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RECIT
DES
DANSES
URBAINES
1
Les « danses urbaines », une expression évocatrice mais
réductrice.
A défaut de l’existence d’un mot plus juste, elle est utilisée pour venir
décrire toutes les danses nées dans les espaces urbains depuis les
années 1960.
Elle est utilisée à défaut d’un meilleur terme, mais est pourtant très
peu appréciée dans le milieu de ces danses car elle vulgarise ces
dernières et les dépolitise en les mettant sous le même étendard.
Pourtant, on retrouve bien des similarités entre ces danses, non pas
toujours dans leurs gestes mais dans bien dans les luttes dans
lesquelles leur communauté et leur culture s’engagent.
Des luttes pour des espaces d’expression et de communauté.
Elles qui n’ont jamais eu accès à des outils pour être théorisées.
Les danses urbaines ont vécu d’une transmission orale de décennie
en décennie.
C’est pour préserver et surtout venir, dans le futur, utiliser cette base
de recherche avec les danseur.euse.s, afin de penser cette pratique,
que j’ai réalisé ce mémoire.
Cependant, il est important de comprendre que le travail de
recherche et de contextualisation historique, dans une culture où
l’on ne trouve presque aucune archive, est très subjectif.
J’ai donc consciemment décidé de prendre le point de vue de la
culture française des danses Hip Hop vis-à-vis de son histoire, car
c’est simplement le contexte dans lequel je suis ancré et duquel je
peux obtenir le plus d’informations.
5
Catalogage
des
danses
7
Avant d’introduire et d’analyser les différents éléments relatifs aux
danses urbaines, j’ai décidé de faire un catalogage de ces
dernières pour permettre de les clarifier et les distinguer, et de
connaître leur contexte d’émergence et leur définition.
Ce catalogage permet de fluidifier la compréhension des différents
articles qui suivent celui-ci.
Cette catégorisation est une liste non exhaustive de toutes les
danses différentes que je connaissais déjà et de celles que j’ai pu
découvrir à travers mon travail de recherche. Il est cependant
important de noter que je m’intéresse dans cette liste aux styles
principaux des danses urbaines et que je ne prends pas le temps de
disséquer ceux-ci en sous styles, simplement parce que ces
derniers appartiennent tous à la même culture.
9
W TF
B R EA K D A N
SE A U JO ?!
Breakdance
Le breakdance est la danse pionnière
des danses Hip Hop.
Il est l’un des éléments qui ont
participé à la naissance du Hip Hop et de
sa culture. Dans son origine, il se danse
sur du breakbeat, la musique qui a
construit la base des structures de
rythme du Hip Hop. Il se pratiquait à
l’origine lors des Block Parties.
11
Chicago
Footwork
Le Chicago footwork, comme son
nom l’indique, est un style
emblématique de Chicago. Né dans les
années 1990, il se nourrit de la
footwork music, un sous-genre
musical qui mélange la ghetto house
avec des éléments de Hip Hop. La danse
prend aussi beaucoup son inspiration
dans la house.
Il se compose de jeux de jambes à
vitesse survitaminée pour être en
rythme avec le BPM fulgurant du
footwork.
13
Clowning
Le Clowning est l’ancêtre du Krump,
popularisé en même temps que celui-ci
grâce au documentaire Rize de David
Lachapelle. Ce style emprunte les
mouvements et l’amplitude du
twerk.
Il est créé par Tommy the Clown, un
habitant de Los Angeles qui, pour un
job alimentaire, se déguisait en clown
dans les centres commerciaux ainsi
qu’aux fêtes d’anniversaire.
15
Dancehall
Le dancehall est une danse tout droit
venue de Jamaïque.
Trop souvent perçu comme étant
misogyne, il est au contraire, en
réalité, un outil de réappropriation de
son corps et de sa sexualité.
17
Electro
L’électro est un style de danse né en
France dans les années 2000.
Il émerge d’abord en tant que
Tektonik.
21
House
La house est une danse de club née dans
les années 1970. Son pendant musical
est la musique house sous toutes ses
formes, de la break-house à la
soulful house. Originaire du Lofting,
elle est venue se métisser à la culture
du Hip Hop.
C’est une danse aux origines
multiculturelles. Elle s’inspire
librement de la danse classique, du
kung-fu, de la salsa, de la capoeira et
de tout ce qui composait ce bouillon
culturel qu’étaient les clubs
jusqu’aux années 2000.
Elle se caractérise par des
mouvements de jambes légers et
rapides tandis que le torse vient
marquer le rythme. Les deux
mouvements sont respectivement
appelés Footwork et Jacking.
C’est une danse encore pratiquée de nos
jours partout dans le monde.
Elle a gardé son lien sacré avec les
clubs et on peut retrouver ses
danseur.euse.s dans les clubs de house
de toutes les grandes capitales.
23
Krump
Le krump est une danse née à Los
Angeles dans les années 2000. Il est
l’enfant rejeté du clowning.
Il émerge en réaction directe aux
violences policières des années 2000
dans les ghettos de Los Angeles.
C’est une danse brute et explosive avec
une valeur et une culture établies
avec soin par ses créateurs. La base se
veut extrêmement spirituelle, avec la
recherche permanente d’un état de
transe qui est encouragé et recherché
par les danseur.euse.s.
25
Il s’inspire beaucoup de la construction
de la cypher pour permettre au public
d’encourager et de nourrir le.la
danseur.euse.
29
Locking
Le locking est une danse funk née dans
les années 1970. Il est inventé par Don
Campbell et se danse à la base sur de
la funk. Son nom vient du
mouvement de locker , qui désigne un
arrêt vif avant de reprendre la danse.
C’est une danse avec beaucoup
d’amplitude et qui possède une
dimension burlesque.
31
New Style
Le new style est ce qu’on appelle plus
communément le Hip Hop.
C’est un style très riche qui mélange
les bases techniques du Popping et
certaines bases du Breakdance, tout en
incluant les danses virales et
sociales.
Il est sûrement l’une des danses les plus
pratiquées à travers le monde.
C’est aussi une des danses les plus riches
en termes de style.
C’est dans ce style, avec le breakdance,
que l’on retrouve le plus de battle car
son énergie et ses musiques s’y prêtent.
Il reste l’un des styles les plus
compliqués à définir car il possède un
vocabulaire tellement riche et large
que ses définitions varient d’un individu
à l’autre.
33
Pantsula
Le Pantsula est né
approximativement dans les années
1960-1970, suite à la destruction de
Sophiatown par le régime de
l’apartheid.
C’est une culture entière qui, comme le
Hip Hop, possède ses propres moeurs de
mode, avec ses vêtements et
chapeaux. Il est un véritable
phénomène en Afrique du Sud.
bien qu’ancienne, Cette danse n’a cessé
de se réinventer à chaque nouvelle
mode et culture qui sont venues
nourrir la jeunesse d’Afrique du Sud, du
popping au Lindy Hop. Tout constitue
un matériau précieux à s’accaparer
pour le Pantsula.
Il connaît aujourd’hui une
médiatisation, via les réseaux
sociaux, qui permet sa
reconnaissance à travers le monde.
S’il reste encore peu présent dans le
milieu chorégraphique occidental, Il
commence doucement à être exporté
par les compagnies d’Afrique du Sud.
35
Passinho
Le Passinho est une danse des favelas
brésiliennes née en 2004.
Il est devenu viral grâce à YouTube des
années plus tard. Il est toujours
exclusivement pratiqué dans les
favelas.
Les mouvements se composent de jeux
de jambes marqués par des rotations
de hanches très énergétiques.
C’est un mélange savant de danse Hip
Hop, de free step et de danse
traditionnelle brésilienne.
Cette danse,
c'est notre oeuvre pour nous battre en
faveur du funk carioca,
pour notre culture.
On va tous les jours à la guerre,
on est des soldats du funk,
on est la résistance et notre uniforme
n'a pas besoin de chaussures.
39
C’est une danse avec un vocabulaire
très riche basé à fois sur une
contraction des muscles en rythme
avec la musique (hitting), des
mouvements fluides qui font des
lignes avec le corps (boogaloo), des
vagues avec le corps (waving) et des
lignes droites avec les bras (tutting).
Cette danse, parmi d’autres, a inspiré
énormément de styles et on retrouve
ses bases dans presque toutes les
danses urbaines.
Il existe un nombre incroyable de
styles qui s’en inspirent fortement, de
l’animation au flexing en passant
par le finger-tutting. C’est un style
reconnu à travers le monde.
41
Turfing
Le Turfing est une danse née à
Oakland. Il prend son origine, dans les
années 1960, du Boogaloo, mais se
développe en tant que danse à part
entière à partir des années 1990. Ce
style utilise des glissades pour donner
l’impression de patiner sur le sol.
Il utilise aussi les pointes des sneakers
pour effectuer des mouvements
acrobatiques sur celles-ci.
Sa culture est liée à la culture
populaire de Oakland et est même
utilisée pour régler des disputes entre
personnes du même quartier.
43
Voguing
Le voguing est peut-être la danse qui
arbore son idéologie politique avec le
plus de fierté.
Il est né dans les années 1970 dans des
clubs gays de New York, et plus
précisément dans les balls fréquentés
par les personnes homosexuelles et
transgenres africaines-américaines.
Il est intrinsèquement lié a la
communauté queer africaine-
américaine de cette ville.
La danse s’inspire des poses des
mannequins du magazine de mode
Vogue. Elle constitue la
réappropriation directe et militante
des codes d’une culture inaccessible
pour ces minorités.
Le voguing s’est développé à travers
le monde et les groupes de voguing les
plus connus, communément appelés
houses, sont internationaux.
45
C’est une danse qui a résonné avec de
nombreuses communautés queer à
travers le monde.
c’est aussi l’une des danses urbaines qui
est la plus sujette à la
réappropriation culturelle et la
dépolitisation de son art.
47
Waacking
Le Waacking est né durant la période
Disco des années 1970 dans les club
LGBT de Los Angeles. Avant de s’appeler
Waacking, il s’appelait Punking. Ce
nom provient du mot « punk », une
insulte homophobe que les
danseur.euse.s se sont réappropriée.
La danse consiste en des rotations
rapides des bras et d’arrêts durant
lesquels le.la danseur.euse prend la
pose. La danse se popularise avec
l’émission Soul Train. Elle a été oubliée
pendant près d’une décennie à cause du
SIDA, qui a tué une grande partie des ces
danseur.euse.s.
Elle connaît une résurgence depuis les
années 2000.
49
ATLAS
DES
DANSES
URBAINES
51
Hip Hop
Chicago Social dance
Footwork Breakdance
MemPHIS Litefeet
JOOKIN House Dance
FLEXIN
VOGUING
Sla
ver
y Baltimore
Club
Rolento
A
SALS
Popping
Turfing
Krump
Clowning
Waacking
KUDORO
DANCEHALL
FREESTYLE
IS
THE
KEY
eid
th
ar
p
Ap
Pantsula
53
Can You Feel It
By Larry Heard
You see, house is a feeling that no one can understand really unless
You're deep into the vibe of house. House is an uncontrollable
Desire to jack your body.
And, as I told you before, this is
Our house and our house music.
And in every house, you
Understand, there is a keeper.
And, in this house, the keeper
Is Jack. Now some of you who might wonder
Jack is the one who gives you the power to jack your body !
Jack is the one who gives you the power to do the snake
Jack is the one who gives you the key to the wiggly world
Jack is the one who learns you how to walk your body
Jack is the one that can bring nations and nations of all
Jackers together under one house
You may be black, you may be white ; you may be Jew or Gentile
It don't make difference in our House
55
57
Crédit : Les Indes Galantes, réal. Clément Cogitore / choré. Bintou Dembélé, 2017
LA
CYpHER
59
La / le cypher est intrinsèque aux danses urbaines.
Elle s’ancre dans leurs histoires, leurs origines, mais se réactualise
avec le contexte d’une architecture urbaine et, dans cette dernière,
d’une vie sociale.
La cypher peut aussi avoir lieu sur une scène, souvent comme une
forme performative des arts urbains, mais elle apparaît
malheureusement souvent sous une forme exagérément
démonstrative et qui perd l’essence de la cypher.
Cré
Crédit : Battle CALLOUT « Summer Dance Forever Japan » , Roche Apinsa vs Firelock, 2018
BATTLE
65
`
Le battle est une compétition dans laquelle les danseur.euse.s se
confrontent avec une thématique qui les rassemble, très souvent un
style de danse, ou plus rarement un concept.
Cette compétition existe depuis la naissance de la culture Hip Hop
et se retrouve dans d’autres domaines que la danse, mais elle
existait déjà sous une forme plus brute lors de ses débuts où les
danseur.euse.s de breakdance de différents quartiers s’affrontaient
pour représenter un territoire et sa supériorité.
Cette forme compétitive représente pour beaucoup un des seuls
espaces de prestige disponibles. Le.la danseur.euse peut ainsi
acquérir une réputation et une valeur qui lui sont indisponibles dans
un système de constructions sociales racistes et profondément
anti-méritantes pour les minorités.
67
Bien qu’il soit encore aujourd’hui extrêmement influent, il est aussi
vivement critiqué car il aurait perdu son essence et sa force au
cours des années. Cette critique arrive à peu près à l’époque où
Bruce utilise la trademark Juste Debout pour créer une école dédiée
aux danses urbaines et d’autres projets avec l’image de la Juste
debout.
Cette critique semble s’ancrer dans l’idéologie de la danse
underground qui ne souhaite pas être victime de réappropriation
culturelle et, par conséquent, d’être assimilée à des groupes
financiers qui ne comprendront pas la culture de ces danses et qui
chercheraient seulement à faire du profit grâce au potentiel de cool
factor¹ de ces danses.
¹ ce que j’appelle cool factor est simplement le fait, pour les agences de communication et les grosses
entreprises, de partir en quête de l’avant-garde des modes chez les jeunes et d’assimiler leur image de
marque avec la culture en question pour ainsi bénéficier du même regard par le consommateur / le
public que cette culture. Par exemple, Redbull sponsorise les sports extrêmes pour avoir une image
jeune et extrême. On peut aussi évoquer l’utilisation de danseur.euse.s Hip Hop lors des défilés de
mode.
Ce moment où toute la foule ne fait qu’un pour entourer le.la
danseur.euse fait naître une énergie qui semble posséder le.la
danseur.euse et qui nous fait crier en coeur sans même que l’on ne
s’en rende compte.
Cette énergie, celle du.de la danseur.euse ou celle du public, dur
de trouver sa source.
Ce moment où tou.te.s, nous sommes animé.e.s par cette même
force.
Ce moment d’être ensemble qui nous rassemble.
69
Crédit : La Haine, Matthieu Kassovitz, 1995
Migration
européenne
des
danses
urbaines
71
L’arrivée des danses Hip Hop se fait tardivement en France (et en
Europe).
Elle a lieu en France, dix ans après les Etats Unis, dans les années
1980, d’abord grâce à l’émission H.I.P. H.O.P. avec comme
présentateur Sidney, figure marquante et culte du Hip Hop en
France.
L’émission ramène en France des figures absolument cultes du
mouvement, telles qu’Afrikka Bambataa, le Sugarhill Gang et Herbie
Hancock.
Cette émission est très souvent créditée pour avoir créé la première
génération de danseur.euse.s de Smurf¹ et de Breakers en France.
Cette culture a été très vite adoptée dans les pays européens, et
plus particulièrement en France, car beaucoup des jeunes vivaient
des problématiques similaires aux jeunes africain.e.s-américain.e.s
et latino-américain.e.s. Mais un autre point d’accroche qui les relie
au Hip Hop est la culture africaine : comme dit plus tôt, dans le texte
sur la Cypher, une des inspirations majeures du Hip Hop se trouve
dans les vestiges de la culture africaine des africain.e.s-
américain.e.s.
Cette inspiration du Hip Hop fait particulièrement écho aux jeunes
issu.e.s de migration directe ou de migration de première
génération. Bien plus ancré dans leur culture africaine, un lien
puissant s’est construit entre ces cultures et le Hip Hop jusqu’à
même, entre autres, l’invention en France du terme Afro-House² .
73
Pour Bintou Dembélé¹ , la danse Hip Hop a particulièrement résonné
en banlieue parisienne car les jeunes (elle-même incluse) avaient la
rage et les danses Hip Hop permettaient de canaliser celle-ci.
Les danses évoluent et se métamorphosent en fonction du territoire
et de la culture qui les habitent.
On peut presque reconnaître le pays d’un.e danseur.euse à sa
danse.
Ces distinctions se retrouvent dans les différents pays. On peut ainsi
trouver des danseur.euse.s très acrobatiques et avec beaucoup
d’attitude chez les Allemand.e.s, les danseur.euse.s Japonais.e. sont
très connu.e.s pour avoir une technique irréprochable (qui, dans la
bouche des plus jaloux, se traduit par un manque de personnalité),
ou encore les Américain.e.s qui, bien que les Etats se distinguent,
possèdent en général les mouvements les plus innovants et le
vocabulaire le plus riche de steps.
¹Bintou Dembélé est une chorégraphe de danse Hip Hop. Elle est une des pionnières, en
France, de cette discipline. Elle a acquis une notoriété et une inclusion dans l’art
contemporain pour avoir chorégraphié Les Indes Galantes avec Clément Cogitore pour
l’Opéra de Bastille.
Lorsque j’ai dansé à New York dans des cypher,
les danseur.euse.s ne m’ayant jamais vu m’ont demandé
« where you from ? ».
Quand je répondais que je venais de France,
et plus précisément de Paris,
ils me répondaient souvent que ça ne les étonnait pas
car j’avais le flow des danseur.euse.s français.es.
75
Corrélation
entre
danse
et
musique
77
La corrélation entre danse et musique est plus déroutante qu’on ne
pourrait le penser au premier abord. Le mythe persistant qu’une
musique est apparue et que les gens se sont mis à danser est un
préjugé souvent porté sur la danse. Plutôt que le schéma classique
d’une musique qui influence une danse, on peut souvent apercevoir
que le lien d’inspiration entre danse et musique se synthétise bien
plus sous forme d’un aller retour que de simple cause à effet.
La danse et la musique font partie d’une seule et même culture. En
cherchant à dessiner des frontières entre les deux, on ne fait que
brider et penser partiellement des mouvements culturels.
The terms "Underground" and "House" are replete with multiple allusions.
Adding to the confusion is the fact that in dance/club circles,
"underground" and "house" tend to be used interchangeably.
The word "House" signifies homey feelings, and in the original parlance of
gay clubs, the dancers were sometimes referred to as "children."
Some view the DJ as a priest,
a shaman who musically ministers to the dancers enjoying a temporary
regression from adult structures.
Others view the DJ (especially in the gay clubs) as a sexualized Mother to the
whole-body, sensual state of the dancer.
But the good family-feeling is central.
The club is family.
The club is safe haven.
The club is everything home is not.
It's the kind of family you wish you had »
« C’mon to my house : Underground-House Dancing », in Dance Research Journal Vol. 33, No. 2, Social
and Popular Dance -
Sally R. Sommer
81
Crédit : ILOVETHISDANCE, Biscuit Vs LinkBink, 2016
Freestyle
83
S’il y a bien une idée indissociable des danses urbaines, c’est celle
de freestyle.
Le freestyle désigne simplement le fait d’être libre dans une pratique
improvisée de son art et plus précisément de sa danse.
85
C’est aussi pour cette raison que l’on trouvait, jusqu’a très
récemment, une offre pauvre de spectacles de danse Hip Hop : les
danseur.euse.s ont mis du temps à accéder à ces espaces et surtout
à s’adapter à ceux-ci (pour le peu qui ont réussi et qui n’ont pas
décidé de vivre d’autre chose).
89
Dans une culture qui se veut orale, la question de la transmission est
d’autant plus importante qu’on ne peut pas l’archiver autrement que
par la passation.
Avec cette idée de la passation s’est aussi développée une pensée
autour des générations. Ainsi, les danseur.euse.s peuvent s’identifier
à une génération qui correspond à leur introduction dans le milieu
de la danse. Grâce à cette pensée par génération, les
danseur.euse.s peuvent se situer chronologiquement dans leur
culture et ainsi s’y projeter et ressentir leur appartenance à la
communauté.
On voit bien qu’au travers des questions de génération et de
transmission, les danseur.euse.s Hip Hop ont conscientisé le besoin
de préserver et de transmettre une culture qui peut disparaître.
91
L’idée de famille se retrouve partout dans les système hiérarchiques
sociaux des danses urbaines.
Le style qui possède la version la plus élaborée et riche de cette
organisation est peut-être le voguing. La structure d’un groupe de
danseur.euse.s de voguing se compose d’une famille avec chacune
un rôle semblable à son éponyme d’une famille nucléaire. La mère
est en général la fondatrice de la famille. Ce déplacement de la
structure familiale sur celle du groupe des danseur.euse.s est une
réponse au fait que beaucoup des jeunes danseur.euse.s, à cause
de leur orientation sexuelle, sont très souvent en froid avec leur
famille biologique et sont devenu.e.s des « orphelin.e.s de la rue ».
La famille prend en général le nom d’une marque de luxe ou alors
d’une thématique inspirante pour le.la danseur.euse fondateur.rice
(House of Gucci, House of Ninja)
¹A cause de ce flou, il m’est souvent arrivé de tomber sur des danseur.euse.s qui disaient
faire du freestyle plus qu’un style particulier, évitant ainsi de se limiter dans leurs
influences et dans leurs danses.
²L’utilisation du terme New-style, pour un.e danseur.euse américain.e, est une forme
d’aberration. Le New-Style est un terme né des danseur.euse.s français.es qui ne savaient
pas nommer ce style qu’ils avaient vu pratiquer les danseur.euse.s new-yorkais en tournée
du groupe de rap De La Soul en France. Ils créèrent donc ce terme New-style pour New
York Style. Le terme New-Style n’est jamais utilisé aux Etats-Unis. Les danseur.euse.s
américain.e.s l’appellent simplement du Hip Hop.
La transmission d’un style à un autre a continué jusqu’à aujourd’hui.
On retrouve très souvent des danseur.euse.s de house et de New
style dans les mêmes crew¹. Très fréquemment, les danseur.euse.s
maîtrisent les deux styles à la fois car ils.elles sont souvent
amené.e.s à fréquenter les deux univers.
On peut aussi voir que beaucoup des mouvements fondations d’un
style sont transmis à partir d’un style plus ancien. Si on revient sur
le Hip Hop, on se rend compte que beaucoup de ses bases
proviennent du Popping.
Je danse le MIA
Hey DJ mets nous donc du Funk, que je danse le MIA
Je danse le MIA
Fais pousser le Pioneer à fond qu'on danse le MIA
Je danse le MIA
Ce soir les bagues brilleront on danse le MIA
Je danse le MIA
Hey DJ mets nous donc du Funk, je danse le MIA
Je danse le MIA jusqu'à ce que la soirée vacille
Une bagarre au fond et tout le monde s'éparpille
On râlait que c'était nul que ça craignait
Le samedi d'après on revenait tellement qu'on s'emmerdait
J'entends encore le rire des filles
Qui assistaient au ballet des Renault 12 sur le parking
A l'intérieur, pour elles c'était moins rose
Oh cousine, tu danses ou je t'explose?
Voilà comment tout s'aggravait en un quart-d'heure
Le frère rappliquait : oh comment tu parles à ma soeur
Viens avec moi, on va se filer
Tête à tête je vais te fumer derrière les cyprès
Et tout s'arrangeait ou se réglait à la danse
L'un disait fils t'y as aucune chance
Eh les filles, mes chaussures brillent, hop un tour je vrille
Je te bousille tu te rhabilles et moi je danse le MIA
Comme les voitures c'était le défi
KUX 73 JM 120 mon petit
Du grand voyou à la plus grosse mauviette
La main sur le volant avec la moquette
Pare-soleil Pioneer sur le pare-brise arrière
95
Dédé et Valérie écrit en gros : sur mon père !
La bonne époque où on sortait la douze sur magic touch
On lui collait la bande rouge à la Starsky et Hutch
J'avais la nuque longue Eric aussi Malek coco
La coupe à la Marley Pascal était rasta des afros
Sur François et Joe déjà à la danse à côté d'eux
Personne ne touchait une bille
On dansait le MIA
Je danse le MIA
Hey DJ mets nous donc du Funk, que je danse le MIA
Je danse le MIA
Fais pousser le Pioneer à fond qu'on danse le MIA
Je danse le MIA
Ce soir les bagues brilleront on danse le MIA
Je danse le MIA
Hey DJ mets nous donc du Funk, je danse le MIA
99
Si on retrouve la construction familiale comme un mode de
transmission, on retrouve aussi cette construction sous un autre
format dans le crew. Il désigne simplement un groupe de
danseur.euse.s qui partagent une identité commune.
Comme les familles classiques, certaines sont très nombreuses et
éclatées tandis que d’autres sont petites et très proches. Pourtant, il
demeure dans celles-ci un lien d’appartenance et de fraternité ou
de sororité.
Il existe autant de types de crew qu’il existe de types de famille, ils
sont tous différents. Certains crew se forment car, simplement, les
danseur.euse.s ont commencé la danse ensemble. D’autres
cherchent vraiment à représenter l’identité d’une ville (Cergystyle,
Sarcellite, etc…) et d’autres encore peuvent juste partager une
idéologie et des valeurs similaires.
Les crews peuvent se mélanger en termes de style ou au contraire
rester dans une discipline.
Cette identité de groupe permet d’aborder les compétitions en tant
qu’ensembles et non pas en tant qu’individualités. Elle sont souvent
un drapeau que le.la danseur.euse est fier.e de porter.
Les plus grands crew, à leur époque, représentent l’excellence de la
danse urbaine (Enfants prodige, Criminalz Crew, Wanted Posse,
Section C, Ykanji, Legion X, etc…).
Le crew permet aussi de créer un espace d’entraide dans lequel les
danseur.euse.s partagent un espace et une expérimentation
créative pour se stimuler les un.e.s les autres. Le crew est une
structure dans laquelle ces différent.e.s acteur.rice.s jouent un rôle
de supporters des un.e.s et des autres.
Les Crew peuvent aussi venir évoluer en une compagnie pour les
danseur.euse.s qui souhaitent s’atteler à la création sur scène. Le
fait de fonder une compagnie depuis un crew permet une véritable
symbiose et une alchimie entre ses différents membres.
L’appartenance à un crew n’est pas exclusive et le.la danseur.euse
peut posséder autant de crew qu’il.elle désire. Certain.e.s
danseur.euse.s changent régulièrement de crew au fur et à mesure
des années.
On peut aussi noter qu’il y a une forme de rivalité qui semble pousser
au dépassement de soi dans cette culture du crew. Le.la
danseur.euse et son crew doivent toujours se préparer à s’entrainer
encore plus après avoir essuyé une défaite lors d’un battle.
Le crew a la pouvoir de créer, chez le.la danseur.euse, une forme
d’appartenance, pour des minorités qui, souvent, ont peu d’espace
d’appartenance aussi fort et qui leur est dédié¹.
¹Un des plus beaux exemples de cet appartenance est le documentaire Bring Down The
Walls de Phill Collins qui s’intéresse à une association de New-York qui mélange culture du
club avec réinsertion pour les personnes sortant du milieu carcéral.
101
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103
105
Crédit : Breakin’, Joel Silberg, 1984
UNDERGROUND
107
Si la musique Hip Hop est devenue mainstream, qu’en est-il de la
danse ?
La danse est omniprésente dans les clips de musique et le nombre
de vidéos virales mettant en scène le dernier mouvement de danse
ne se comptent plus.
Pourtant la culture, elle, est restée underground. Cet empêchement,
ou plutôt cette impossibilité de devenir mainstream, est dûe à
plusieurs conditions.
109
Comment le voguing est-il devenu connu ? Grâce à Madonna et son
clip Vogue, dans lequel elle et ses danseur.euse.s reproduisent des
mouvements de voguing. Ainsi, pendant plus d’une décennie, et
même encore aujourd’hui, le voguing a été et est associé à une
femme cisgenre caucasienne totalement déconnectée des luttes et
des revendications de cette danse.
111
Watch me
By Silento
113
Now watch me whip whip
Watch me nae nae (Want me do it?)
Now watch me whip (Kill it!)
Watch me nae nae (Okay!)
Now watch me whip whip
Watch me nae nae (Can you do it?)
Now watch me
Ooh watch me, watch me
Ooh watch me, watch me
Ooh watch me, watch me
Ooh ooh ooh ooh
Ooh watch me, watch me
Ooh watch me, watch me
Ooh watch me, watch me
Ooh ooh ooh ooh
Now watch me you
Now watch me superman
Now watch me you
Now watch me superman
Now watch me you
Now watch me superman
Now watch me you
Now watch me superman
Now watch me duff, duff, duff, duff, duff, duff, duff, duff (Hold on)
Now watch me duff, duff, duff, duff, duff, duff, duff, duff, duff
Now watch me
Bop bop bop bop bop bop bop bop bop
Now watch me
Bop bop bop bop bop bop bop bop bop
Now watch me whip (Kill it!)
Now watch me nae nae (Okay!)
Now watch me whip whip
Watch me nae nae (Want me do it?)
Now watch me whip (Kill it!)
Watch me nae nae (Okay!)
Now watch me whip whip
Watch me nae nae (Can you do it?)
Now watch me
Ooh watch me, watch me
Ooh watch me, watch
115
Crédit : Extrait video de perf. « à bientôt sur le dancefloor », Gabriel Naghmouchi, 2020
Step
117
Les danses urbaines, bien qu’ayant une culture orale, ont pris grand
soin de venir nommer et définir clairement des mouvements
communément appelés steps.
Un step est facilement reproductible et identifiable par tou.te.s.
Cette caractéristique permet à des danses dites virales de naître et
d’apparaître les unes après les autres depuis des décennies :
Le Chicken Noodle Soup, le Harlem Shake, le Stanky Legg, le Jerk,
le Kriss Kross, le Mouv’, le Jumping Man, le Bart Simpson, le Dougie,
le Milly Rock, le Cat Daddy, le Whip, le Nae Nae, le Matuidi Charo en
sont des exemples.
Chacun des mouvements qui a sa propre période a été reproduit
par des millions de personnes à travers le monde.
Cette viralité est aussi ce qui a permis de les appeler « danses
sociales ». Les origines du mouvement sont souvent directement
inspirées de l’environnement presque exclusivement africain-
américain¹.
Le Nae Nae en est une illustration assez amusante. Des
collégien.ne.s l’ont inventé en essayant d’imiter leur grand-mère
dansant avec son déambulateur, nommant ainsi la danse « Nae
Nae », un diminutif de Nanny (un titre affectif que l’on donne aux
grand-mères chez les personnes africaines-américaines). Il existe,
dans ces danses virales, une ludicité indéniable et inégalable.
Au fur et à mesure, ces danses viennent enrichir le vocabulaire du
Hip Hop les unes après les autres, venant aussi se confronter à des
fusions et des réinterprétations.
Le Kriss Kross est présent dans toutes les danses urbaines mais
avec chaque fois une interprétation différente en fonction du style de
danse.
Le.la house danseur.euse va le faire très léger et aérien avec
beaucoup de fluidité, tandis que le.la danseur.euse de New style va
le faire plus saccadé, énergétique et ancré au sol.
¹Dans les exceptions, on peut retrouver deux steps popularisés par deux rappeurs français,
le Mouv’ de MHD et le Matuidi Charo de Niska.
119
Cependant, les steps n’arrivent pas de nulle part et proviennent
d’une longue histoire et d’une culture qui les précèdent. Le step le
plus emblématique de la house dance est le Pas de Bourré,
directement hérité de la danse classique¹.
On retrouve aussi, dans la manière de compter les pas et dans les
mouvement de la house, un héritage de la salsa et de la capoeira.
C’est aussi le cas pour les autres styles : on retrouve les bases des
steps de jazz dans presque toutes les danses urbaines. Le Kriss
Kross, par exemple, provient d’un pas déjà effectué en 1920 par
des africain.e.s-américain.e.s.
Le step est toujours en complète harmonie avec son époque.
Prenons le modèle du Pantsula, né en Afrique du Sud durant
l’apartheid. Ses steps n’ont pas cessé de se réinventer depuis sa
création, influencés par tous les continents et toutes les formes de
mouvements qui existent à travers le monde. Cette fluidité a permis
au Pantsula de rester jeune à l’oeil du.de la spectateur.rice, alors
que cette danse est âgée de 50 ans.
¹Il a été importé par des danseur.euse.s de lofting (ancêtre de la house) qui, par envie de se
perfectionner et d’approfondir leur danse, ont décidé de prendre des cours de danse
classique. Ils.elles ont donc ramené et revisité le Pas de Bourré en club.
Une figure de la danse Hip Hop
Me disait toujours :
« Il y a autant de steps
qu’il y a de danseurs
qui te tapent
Dans l’coeur »
121
Lean Back
Terror Squad
Owwwwww! Yeah! My niggas, ahah
Throw your hands in the air right now, man!
Feel this shit right here, Scott Torch n*****
Yeah Khaled, I see you nigga, show Big Pun love
Uh, yeah, uh, yo
123
And we walk around the metal detectors
And there really ain't a need for a V.I.P section
In the middle of the dance floor reckless, check it
Said he, liked my necklace, started relaxin'
Now that's what the fuck I call a chain reaction
See, money ain't a thang, nigga, we still the same niggas
Flows just changed, now we 'bout to change the game, nigga
127
Le.la danseur.euse a la même capacité que l’acteur.rice de
transformer la perception qu’on peut avoir de lui.elle, un outil offrant
des possibilités infinies lorsqu’il est utilisé par des minorités.
Nous parlions plus tôt du lien entre minorités racisées et / ou queer
et danses urbaines.
La raison pour laquelle, selon moi, ces danses excellent, c’est parce
qu’elles viennent, en tant qu’acte performatif, renverser le statut
d’une identité subie à celui d’une identité choisie.
Les minorités sont toujours victimes d’une vision ignorante des
autres, remplie bien trop souvent de préjugés et de haine, qui leur
attribuent une identité superficielle et limitée. Elles ne peuvent pas,
dans la construction sociétale actuelle, être perçues autrement
qu’au travers de leur condition raciale et / ou sexuelle.
La danse permet de faire la lumière sur la réalité de cette condition
en leur donnant des outils et un vocabulaire pour développer leur
discours¹.
Le.la danseur.euse devient maître de l’identité que les autres
perçoivent.
Il.elle est dans un acte performatif de son identité².
Cette idée est illustrée dans le documentaire culte sur le voguing,
Paris Is Burning.
Les danseur.euse.s, dans le film, expliquent qu’ils.elles viennent se
réapproprier des espaces et des cultures qui ne leurs sont pas
accessibles ou permis dans la société, venant se déguiser, par
exemple, en un riche bourgeois blanc.
Le voguing possède des déplacements infinis et est composé de
changements constants et fluides d’identité.
¹Les minorités sont toujours plus limitées dans l’accès à tous types d’outils d’expression.
J’inclus ici la danse urbaine comme un des outils disponibles pour développer un discours.
²Cet acte performatif du corps colonisé se retrouve sous une autre forme dans Les Maitres
Fous de Jean Rouch.
129
Les danses urbaines sont les lieux de réappropriations multiples et
de traductions d’expériences vécues et transformées avec une
insolence fine.
Cependant, l’identité portée par le.la danseur.euse ne se limite pas
à sa condition sociale. Elle possède un caractère encore très peu
exploré dans les danses.
On découvre un caractère fantastique dans certaines danses Hip
Hop, qui revêtent une certaine dimension surréaliste. C’est le cas,
entre autres, de l’animation, du flexin et du bone breaking.
Beaucoup de mouvements viennent ainsi emprunter un champ
lexical non pas organique mais robotique. Le corps semble
déshumanisé et échange une identité humaine contre une identité
presque fantastique, qui relève de la science-fiction.
Les danses urbaines viennent aussi, par leurs valeurs et leur lien à la
communauté, transparaître une identité de groupe.
131
Lors des récents Ballroom auxquels j’ai assisté,
j’ai été témoin d’un phénomène incroyable d’ingéniosité.
Les danseur.euse.s de Voguing, qui ont l’habitude se se déguiser,
avaient inventé une nouvelle thématique pour le Ball :
La Kaïra.
Leurs déguisement semblaient à la fois évoquer
L’action de straight-passing¹
Et la revendication d’une sexualisation
d’un corps de « banlieusard » tant méprisé.
¹Cette notion consiste à prendre l’apparence / se faire passer pour une personne
hétérosexuelle afin d’éviter toute sorte de discrimination.
Jon Cutler Feat. E-Man -
It's Yours (Original Distant Music Mix)
133
Well, It's yours
Well, It's yours
You stay true to your quest.
So let the beauty that is the musical universe engulf
You.
137
Source image du catalogage :
Breakdance :
La Haine, Matthieu Kassovitz, 1995
Chicago Footwork :
FOOTWORK SAVED MY LIFE: The Evolution of Chicago
Footwork- Sizzle Reel, Youtube
Clowning :
Street Dance Maestros - Tommy the Clown & the Hip Hop
Clowns 2012, Youtube
Dancehall :
WHO MAD AGAIN, JAHYANAI X BAMBY , 2017
Electro :
Miel - Portrait en Mouvement avec Brandon Masele, Loïc Phil,
Youtube, 2021
Flexing :
Bones the Machine & DJ Aaron "Finger Food" Flexing
GasMask | YAK FILMS B'ZWAX, Youtube, 2011
House :
Check Your Body At The Door, real. Charles Atlas (1995-1999)/
Michael Schwartz (1992-1993), prod. Sally R. Sommer, 2015
Krump :
Rize, David LaChapelle, 2005
Litefeet :
Photographie de Rafael Kent, Metro New-Yorkais, 2015.
Locking :
Hurrikane & Firelock are "UnorthoLockX" Locking in
Chinatown NYC YAK FILMS, Youtube , 2011
New Style :
Batalla vs Marcio (hip hop final) // .stance // Soul Sessions
Oslo Extended 2018, Youtube
Pantsula :
Photographie de Chris Saunders, Afrique Du Sud, 2018.
Passinho :
Passinho Dancers of Queimados, Thomas Bryant et Gitanjali
Patel, Youtube, 2017
Popping :
ASSASSINS Showcase (Rashaad, Future, Hya aka Monstapop)
| Pop In Progress 2017 | RPProds , Youtube
Turfing :
TURF FEINZ RIP RichD Dancing in the Rain Oakland Street |
YAK FILMS, Youtube, 2009
Voguing :
Source inconnue, (image souvent utilisé pour le Voguing).
Waacking :
Lip J - WAACKING showcase at KOD // .stance, Youtube, 2018
139
Je tiens à remercier premièrement Judith Perron et
Claudia Triozzi pour leurs soutien et leurs écoutes ainsi
que leur confiances qui m’a permis d’élaborer ce
mémoire avec beaucoup de libérté.
Merci aussi à Angèle Matret pour ces nombreuses
relectures et correction qui m’ont permis d’aborder avec
légéreté la partie qui est normalement la plus pénible
pour moi.
Merci aussi pour sa confiance totale lors du projet et sa
curiosité en qualité de première lectrice.
Merci aussi a tous ceux qui m’ont transmis cette culture
et m’ont permis de l’approcher :
Mes professeurs de mon premier professeur de MJC, à
mes premiers cours régulier : Yugson, Bouboo et ICEE.
Mais aussi ces pratiquant avec qui j’ai pu échangé et
partagé.
Des gens comme Niako, Bintou Dembélé, Meech et plein
d’autres.
Merci à Lionel Catelan pour son aide précieuse lors de
l’édition et de l’impression de ce mémoire.
Merci à L’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Paris-
Cergy pour permettre la réalisation de ce mémoire.