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BACCALAURÉAT GÉNÉRAL

ÉPREUVE D’ENSEIGNEMENT DE SPÉCIALITÉ

SESSION 2023

HISTOIRE-GÉOGRAPHIE,
GÉOPOLITIQUE
ET
SCIENCES POLITIQUES

Jour 2

CORRIGÉ
Dès que ce sujet vous est remis, assurez-vous qu’il est complet.
Ce sujet comporte 8 pages numérotées de 1/8 à 8/8.
Répartition des points
Dissertation 10 points

Étude critique 10 points

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INDICATIONS SUR LES ATTENTES
Les attendus de correction donnent des cadres généraux aux correcteurs afin de faciliter
l’évaluation des productions des élèves.
Les deux parties de l’épreuve permettent d’évaluer les connaissances et les capacités liées
à l’enseignement de spécialité « histoire-géographie, géopolitique et sciences
politiques ».
Les éléments liés à l’orthographe et à l’expression écrite entrent dans l’évaluation globale.

GÉNÉRALITÉS
Les consignes générales, ainsi que les consignes propres à chaque type d’exercice figurent
au Bulletin officiel de l’éducation nationale spécial n° 2 du 13 février 2020, note de service n°
2020-025 du 11-02-2020.
Du fait de leur importance, elles sont reprises ci-dessous en italique à l’intérieur de plusieurs
encadrés.

Objectif de l’épreuve
L'épreuve a pour objectif d'évaluer l'aptitude du candidat à :
- mobiliser des connaissances acquises dans différents contextes et cadres ;
- construire une problématique ;
- rédiger des réponses construites et argumentées ;
- exploiter, organiser et confronter des informations ;
- analyser des documents de sources et de natures diverses et à en faire une étude
critique ;
- faire preuve de capacités de réflexion en les étayant sur des connaissances.

Évaluation et notation
L'évaluation de la copie du candidat doit utiliser tout l’éventail des notes de 0 à 20.
L'épreuve est composée de deux exercices notés chacun sur 10 points.

Le programme d’histoire-géographie à partir duquel les sujets ont été réalisés figure au
Bulletin officiel de l’éducation nationale n° 8 du 25 juillet 2019.
Avant d’aborder les orientations de correction de chaque sujet, nous vous proposons des
éléments d’appréciation globale des copies :
-la compréhension d’ensemble des enjeux des thèmes étudiés sans attendre
l’exhaustivité ;
- la maîtrise des capacités et méthodes précisées dans le préambule du programme ;
- les qualités spécifiques dont font preuve les candidates ou les candidats : par
exemple la fluidité de l’expression écrite, la capacité d’analyse critique particulière ou
les connaissances dont ils font preuve sur tel ou tel exercice ;
- les correctrices ou correcteurs sont invités à noter chaque exercice dans sa globalité.

Les « éléments attendus » sont ceux que l’on peut raisonnablement trouver dans la copie
d’une candidate/d’un candidat à l’issue d’un cycle de scolarité. La présence de l’ensemble
des connaissances et raisonnements attendus qui figurent dans les consignes de
correction n’est pas nécessaire pour attribuer la note maximale.

Les « éléments de valorisation » sont ceux qui ne sont pas raisonnablement attendus
d’une candidate/d’un candidat au baccalauréat. Ils portent sur des éléments généraux ou
particuliers. Ils ne sont pas nécessaires pour obtenir la note maximale. Ils compensent
d’éventuelles faiblesses et permettent l’attribution de points supplémentaires par rapport
à la note globale attribuée à la copie au vu des contenus attendus qui y figurent.

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PREMIÈRE PARTIE
DISSERTATION

La dissertation est le traitement d'un sujet donné, avec une introduction, un


développement en plusieurs parties et une conclusion.
Le candidat doit montrer :
- qu'il maîtrise des connaissances et sait les sélectionner ;
- qu'il sait organiser les connaissances de manière à traiter le sujet ;
- qu'il a acquis des capacités d'analyse et de réflexion.
Pour traiter le sujet, le candidat :
- analyse le sujet et élabore une problématique ;
- rédige un texte pertinent comportant une introduction (dégageant les enjeux du
sujet et un fil conducteur en énonçant une problématique), plusieurs parties
structurées et une conclusion (qui répond à la problématique).
La réalisation d'une illustration en appui du propos (croquis, schéma, etc.) amènera
une valorisation de la note ; un fond de carte pourra être fourni si cela est adapté au
sujet. La réalisation de cette production graphique n'a aucun caractère obligatoire et
son absence ne peut aucunement pénaliser le candidat.

Source : Extraits du BOEN spécial n° 2 du 13 février 2020.

La forme de l’introduction est laissée à la liberté de la candidate ou du candidat, pour


peu qu’il ou elle y dégage les enjeux du sujet, énonce une problématique et annonce
un plan.
La candidate ou le candidat organise librement les différentes parties qu’il ou elle
développe. Différents plans sont acceptables dès lors qu’ils s’inscrivent dans l’esprit
du sujet ; on évalue la cohérence interne et la pertinence du devoir dans sa réponse
au sujet.
Dans la conclusion, la candidate ou le candidat répond de manière pertinente à la
problématique énoncée dans l’introduction.

Capacités attendues
Parmi les capacités et méthodes du programme de l’enseignement de spécialité
(BOEN n° 8 du 25 juillet 2019), on attend en particulier la maîtrise de la capacité
suivante : analyser, interroger, adopter une démarche réflexive.
Des capacités du programme d’histoire-géographie du tronc commun peuvent
également être mobilisées : connaître et se repérer, contextualiser, conduire une
démarche historique ou géographique et la justifier, mobiliser des connaissances
pertinentes en lien avec le sujet.

Dissertation n°1

Énoncé
Comment les sociétés se sont-elles adaptées au changement climatique depuis le
Moyen Âge ?

Situation du sujet dans le programme et orientations principales

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Thèmes, axes et /ou jalons mobilisables

Le thème 5 intitulé « L’environnement, entre exploitation et protection : un enjeu


planétaire » du programme de la spécialité histoire-géographie, géopolitique et
sciences politiques est mobilisable, en particulier l’axe 2 intitulé « Le changement
climatique : approches historique et géopolitique » et l’objet de travail conclusif « Les
États-Unis et la question environnementale : tensions et contrastes » et plus
précisément les jalons « les fluctuations climatiques et leurs effets : l’évolution du
climat en Europe du Moyen Âge au XIXe siècle », « le climat, enjeu des relations
internationales : les accord internationaux (Sommets de la Terre, COP…) », « les
États-Unis et l’environnement à l’échelle internationale (État, firmes transnationales,
ONG… »

Réflexions sur le sujet et problématique

Le sujet invite à réfléchir au changement climatique sur le temps long et aux différentes
adaptations des sociétés selon les époques. Il amène à distinguer les variations
climatiques anciennes des changements accélérés à notre époque. Il s’agit de
présenter les adaptations techniques plus ou moins réussies, la prise de conscience
très progressive ou le climato-scepticisme, le fatalisme ou les actions volontaristes par
le biais d’associations, d’ONG, de pression de l’opinion publique sur les États et les
accords internationaux…Le terme d’adaptation ne doit pas être compris comme la
négation du problème climatique mais le sujet pose la question de la résilience des
sociétés et de ses limites.
Ces propositions ne sont ni exclusives, ni exhaustives.

Éléments attendus

Compte tenu du temps consacré à l’étude de cette question en classe ainsi que du
temps dont disposent les candidats pour cette partie de l’épreuve, les principaux points
suivants peuvent être envisagés, sans attendre l’exhaustivité :

- notions et concepts :
- peuvent être mobilisés les notions et concepts suivants : anthropocène,
changement climatique, climato-scepticisme, dette climatique, justice
climatique, résilience, transition écologique…

- connaissances mobilisables :
- les fluctuations climatiques anciennes, leurs causes naturelles et les effets
sur les sociétés ;
- le changement climatique contemporain, anthropique, plus rapide, plus
ample et plus étendu géographiquement et ses effets sur les sociétés ;
- les débats dans les sociétés : climato-scepticisme, fatalisme, mobilisation
citoyenne active voire activiste, médiatisation de la question climatique, poids
des opinions publiques ;
- les tensions et les contrastes entre les points de vue de sociétés à des
niveaux de développement et de richesse différents, dans des contextes
géopolitiques différents.

Éléments de valorisation
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On valorisera :
- la capacité du candidat à mobiliser des connaissances en lien avec l’actualité ;
- l’introduction d’un schéma / d’un croquis à condition qu’il soit mis en relation
avec le développement (il doit être articulé au contenu) ;
- les transitions entre les parties qui donnent du liant au raisonnement ;
- la richesse des concepts, l’illustration par d’autres exemples que ceux des
jalons ;
- et plus, largement toute qualité particulière d’expression ou de raisonnement.

Dissertation n° 2

Énoncé
Comment le patrimoine contribue-t-il au rayonnement mondial de la France ?

Situation du sujet dans le programme et orientations principales

Thèmes, axes et /ou jalons mobilisables

Le thème 4 intitulé « Identifier, protéger et valoriser le patrimoine : enjeux


géopolitiques» du programme de la spécialité histoire-géographie, géopolitique et
sciences politiques est mobilisable, en particulier l’objet de travail conclusif « La
France et le patrimoine, des actions majeurs de valorisation et de protection » et l’axe
1 « Usages sociaux et politiques du patrimoine » et plus précisément les jalons « la
gestion du patrimoine français : évolutions d’une politique publique », « le patrimoine,
facteur de rayonnement culturel de la France dans le monde et objet d’action
diplomatique (un exemple du patrimoine immatériel : le repas gastronomique
français », « réaménager la mémoire. Les usages de Versailles de l’Empire à nos
jours ».

Réflexions sur le sujet et problématique

On attend du candidat qu’il définisse le patrimoine, et qu'il identifie les différents


facteurs contribuant au rayonnement mondial de la France.
Ainsi, la richesse et la diversité patrimoniale de la France peuvent être considérées
comme un outil de rayonnement culturel et artistique à travers des sites et des
pratiques liés au patrimoine. Il constitue également un objet d'action diplomatique et
d’influence géopolitique, les biens patrimoniaux représentant des atouts pour
l’influence internationale de la France. À travers sa protection, sa valorisation et parfois
sa réhabilitation, le patrimoine est un instrument de développement économique,
contribuant ainsi à l'attractivité et au rayonnement du pays.

Ces propositions ne sont ni exclusives, ni exhaustives.

Éléments attendus

Compte tenu du temps consacré à l’étude de cette question en classe ainsi que du
temps dont disposent les candidats pour cette partie de l’épreuve, les principaux points
suivants peuvent être envisagés, sans attendre l’exhaustivité :
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- notions et concepts :
- peuvent être mobilisés les notions et concepts suivants : patrimoine
matériel/immatériel, patrimonialisation, politique publique, soft power…

- connaissances mobilisables :
- le rôle des différents acteurs publics (Etat, collectivités territoriales, ...) et
privés (entreprises, associations, fondations, citoyens...) qui mettent en valeur
le patrimoine national ;
- des outils et des nouvelles technologies permettant la promotion du
patrimoine français (l'ingénierie culturelle par exemple) ;
- la richesse et la diversité patrimoniale constituent un enjeu majeur pour la
France dans l’affirmation de sa puissance économique, culturelle et
géopolitique : de nombreux sites inscrits au patrimoine mondial, des
monuments protégés, des musées ;
- les biens patrimoniaux représentent des outils diplomatiques parfois
stratégiques pour la France et sont des outils du soft power ;
- le rôle des instances internationales notamment l'UNESCO peut garantir une
plus grande visibilité ;
- les sites participant effectivement au rayonnement de la France peuvent
cependant être concentrées dans certains territoires, quelques métropoles ou
bénéficier d’une meilleure accessibilité.

Éléments de valorisation

On valorisera :
- l’introduction d’un schéma / d’un croquis à condition qu’il soit mis en relation
avec le développement (il doit être articulé au contenu) ;
- les transitions entre les parties qui donnent du liant au raisonnement ;
- la richesse des concepts, l’illustration par d’autres exemples que ceux des
jalons ;
- et plus, largement toute qualité particulière d’expression ou de raisonnement.

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DEUXIÈME PARTIE
ÉTUDE CRITIQUE DE DOCUMENTS

Il s'agit d'une étude critique d'un ou deux documents de nature différente. Le sujet
se compose d'un titre et d'un ou deux documents accompagnés d'une consigne, qui
vise à orienter le travail du candidat. Un nombre limité de notes explicatives peut
également figurer. Le candidat doit montrer :
- qu'il est capable de construire une problématique à partir du sujet indiqué par le
titre et abordé par le (ou les) document(s) ;
- qu'il comprend le sens général du (ou des deux) document(s) ;
- qu'il est capable de sélectionner les informations, de les hiérarchiser, de les
expliciter ;
- qu'il sait prendre un recul critique en réponse à sa problématique, en s'appuyant
d'une part sur le contenu du document et, d'autre part, sur ses connaissances
personnelles.

Pour traiter le sujet, le candidat :


- analyse de manière critique les documents en prenant appui sur la consigne et
élabore une problématique ;
- rédige une introduction comportant une problématique ;
- organise son propos en plusieurs paragraphes ;
- rédige une conclusion qui comporte une réponse à la problématique.

Source : Extraits du BOEN spécial n° 2 du 13 février 2020.

La forme du commentaire est laissée libre à condition qu’il soit organisé et réponde à
la consigne en articulant les informations contenues dans le(s) document(s) et les
connaissances du candidat.
Le regard critique sur le(s) document(s) est attendu pour dégager son (leur) intérêt
et/ou ses (leurs) limites.

Capacités attendues

Parmi les capacités et méthodes du programme de l’enseignement de spécialité


(BOEN n° 8 du 25 juillet 2019), on attend en particulier la maîtrise de la capacité
suivante : analyser, interroger, adopter une démarche réflexive.
Des capacités du programme d’histoire-géographie du tronc commun peuvent
également être mobilisées : procéder à l’analyse critique d’un document selon une
approche historique ou géographique, connaître et se repérer, contextualiser, conduire
une démarche historique ou géographique et la justifier.

Situation de l’exercice dans le programme (lien avec le thème, l’axe, les jalons)

Le sujet est situé dans le thème du programme d’enseignement de spécialité


d’histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques « L’enjeu de la
connaissance ».

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Consigne

En analysant le document et en vous appuyant sur vos connaissances, montrez que


le cyberespace est un espace de conflictualités et décrivez la stratégie de
cyberdéfense de la France.

Explicitation du choix du document

Ce texte expose clairement l’évolution constante du cyberespace, son importance


croissante et donc l’évolution mais aussi l’augmentation des cyberattaques que la
cyberdéfense doit contrer. Il explique la stratégie française de cyberdéfense et la
nécessité de coopération pour assurer la cybersécurité.

Éléments attendus

- La compréhension de la consigne
La consigne invite à mobiliser les points suivants du programme :
- le cyberespace, entre réseaux et territoires (infrastructures, acteurs, liberté
ou contrôle des données…) ;
- cyberdéfense, entre coopération européenne et souveraineté nationale : le
cas français.

Le sujet invite le candidat à définir le cyberespace, à montrer le rôle des différents


acteurs, publics et privés, dans les conflits qui menacent la cybersécurité de la France
et la stratégie française de cyberdéfense.

- Les grandes notions mobilisables (liste non impérative et non exhaustive) :


acteurs, cyberdéfense, cyberespace, cybersécurité, gouvernance, puissance…

- Articulation entre les informations contenues dans le(s) document(s) et les


connaissances du candidat :
- le cyberespace : data centers, réseaux, infrastructures et vulnérabilité induite ;
- les divers types de menaces : cybercriminalité, cyberterrorisme, espionnage
informatique par des Etats, attaques de certains Etats pour désorganiser des
puissances rivales ;
- la mise en œuvre progressive d’une stratégie française de cyberdéfense depuis
les années 2000 ;
- la nécessité d’une coopération, européenne et mondiale, qui commence à se
construire depuis les années 2010.

Éléments de valorisation

On valorisera :
- la confrontation du document avec d’autres connaissances ou documents auxquels
l’élève pourrait faire référence ;
- une acuité particulière de l’approche critique et analytique.

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