne doit pas excéder 12 millions d’habitants. La loi comprend un second
volet « plurimédia », il couvre la télévision, la radio et la presse quotidienne d’information politique et générale
(art. 41-1) contre les risques d’atteintes au pluralisme sur le plan national en mode analogique (mode dominant en
radio) et en numérique. Il instaure des seuils de concentration afin d’éviter qu’un seul et même propriétaire
puisse occuper une position forte dans ces trois médias. La règle est celle du « pas plus de deux situations
suivantes sur trois »12 .
Ce système est fort complexe, difficilement contrôlable et régulable par l’Autorité de régulation. Comme pour le
secteur de la presse, ce dispositif n’est plus adapté au secteur de l’audiovisuel pour plusieurs raisons : aux usages
des consommateurs qui s’informent pour beaucoup en ligne, or seule la diffusion hertzienne est ici considérée ;
un dispositif qui regarde la seule presse d’information politique et générale sans prendre en compte tous les
autres titres pour s’informer, notamment les publications en ligne ; ou encore, un dispositif qui appréhende les
frontières géographiques du marché de l’information au temps où celui-ci n’était ni international ni plurimédias.
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commerciales existants. À cet égard, les travaux de l’universitaire Andréa Prat sont particulièrement intéressants.
Il propose le calcul d’un indice de puissance médiatique global, avec un indicateur similaire à celui de la
concentration des médias, mais basé sur la part d’attention : elle est définie d’abord au niveau individuel comme
« le pourcentage de temps que l’individu a consacré à une source médiatique divisé par le temps total que
l’individu consacre à toutes les sources ». La part d’attention globale d’une source est ensuite définie comme la
part d’attention moyenne que la source commande à l’ensemble des électeurs du pays. Ainsi, sont prises en
compte, la mesure des parts de marché mais aussi l’attention. Dès lors que médias traditionnels, pure players,
plateformes et réseaux sociaux sont mesurés ensemble sur le nouveau marché de l’information, l’auteur constate
que l’accès se fait surtout par les agrégateurs et les réseaux sociaux, ce sont eux qui mettent en avant les
contenus les plus populaires.
Une autre piste concerne le marché de la publicité en ligne, dominé très largement par les GAFAM. La
réglementation a su protéger des entreprises culturelles comme le cinéma ou l’édition des lois du marché, il faut
s’attaquer au modèle d’affaires de ces acteurs, et appréhender le marché médiatique par son versant publicitaire,
qui est le versant marchand de la transaction. On peut imaginer une obligation de diversité d’achats publicitaires
de la part des annonceurs dans les médias. D’autres pistes sont encore ouvertes pour faire face à la concentration,
comme la création de fondations15. À but non lucratif, elles permettent à la fois de sortir les modèles d’affaires de
la pure logique de marché et de séparer les détenteurs du capital de la gouvernance. Depuis plusieurs années, on
voit fleurir sur Internet de nouveaux médias en ligne, avec des structures nouvelles de financement. C’est le cas
du site Mediapart un des pionniers dont le capital repose sur un fonds de dotation ou encore du site
d’information indépendant Blast, dont le statut juridique est celui d’une société coopérative d’intérêt collectif,
financée par du crowdfunding.
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intérêts commerciaux d’une chaîne sur la fabrique de l’information. Cette mesure forte ne s’est pas retrouvée
dans la délibération au motif louable d’une atteinte à la liberté d’entreprendre, à qui revient la liberté de
déterminer l’organisation et l’affectation des postes au sein de son entreprise. Toutefois, le Conseil constitutionnel
a érigé le pluralisme interne au rang d’objectif à valeur constitutionnelle et la loi du 14 novembre 2016 y participe.
Le bon sens voudrait que l’entreprise de médias soit regardée avec ses spécificités de « véhicule » de biens
publics, et dès lors considérer que la séparation des pouvoirs est l’un des moyens au sein de l’entreprise pour
l’atteindre. Ainsi, la loi Bloche représente une avancée certaine pour l’indépendance de l’information, certaines
mesures doivent être affermies et sanctionnées plus lourdement en cas de manquements. Avec cette loi, le
régulateur est devenu celui qui donne accès au marché des fréquences issues du domaine public (la gratuité en
échange d’obligations), l’émetteur de normes (études, chartes, baromètres) et celui qui sanctionne les
manquements aux normes. N’est-ce pas à revoir ?
La polarisation des débats sur la chaîne CNews ou la grève du Journal du dimanche (JDD) sous le feu de l’actualité
cet été n’est pas le reflet du seul changement d’actionnaire, mais il révèle l’absence depuis de nombreuses
années de vision et d’ambition politique pour ce secteur. Il dénote le manque de compréhension économique de
ces entreprises par les pouvoirs publics. Attachés à leur dimension culturelle, ils ont omis la convergence
intersectorielle avec le monde des télécommunications et de l’informatique ; les pratiques informationnelles
devenues numériques qui se sont traduites par le départ massif des plus jeunes vers les médias sociaux et le
siphonnage des revenus publicitaires par les plateformes numériques ; le rôle accru des données et
l’environnement international et ultra-concurrentiel dans lequel nos médias évoluent. La loi qui garantit
aujourd’hui la liberté de communication audiovisuelle a été votée en 1986 ! Elle est le fruit d’une myriade de
modifications et d’ajustements successifs, souvent miroirs de leur époque, le cadre manque de modernité et de
souffle. Si le cadre européen est indispensable, une nouvelle réglementation nationale doit voir le jour. Rappelons
que seuls les médias traditionnels, à la différence des médias sociaux, ont pour mission de produire une
information de qualité et indépendante, consubstantielle à nos démocraties.
1 – (1) Sonnac N., « Concentration des médias : est-ce là le problème ? », Les Echos.fr, le 22 avril 2022.
2 – (2) Prat A., Measuring and Protecting Media Plurality in the Digital Age. A Political Economy Approach,2018,
Knight first amendment institute at Columbia University, p. 2.
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3 – (3) Gingras A.-M., Médias et démocratie, le grand malentendu, 2009, Québec, Presses de l’Université du
Québec.
4 – (4) V. not. les travaux de Jaskold Gabszewicz J., Laussel D. et Sonnac N., « Press Advertising and the Political
Differentiation of Newspapers », Journal of public Economic Theory 2002, vol. 4, n° 3, p. 249 à 259 ; Ferrando J.,
Jaskold Gabszewicz J., Laussel D. et Sonnac N., « Intermarket network externalities and competition: An
application to media industries », International Journal of Economic Theory 2008, vol. 4, n° 3, p. 357 à 379 ;
Sonnac N. et Jaskold-Gabszewicz J., L’industrie des médias à l’ère numérique, 2013, La Découverte.
5 – (5) Il revient à trois économistes suédois de s’être penchés sur la question de la structure de marché de la
presse écrite et ses incidences sur la concentration du secteur : Engwall L., « Newspaper competition: A case for
theories of oligopoly », The Scandinavian Economic History Review 1981, vol. 1, p. 1 à 27 ; Furhoff L., « Some
reflexions on newspaper concentration », The Scandinavian Economic History Review 1973, vol. 21, p. 1 à 27 ;
Gustafsson K., « The circulation spiral and the principle of household coverage », The Scandinavian Economic
History Review 1978, vol. 26, n° 1, p. 1 à 14.
6 – (6) Sonnac N., Le nouveau monde des médias. Une urgence démocratique, 2023, Odile Jacob.
7 – (7) Maistre R.-O. (président de l’ARCOM), audition devant la Commission d’enquête du Sénat, 7 déc. 2021.
8 – (8) Clément-Cuzin S., Crévoisier (de) L., Requin A. et Tarsot-Gillery S., La concentration dans le secteur des
médias à l’ère numérique : de la réglementation à la régulation, rapport, Inspection générale des finances (IGF),
Inspection générale des affaires culturelles (IGAC), mars 2022.
10 – (10) V. not. Le Floch P. et Sonnac N., Économie de la presse, 2000, La Découverte, Repères et Le Floch P. et
Sonnac N., Économie de la presse à l’ère numérique, 2013, La Découverte, Repères.
12 – (12) 1) Être titulaire d’une ou de plusieurs autorisations relatives à des services de télévision diffusés par voie
hertzienne terrestre permettant la desserte de zones dont la population recensée atteint 4 millions d’habitants ;
2° Être titulaire d’une ou de plusieurs autorisations relatives à des services de radio permettant la desserte de
zones dont la population recensée atteint 30 millions d’habitants ; 3° Éditer ou contrôler une ou plusieurs
publications quotidiennes imprimées d’information politique et générale représentant plus de 20 % de la
diffusion totale, sur le territoire national, des publications quotidiennes imprimées de même nature, appréciée
sur les 12 derniers mois connus précédant la date à laquelle la demande d’autorisation a été présentée. À cette
règle des deux sur trois, s’ajoutent deux autres règles qui constituent les piliers du dispositif anti-concentration :
la détention du capital – une seule personne ne peut posséder plus de 49 % du capital d’un service de télévision
privée – et le nombre maximal de sept autorisations d’émettre par groupe. Pourquoi par cinq, pourquoi pas dix ?
13 – (13) Eutrope X., « L’enjeu de la concentration des médias, c’est votre attention », entretien avec André Prat,
Revue des médias 11 févr. 2022.
14 – (14) V. not. Prat A., « Media Power », Journal of Political Economy 2018, vol. 126, n° 4, p. 1747 à 1783 ;id.,
Measuring and Protecting Media Plurality in the Digital Age…, op. cit.
15 – (15) V. not. les travaux de Cagé J. et Huet B., L’information est un bien public. Refonder la propriété des
médias, 2021, Seuil.
16 – (16) Pour revenir aux origines du conflit, v. not. Sonnac N.,Le nouveau monde des médias…, op. cit., chap. 4.
17 – (17) L. n° 2016-1524, 14 nov. 2016 visant à renforcer la liberté, l’indépendance et le pluralisme des médias ; loi
dite « Bloche », du nom de son rapporteur, le député Patrick Bloche.
18 – (18) Il a fallu attendre près de 15 mois pour que le CSA adopte, le 18 avril 2018, une délibération et que celle-ci
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soit transcrite dans les conventions des chaînes. CSA, délib. n° 2018-11, 18 avr. 2018 relative à l’honnêteté et à
l’indépendance de l’information et des programmes qui y concourent.
19 – (19) On les trouve dans les conventions des chaînes à l’article 2-3-10 : « comité relatif à l’honnêteté, à
l’indépendance et au pluralisme de l’information et des programmes ».
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