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NEZAN Nicolas
Abstract
In recent decades, the practice of meditation has grown widely, leading to a particular interest
in research. A correlation between structural changes in the brain and meditation have been
associated with this practice, in addition to numerous cognitive and emotional benefits.
Based on morphometric studies, we have grouped brain regions that have been recurrently
reported to be reliably involved in cognitive and emotional processes. Our results listed
seven gray matter regions (insula, hippocampus, somato-motor cortex, cingulate cortex,
orbitofrontal cortex, fusiform gyrus and temporal gyri) and two white matter regions (corpus
callosum and superior longitudinal fasciculus) found in independent studies. However, these
results have to be considered with non-negligible biases and methodological limitations.
More rigorous methodology will be needed in future research to prove that meditation plays a
decisive role in brain morphometry.
Key words : meditation, brain changes, white matter, gray matter, anatomical MRI, brain
plasticity.
1
Sommaire
1. Introduction.............................................................................................................................3
1.1 Définition de la méditation...............................................................................................3
1.2 Effets positifs sur le cerveau.............................................................................................4
1.3 Techniques d'imagerie......................................................................................................5
1.4 Liens structure-fonction...................................................................................................6
2. Matériels et méthodes.............................................................................................................6
2.1 Sélection des études..........................................................................................................7
2.2 Etudes inclues...................................................................................................................7
2.3 Sélection des résultats......................................................................................................7
3. Résultats..................................................................................................................................8
3.1 Régions de matière grise..................................................................................................8
3.1.1 L'insula......................................................................................................................8
3.1.2 L'hippocampe............................................................................................................9
3.1.3 Le cortex somato-moteur..........................................................................................9
3.1.4 Le cortex cingulaire ...............................................................................................10
3.1.5 Cortex orbitofrontal................................................................................................11
3.1.6 Les gyri fusiforme et temporal inférieur ................................................................11
3.2 Régions de matière blanche............................................................................................12
3.2.1 Le corps calleux......................................................................................................12
3.2.2 Le fascicule longitudinal supérieur.........................................................................12
3.2.3 Connectivité dans les régions de matière blanche ajdacentes à celles de matière
grise.................................................................................................................................13
4. Discussion.............................................................................................................................14
4.1 La médiation comme facteur de la morphométrie du cerveau.......................................14
4.2 Une relation dose-dépendance........................................................................................15
4.3 Des résultats supérieurs chez les témoins.......................................................................15
4.4 Des corrélations avec le comportement .........................................................................16
4.5 Des biais de sélectivité...................................................................................................16
4.6 Un chevauchement de sujet dans certaines études.........................................................17
4.7 Différents styles de méditation.......................................................................................18
5. Conclusion ...........................................................................................................................18
2
1. Introduction
3
perceptuelle (MacLean et al., 2010) ; un comportement compassionnel accru (Condon et al.,
2013) ; une amélioration des symptômes des troubles cliniques, tels que l'anxiété et la
dépression (Vollestad et al., 2012) ou encore une réduction de la sensibilité à la douleur
(Grant et al., 2010). Pour conforter ces résultats, une récente méta-analyse a montré que la
pratique de la méditation est associée à un ensemble de bénéfices cognitifs et émotionnels
qui atteignent souvent des tailles d'effet moyennes à grandes (Sedlmeier et al., 2012). De
plus, il a été mis en avant que les comportements jouaient un rôle dans la structure du
cerveau. En effet, la neuroplasticité cérébrale est démontrée par des études montrant un lien
entre apprentissage et altérations dans le cerveau humain adulte. Des corrélats anatomiques
de la navigation (Maguire et al., 2000), de l'arithmétique (Aydin et al., 2007), de l'acquisition
de la musique (Hyde et al., 2009) ou encore de la mémoire de travail (Takeuchi et al., 2010)
ont été identifiés. En outre, un nombre important de preuves démontrent comment la
méditation affecte les propriétés physiologiques et biologiques du corps et du cerveau,
comme l'allongement des télomères (Hoge et al.,2013), l'hémodynamique (Solberg et al.,
2004) et le flux sanguin cérébral (Khalsa et al., 2009). Cet ensemble de résultats suggère
que la méditation est un facteur des modifications structurelles du cerveau. Compte-tenu de
ces aspects positifs, la méditation devient importante et permet aux professionnels de la
santé d'encourager sa pratique. Les recherches sur ses effets structurels deviennent donc
essentielles pour enrichir nos connaissances à ce sujet et adapter nos pratiques. La
première étude morphométrique a été initiée par Lazar et ses collègues en 2005 et
concernait l'association entre l'augmentation de l'épaisseur corticale et l'expérience de la
méditation. De nombreuses études portant sur les effets potentiels de la médiation sur la
morphologie du cerveau ont suivi. Cependant, les résultats apportés étaient d'une grande
variété du fait de la diversité des échantillons, des styles de méditation et des méthodes de
neuroimagerie morphométrique. Plusieurs questions se posent alors : Quelles régions
cérébrales sont activées de manière significative dans la pratique de la méditation ? Quelles
sont les modifications structurelles observées dans ces régions ? Quels sont les apports de
ces modifications dans le comportement du méditant ?
4
exemple. On peut mesurer la concentration (en voxel) d'une région spécifique, sachant
qu'une meilleure concentration implique une plus grande densité de tissus cérébraux. Il y a
aussi l'épaisseur corticale (mm) qui va permettre de mesurer l'épaisseur du cortex ou du
corps calleux, sachant qu'une plus grande épaisseur est interprétée comme reflétant un plus
grand nombre de neurones ou de fibres dans une région donnée. L'anisotropie fractionnelle
(valeur scalaire entre 0 et 1), quant à elle, va permettre de mesurer l'anisotropie (ensemble
des directions dans lesquelles un signal peut aller) des fibres de substance blanche ; une
anisotropie plus élevée implique donc une meilleure densité ou cohérence des fibres de
substance blanche. De son côté la diffusivité permet d'estimer la cohérence de la diffusion de
l'eau dans les axones, soit sur un axe parallèle, soit sur une axe perpendiculaire aux
axones ; une diffusivité plus faible indique une meilleure intégrité axonale et une meilleure
myélinisation. Enfin la gyrification permet de mesurer le degré de ''pliage'' de la surface
corticale (mm2), indiquant que plus ce degré est élevé, plus la surface corticale est
importante.
5
signalées de manière récurrente et impliquées de manière fiable dans les processus
cognitifs et émotionnels.
2. Matériels et méthodes
3. Résultats
Les résultats présentés ci-dessous ne sont pas représentatifs des uniques modifications
morphométriques présentes dans le cerveau. L'objectif de cette recherche n'est pas
d'effectuer une méta-analyse de toutes les études existant sur le sujet mais de présenter les
principaux effets de la méditation sur la structure cérébrale ou du moins les résultats les plus
cohérents. De plus, les données récoltées ci-dessous n'échappent pas au fait que les études
sur des méditants expérimentés ne sont que transversales car moins coûteuses à réaliser.
Toutefois les régions concernées par des modifications cérébrales sont observées par au
moins deux études indépendantes (groupes de sujets différents). L'ensemble des critiques
méthodologiques sera développé dans la partie discussion.
7
3.1.1 L'insula
Il a été rapporté que l'insula augmentait en épaisseur au fur et à mesure de la pratique de la
méditation (Lazar et al., 2005 ; Luders et al., 2012). L'insula est lié à la prise de conscience
des états internes et viscéraux du corps comme la respiration ou encore le rythme
cardiaque. De plus, cette région est impliquée dans la perception de soi comme la
conscience émotionnelle de soi et la conscience métacognitive. Les différences significatives
observées dans l'insula impliquent des praticiens dont l'attention se concentrait plus
intensément sur la conscience du corps, sur la posture, la respiration, les sensations tactiles,
de température, etc. Dans le cas de l'insula on peut observer des résultats différents selon le
type de pratique méditative. En effet, Luders et ses collègues ont, en 2012, fait une
comparaison entre pratiquants venant de divers horizons méditatifs et entre pratiquants de la
méditation dite « Vipassana » qui implique une forte concentration sur le corps. Il a été
rapporté que cette pratique a apporté une amélioration supérieure de la conscience
corporelle par rapport aux autres méditants. Sachant que des troubles psychologiques
comme la dépression et l'anxiété impliquent des problèmes de perception du corps et des
émotions et peuvent résulter d'un déclin structurel dans l'insula (Soriano-Mas et al., 2011),
une méditation centrée sur la conscience auto-perceptive du corps peut apporter une
solution partielle dans les bénéfices émotionnels et cliniques apportés par la méditation.
3.1.2 L'hippocampe
Plusieurs études font état de modifications structurelles de l'hippocampe chez les méditants
comparés aux témoins (Hölzel et al,. 2008 ; Hölzel et al., 2011 ; Luders et al., 2013). Des
activations fréquentes de l'hippocampe avaient déjà été observées lors de la méditation
grâce à une étude de neuroimagerie fonctionnelle réalisée par Hölzel et al. en 2007. En
2000, Davidson et ses collègues ont montré une diminution notable du stress chez les
rongeurs induite par un environnement d'élevage favorable, le tout impliquant des
changements structurels de l'hippocampe (meilleure densité de récepteurs glucocorticoïdes
par exemple). Des modifications similaires peuvent être induites par la méditation pour avoir
une meilleure réponse au stress chez l'humain. De plus, il a été constaté que l'atrophie de
l'hippocampe s'associe à des troubles cliniques impliquant stress, anxiété et dépression
(Hölzel et al., 2011). Les résultats créent donc des liens d'interprétation non négligeables
entre méditation, amélioration structurelle de l'hippocampe et réduction du stress.
9
récompenses (Shackman et al., 2011 ; Afonso et al., 2020). Il n'y a pas d'étude
morphométrique précise qui puisse apporter la preuve du rôle de la méditation dans le
changement des régions antérieures et médianes du cortex cingulaire. Néanmoins, nous
savons que la pratique de la méditation peut conduire à un ensemble d'actions plus
conscientes et donc moins automatiques, à une attention plus élaborée envers les pensées
et autres informations qui entrent dans le processus de décision mais également à une
attention accrue aux mouvements du corps pendant l'action. Au vue de ces résultats
apportés par l'imagerie fonctionnelle, on peut penser que l'activation de ces régions
appartenant au cortex cingulaire, recrutées fréquemment selon l'intensité de la pratique
méditative, pourraient se réorganiser ou s'amplifier structurellement ce qui expliquerait les
bons résultats chez les méditants.
10
et al., 2009 ; Luders et al., 2012 ; Kang et al., 2013). En 2008, Hölzel et ses collègues ont
avancé le possible rôle du gyrus temporal inférieur dans les états dits ''mystique'' de la
méditation, ou encore une expérience de bien-être et de ''félicité'' qui ont été à plusieurs
reprises signalés par les pratiquants avancés. On sait aussi qu'au niveau inférieur des lobes
temporaux, des structures seraient impliquées dans le traitement visuel de haut niveau
(Joseph., 2001). Sachant qu'un nombre important de recherches a montré que les
pratiquants de la méditation présentaient en fonction de leur expérience un meilleur
traitement visuel (Jha et al., 2007 ; MacLean et al., 2010) ; on peut supposer que dans les
groupes où ont été constatés des différences structurelles significatives les gyri présentés
sont liés à des améliorations de l'attention et de la perception visuelles. On peut remarquer
que les études qui présentent de meilleures capacités visuelles sont pratiquées sur des
méditants utilisant le Zen ou le Vipassana avec les yeux ouverts.
11
une conscience du moment présent. L'implication plus forte des deux hémisphères pourrait
également être liée à des aptitudes mentales spécifiques, telles que la capacité à contrôler
les fluctuations de l'esprit (Baerentsen et al., 2010).
12
chez les méditants peuvent être associées à la pratique de la méditation et pourraient être
un signe d'intégrité des fibres de substance blanche.
L'ensemble des résultats morphométrie cérébrale semble confirmer que les régions étudiées
présentent des écarts visibles entre méditants et non-méditants. Ils permettent de spéculer
sur un lien structure-fonction entre les principales régions recrutées dans l'expérience
méditative.
4. Discussion
13
On peut donc expliquer ce phénomène de diminution de substances grise et blanche par le
vieillissement des sujets, interagissant avec tout gain potentiel apporté par l'expérience
(Lazar et al., 2005). Il existe une autre possibilité selon laquelle les différences structurelles
devraient être plus importantes pour acquérir et exécuter des compétences méditatives
comme la régulation des émotions et de l'attention. Ainsi ces différents paramètres apportent
une complexité encore plus importante aux possibles hypothèses découlant des résultats.
Toute conclusion univoque sur la relation entre expérience de la méditation et ampleur des
modifications structurelles est donc prématurée. Par exemple, Draganski et ses collègues en
2004 ont présenté des résultats similaires à un entraînement bref à la méditation alors que
leur expérience portait sur un apprentissage relativement bref des compétences motrices. En
2012, Sagi et ses collègues ont par ailleurs montré que deux heures d'apprentissage spatial
étaient suffisantes pour induire des changements détectables dans la substance blanche
chez l'être humain. Les preuves selon lesquelles la méditation est le facteur causal de la
modification de la structure du cerveau restent donc à relativiser.
14
2013, nous pouvons expliquer ce contrepoint. Ils ont remarqué que beaucoup de ces
résultats se situaient dans des régions du mode par défaut comme par exemple le cortex
cingulaire postérieur, le gyrus angulaire, le précuneus ou encore la jonction temporo-
pariétale. Sachant que l'activité du réseau en mode par défaut est liée à l'errance mentale et
à la pensée spontanée, les auteurs ont pensé que ces résultats pourraient indiquer un
affaiblissement de la fonction de ce même réseau et donc refléter une réduction de l'errance
mentale et de la pensée spontanée chez les méditants à long terme. Leur hypothèse est
confirmée par des résultats d'IRM fonctionnelle apportés par Brewer et ses collègues en
2011, montrant une réduction de l'activation de la connectivité fonctionnelle dans ce réseau
du mode par défaut chez les méditants expérimentés. Ce déclin structurel peut donc être
considéré comme un avantage fonctionnel pour les méditants mais cette interprétation reste
très spéculative.
15
donc se refléter dans la morphologie et la fonctionnalité cérébrale. Des recherches sont donc
nécessaires pour évaluer de possibles différences initiales qui seraient interprétées à tort
comme relevant de la pratique méditative.
N'ont été présentés ici que des résultats convergents montrant des changements de
structures similaires et récurrents selon les régions cérébrales. Mais un grand nombre de
résultats isolés existent dans la littérature scientifique sur la méditation. Cette abondance de
données diverses peut d'abord être expliquée par une grande variété de pratiques de la
méditation dont les techniques peuvent différer sensiblement ; par exemple nous avons la
méditation de l'amour bienveillant qui est axée sur l'entraînement émotionnel face aux autres
alors que la méditation Vipassana est axée sur des sensations tactiles. Selon la diversité des
pratiques, les méditants se concentrent sur des techniques très disparates et devraient donc
présenter des différences structurelles hétérogènes ou peu similaires. De plus, il faut
souligner que les différentes pratiques peuvent être liées à des variables de style de vie
différentes qui de leur côté peuvent affecter la structure du cerveau. Il existe par exemple
des styles de méditation stricts comme le Zen, alors que d'autres ont une approche plus
détendue de l'expérience méditative. Ces différentes approches peuvent influencer de
nombreuses variables du mode de vie qui sont difficiles à identifier ; la pratique de la
méditation peut s'accompagner d'habitudes périphériques non prises en compte comme les
restrictions alimentaires, la privation de sommeil, l'humeur générale ou encore le niveau de
stress. Ces nombreux facteurs liés au mode de vie peuvent donc influencer les résultats de
façon positive ou négative en plus de l'influence de l'exercice mental qu'implique la
méditation. La majorité des études ont appariés leurs groupes témoins en fonction de l'âge,
du sexe et de la latéralité, mais des travaux ultérieurs pourraient se concentrer sur d'autres
paramètres pertinents sur les différences individuelles des sujets. Enfin, un certain nombre
de résultats peuvent être le fruit du hasard. Compte tenu de certains seuils statistiques
indulgents (p<0.05) utilisés dans un bon nombre d'études et de la quantité importante de
données à traiter, le taux d'erreur de type I peut donc se révéler non négligeable. De plus,
''l'effet tiroir'' (Rosenthal, 1979) consistant à ne publier que des études aux résultats positifs
doit être pris en compte, alors qu'il serait intéressant de connaître tous les résultats possibles
quels qu'ils soient pour étendre nos connaissances sur ce sujet.
16
souligner quand certains échantillons utilisés à plusieurs reprises peuvent être atypiques et
avoir des caractéristiques communes et inconnues des chercheurs (enseignement
particulier, différences structurelles déjà présentes avant qu'ils n'aient commencé la pratique,
etc). Il faut donc tenir compte des échantillons qui se chevauchent et qui sont utilisés dans
plusieurs études car ils peuvent donner l'impression d'avoir des résultats entièrement
indépendants alors qu'ils sont dépendants, à un degré inconnu. C'est pourquoi il est délicat
d'effectuer des conclusions hâtives sur les résultats obtenus ; il est nécessaire que des
échantillons plus importants et plus indépendants de praticiens émergent et soient évalués
par un plus grand nombre de chercheurs pour confirmer les données obtenues à ce jour.
5. Conclusion
Sachant que des études longitudinales et méthodologiquement idéales (donc coûteuses) ne
pourront être largement répandues dans un avenir proche ; que pouvons-nous dire pour le
moment ? Nous pouvons énumérer des régions trouvées à plusieurs reprises : pour la
matière grise nous avons l'insula, l'hippocampe, le cortex somato-moteur, le cortex
cingulaire, le cortex orbitofrontal, le gyrus fusiforme et les gyri temporaux ; pour la matière
blanche nos résultats sélectionnés ont montré des changements structurels positifs dans le
corps calleux, le fascicule longitudinal supérieur et dans des zones adjacentes à cinq régions
de matière grise (thalamus, amygdale, insula, hippocampe et cortex cingulaire antérieur).
L'utilisation de différentes méthodes d'analyses structurelles comme l'épaisseur corticale, la
morphométrie mesurée par le nombre de voxels, le volume de matière grise et l'anisotropie
17
fractionnelle dans les études peut entraver la comparaison entres elles, mais peut aussi
élargir les possibilités d'analyse de morphométrie structurelle dans le cerveau. Les futures
études doivent tenir compte des différentes approches abordées auparavant pour obtenir
des résultats comparables. Différents plans d'étude diffèrent par la taille de l'échantillon,
l'expérience des sujets et leurs méthodes de méditation ; il est donc difficile d'en tirer des
conclusions rigoureuses. D'autres variables corrélées aux changements structurels rendent
la tâche encore plus difficile. Il est donc important de mener des études de réplication pour
renforcer les résultats détectés. Mieux comprendre comment et dans quelle mesure la
méditation est associée aux différences de morphologie du cerveau, et si leur ampleur
indique une signification pratique est un défi majeur. D'un point de vue fonctionnel, Sedlmeier
et ses collègues en 2012 ont conclu dans leur méta-analyse que la méditation avait des
effets positifs sur les processus cognitifs et émotionnels. De notre côté, nos résultats
rassemblés ne peuvent constituer une source suffisante de preuves sur le rôle de la
méditation dans les structures cérébrales citées plus haut. Nous pouvons seulement
conclure que la méditation semblerait s'associer à des modifications de structure anatomique
dans certaines régions du cerveau (développées dans la partie 3) et pourrait entraîner des
avantages pratiques. Nous pouvons ainsi orienter nos recherches pour répondre à cette
question : Quels liens rigoureux peuvent être établis entre les différences morphologiques
observées dans le cerveau et les changements psychologiques et comportementaux
apparents chez les praticiens de la méditation ?
18
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