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Dans cet extrait, on voit que le danseur utilise toutes les parties de son corps, il donne l'impression de

ne plus réellement se contrôler puisqu'il danse de différentes manières. On remarque tout de même
que la grande majorité des mouvements partent du haut du corps bien que le bas du corps ne soit
pas tout à fait immobile.

Le rythme de la danse est saccadé et fonctionne par phase. On peut imaginer que le chaos est
présent dans sa tête et que la danse est l'illustration physique de son état mental. Cela peut expliquer
la volonté d'isoler un peu plus le bas du corps puisque le mal être part de la tête donc la plupart des
mouvements sont ciblés vers le haut du corps (bras, tête, épaules...).

Malgré le fait que cette danse soit par moment énergique et puissante, le danseur utilise finalement
peu d'espace. C'est comme s’il était dans un couloir. Rien de matériel ou de réellement physique dans
la scénographie ne l'empêche de se déplacer mais il reste dans un même périmètre que l'on ne peut
pas considérer comme spacieux. C'est une forme de prison mentale qui se traduit de manière réelle,
le danseur est comme encloisonné par ses propres pensés.

De plus, le danseur joue beaucoup sur son orientation, il est de face, puis de dos, parfois de profil ce
qui renforce l'idée du désordre comme s’il ne savait plus où donner de la tête.

Pour revenir sur le côté "chaos et désordre", on peut analyser plus précisément les mouvements
puisque parfois, la danse nous fait ressentir un côté "agressif" (il se tient la tête violement, il mort son
t-shirt etc), l'homme n'arrive pas à se calmer et se laisse envahir par ses émotions.

Cependant la danse est aussi très fluide puisqu'on peut remarquer des mouvements de Taïchi qui
sont exécutés à la perfection. Le Taïchi est un art martial, basé sur un concept millénaire de l'univers
dans lequel s'opposent deux principes : le yin et le yang. On peut ici imaginer que le danseur est en
train de se battre avec ses démons et la danse l'aide à s'exprimer afin d'apprivoiser son mal être et
continuer de vivre.

Le fait de rejeter ce mal être ne fonctionne pas sur cette séquence mais quand le danseur se laisse
aller, qu’il prend un peu plus d’espace et fait des mouvements avec plus d’amplitude, la danse devient
fluide et plus esthétique.

La danse est ici une forme d'expression qui est comme un remède afin de se défouler et retrouver un
minimum de paix intérieure.

Les autres danseurs quant à eux avancent doucement, au ralenti, tous ensemble en direction du
danseur principal de l'extrait. Ils sont très bien organisés, tous alignés de chaque côté du post du DJ,
les regards fixes vers le danseur solitaire.

Pour interpréter rapidement le style de musique joué par le DJ, on peut qualifier la musique de très
peu variée qui peut fait penser à une vague d'informations par les sonorités, la cadence et le coté
répétitif. Les autres danseurs se rapprochent presque de manière robotique vers le danseur principal
qui est submergé par son environnement. L’homme et le numérique ne font qu’un et ont une réelle
emprise sur l’anxiété de notre danseur solitaire qui se retrouve seul et isolé face à cette situation.

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