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L'HISTOIRE DU HIP HOP

Le HH regroupe 4 disciplines : la danse, le graph, le rap et le beat box, le deejaying


Ses racines américaines

Dans les années 60, quelques personnages charismatiques vont ouvrir la voie à toute une génération en mal
d'identité, recherchant du changement, de la nouveauté : le boxeur Mohamed Ali, Malcolm X, le pasteur
Martin Luther King (« I have a dream »).
Les jeunes afro-américains sont les plus réceptifs, surtout à New York dans les quartiers de Harlem, du
Bronx, de Brooklyn. L'apparition de cette culture procure des repères à toute une génération et une
alternative à la loi des gangs.

Les b-boys, ceux qui inventent l'art dans la rue, s'approprient les espaces urbains et en font leur territoire
d'expression. La rue devient lieu de défoulement, de contestations non violentes, de recherche de
performances, de défis, d'audaces artistiques. Volonté de dire la réalité de la vie dans les chansons, la
musique, puis dans le corps. Mais comment faire si on n’est pas déjà connu, si on n’a pas les moyens de
créer un groupe ? Les jeunes utilisent alors les vinyles, font des breaks avec deux vinyles, réinventent les
paroles de chansons. La première soirée dite « hip hop » avec platine s’est organisée en 1973.

Cet art de la rue prend son nom définitif à la fin des années 70 : le hip-hop. Hop : sauter. Hip : déhancher.
Besoin de sauter et de se déhancher pour se sentir bien, la danse est un exutoire.

En 1974 : Africa Bambaataa (Lens Taylor), musicien, membre actif d’un gang violent de New York, très
affecté par la mort de son cousin, se range et devient le leader de la communauté hip-hop en fondant la Zulu
Nation qui va permettre au hip-hop de se propager à l'ensemble des Etats-Unis. Il organise des « blocks
parties » pour éviter les débordements des jeunes. La rue est barrée aux deux bouts et les pratiquants des
quatre disciplines de hip hop expriment leur potentiel.

Le 13 juillet 1977 : black out à New York (panne d’électricité de 36 heures!) = pillage et revente de matériel
disques, enceintes, platines… De nouveaux groupes de hip hop, de DJ se créent grâce aux moyens matériels
acquis. Cet évènement développe les pratiques et donc le courant hip hop.

Le hip-hop sort des ghettos et se propage dans le monde entier également grâce aux médias avec notamment
l’émission « Soul Train » dans les années 80, certains tubes, clips vidéo (M.Jackson), films et séries. Le HH
sort alors des ghettos américains pour aller à la rencontre de toute une génération.

Son apparition en France

En 1982 commence d’abord à se propager une nouvelle musique : le rap (I AM …).


Puis c’est l’émission H.I.P-H.O.P sur TF1 en 1984 qui va faire découvrir la danse hip hop. A. Bambaataa y a
même participé ! Cette émission animée par Sydney (premier animateur noir de la télévision française)
diffuse des démonstrations de danse, de graph, des explications techniques. Dès le programme terminé, les
jeunes se rassemblaient pour commenter et tenter de reproduire ce qu’ils avaient vus. Malgré une forte
audience, le succès de ce programme ne va durer qu’une année.

émission HIP HOP

https://www.youtube.com/watch?v=cZ1mm_SPlA4

Zulu Nation en France (de 0 à 8'14)

https://www.youtube.com/watch?v=Yw3nI-r7js4
C’est le milieu du graph parisien qui va permettre au HH de ne pas s'éteindre, ainsi que certaines compagnies
de danse comme Aktuel Force et Black Blanc Beur.
La culture HH va reprendre le devant de la scène à la fin des années 80 avec l’émergence du rap (MC Solaar,
NTM, I AM).

Années 1980 : Jacques Lang, ministre de la culture souhaite populariser l’accès aux théâtres…

1989 : le rap débarque à la fac de Paris 8 !


De 0 à 4’50
https://www.youtube.com/watch?v=qqAz7tEvd5Y

En 1991 : la station de métro Louvre est taguée. Après le scandale, quelques mois plus tard, le tag apparaît à
l’exposition d’art contemporain !

2000's : apparition d'événements : « Juste debout » 2002, festival RUE en 2006, et le break devient nouvelle
discipline aux JO 2024 (il faut donc structurer la pratique, ce qui l’éloigne de ses origines…). La volonté
d'être programmé dans les théâtres oblige l’utilisation de la technique mais aussi une création contemporaine
pour être légitimé. Cf méthodologie de l’écriture, jeu avec le contraste musique/danse, spectacle hybride qui
jouent avec différents arts (arts martiaux, vidéo…).

Il y a actuellement trois centre chorégraphiques nationaux en Hip Hop (sur 19).

Performance « travaillée »
https://www.youtube.com/watch?v=UOdezgDfMgY

danse hybride, hip hop contemporaine, lilith Cie 34-14


A partir de 6min
https://www.youtube.com/watch?v=DpM71Q1jfsM

Mélange de styles
https://www.youtube.com/watch?v=ZZcLgDUtPxw

https://www.youtube.com/watch?v=W4NVrLp0D7c
Les différents styles de danse hip-hop

- L’expérimental : plus « contemporain »


https://www.youtube.com/watch?v=2zT387tysfg

- La house : années 80. Dans les clubs de Chicago et de Johannesbug. S’inspire des claquettes, salsa,
samba, fluidité, appuis aériens enchaînant talons, pointes et une répétition de petits pas rapides.
https://www.youtube.com/watch?v=8SE_5SfokiE

- Le krump : « krump » est l’onomatopée correspondant à l’explosion d’une bombe, « let’s get
krump » : explosons nos corps, danse se rapprochant aussi des danses tribales. Exorciser les énergies
négatives et agressives. Film « Rize » de David Lachapelle.
K : Kingdom
R : Radicaly
U : uplifted
M : Mighty
P : Praise
“élévation du royaume par le puissant éloge!”
Thomas Johnson crée dans les années 90 le personnage Tommy le clown pour les goûters d’anniversaire. Il
invente une nouvelle danse (le clowning) qui sera ensuite appelée le krump et développée par Tight Eyes et
Big Mijo. Cette danse devient engagée en réaction aux émeutes raciales de 1992 à Los Angeles.
https://www.youtube.com/watch?v=dNriTAq9Fbs

de 45 sec à 1min30
https://www.youtube.com/watch?v=jaNDkXj6c4M

- Le lock : pointing, manière de contester la célèbre affiche « I want you » de l’US Army pendant la
guerre du Vietnam. Style « old school » : chemise, cravate, chaussettes remontées sur le pantalon.
https://www.youtube.com/watch?v=z-plXrkvhTg

- Le new style : métissage de différents styles

- Le flexing
https://www.youtube.com/watch?v=dNriTAq9Fbs

- Le patinage : les slides, le moon walk, emprunté au mime

- Le smurf : traduction du mot schtroumpf. Majorité de vagues et de popping, mais aussi du


boogaloo. Tétris, robotique. Dans le générique des schtroumpf, on voyait des danseurs de smurf, d’où les
gants blancs et le bonnet. Dans le smurf : boogaloo, popping, robotique, waves
https://www.youtube.com/watch?v=yzvaYtaajZw

- le voguing : apparu dans les communautés LGBT des quartiers de Harlem dans les années 70’s.
Inspiré de l’univers de la mode, des défilés et du magazine Vogue ! Ce style développe une dimension
identitaire très forte pour ces jeunes doublement marginalisés du fait de leur couleur de peau et de leur
orientation sexuelle.
https://www.youtube.com/watch?v=SuxSY5lXIiQ

- le tétris (du célèbre jeu vidéo) ou king tut (de Toutankhamon) : poses tenues par les personnages des
fresques egyptiennes, dissociation

- le break : se passaient au milieu des cercles qui se formaient dans les soirées au moment où les
MC’s prenaient leur pause (break). B-Boys, B-Girls. Pas acrobatiques, top rocks, foot rock, freezes, power
moves.

- Le floorwork
https://www.youtube.com/watch?v=nQkCGsBI-aY

- Le jookin
https://www.youtube.com/watch?v=YnQlZZyI-YU

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