INTRO

L’émergence d’internet a permis la création de modèles économiques dans le digital qui permet de
concurrencer les modèles économiques traditionnels. Les technologies dites “de rupture”(big data,
cloud, intelligence artificielle et plein d’autres), surprennent par la fulgurance de leur développement.
Les entreprises se retrouvent à changer leurs modèles économiques pour pouvoir rester
compétitives. Cette irruption de l’Internet et la montée en puissance de géants du numérique
transnationaux à une rapidité vertigineuse ont notamment permis le développement de nouveaux
modèles économiques à forte valeur. Mais depuis la crise du Covid-19, la transition des modèles
économiques traditionnels vers des modèles économiques digitaux est devenue primordiale pour la
survie des entreprises.
Un modèle économique(ou business model en anglais) décrit précisément comment votre entreprise
va gagner de l'argent. En pratique, cela revient à définir ce que vous allez vendre, auprès de quels
clients, dans quel but, de quelle manière et pour quel bénéfice.

PROBLÉMATIQUE

En quoi les modèles économiques du digital influencent-ils la

pérennité des entreprises ?

PLAN

1)Quels sont les différents modèles économiques du digital.

2) La transition des entreprises traditionnelles vers le modèle économique du digital.
3)Le lancement et le renouveau des start-up.

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I. Les Différents Modèles Économiques du Digital.

A. La commission
Une Marketplace sur le Web va mettre en valeur des commerçants et prélève une
commission sur le prix de vente à chaque transaction effectuée via son site. En
échange, la Marketplace investit dans un bon référencement et dans un design
travaillé. Elle offre ainsi une visibilité aux commerçants qui y sont présents.

Exemple: Cdiscount ou Amazon en sont des exemples de ce modèle économique.

Inconvénients: la dépendance de l’annonceur vis-à-vis de la plateforme.

B. Le Freemium
Le modèle économique freemium, contraction de « free » et de « premium » est
adopté par de nombreux sites et applications mobiles. Il consiste à proposer la
gratuité jusqu’à un certain volume de consommation, de commande ou d’utilisation
du site. Ce modèle ne peut fonctionner que si les fonctionnalités payantes ont une
réelle valeur ajoutée pour l’utilisateur.

Exemple: Spotify qui propose une version gratuite sur smartphone mais à laquelle la
lecture est obligatoirement aléatoire et où des pubs apparaissent toutes les 10
minutes entre les musiques.

C. L’abonnement
Il consiste à faire souscrire les clients à un service récurrent, généralement mensuel.
Il permet à l’entreprise de sécuriser sa trésorerie et en anticipant le volume des
commandes tout en connaissant le chiffre d’affaires qu’elle entrera.

Exemple: de nombreux e-commerçants ont joué sur ce modèle en proposant

notamment l’envoi d’une box mensuelle comme l’a fait Netflix à ses débuts.

Inconvénient: Ce système s’essouffle souvent rapidement.

D. Le modèle adaptatif
Il consiste à optimiser ses ventes en proposant un produit ou un service qui
disparaîtra s’il n’est pas vendu. Ce modèle se base sur la variation des prix en
fonction du volume de la demande.

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 Exemple: On peut le voir sur certains sites de voyages, qui proposent aux utilisateurs
de poser une option pour un week-end à un prix ultra-compétitif, à condition qu’il y ait
suffisamment de monde(défini en amont) qui pose la même option dans un délai
imparti.
Autre exemple, la SNCF propose des billets à des tarifs spécifiques en fonction de la
demande et des habitudes des usagers, qui disparaissent de la circulation en cas de
non-réservation.

Avantage: Ce système permet de booster les ventes et optimise le déstockage.

E. La publicité
Modèle économique basé sur le financement par la publicité: le site héberge des
annonces publicitaires, souvent par l’intermédiaire d’une régie, et se rémunère sur
ces revenus publicitaires.

Exemple: YouTube a depuis 2007 utilisé ce modèle économique pour encourager la

créativité chez ses vidéastes et par la suite a aussi proposé d’autres modèles
économiques avec YouTube Apps qui inclut YouTube TV ou YouTube Music par
exemple.

Avantage: La publicité en ligne permet de générer des revenus de façon

automatique. On peut proposer un produit ou un service gratuitement, comme
Google et Facebook, qui fonctionnent sur ce modèle.

Inconvénient: Générer un véritable chiffre d’affaires grâce à la publicité nécessite un

nombre de visiteurs très important.

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 II. Le remplacement des modèles économiques traditionnels
par les modèles économiques du digital.
Comme nous l’avons vu précédemment, le développement du digital a fait surgir de nouveaux
modèles économiques.
Ces modèles naissent généralement des innovations réalisées par des start-up. De la même façon
que les start-up bousculent les entreprises traditionnelles, les modèles économiques du digital
bousculent les modèles économiques traditionnels.

1. Des stratégies ont été mises en place pour augmenter le

nombre d’utilisateurs
En effet, il est paradoxal de constater, selon une étude de capiche.com, que les prix des logiciels ont
augmenté de 62 % entre 2009 et 2019 alors que, pendant la même période, sont arrivés de multiples
services gratuits(mails, appels vidéos). Les secteurs les plus impactés par cette augmentation sont
les ressources humaines(259 %), le CRM(119 %) et le marketing(103 %). Cependant, ces fluctuations
de prix ne sont pas dues au hasard, mais sont la conséquence de l’émergence de nouvelles
stratégies économiques. Certains acteurs privilégient la gratuité pour générer des souscriptions
premium ou pour vendre du hardware alors que d’autres estiment qu’un prix élevé est un gage de
qualité. Tous ces modèles rencontrent un succès parce qu’ils répondent de façon pertinente aux
besoins des consommateurs. Les modèles économiques du digital naissent et évoluent par rapport à
un besoin. Plus le digital prend de l'ampleur, plus ces modèles seront utilisés.
Ainsi, nous pouvons constater que de très bonnes occasions se présentent aux entreprises
traditionnelles qui ont tout à gagner à s’inspirer de ces nouveaux modèles, ce sont de nouvelles
perspectives de développement.

2. De nouvelles plateformes
De plus, la révolution numérique fait naître de nouvelles potentialités, contribuant à redéfinir les
contours de l’économie traditionnelle. Le bouleversement est total et brutal pour les entreprises.
L'irruption de l’Internet et la montée en puissance de géants du numérique transnationaux à une
rapidité vertigineuse ont notamment permis le développement de nouveaux modèles économiques à
forte valeur ajoutée comme celui des écosystèmes des plateformes. Les plateformes qualifiées de
"multifaces" comme Airbnb, Alibaba, BlaBlaCar ou Facebook détruisent des secteurs d'activité pour
en créer de nouveaux, obligeant les entreprises existantes à se réinventer.
Ce processus qu’on appelle “destruction créatrice” a été forgé par l’économiste du capitalisme Joseph
Schumpeter.

3. Les entreprises se réinventent

Ensuite, comme nous l’avons dit au tout début de cette présentation, le confinement lié à la crise
sanitaire du Covid-19 a poussé les entreprises à se réinventer pour pouvoir continuer à vivre. En
effet, durant le confinement, toutes les activités économiques ont dû se faire à distance donc par
Internet. Par exemple, chez Orange la consommation d'Internet fixe a augmenté de 20% à 30% de
plus que la normale lors de la première semaine du confinement. Les données mobiles sont en
hausse de 30 %. La télévision linéaire(+40 %) et le streaming(+20 %) progressent aussi. D’ailleurs, la
plateforme de streaming Netflix a dû annuler la diffusion des ses programmes audiovisuels en haute
qualité d’images pour empêcher une rupture des réseaux.

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Ainsi, le fait que toutes les activités et toute l’économie ont dû fonctionner par Internet et les réseaux
ont permis à des entreprises d’exploser dans le marché économique. Par exemple, Amazon a fait
comme capitale boursier au premier semestre de 2020 +401,1 milliards de dollars.
Cependant, d’autres entreprises qui n’ont pas réussi à s’adapter à Internet et à ses nouveaux
modèles économiques ont dû faire faillite après le confinement. C’est le cas de La Halle qui a fait
faillite en juin 2020 malgré plusieurs manifestations des salariés.

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III. Les nouvelles entreprises qui se lancent dans ces
modèles.

Comme nous l’avons vu précédemment, l’apparition de ces nouveaux modèles ont pour
conséquences la suppression de certains anciens modèles beaucoup plus traditionnels.

1. La suppression d’emplois non adaptées:

Inévitablement, cette transformation implique des changements technico-économiques profonds, qui
impactent les secteurs d'activité, les organisations, les processus internes et les métiers de
l'ensemble des salariés. Plusieurs études démontrent que d'ici cinq ans, 60 % des emplois auront le
besoin d'avoir une formation au numérique. Et d'ici quinze ans, ce sont la moitié des emplois actuels
qui soit auront disparu, soit se seront transformés sous l'influence du numérique. Tous les secteurs
sont concernés et si par le passé, il fallait des décennies pour voir ses compétences devenir
obsolètes, aujourd'hui le numérique accélère ce processus d'obsolescence et les entreprises doivent,
pour survivre, anticiper cette mutation.
La situation semble d’autant plus s’exacerber que les innovations créent un nombre limité d’emplois.
De grands groupes ou PME établies peuvent être attaqués violemment et en peu de temps par des
start-up de quelques personnes. Dans un univers où l’effet de taille et les effets de réseau jouent à
plein, ces dernières se livrent une concurrence féroce pour attirer le plus d’utilisateurs. Peu
consommatrices de main-d’œuvre et souvent déficitaires, ces jeunes pousses peuvent à tout moment
se faire "ubériser" à leur tour. Ce qui rend l’automatisation des tâches plus attrayantes afin de réduire
les coûts.

2. Un renforcement des inégalités

Ces apparitions renforcent les inégalités économiques et sociales. Effectivement, ces modèles
tendent à favoriser la majeure partie urbaine, surdiplômée et qui profite pleinement de la
mondialisation des informations et des échanges. Cette mondialisation qui devient de plus en plus
digital bloque les pays peu développés au niveau informatique qui jusqu’ici n’étaient pas du tout
favoriser, mais cette fois-ci ils sont complètement bloqués. De plus, même dans les pays qui ont
développé le digital il y a des inégalités entre les personnes ayant les moyens d’y accéder et les
personnes qui restent plus concentrer sur les anciens modèles ce qui est le cas des seniors et des
personnes ayant moins de moyens apparaissent.

3. Des tentatives d'ouvertures

De plus, les entreprises font tout ce qu’il est en leur pouvoir pour accepter le plus de monde sur leurs
plateformes en adaptant leur fonctionnement aux personnes issus des anciens modèles
économiques.
Donc, les différentes parties prenantes de la sphère économique, les partenaires sociaux, ont donc le
devoir moral de ne pas résister au changement, de s'accrocher sur un monde voué à disparaître,
pour mieux accompagner une inéluctable évolution des compétences et des métiers permise par la
digitalisation.
Ils affectent également grandement le droit du travail, les contrats de travail, les rotations de
personnel, le management.
L’adaptation des entreprises, des salariés, des États doit être simultanée. Les autorités, les
institutions doivent réduire les aspects bureaucratiques et gagner en agilité. Les grandes entreprises

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ont tout à gagner à se rapprocher des start-up pour se transformer conjointement. De petites entités
autonomes semblent souvent plus propices pour incarner la transformation digitale d’une entreprise.
L’innovation portée par les entrepreneurs est une force motrice de la croissance économique sur le
long terme semble se vérifier. Le succès phénoménal de ces plateformes qui deviennent de plus en
plus indispensables, les opportunités qu’elles engendrent notamment pour les sans-emplois, les
craintes qu'elles suscitent, mais également les écosystèmes qui se créent autour de celles-ci, posent
toutefois un défi industriel et sociétal sans commune mesure.
Vraisemblablement aussi profondes que durables, ces mutations digitales représentent des occasions
incontestables de création de valeur, de réinvention de l’offre des entreprises, de transformation
profonde des usages de consommation, d’émancipation, d’amélioration des conditions d’existence et
d’action sur l’environnement.

CONCLUSION

Les modèles économiques du digital ont permis aux entreprises d’être bénéfique d’un point de vue
économique(augmentation du bénéfice) et social(plus à l’écoute des utilisateurs ou création
d’emplois), les entreprises innovent pour s'adapter au changement d’environnement qu’apportent les
modèles économiques. Mais cela engendre la restructuration des entreprises(Suppression d’emplois)
et des inégalités sociales et économiques.