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4 octobre 2022
TABLE DES MATIÈRES
1 Intégration 2
1.1 Intégration définie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.1 Propriétés-définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.2 Classe de fonctions intégrables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.3 Propriétés de l’intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.4 Valeur moyenne d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.5 Intégrale fonction de sa borne supérieures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2 Méthodes d’intégration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.1 Changement de variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.2 Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.3 Intégration des fonctions rationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.4 Fonctions rationnelles trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.2.5 Intégrales de fonctions rationnelles hyperboliques . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.2.6 Intégrales abéliennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1
CHAPITRE 1
INTÉGRATION
et
n−1
X
S(σ) = (xi+1 − xi ) Mi avec Mi = max f (x)
xi ≤x≤xi+1
i=0
Définition 1.1.1 S(σ) et S(σ) sont appelés sommes de DARBOUX inférieure et supé-
rieures respectivement.
Remarque 1.1.1 S(σ) et S(σ) sont en fait des aires des rectangles inférieurs et supérieurs mis
en évidence sur le graphe de f .
2
Proposition 1.1.1 Les suites S(σ) et S(σ) convergent vers une même limite finie appelée inté-
grale définie sur [a, b]. On la note
Z b Z
I (f ) = f (x)dx = f (x)dx
a [a,b]
Preuve :
En effet les suites S(σ) et S(σ) sont adjacentes et convergent vers la même limite.
2) f (x) = x2 , x ∈ [0; 1]
1 2 i 1
σ = x0 = 0, x1 = , x1 = , · · · , xi = , xn = 1 c’est-à-dire pour tout 0 ≤ i ≤ n, xi+1 − xi = .
n n n n
Alors
n−1 n−1
X 1 i2
mi avec mi = min f (x) = x2i = 2
X
S(σ) = (xi+1 − xi ) mi =
i=0 n n
xi ≤x≤xi+1
i=0
Donc
n−1
X 1 i2 1 n−1 1 (n − 1) × n × (2n − 1) (n − 1)(2n − 1)
i2 = 3 ×
X
S(σ) = × 2 = 3 =
i=0 n n n i=0 n 6 6n2
Par ailleurs :
n−1 n−1
1 (i + 1)2
max f (x) = x2i+1 =
X X
S(σ) = (xi+1 − xi ) Mi = Mi avec Mi =
i=0 i=0 n xi ≤x≤xi+1 n2
Donc
n−1
1 (i + 1)2 1 n−1 2 1 Xn
n(n + 1)(2n + 1)
k2 =
X X
S(σ) = × 2
= 3
(i + 1) = 3
i=0 n n n i=0 n k=1 6n3
1
On obtient bien : lim S(σ) = lim S(σ) =
n→+∞ n→+∞ 3
Remarque 1.1.3 On a :
n
2 2 2 2 n(n + 1)(2n + 1)
i2 =
X
1 + 2 + 3 + ··· + n =
i=1 6
et n
n2 (n + 1)2
13 + 23 + 33 + · · · + n3 = i3 = (1 + 2 + 3 + · · · + n)2 =
X
i=1 4
Proposition 1.1.2 Soient f : [a, b] −→ R bornée et σ une subdivision de [a, b]. Alors
n−1
X
S(σ) = f (ci )
i=0
3
1.1.2 Classe de fonctions intégrables
Théorème 1.1.1 Toute fonction monotone sur [a, b] est Riemann intégrable sur [a, b].
Remarque 1.1.4 Toute fonction bornée ou monotone ou continue sur [a, b] est Riemann intégrable
sur [a, b].
En particulier si a = b, on a
Z a Z c Z b
I (f ) = f (x)dx = 0 et f (x)dx = − f (x)dx
a a c
On note R[a, b] = {f : [a, b] −→ R, Riemann intégrable}c’est-à-dire R[a, b] est l’ensemble des fonc-
tions définie de [a, b] vers R qui sont Riemann intégrables sur [a, b].
Rb
4) Signe de l’intégrale : Si f ≥ 0 sur [a, b] alors a f (x)dx ≥ 0.
Z b Z b
5) Si ∀x ∈ [a, b], f (x) ≤ g(x) alors f (x)dx ≤ g(x)dx.
a a
Z b Z b
6) f (x)dx ≤ f (x) dx.
a a
4
Exemple 1.1.2 On considère la somme définie par la suite (un )n≥1 suivante :
n
X 1
un =
k=1 n + k
La suite (un )n≥1 est convergente car elle est croissante et majorée par 2. On a :
n n n
X 1 1X 1 1X 1
un = = k = f ( nk ) où f (x) =
k=1 n + k n k=1 1 + n
n k=1 1+x
k
Comme 1 ≤ k ≤ n alors 0 < ≤ 1. Ainsi en prenant : a = 0, b − a = 1 on a b = 1 et :
n
n
1X k
Z 1
1
lim un = lim f(n) = dx = ln 2
n→+∞ n→+∞ n
k=1 0 1+x
c’est-à-dire
1 Zb
m≤ f (x)dx ≤ M
b−a a
Comme ([a, b]) ⊂ [m, M ] alors d’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe c ∈ [a, b] tel
que
1 Zb
f (c) = f (x)dx
b−a a
Définition 1.1.4 Soit f ∈ R[a, b]. On appelle valeur efficace de la fonction f , le réel
s
1 Zb
fef f = (f (x))2 dx
b−a a
. fef f est utilisée pour l’étude de certains phénomènes physiques.
Exemple 1.1.3 Soit I = I0 sin(ωt + ϕ), le courant sinusoïdal. L’intensité efficace est :
1ZT 2 2 I 2 Z T 1 − cos(2ωt + ϕ) I2
2
Ief f = I0 sin (ωt + ϕ)dt = 0 dt = 0 avec T, la période du signal.
T 0 T 0 2 2
Ainsi
2 I0
Ief f = √
2
5
1.1.5 Intégrale fonction de sa borne supérieures
Définition 1.1.5 Soit f ∈ R[a, b], alors pour tout x ∈ [a, b], f ∈ R[a, x]. On considère la fonction
F : [a, b] −→ R Z x
(1.1)
x 7−→ F (x) = f (t)dt.
a
Alors : F est la primitive de f sur [a, b] qui s’annule en a, t est appelé variable d’intégration
(muette) et x la borne d’intégration.
Théorème 1.1.3 (Fondamental) Soit f : [a, b] −→ R et F une fonction définie par (1.1).
Alors :
1) Si f est intégrable sur [a, b] alors F est continue sur [a, b].
2) f continue sur [a, b] =⇒ F est dérivable sur [a, b] et ∀x ∈ [a, b], F 0 (x) = f (x).
Preuve :
1) Soit x0 ∈ [a, b]. On a,
Z x Z x0 Z x
∀x ∈ [a, b], F (x) − F (x0 ) = f (t)dt − f (t)dt = f (t)dt.
a a x0
Donc Z x
|F (x) − F (x0 )| ≤ |f (t)| dt ≤ M |x − x0 | avec M = sup |f (t)|.
x0 a≤t≤b
Alors,
lim F (x) = F (x0 ).
x→x0
2) Comme f est continue sur [a, b] alors la formule de la moyenne nous dit que
c’est-à-dire
F (x) − F (x0 )
= f (c)
x − x0
et comme,
lim f (c) = f (x0 ),
x→x0
alors
F (x) − F (x0 )
lim = f (x0 ) = F 0 (x0 ).
x→x0 x − x0
Donc
F 0 (x0 ) = f (x0 ).
Ainsi,
∀x ∈ [a, b], F 0 (x) = f (x).
6
Remarque 1.1.6 F est une primitive de f sur [a, b] si et seulement si ∀x ∈ [a, b], F 0 (x) = f (x).
Proposition 1.1.3 Si F et G sont deux primitives de f sur [a, b], alors
G(x) = F (x) + k, ∀x ∈ [a, b]. (1.2)
Remarque 1.1.7 Si F est une primitive de f sur [a, b], alors
Z x
F (x) = f (t)dt + k
a
Notation : Z b
f (t)dt = [F (x)]ba = F (b) − F (a)
a
Preuve :
f, g ∈ R[a, b] =⇒ (f + tg)2 ∈ R[a, b], ∀t ∈ R. On a :
Z b Z b Z b Z b
2 2 2
0≤ (f + tg) (x)dx = f (x)dx + 2t f (x)g(x)dx + t g 2 (x)dx = C + Bt + At2
a a a a
avec Z b Z b Z b
2
A= f (x)dx , B=2 f (x)g(x)dx , C= g 2 (x)dx
a a a
Donc
At2 + Bt + C ≥ 0 , ∀t ∈ R
=⇒ ∆ = B 2 − 4AC ≤ 0
Z b !2 Z b Z b
2
=⇒ 4 f (x)g(x)dx ≤4 f (x)dx × g 2 (x)dx
a a a
s
Z b Z b Z b
=⇒ f (x)g(x)dx ≤ f 2 (x)dx × g 2 (x)dx
a a a
7
1.2 Méthodes d’intégration
1.2.1 Changement de variable
On désire calculer l’intégrale : Z b
I= f (x)dx
a
Soit ϕ : [a, b] −→ (ϕ(a), ϕ(b)) une fonction bijective, dérivable.
On pose :
x = ϕ(t). (1.4)
Donc
dx = ϕ0 (t)dt. (1.5)
Supposons que ϕ est une strictement croissante sur [a, b]. Alors
8
Posons
x = au.
Alors
dx = adu.
Et ainsi :
Z
adu 1Z dt 1
F (x) = = = argth(u) + c , c ∈ R.
a −a u
2 2 2 a 1−u 2 a
Donc :
1 x 1 x+a
F (x) = argth +c= ln + c , ∀x ∈] − a, a[, (c ∈ R).
a a 2a −x + a
Remarque 1.2.2 Voir un cours d’Analyse 1 pour les écritures logarithmiques des fonctions hy-
perboliques réciproques. On a :
1 1+x
argth(x) = ln , ∀x ∈] − 1, 1[.
2 1−x
Autre méthode :
1
L’expression littérale de la décomposition en éléments simples de est :
a2 − x2
1 1 α β
= = + .
a2 −x 2 (a − x)(a + x) a−x a+x
Déterminons α et β.
Pour ce faire multiplions l’égalité ci-dessus par a − x. On a alors :
1 β(a − x) 1 1
=α+ =⇒ α = lim = .
a+x a+x x→a a+x 2a
De même :
1 α(a − x) 1 1
= + β =⇒ β = lim = .
a−x a−x x→−a a − x 2a
Donc
1 1
!
1 Z 1 1 1
Z
2a 2a
F (x) = + dx = + dx = (− ln |a − x| + ln |a + x|) + c
a−x a+x 2a a−x a+x 2a
c’est-à-dire
1 a+x
F (x) = ln + c, ∀x ∈ R \ {a}
2a a−x
Exercice 1.2.2 Calculer de deux manières :
Z 3
2 dx
.
0 3 − x2
√
Exemple 1.2.3 Déterminer les fonctions (toutes les primitives de 1 − x2 ) définies par :
Z √
F (x) = 1 − x2 dx
9
On pose :
π π
x = sin t, t ∈ − ;
2 2
Donc
t = arcsin x, x ∈ [−1; 1].
x = sin t =⇒ dx = cos tdt.
Et,
√ q √ π π
2
1 − = 1 − sin t =
x2 t = cos t car cos t ≥ 0, ∀t ∈ − ;
cos2 .
2 2
Z Z
1 + cos 2t t 1 t 1
F (x) = cos2 tdt = dt = + sin 2t + c = + sin t cos t + c, c ∈ R.
2 2 4 2 2
Donc
1 1 √
F (x) = arcsin x + x 1 − x2 + c, ∀x ∈ [−1, 1] c ∈ R.
2 2
Exercice 1.2.3 Calculer Z 1√ Z √3 √
1 − x2 dx ; 3 − x2 dx.
0 0
Exercice 1.2.4 Déterminer par des intégrations par parties les primitives
Z
F (x) = ln xdx
Exercice 1.2.5 Déterminer par des intégrations par parties les primitives
Z
F (x) = arctan xdx.
E est un polynôme et deg E = deg P − deg Q. f est dite propre si et seulement si deg P < deg Q.
10
x4
Décomposons f (x) = en éléments simples. On a :
(x + 1)(x2 + 1)
x4 1
f (x) = 2
=x−1+ .
(x + 1)(x + 1) (x + 1)(x2 + 1)
Posons
1
R(x) = .
(x + 1)(x2 + 1)
Décomposons R en éléments simples. On a :
c ax + b
R(x) = + 2 ; a, b, c ∈ R.
x+1 x +1
Déterminer enfin les réels a, b, c. On a alors
!
Z
c ax + b
F (x) = x−1+ + 2 dx.
x+1 x +1
Exercice 1.2.7 Déterminer
x4
F (x) = 4
x −1
On trouve
1 x−1 1
F (x) = x + ln − arctan x + c , c ∈ R.
4 x+1 2
11
1. Si R est paire alors on pose t = sin x ou t = tan x.
2. Si R est impaire, alors, on pose t = cos x.
2t 1 + t2
sh(x) = ; ch(x) = . (1.16)
1 + t2 1 − t2
Exercice 1.2.10 Déterminer :
Z
dx Z
dx
F (x) = ; G(x) =
shx chx
12
1.2.6 Intégrales abéliennes
Définition 1.2.1 On appelle intégrale d’Abel attachée à la courbe (C) d’équation y = f (x), l’inté-
grale Z
I = R(x, y)dx
où R est une fonction rationnelle de variables x et y.
Les intégrales abéliennes sont regroupées en familles à savoir intégrales abéliennes de première espèce
et les intégrales abéliennes de deuxième espèce.
v
u
ax +b
Intégrales abéliennes de 1ère espèce y =
u
n
t , n∈N
cx + d
Dans ce cas il suffit d’exprimer x en fonction de y.
Z s
x
Exemple 1.2.4 Déterminer les fonctions I données par : I(x) = dx.
1−x
Posons : s
x
y= , ∀x ∈ [0, 1[.
1−x
Alors
x
y2 = , 0 ≤ x < 1.
1−x
On obtient :
y2
x= , y ≥ 0.
1 + y2
Donc
2y
dx = dy.
(1 + y 2 )2
Et
" #
Z
2y 2 Z
dy Z
dy 1 1 y
I(x) = 2 2
dy = 2 2
−2 2 2
= 2 arctan y − 2 arctan y + × +c
(1 + y ) 1+y (1 + y ) 2 2 1 + y2
q q
x
I(x) = arctan 1−x
− x(1 − x) + c , ∀x ∈ [0, 1[, (c ∈ R).
13
√
Intégrales abéliennes de 2e espèce y = ax2 + bx + c , a 6= 0
C’est l’équation d’une demi-conique à centre et d’axe (Ox). La forme canonique de ax2 + bx + c
conduit à
q
y= aX 2 + γ (1.17)
où
b
X =x+ (1.18)
2a
donc
dx = dX. (1.19)
√
y= aX 2 + γ ⇐⇒ y 2 − aX 2 = γ, y ≥ 0 et deux cas sont possibles.
X = ch(t) ou X = sh(t)
X = sin t ou X = cos t
14