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UNIVERSITE MARIEN NGOUABI

FACULTE DES SCIENCES ET


TECHNIQUES
DEPARTEMENT DE LICENCES

RAPPORT DE FIN DE STAGE EFFECTUE A


L’HOPITAL SPECIALISE MERE-ENFANT BLACHE
GOMES

Présenté par :
TATY MATONDO Arès Presley
Licence 3 de Biologie Cellulaire et Moléculaire
Année académique 2021-2022
DEDICACES

Toutes les lettres ne sauraient trouver


les mots qu’il faut …

Tous les mots ne sauraient exprimer


la gratitude ; l’amour, le respect, la
reconnaissance …

Ainsi, c’est tout simplement que

Je dédie ce
travail
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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
A Dieu, le Tout Puissant Miséricordieux

Créateur sans modèle préalable, des cieux et de la terre, L’Unique, le Parfait, le Sage,
l’Omnipotent, le Miséricordieux par qui et pour qui nous sommes et à qui nous serons, de
m’avoir inspiré, donné la vie, la santé... guide nous sur le droit chemin car Tu es Celui qui
guide et Celui qui égare. C’est par ta grâce que je suis arrivé à ce niveau aujourd’hui.

« Et ma réussite ne dépend que de Dieu, en lui je place ma confiance et c’est vers lui que je
reviens repentant »
A mon père Antoine Presley TATY

Qui m’a inscrit à l’école, encouragé et soutenu tout le long de mes études ; cher père !
Je suis fier de l’éducation que vous m’avez donnée ; je demande encore votre
bénédiction qui d’ailleurs ne m’a jamais manqué. Aucune dédicace ne saurait exprimer
l’estime, le dévouement et le respect que je te dois. Puisse ce modeste travail être une
reconnaissance, et me rendre digne de toi. Que le bon Dieu te donne encore longue vie
et bonne santé.

A ma regrettée mère

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort, la présence des absents, dans la mémoire des
vivants »

« Vous n’êtes plus là où vous étiez mais vous êtes partout où je suis » Victor Hugo

L’absence de votre présence m’a meurtri, aujourd’hui, la présence de votre absence se

révèle éternelle…et un manque qui devient source de motivation.

Paix à votre âme !!!

A mon oncle Alphonse KOUMBA

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
« Je ne sais pas comment vous dire ce que je ne peux pas écrire, faudrait que j’invente
des mots qui n’existent pas dans le dico … » Les KOUMBA, je pourrais porter ce nom
sans problèmes, tant vous m’avez fait sentir votre. Les mots me manquent cher oncle,
pour vous exprimer ma reconnaissance et mon attachement. Je ne me connais, ici à
Brazzaville, d’autre père que vous et d’autre mère Elodie MASSOUAMA votre épouse.
Plus qu’un oncle, vous avez été pour moi un père dans tous les sens du terme.

Vous êtes celui avec qui je marcherai les yeux fermés et le seul à qui je ne me gênais jamais
de demander service. Que serai-je devenue sans toi ?

J’espère un jour vous prouver mon infinie reconnaissance.

A mes meilleurs amis

Bradley BAKEBILA, Leau HYEMBI COUMBATH, Rodney Destin MIENANZAMBI, Bénie


BATANGUISSA, Thaliane SAFOU, Falh MANIOUNGOU…

Comme on le dit : on a tous un ami à chaque étape de notre vie, seuls les chanceux ont les

mêmes amis à toutes les étapes de leur vie.

Vous m’avez fait bénéficier de vos compétences et vos aides soigneuses.


Vous m’avez toujours conseillés et orientés dans la voie du travail et de l’honneur.
Puissions-nous rester unis dans la tendresse et fidèles à l’éducation que nous avons reçue.
J’implore Dieu qu’il vous apporte bonheur et vous aide à concrétiser tous vos vœux.

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
REMERCIEMENTS

J’exprime d’abord mes profonds remerciements à mon Dieu qui m’a donné le souffle de vie,
le courage et la volonté de réaliser ce travail.
Je tiens à remercier ici toutes les personnes qui ont contribué à rendre mon stage
intéressant et formateur.
Je remercie également le Professeur Raoul AMPA ainsi que tout le département de Biologie
d’avoir mis à notre disposition des stages pratiques afin de renforcer nos connaissances
théoriques.
J’adresse mes vifs remerciements à l’endroit de Monsieur le Directeur Général de l’Hôpital
Spécialisé Mère Enfant Blanche Gomes Jean Robert MABIALA BABELA et Monsieur Augustin
N’DZAMBI MISSOUELE, chef de service du laboratoire de m’avoir accueilli au sein de leur
équipe.
Mes remerciements les plus sincères à Mme Sylvie Régina LOUAMOU chef de l’unité
d’Hématologie, Mme Michelle DACAN Major et chef de l’unité de Bactériologie pour m’avoir
mis en confiance et plus particulièrement pour leurs conseils, remarques, critiques et leurs
disponibilités pour répondre à mes questions.
Je remercie en outre toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin au bon
déroulement de mon stage.

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
Table des matières
DEDICACES.............................................................................................................................................1
REMERCIEMENTS...................................................................................................................................4
INTRODUCTION......................................................................................................................................7
I. PRESENTATION DE L’HOPITAL........................................................................................................8
1. Historique de l’hôpital................................................................................................................8
2. Situation géographique..............................................................................................................9
3. Organigramme de l’hôpital Blanche GOMES..............................................................................9
II. PRESENTATION DU LABORATOIRE................................................................................................10
1. Description du laboratoire........................................................................................................10
2. Les unités du service du laboratoire.........................................................................................11
3. Organisation fonctionnelle du service du laboratoire..............................................................11
a. La phase pré-analytique.......................................................................................................11
b. La phase analytique..............................................................................................................11
c. La phase post analytique......................................................................................................11
4. Organigramme du laboratoire..................................................................................................12
III. DEROULEMENT DU STAGE DANS LES DIFFERENTES UNITES.....................................................12
A. PHASE DE PRELEVEMENT.............................................................................................................13
1) Tableau des différents examens spécifiques en fonction des tubes............................................14
2) Types de prélèvements................................................................................................................14
a) Prélèvements sanguins.............................................................................................................14
b) Prélèvements urinaires............................................................................................................14
c) Prélèvements bactériologiques................................................................................................14
d) Prélèvements de liquide anatomique......................................................................................15
3) Mode opératoire d’un prélèvement sanguin...........................................................................15
Remarques...................................................................................................................................16
B. UNITE D’HEMATOLOGIE...............................................................................................................16
1. La sous unité d’hématologie.....................................................................................................16
1.1. La Numération Formule Sanguine (NFS)...........................................................................16
1.2. L’hémostase......................................................................................................................19
2. La sous unité d’Immunologie....................................................................................................23
2.1 La Vitesse de sédimentation (VS)......................................................................................23
2.2 Le test de Rubéole............................................................................................................25
C. UNITE DE BIOCHIMIE........................................................................................................................26
 Description de quelques examens............................................................................................27

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
1. La protéinurie sur 24h..........................................................................................................27
Pour le mode opératoire, il suffit de plonger la bandelette d’urine dans le pot contenant les
urines puis observer la couleur que ce dernier prendra pour interpréter les résultats................28
2. La Protéine C-réactive...........................................................................................................28
D. UNITE DE BACTERIOLOGIE...............................................................................................................31
a. Phase cytologique.....................................................................................................................31
b. Phase bactériologique..............................................................................................................31
c. Phase de culture.......................................................................................................................31
1. Types de milieux de culture......................................................................................................32
 Les milieux ordinaires ou universels.....................................................................................32
 Les milieux différentiels ou sélectifs.....................................................................................33
2. Quelques notions importantes en bactériologie......................................................................36
 Ensemencement...................................................................................................................36
 Antibiogramme (ATB)...........................................................................................................36
 Coloration de Gram..............................................................................................................36
2. Quelques examens de l’unité de bactériologie.........................................................................37
3.1. L’Examen Cytobactériologique des Urines (ECBU)............................................................37
3.2. Prélèvement vaginal (PV)..................................................................................................38
CONCLUSION........................................................................................................................................39
ANNEXES..............................................................................................................................................41

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
INTRODUCTION

Dans le cadre de la mise en œuvre du système LMD (Licence-Master-Doctorat) à


l’Université Marien NGOUABI, il est institué un stage pratique obligatoire en fin de cycle au
cours de la formation des étudiants à la Faculté des Sciences et Techniques.
Ainsi, dans ce cadre, il nous est accordé de faire un stage dans les différents hôpitaux
disposant des laboratoires performants qui vont nous permettre d’acquérir des
connaissances pratiques dans la réalisation des analyses biomédicales.
Etudiant en licence de recherche en Biologie Cellulaire et Moléculaire, j’ai eu l’opportunité
d’effectuer mon stage dans le laboratoire de l’Hôpital Spécialisé Mère-Enfant Blanche
GOMES durant une période allant du 12 juillet au 12 août 2022 soit une durée d’un mois.
L’objectif général du stage était de s’imprégner aux techniques d’analyses médicales et les
objectifs spécifiques étaient de :

 Connaitre l’organisation générale d’un service de laboratoire d’analyses médicales ;


 Décrire l’organigramme de prise en charge des échantillons admis dans les différents
services ;
 Identifier les ressources matérielles utilisés ;
 Identifier les activités prévus et réalisées dans les différentes unités par rapport aux
missions de l’hôpital ;
 Réaliser les analyses des paramètres biologiques du thème de stage selon les trois
phases : pré-analytique, analytique et post-analytique.

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I. PRESENTATION DE L’HOPITAL
1. Historique de l’hôpital
L’hôpital Blanche GOMES, fruit de la coopération sovieto-congolaise a été inauguré le 25
aout 1969 par le président Marien NGOUABI.
En 1975, un accord de coopération économique et technique a été signé entre l’union de la
république socialiste soviétique et la république populaire du Congo pour l’appui de cet
hôpital.
En 2004, le gouvernement congolais à travers le ministère de la santé et le ministère de
l’économie, des finances et du budget pris un arrêté 9065/ MSP / MEFP portant nomination
d’un coordonnateur de projet pour la réhabilitation de cet hôpital.
En septembre 2008, il y a eu fermeture des activité liées aux soins et le lancement des
travaux de réhabilitation par le président de la république du Congo son excellence Denis
SASSOU NGUESSO.
A la suite de ces travaux en 2018 soit 110 ans après le bâtiment R+3 modules 2 est
complètement réhabilite. Plusieurs tentatives de réouverture ont été avortes.
Dans l’optique de la réouverture imminente de l’hôpital par décret présidentiel 2018-116 du
conseil des ministres du 28 février 2018 portant nomination du directeur générale de
l’hôpital spécialisé mère enfant blanche GOMES et le 28 mars soit un mois après
l’intronisation du directeur général de l’HSMEBG par le Directeur du cabinet de la ministre
de la santé et de la population Madame Jacqueline Lydia MIKOLO.
Juste après cette intronisation, Monsieur le Directeur Général de l’HSMEBG a mis sur pied
une équipe pour l’élaboration des textes administratifs de l’hôpital.
Le 13 août 2018, il procède à la réouverture du centre en favorisant des consultations
gratuites du 13 août au 17 août 2018. S’en est suivi des consultations payantes à partir du 18
août 2018.
L’hôpital Spécialisé Mère-Enfant Blanche GOMES a pour missions :
1- Offrir les soins de qualité
- Assurer les examens de diagnostic, les soins d’urgences et de spécialité, le
traitement et l’hospitalisation des malades, des blessés, des femmes
enceintes qui y sont référées ou qui s’adresse à lui ;
2- Assurer les soins de qualité
- Contribuer aux actions prédictives et communautaires
- Participer à la mise en œuvre de la politique nationale de santé publique
définie par les pouvoirs publics
3- Assurer la mission de formation initiale et continue
- Développement personnel
- Formation du personnel médical, administratif, médico-technique et
paramédical ;

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
4- Assurer la mission de recherche
- Recherche opérationnelle (épidémiologique, clinique, modèle administratif,

2. Situation géographique
L’hôpital Blanche GOMES se situe dans le 4ème arrondissement de Brazzaville. Il se
situe entre l’avenue Denis SASSOU NGUESSO et l’avenue LYAUTEY plus
précisément :
 Au Nord par le ministère de l’agriculture et de l’économie forestière ;
 Au Sud par le boulevard Alfred RAOUL ;
 A l’Ouest l’Institut Français du Congo (IFC) ;
 A l’Est par l’Ambassade des USA.

3. Organigramme de l’hôpital Blanche GOMES

DAM : Directeur des Affaires Médicales


DARH : Directeur de l’Administration et des Ressources Humaines
DGM : Directeur de la Gestion des Malades
DEF : Directeur de l’Economie et des Finances
DLP : Directeur de la Logistique et du Patrimoine
DSI : Directeur des Soins Infirmiers

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
COMITE DE DIRECTION

CONSEIL D’ETABLISSEMENT

DIRECTION GENERAL

Secrétariat Service Service Service du Service de la


de Informatique Audit Marketing qualité et de la
Direction Hospitalier gestion des risques

DAM DARH - DGM DEF DLP DSI

Service de : Service de : Service de : Service de : Service de : Service de :


- Equipements -Personnel - Mouvement - Budget - Hôtellerie - Organisation
médico-technique malades/ des soins
-Formation et - Economie - Logistique,
ues- espaces
Évaluation des Approvisionnem - Formation
Prestations performances humanisés - Comptabilité ent, transport
médicales et - Evaluation
-Solde - Statistiques et
recherches - Maintenance des Soins
planification
-Administratif /travaux
- Form ation
et juridique - Facturation
sanitaire et - Sécurité,
documentation -Social Salubrité,
médicale assainissement

II. PRESENTATION DU LABORATOIRE

1. Description du laboratoire
Le laboratoire de biologie est situé dans l’enceinte de l’hôpital. Il s’occupe d’effectuer les
analyses requises pour l’ensemble des services de l’hôpital ainsi des structures médicales
voisines et partenaires.

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
Le laboratoire de l’hôpital Blanche GOMES fonctionne 24h/24h et 7j/7 afin d’assurer un
meilleur diagnostique et suivi des malades. Il est constitué de six (6) équipes sous la
supervision de deux (2) Majors. Un major qui assure le contrôle qualité des appareils et du
matériel et l’autre qui veille au bon déroulement des différents examens.
Chaque équipe est composée de six (6) agents dirigés par un chef de groupe. Les différentes
équipes se relaient pour assurer la continuité des soins.

2. Les unités du service du laboratoire


Le service du laboratoire de l’hôpital Blanche GOMES est constitué de plusieurs locaux ayant
chacun des fonctions bien définies. Ces locaux sont qualifiés d’unités fonctionnelles.
Le service du laboratoire comprend quatre (4) unités :
- Unité de Prélèvement ;
- Unité d’Hématologie ;
- Unité de Biochimie ;
- Unité de Bactériologie.

3. Organisation fonctionnelle du service du laboratoire


Le fonctionnement des activités du service du laboratoire est organisé suivant trois étapes :
la phase pré-analytique, la phase analytique et la phase post analytique.
a. La phase pré-analytique
La phase pré-analytique est la partie qui couvre l’ensemble des étapes de la préparation du
patient au prélèvement d’un échantillon et s’arrête au moment de l’introduction de celui-ci
dans le processus analytique.
Les différentes activités réalisées pendant cette phase sont :
- La préparation du patient, l’identification et l’enregistrement des
échantillons ;
- Le prélèvement
- Le dispating et l’acheminement des échantillons vers les différentes unités ;
- La centrifugation si nécessaire.
b. La phase analytique
C’est la phase qui suit la phase pré-analytique. Les activités menées dans cette phase sont :
- La préparation des matériels et consommables appropriés ;
- L’analyse salon les procédures opérationnelles spécifiques ;
- La validation technique
c. La phase post analytique
C’est la dernière phase. Les activités menées sont :
- Le traitement des résultats ;
- La rédaction des comptes rendus ;
- La validation biologique ;
- La transmission des résultats ;

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
- Archivage des échantillons et des feuilles de paillasses.

4. Organigramme du laboratoire

Chef de service

Majors

Chefs d’unité

Collaborateurs

Prélèvement Hématologie Biochimie Bactériologie

III. DEROULEMENT DU STAGE DANS LES DIFFERENTES UNITES

Le présent stage s’est déroulé pendant une période d’un (1) mois. Pendant ces 1 mois, j’ai
effectué des stages dans différentes unités du laboratoire notamment dans l’unité de
Prélèvement, d’Hématologie, de Biochimie et de Bactériologie de 7h30 à 14h00 dont la
rotation dans les différents services est énoncée dans le tableau ci-dessous :

Lieux de stages Périodes des stages

Unité d’Hématologie Du 12 au 15 juillet 2022

Unité de Biochimie Du 18 au 22 juillet 2022

Unité de Prélèvement Du 25 au 29 juillet 2022

Unité de Bactériologie Du 1er au 12 août 2022

Tableau : Répartition par périodes en lieu de stage

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A. PHASE DE PRELEVEMENT

Comme dit en amont, cette phase constitue la base même du laboratoire car tout laborantin doit
connaitre tous les types de prélèvements.

Avant d’être prélevé le patient est de nouveau enregistré dans un autre registre afin d’assurer la
traçabilité. Après le prélèvement, l’échantillon est étiqueté (Nom, prénom, type d’examens et la
date).

NB : Chaque examen réalisé est associé à un tube de couleur spécifique.


Il existe plusieurs types de tube :

 Des tubes à bouchon violet dit tube à EDTA contenant un anticoagulant.


 Des tubes à bouchon rouge ou tube sec dépourvu d’anticoagulant.
 Des tubes à bouchon bleu dit tube citrate contenant du citrate de sodium qui est un
anticoagulant.
 Des tubes à bouchon vert dit tube héparine contenant un gel.
 Des tubes de bouchon noir.
 Des tubes à bouchon jaune.

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1) Tableau des différents examens spécifiques en fonction des tubes

TUBES EXAMENS

EDTA NFS, GSRH, VS

ASLO, CHLAMEDYA, RUBEOLE, TOXO, SRV ou HIV,


AgHbS A, B et C ainsi que tous les examens
ROUGE
biochimiques tel que : CRP, CREATINEMIE,
TRANSAMINASE, GLYCEMIE, CALCEMIE….

BLEU ou CITRATE TP TCK ou TCA

NOIR VS, GSRH

2) Types de prélèvements
Il existe plusieurs types de prélèvements à savoir :

a) Prélèvements sanguins
Qui regroupent tous les examens qui se font avec du sang. La plupart de ces examens sont prélevés
au niveau de la veine à l’exception de l’examen d’hémoculture qui se fait au niveau de la fémorale
pour les nouveaux nés.

NB : Pour les examens d’hémoculture le sang recueilli n’est pas mis dans un tube mais plutôt dans un
ballon ; c’est un examen bactériologique.

b) Prélèvements urinaires
Ces examens concernent les urines ; le prélèvement se fait à l’aide d’un pot ou flacon stérilisé.

c) Prélèvements bactériologiques

Au niveau des examens bactériologiques, on retrouve plusieurs examens comme :

 L’examen de PV (Prélèvement Vaginal) qui se fait avec des écouvillons.

 L’examen de coproculture (examen des selles) qui se fait avec un pot stérilisé.

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
 L’examen de spermoculture qui se fait également avec un pot stérilisé.

d) Prélèvements de liquide anatomique

Ici on parle du liquide céphalo-rachidien que l’on prélève à l’aide d’une aiguille et que l’on met dans
un tube sec (rouge) pour réaliser les examens.

3) Mode opératoire d’un prélèvement sanguin

Avant de commencer notre prélèvement, on commence avant tout par préparer notre matériel de
travail que l’on dépose sur un plateau à savoir :

 Un coton alcoolisé
 Un coton sec
 Un garrot
 Une Aiguille associé à un adaptateur afin de nous faciliter le prélèvement
 Une paire de gant
 Les tubes appropriés par rapport à l’examen que nous devons réaliser

Ensuite, nous enfilons la paire de gant puis nous saisissons le bras du patient sur lequel on attache le
garrot légèrement plus haut par rapport à l’endroit choisi pour piquer en demandant au patient de
fermer le poing pour faciliter la visibilité des veines. Après, on désinfecte l’endroit où nous avons
localisée la veine avec le coton alcoolisé puis nous dénudons l’aiguille en faisant attention.

A la suite de cela, on pique dans la veine (on enfonce l’aiguille dans la veine sans trop forcer afin de
ne pas sortir de la veine) et dès qu’il y a du sang dans le tuyau de l’aiguille, on peut faire passer le
tube dans l’adaptateur pour permettre le sang de couler dans ce dernier.
Après cela, on détache le garrot puis on retire l’aiguille de la veine en y mettant un cotant sec afin
d’arrêter le saignement. On retire le tube de l’adaptateur et on jette l’aiguille dans la poubelle en
veillant toujours à ne pas se faire piquer soi-même avec l’aiguille utilisé. Puis on met un pansement
avec le sparadrap sur l’endroit piqué.

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
Remarques
- Pour les tubes avec anticoagulant (violets), il faut homogénéiser le tube après le
prélèvement afin d’éviter que le sans se coagule.

- Pour les tubes citrate (bleus), il faut également homogénéiser le tube après le
prélèvement afin que le citrate de sodium contenu dans le tube se mélange avec le
sang.

- Pour les tubes sans anticoagulant (rouges), on n’homogénéise pas.

Une fois le prélèvement terminé, on notifie le nom du patient sur le tube dans lequel on a recueilli le
sang de ce dernier. On y notifie également l’examen demandé ainsi que la date du jour ou le
prélèvement est réalisé. Ensuite les tubes sont acheminés dans les unités respectifs pour la
réalisation des examens.

B. UNITE D’HEMATOLOGIE

L’hématologie est la partie de la Physiologie qui traite le sang ou partie de la médecine qui
s’intéresse aux éléments constitutifs du sang. Cette unité se divise en trois (3) sous unités :
- La sous unité d’Hématologie ;
- La sous unité d’Immunologie ;
- La sous unité de Parasitologie.

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
1. La sous unité d’hématologie

Les examens médicaux réalisés dans cette sous unités sont : la Numérotation Formule
Sanguine (NFS), l’Hémostase, …
1.1. La Numération Formule Sanguine (NFS)
 Définition
L’hémogramme, aussi appelé Numération Formule Sanguine (NFS) ou encore Formule
Sanguine Complète (FSC), est un examen hématologique qui permet à la fois d’analyser la
quantité afin de déterminer si leur nombre est suffisant ou excessif et la quantité des
différents composants sanguins. Cela en fait l’une des analyses exploratoires de référence.
Le sang est composé de différents éléments :

 Les hématies (globules rouges). Elles renferment notamment l’hémoglobine,


protéine responsable de l’acheminement de l’oxygène ;
 Les leucocytes (globules blancs). Ils servent principalement à protéger l’organisme
contre les attaques pathogènes (virus, bactéries, champignons...,) ;
 Les plaquettes sanguines. Elles jouent un rôle majeur dans le processus de la
coagulation en comblant les brèches dans les vaisseaux sanguins abîmés.
L’hémogramme ou Numération de la Formule Sanguine (NFS), est ainsi une analyse
sanguine évaluant de nombreux paramètres liés à cellules du sang :

 La numération des globules blancs : nombre de globules blancs par volume de sang.
Les valeurs normales sont comprises entre 4,5 et 5,5 millions/mm3 ;
 La numération des globules rouges : nombre de globules rouges par volume de sang.
 L’hémoglobine : quantité de protéines de transport d’oxygène dans le sang ;
 L’hématocrite : volume occupé par les globules rouges dans le sang ;
 La numération plaquettaire : nombre de plaquettes dans un volume donné de sang ;
 Le volume moyen plaquettaire (VMP) : volume des plaquettes ;
 Le volume globulaire moyen (VGM) : volume moyen des globules rouges ;
 La teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (TCMH) : quantité d’hémoglobine
dans les globules rouges ;
 La concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (CCMH) : concentration
de l’hémoglobine dans les globules rouges ;
 L’indice de distribution des globules rouges (IDR) : variation de la taille des globules
rouges.
 Importance de l’hémogramme ou NFS
L’hémogramme s’avère être l’examen biologique le plus courant. Il permet notamment de
vérifier l’état de santé général du patient et se retrouve prescrit dans de nombreux cas. En
effet, l’observation des facteurs énumérés ci-dessus apporte des informations précieuses sur
l’état global d’un patient puisqu’elle permet, entre autres, de détecter des anémies ou la
présence d’infections.

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
De plus, le recours à la NFS est nécessaire pour détecter une éventuelle maladie du sang qui
se manifeste par divers symptômes (pâleurs, palpitations, hématomes, fatigue, fièvre
persistante, douleurs osseuses, etc.).
Par ailleurs certaines situations précises nécessités un bilan sanguin et donc la prescription
d’un hémogramme :

 Grossesse ;
 Médecine du travail ;
 Bilan pré-opératoire ;
 Suivi de certains traitements (par exemple, le traitement
dermatologique Roaccutane à base d’isotrétinoïne) ;
 Mode opératoire
Après avoir reçu l’échantillon du sang mis dans un tube contenant un anticoagulant issu du
prélèvement, le tube est tout d’abord enregistré sur la feuille de paillasse en mettant le
numéro du tube, le nom et prénom du patient, le centre de Prélèvement, le numéro de reçu,
l’âge, le sexe et l’exam à faire. Le tube contenant le sang est ensuite placé au mixeur pour
permettre que le sang soit bien homogénéisé avec l’anticoagulant qui est l’EDTA. Après
environ 10 min au mixeur, on retire notre tube du mixeur puis on configure la machine
(Pentra XLR) qui permet la réalisation de notre examen. Après avoir configuré la machine et
entré des informations essentielles dans le spectrophotomètre, on retire le bouchon du tube
contenant l’échantillon du sang, on appuie sur le bouton start da la machine qui permettra la
sortie d’une petite aiguille au niveau de la machine. On introduit l’aiguille dans le tube puis
on démarre l’examen. L’aiguille va aspirer le sang contenu dans le tube pour en faire
l’analyse quantitative et qualitative des éléments figurés du sang. La machine étant liée à
une imprimante permettra au bout de quelques minutes d’imprimer sur papier le résultat de
l’examen.
NB : les Valeurs qui résultent de la NFS varient en fonction du sexe, de l’âge et de l’ethnie
du patient, mais aussi en cas de grossesse, de consommation d’alcool ou de changement
d’altitude.
 Les risques et contre-indications de l’hémogramme
Les patients ayant subi récemment une transfusion devront attendre un certain laps de
temps avant de pouvoir réaliser ce type d’examen, sous peine de voir leurs résultats faussés.
Mais il s’agit là d’une contre-indication ponctuelle. En revanche, il n’en existe pas de réelle
et formelle. Sur le plan des risques encourus, on ne peut que citer que la formation d’un
petit bleu (hématome) au niveau du point de Prélèvement.
Les résultats obtenus, eux, peuvent laisser apparaître des augmentations et/ ou des
diminutions au niveau des différents composants cellulaires du sang. Certaines valeurs
peuvent ainsi révéler la présence d’une pathologie.
Par exemple, la baisse anormale du nombre de globules rouges peut conduire au diagnostic
d’une anémie, qu’il conviendra de bilanter afin d’en connaître l’origine (centrale ou
périphérique).

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
On parlera de thrombopénie en présence d’une diminution du nombre de plaquettes,
d’hypoleucocytose en cas de diminution du nombre de globules blancs ou encore de
polyglobulie lorsque le nombre de globules rouges est supérieur aux valeurs normales
indicatives.
En fonction des résultats obtenus, le médecin pourra éventuellement préconiser d’autres
examens afin d’affiner son diagnostic. En effet, l’hémogramme ou NFS constitue un examen
d’exploration et non diagnostic.
 Matériel utilisé
Le matériel utilisé pour la réalisation de cet examen est :
- Un tube à EDTA K3 a bouchon rouge de 5ml ;
- Mixeur ;
- Spectrophotomètre Pentra XLR ou micros 60 ABS.
1.2. L’hémostase
a . Le taux de prothrombines (TP)
Le taux de prothrombines est mesuré pour évaluer la coagulation du sang au sein de
l’organisme. La mesure de ce taux est utilisée pour le suivi d’un traitement anticoagulant.
Cet examen biologique peut aussi servir à révéler certains dysfonctionnements tels que des
troubles de l’hémostase et des troubles hépatiques.
 Mesure du taux de prothrombines : la prothrombine, un facteur de coagulation
La prothrombine, aussi nommé facteur II de coagulation, correspond à l’un des treize
facteurs de coagulation sanguines. Elle a un rôle de précurseur de la trombine, aussi nommé
facteur II activité, une enzyme qui intervient dans l’activation de la voie extrinsèque de la
coagulation. Cette dernière correspond à la voie qui initie le processus de coagulation du
sang pour stopper un saignement et préserver l’intégrité vaisseaux sanguins.
 Le taux de prothrombines, un test de coagulation ou de l’hémostase
La mesure du taux de prothrombines est un test biologique qui permet d’évaluer l’efficacité
de la coagulation du sang au sein de l’organisme. Exprimé en pourcentage, il est obtenu en
mesurant le temps de Quick. Cette mesure évalué la vitesse de coagulation du sang. Grâce à
cette Vitesse, il est possible de faire une estimation du taux de certains facteurs de
coagulation dont la prothrombine.
Lors de son élaboration dans les années 30, le temps de Quick était plus couramment
nommé temps de prothrombine car seule la prothrombine avait été identifié comme facteur
de coagulation. Les recherches ont montré que la mesure du temps de Quick évaluait en
réalité l’activité de plusieurs protéines de coagulation : les facteurs II, V, VII et X.
 Analyse du taux de prothrombines : pourquoi réaliser cet examen ?
Suivi d’un traitement anticoagulant grâce aux taux de prothrombines
L’analyse du taux de prothrombine est souvent utilisée pour suivre un traitement
anticoagulant par anti vitamines K (AVK). Prescrit pour éviter la formation de Caillots
sanguins, ces médicaments anticoagulants peuvent augmenter le risque hémorragique en
cas d’excès.

19
L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
Pour ajuste le traitement anticoagulant et limiter le risque hémorragique, un suivi régulier
du taux de prothrombines peut être mis en place. Néanmoins, le pourcentage de
prothrombines est de plus en plus remplacé par l’INR (International Normalized Ratio), une
mesure standardisée à l’échelle internationale.
Bilan de l’hémostase : prévention et diagnostic des troubles de l’hémostase
Le taux de prothrombines fait partie des paramètres étudiés lors d’un bilan de l’hémostase.
Ce bilan consiste à mesurer la capacité du sang à coaguler et la vitesse de coagulation. Il
permet de mesurer si la coagulation se déroule correctement ou d’identifier certaines
anomalies de la coagulation.
Ce test de coagulation ou test de l’hémostase inclut généralement différents examens
sanguins :

 Le taux de prothrombines (TP), qui évalue la capacité du sang à coaguler ;


 Le temps de Céphaline activée (TCA), qui évalue le temps de coagulation ;
 Le temps de saignement (TP), le temps nécessaire à l’arrêt d’un saignement ;
 La numération des plaquettes, ou numération plaquettaire, qui évalue le nombre de
plaquettes circulant dans un volume de sang donné.
Bilan hépatique : prévention et diagnostic des troubles hépatiques
Le taux de prothrombines peut également être mesuré pour prévenir ou diagnostiquer un
trouble hépatique. En effet, la prothrombine est une protéine synthétisée par le foie. En cas
d’anomalie au niveau du foie, le taux de prothrombines baisse.
Évaluation du risque hémorragique grâce aux taux de prothrombines
La mesure du taux de prothrombines peut également être utilisée pour prévenir une
hémorragie. L’analyse de ce taux peut notamment servir à évaluer le risque hémorragique
avant une opération chirurgicale.
 Taux de prothrombine : comment interpréter les résultats ?
Valeurs de référence du taux de prothrombine
Le taux normal de prothrombine se situe généralement entre 70 et 100%. Ces valeurs de
référence peuvent néanmoins varier selon les laboratoires. En ça de doute, il est conseillé de
demander l’avis du laboratoire d’analyse ou de son médecin.
Taux de prothrombine bas : hypoprothrombinémie
Lorsque le temps de Quick augmente, le taux de prothrombine diminue. Si celui-ci chute
soudainement en dessous des valeurs de référence, on parle d’hypoprothrombinémie, ou de
déficience en prothrombine. Un taux de prothrombine faible peut avoir plusieurs
explications telles que :

 Une maladie congénitale ;


 Une maladie du foie, comme une cirrhose, une hépatite ou une jaunisse.

20
L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
 Une carence en vitamine K, qui peut être due à une avitaminose K, à une mauvaise
absorption de la vitamine K ou à un traitement par des antivitamines K.
Un déficit en prothrombine nécessite une prise en charge médicale rapide car elle augmente
le risque d’hémorragie.
Taux de prothrombine élevé : hyperprothrombinémie
A l’inverse, lorsque le temps de Quick diminue, le taux de prothrombine augmente. Si celui-
ci dépasse la valeur de 100%, on parle d’hyperprothrombinémie, hypercoagubilité ou
d’hypercoagulation sanguine. Ce phénomène augmente le risque de phlébite ou thrombose
veineuse, un trouble cardio-vasculaire caractérisées la formation de caillots sanguins. Un
taux de prothrombine élevé peut aussi être le signe d’une pathologie, notamment dans le
cadre des syndromes néphrotiques.
 Taux de prothrombine : pourquoi varie-t-il ?
Bien qu’une baisse ou une hausse importante du taux de prothrombine soit le signe d’une
anomalie, une légère variation du taux de prothrombine peut avoir d’autres explications. Ce
taux peut notamment varier en fonction du laboratoire d’analyse médicale. En effet, les
méthodes et les réactifs utilisés peuvent varier d’un laboratoire à un autre.
Afin d’éviter les variations lors des analyses, une standardisation internationale a été mise en
place : l’INR ( International Normalized Ratio). Sans unité, cette mesure standardisée
internationale tend à remplacer le pourcentage de prothrombine. L’INR est de plus en plus
utilisé pour des traitements anticoagulants. A titre de référence, un taux normal de
prothrombine entre 70% et 100% correspondant à un INR égal à 1. Lors d’un traitement par
AVK, l’INR peut varier entre 2 et 4 selon l’objectif recherché.
 Taux de prothrombine : comment mesurer le temps de Quick
Le taux de prothrombine est évalué en mesurant le temps de Quick. Cette mesure est
réalisée par prélèvement sanguin. La prise de sang se fait souvent au niveau du pli du coude.
Le prélèvement de sang est réalisé en utilisant un tube citraté pour empêcher le
déclenchement d’une coagulation. Le plasma du sang est ensuite récupéré et déposé dans
un tube en verre placé à 37°C pour obtenir la même température que le corps humain.
Pour déclencher le processus de coagulation, un mélange de thromboplastine et de calcium
ionisé est ajouté à l’intérieur du tube. Dès l’ajout de ce mélange, un chronomètre est
enclenché. Celui-ci est ensuite arrêté lorsque le sang perd sa fluidité, ce qui permet d’obtenir
la vitesse de coagulation. Grâce à cette mesure du temps de Quick, il est possible d’obtenir le
taux de prothrombine.
b. Le temps de Céphaline activée (TCA)
 Définition
Le temps de Céphaline activée ou TCA est le temps de coagulation d’un plasma traité dans
des conditions particulières. Il est ainsi utilisé par les médecins pour la détection capacité à
former des caillots sanguins. Le TCA permet d’explorer globalement l’ensemble des facteurs
de la coagulation dit de la voie intrinsèque.

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
Un allongement TCA peut révéler :

 Une anomalie génétique comme déficit en un facteur de la coagulation (en particulier


les facteurs anti-hémophiliques A et B, respectivement les facteurs VIII et IX),
potentiellement responsable d’un risque hémorragique ;
 L’efficacité d’un traitement par des anticoagulants.
Le TCA est donc modifié en cas de traitement de la famille l’héparine notamment et dans
certaines génétiques de la coagulation comme les hémophilies ou la maladie de Willebrand.

 Prescription d’un dosage temps de Céphaline activée (TCA)


Le dosage du TCA peut-être prescrit pour quatre (4) principales raisons :

 Le médecin prescrit ce test pour le suivi des patients traités par l’hépatite ou certains
de ses dérivés pour éviter la formation d’une thrombose. Il doit ainsi être mesuré
tous les jours, voire plusieurs fois par jour lors de l’initiation du traitement pour
ajuster la posologie au mieux ;
 Le médecin veut étudier l’origine d’un saignement excessif et/ ou prolongé
(saignements de nez fréquents ou abondants, règles abondantes ou prolongées, sang
dans les urines, articulations gonflées et douloureuses pouvant résulter de
saignement dans les articulations ; tendance à la formation d’ecchymoses…) ou d’une
thrombose ;
 Le médecin suspecte un possible déficit d’un facteur de coagulation sanguine. En cas
de résultats anormaux, d’autres tests permettront de déterminer le facteur
manquant, non produit par l’organisme.
 Le dosage du TCA peut-être avant une opération (bilan préopératoire) heures un
patient qui a des tendances aux saignement excessifs et/ou si l’intervention risque de
provoquer d’importantes pertes de sang.
 Dosage du temps de Céphaline activée (TCA)
L’analyse se base sur une prise de sang. Le prélèvement de sang veineux se fait en général au
pli du coude avec un tube contenant un anticoagulant. Le tube devra être suffisamment
rempli (9 volumes de sang pour 1 volume de citrate) et bien agité. Le prélèvement doit être
réalisé en évitant la 0ose d’un garrot trop prolongé pour ne pas fausser les résultats. Il est
préférable d’être à jeun pour cet examen.
Les résultats sont souvent disponibles dans les 24h qui suivent le prélèvement.
Concrètement, le médecin va ajouter des produits chimiques à cet échantillon de sang et
mesurera le nombre de seconds nécessaires à la coagulation de l’échantillon.
 Comment se préparer à l’examen
Le patient doit indiquer s’il a pris des médicaments, en particulier certains
anticoagulants, Hépatite (indiquer le type et la dose), anti- vitamine K (AVK), warfarine,
aspirine, antihistaminiques, vitamine C, chlorpromazine… indiquez la dose et l’heure de
la prise par rapport à l’heure du prélèvement.

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
 Dosage sanguin du temps de Céphaline activée (TCA)
Résultats normaux
Les résultats sont exprimés en secondes par rapport au témoin ou sous forme d’un rapport :
temps du malade/temps du témoin. Les valeurs sont très variables selon la technique
utilisée (de l’ordre de 27 à 35 secondes, ce qui équivaut au temps nécessaire au sang pour
coaguler après ajout de produits chimiques).
Un temps inférieur à celui du témoin n’a pas de signification pathologique.
Un temps supérieur de 6 secondes (ou si le Ratio patient/témoin est supérieur à 1,2) à celui
du témoin est anormal et devra être comparé au temps de Quick.
Variations physiologiques
Le TCA est un peu allongé chez l’enfant et raccourci chez le sujet âgé. En cas de traitement
par l’héparine, il est également allongé (le Ratio élevée) en fonction de la cible attendue
selon le but du traitement.
Taux du temps de Céphaline activée
Interprétation
L’allongement du TCA est caractéristique d’un temps de coagulation plus long que la
normale, dû à la carence en facteur de coagulation ou à la présence d’inhibiteurs. On
soupçonne alors des maladies hémorragiques maladie de Willebrand) ou des troubles de la
coagulation (hémophilie A, hémophilie B, déficit en facteur XI ou XII). Un allongement est
également constaté pour évaluer l’efficacité d’un traitement par héparine : Le ratio attendue
doit être compris entre 1,5 et 2,5.
Diagnostiques possibles
Un temps de Céphaline activé anormal ne permet pas de poser un diagnostic. Il indiqué
simplement le temps nécessaire à la coagulation du sang.

2. La sous unité d’Immunologie

Quelques examens réalisés sont : Le Groupage Sanguin, test de VIH (SRV) , test de
Chlamydia, test de Toxoplasmose, test de Rubéole, test de l’Hépatite B et C, ALSO, Vitesse
de sédimentation (VS), Helicobacter pylori,…

2.1 La Vitesse de sédimentation (VS)


 Définition
La Vitesse de sédimentation est un test qui mesure le taux de sédimentation ou chute libre
des globules rouges, aussi appelé hématies, dans un échantillon de sang laissé dans un tube
vertical au bout de 45 min.

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
Cette Vitesse dépend de la concentration des protéines dans le sang. Elle varie notamment
en cas d’inflammation, lorsque les taux des protéines inflammatoires, de fibrogène ou
encore d’immunoglobulines augmentent. On l’utilisé donc en général comme un marqueur
de l’inflammation.

 Importance de la VS
Cet examen est souvent prescrit en même temps que l’hémogramme ou Numération de la
Formule Sanguine. Il est de plus en plus remplacé par des tests comme la mesure de la
protéine C-réactive, aussi appelé CRP ou encore de la procalcitonine, qui permettent
d’évaluer l’inflammation de façon plus précise.
La vitesse de sédimentation peut être calculée dans plusieurs situations, notamment pour :

 Rechercher une information ;


 Évaluer le degré d’activité de certaines maladies inflammatoires rhumatismales
comme la polyarthrite rhumatoïde ;
 Détecter une anomalie des immunoglobulines telle qu’une
hypergrammaglobulinémie ou une gammapathie monoclonale ;
 Suivre l’évolution ou détecter d’un myélome ;
 En cas de syndrome néphrotique ou d’insuffisance rénale chronique.
Ce test est rapide, peu coûteux mais peu spécifique. Il ne doit plus être indiqué
systématiquement dans les bilans sanguins, selon les recommandations de la Haute Autorité
de Santé en France
.
 Matériel utilisé
Pour la réalisation de cet examen, le matériel utilisé est le suivant :

 Un tube à bouchon rouge ;


 Des cupules ;
 Un portoir de cupules ;
 Un mixeur ;
 Des gants
 Mode opératoire
Après réception de l’échantillon issus du prélèvement, le tube à EDTA contenant le sang est
d’abord enregistré sur la feuille de paillasse et le même numéro est mis sur le tube. Ensuite
le tube est mis au mixeur pour l’homogénéisation pendant environ 10 minutes. Après
homogénéisation, on enlève le tube au mixeur puis on met un peu de sang dans une cupule
où sera monté la VS. À l’aide d’une pipette westergren placé au-dessus du bouchon du
cupule puis on exerce une vers le bouchon de la cupule pour permettre l’entrée de la pipette
dans la cupule. A cause de la pression exercée, le sang va monter dans la pipette jusqu’au
niveau du trait de jauge O. Puis on laisse le sang sédimenter pendant 45 min.

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
L’examen repose sur un simple prélèvement sanguin, effectué en général au niveau du point
du coude. Cet examen se fait de préférence à jeun en dehors des périodes de menstruations.
La vitesse de sédimentation doit se lire 45 minutes après le prélèvement.

 Résultats attendus après mesure de la VS


Le résultat s’exprime en millimètres après 45 min. La vitesse de sédimentation varie selon :

 Le sexe : elle est plus rapide chez la femme que chez l’homme ;
 L’âge : elle est plus rapide chez les individus âgés que chez les sujets jeunes.
Elle augmente aussi en cas de grossesse et de la prise de certains traitements oestro-
progestatifs.
Après 45 minutes, en général, le résultat devrait être inférieur à 15 ou 20 millimètres chez
les patients jeunes. Après 65 ans, il est généralement inférieur à 30 ou 35 millimètres selon
le sexe.
On peut aussi avoir une approximation des valeurs normales, qui devraient rester inférieur
à:

 Pour les hommes : VS= âge en année/2 ;


 Pour les femmes : VS= âge (+10) /2.

 Vitesse de sédimentation élevée : quand s’inquiéter ?


Lorsque la vitesse de sédimentation est très augmentée, c’est-à-dire qu’elle se situe autour
de 100 MM par heure, il est possible que la personne souffre :

 D’une infection ;
 D’une tumeur maligne ;
 D’un myélome multiple ;
 D’une maladie rénale chronique ;
 D’une maladie inflammatoire ;
 D’une anémie ;
 D’une hypergrammaglobulinémie, causée par exemple par le VIH ou l’hépatite C.
Au contraire, une diminution de la vitesse de sédimentation peut s’observer en cas de :

 Hémolyse, c’est-à-dire une destruction anormale des globules rouges ;


 Hypofibrinémie ou baisse du taux de fibrinogène ;
 Hypogammaglobulinémie ;
 Polyglobulie qui empêche la sédimentation ;
 Prise de certains anti-inflammatoires à fortes doses.
Dans les cas où la vitesse de sédimentation est modérément élevée, par exemple comprise
entre 20 et 40 mm/h, le test étant peu spécifique, il est difficile de confirmer la présence
d’une inflammation. D’autres examens tels que le dosage de la CRP et du fibrinogène seront
alors probablement nécessaire.

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
2.2 Le test de Rubéole

C’est un test immunoenzymatique de type immuno- capture pour la détection qualitative


des anticorps IgM dirigés contre le virus de la rubéole dans le sérum ou le plasma humain.
 Principe du test
Ce test a pour principe la détection qualitative des anticorps IgM anti-rubéole dans le sérum
ou le plasma humain par une méthode immunoenzymatique avec immuno- capture des IgM
sur phase solide. Des anticorps anti-chaîne µ humaines sont utilisés pour sensibiliser la
microplaque. Un mélange d’antigène rubéolique et d’anticorps monoclonal anti-antigène
rubéolique marqué à la peroxydase est utilisé comme conjugué.
 Matériel utilisé
Le matériel utilisé est le suivant :

 Un tube à EDTA où sera mis le sang ;


 Une centrifugeuse ;
 Une cassette de test ;
 Une micropipette ;
 Des cônes ;
 Une paire de gants.

 Réactif utilisé
On utilise un tampon de migration.
 Mode opératoire
Comme pour tous les tests, la première de chose à faire après réception de l’échantillon issu
du prélèvement, on commence toujours par enregistrer dans la feuille de paillasse puis on
attribue un numéro sur le tube contenant l’échantillon du sang. On centrifuge le tube pour
avoir le sérum et le culot. On fait sortir la cassette de test dans son sachet et on la dépose
sur la paillasse. À l’aide d’une micropipette, on prélève 50 un de sérum et déposé dans le
puit de la cassette suivi d’une goutte de tampon de migration. Après 10 min on fait la lecture
du résultat.
Les autres examens réalisés dans la sous unité d’Immunologie comme le test de VIH,
Chlamydia, Toxoplasmose, Hépatite B et C, Helicobacter pylori utilisent le même principe
celui de la recherche des anticorps spécifiques à ses différents antigènes.

C. UNITE DE BIOCHIMIE

L’unité de biochimie est l’unité dans laquelle on réalise les analyses de sang qui mesurent la
quantité de certaines substances chimiques dans un prélèvement sanguin. Les examens
effectués dans cette unité nous permettent d’évaluer la qualité de fonctionnement de
certains organes et aussi de détecter des anomalies.

26
L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
Cette unité est essentiellement constituée d’automates, de semi-automates, de
spectrophotomètre, de bain marie et bien d’autres appareils car les examens biochimiques
se réalisent sur ces automates.
Les automates utilisés pour faire des analyses sont :

 Le Cobas c 111 qui permet de réaliser les examens suivants : la Protéine C-réactive
(CRP), L’urée ou azotémie ou urémie, l’uricémie ou acide urique
 Le spectrophotomètre pour les examens de la créatinémie, le cholestérol total, la
protéinurie de 24h, la protéine totale, les triglycérides, …
 Le spectrophotomètre CYAN Smart pour les examens des transaminases (GOT, GPT)…
 L’ionogramme pour le dosage des différents ions tels que les ions Na+, K+, Cl-, …

Description de quelques examens

1. La protéinurie sur 24h


 Définition de la protéinurie sur 24h
Une protéinurie est définie par la présence en quantité anormale des protéines dans les urines. Elle
peut être liée à de nombreuses pathologies, en particulier rénales.

Normalement, l’urine contient moins de 50 mg/L de protéines. Les protéines contenues dans les
urines sont principalement de l’albuminé (principale protéine du sang), de la mucoprotéine de
Tamm-Horsfall, protéine synthétisée et sécrétée principalement dans le rein et de petites protéines.

 Pourquoi faire une analyse de la protéinurie sur 24h ?


La protéinurie peut être découverte grâce à un test urinaire simple avec bandelette. Elle est d’ailleurs
souvent découverte de manière fortuite lors d’un bilan de santé, d’un suivi de grossesse ou lors d’un
bilan urinaire dans un laboratoire d’analyse médicale.

La mesure de la protéinurie sur 24h, quant à elle, peut être demandée pour affiner le diagnostic ou
obtenir des valeurs plus précises de la protéinurie totale et du rapport protéinurie/albuminurie (pour
mieux connaître le type de protéines excrétées).

 Quels résultats peut-on attendre d’une analyse de la protéinurie sur 24h ?


Le recueil des urines des 24h consiste à éliminer la première urine du matin dans les toilettes, puis à
recueillir toutes les urines dans le même récipient pendant 24h. Notez la date et l’heure de la
première urine sur le bocal et continuez le recueil jusqu’au lendemain même heure.

Ce prélèvement n’est pas compliqué mais il est long et peu pratique à réaliser (il vaut mieux rester
toute la journée chez soi).

Il faut conserver les urines dans endroit frais, au mieux dans un réfrigérateur et les apporter au
laboratoire dans la journée (le 2èm jour, donc). L’analysées souvent associée à un dosage de la
créatininurie de 24h (excrétion de créatine dans l’urine).

27
L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
 Quels résultats peut-on attendre d’une peut-onde la protéinurie sur 24h ?
La protéinurie est définie par l’élimination dans les urines d’une quantité de protéines supérieure à
150 mg par 24h.

Si l’analyse est positive, le médecin pourra prescrire d’autres examens, tels qu’une analyse
sanguine des taux de sodium, de potassium, de protéines totales, de créatinine et d’urée ; Un
examen cytobactériologique des urines (ECBU) ; la détection de sang dans les urines (hématurie) ; la
recherche d’une microalbuminurie ; la mesure de la tension artérielle.

Notons que la protéinurie n’est pas forcément grave. Dans la majorité des cas, elle est même
bénigne et se voit parfois en cas de fièvre, d’exercice physique intense, de stress, d’exposition au
froid. La protéinurie disparaît dans ces cas rapidement et ne pose pas de problème. Elle est souvent
inférieure à 1 g/L, avec une prédominance de l’albumine.

Lors de la grossesse, la protéinurie est naturellement multipliée par 2 ou 3 : elle augmente lors
du premier trimestre jusqu’à environ 200 mg/24h.
En cas d’excrétion de protéines supérieure à 150 mg/24h dans l’urine, hors de toute
grossesse, la protéinurie peut être considérée comme pathologique.
Elle peut survenir dans le cadre d’une maladie rénale (insuffisance rénale chronique), mais
aussi en cas de :

 Diabète de type I et II ;
 Maladies cardio-vasculaires ;
 Hypertension artérielle ;
 Pré-éclampsie (en cas de grossesse) ;
 Certaines maladies hématologiques (myélome multiple).
 Mode opératoire
Pour le mode opératoire, il suffit de plonger la bandelette d’urine dans le pot contenant les
urines puis observer la couleur que ce dernier prendra pour interpréter les résultats.

2. La Protéine C-réactive

Elle a été découverte (1930) lors de la phase aiguë d’une infection à pneumocoque, car elle
réagissait avec le polysaccharide C du pneumocoque, d’où son nom C-reactive prottien. Il
s’agit d’une glycoprotéine qui reflète l’inflammation aiguë. Elle s’élève très rapidement et
est, de ce fait, un marqueur précoce de la réaction inflammatoire. Son dosage est aussi
intéressant en post-opératoire et en pathologie néonatale. En effet, la CRP ne traverse pas le
placenta, ce qui permet de différencier une inflammation d’origine maternelle d’une
inflammation d’origine propre à l’enfant.
Protéine synthétisée par les cellules du foie, elle a pour rôle de mobilier les défenses
immunitaires de l’organisme par l’activation de la voie du complément.

28
L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
 Caractéristiques
Les caractéristiques de la CRP sont :

 Sa demi-vie est de 6 à 8 heures ;


 C’est un paramètre précoce mais non spécifique de l’inflammation ;
 Sa valeur physiologique est inférieure à 10 mg/L ;
 Sa concentration s’élève dès la 6ème heure de l’inflammation. En moyenne, elle
devient pathologique 24 heures après le début de l’inflammation et se normalise
rapidement après la disparition de la source de l’inflammation. Sa concentration peut
être multipliée par 500 ou 1000 lors d’une inflammation aiguë. Le retour de la CRP à
une valeur physiologique permet de juger de l’efficacité du traitement ;
 Elle s’élève fortement en cas d’infection Bactérienne et notamment en cas
d’infection virale, parasitaire ou mycobactérienne ;
 En post-opératoire, on observe une augmentation de la CRP d’autant plus importante
que l’intervention est longue. Elle est suivie d’une normalisation rapide. La
persistance d’un taux élevé ou l’augmentation de la CRP en post-opératoire fait
dédouter une complication ;
 Des insuffisances hépatiques majeures influencent négativement la production de la
CRP.

CRP augmentée suite à certaines CRP augmentée suite à des situations non
pathologies pathologiques
Inflammatoire : arthrite, rhumatisme Durant toute la grossesse
articulaire aigu, maladie de crohn
Infections bactériennes : bon marqueur de Prise d’œstrogènes
la méningite

Nécroses tissulaires : marqueur de Inhalation de fumée de cigarette


prédiction d’accident cardio-vasculaire,
pancréatite
Néoplasmes malins : carcinomes,
sarcomes,
Lymphomes
Traumatismes : brûlures, fractures,
interventions chirurgicales

29
L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
 Fonctions biologiques de la CRP
Les différents rôles joués par la CRP sont :

- Se lier à des structures de membranes bactériennes ;


- Augmenter l’attraction des polynucléaires neutrophiles et la phagocytose ;
- Favoriser l’opsonisation indépendamment du complément ;
- Fixer le C1q de la voie classique du complément et d’activer celui-ci.

 Les principaux rôles biologiques


Les principaux rôles de la CRP sont :

- Une action antibactérienne ;


- Elimination des débris cellulaires ;
- Protection des vaisseaux ;
- Action anti-tumorale.

 Intérêt du dosage
Le dosage de la CRP permet de réaliser rapidement une hypothèse de diagnostic et de commencer
aussitôt le traitement.

Il permet aussi de :

- Contrôler l’efficacité du traitement ;


- Diagnostiquer les complications ;
- Prévenir.

 Sensibilité et spécificité vis-à-vis de la réaction inflammatoire


Une augmentation de la CRP indique la présence d’une affection inflammatoire. Il n’existe pas de
faux positifs car il n’y a pas de déficience congénitale ou acquise de la CRP. La CRP s’élève dans les
affections inflammatoires, quelle que soit leur étiologie.

 Variations biologiques de la CRP


En ce qui concerne les variations physiologiques, la CRP n’est ni influencée ni par le sexe ni par l’âge.
Elle ne traverse pas la barrière placentaire. En cas d’inflammation, cette protéine est secrétée par le
fœtus. Elle peut êtes retrouvée dans le sang dès la naissance.

En ce qui concerne la variation pathologique, chez l’homme la concentration sérique de CRP peut ête
modifiée en fonction de :

- L’étendue des tissus atteints (chirurgie, brûlures),


- L’agent infectieux,
- La maladie ;
- La durée (chronicité),
- Maladies inflammatoires : rhumatismes inflammatoires (polyarthrite rhumatoïde) et
dans les maladies systémiques (lupus érythémateux, vascularites…)
- Maladies infectieuses : infections bactériennes, infections virales, infections
parasitaires.

 Matériel utilisé
- Micropipette ;
- Gants ;
- Cupule ;

30
L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
- Centrifugeuse.

 Mode opératoire
Le mode opératoire utilisé à l’hôpital Blanche GOMES est très simple. Le sang est prélevé dans un
tube sec ne contenant pas d’anticoagulant. Après le prélèvement, le sang est laissé au repos pendant
quelques minutes pour la coagulation. Ensuite on centrifuge le sang pendant 5 min pour séparer le
sérum du culot puis que dans cette unité on ne travaille qu’avec le sérum. A l’aide d’une
micropipette, on prélève 100 ul de sérum et on le met dans une cupule. On configure la machine
(Cobas c 111) en indiquant les informations concernant le patient (nom, prénom, âge, sexe…) et le
type d’examen. Enfin on introduit la cupule dans la machine et on lance l’opération pour obtenir les
résultats au bout de quelques minutes.

D. UNITE DE BACTERIOLOGIE

De sa définition simple et commune, la bactériologie est la science qui étudie les bactéries.
La bactériologie médicale elle, est une branche de la microbiologie qui traite les interactions
entre les microorganismes et l’être humain.
L’unité de bactériologie procède à l’analyse bactériologique de divers examens en vue de
rechercher et d’identifier les bactéries responsables d’une infection.
Tout comme le laboratoire, le travail en bactériologie est également reparti selon trois (03)
phases :
- La phase cytologique
- La phase bactériologique
- La phase de culture

a. Phase cytologique
Encore appelée par état frais, c’est dans cette phase que nous faisons la lecture de
l’échantillon qui nous est parvenu afin de déterminer la forme, l’arrangement et surtout la
mobilité des bactéries. Il consiste en l’observation sur un microscope optique d’une goutte
de suspension bactérienne préparée avec de l’eau physiologique et placé entre lame et
lamelle.
b. Phase bactériologique
Cette phase correspond à la coloration des lames de notre échantillon. La coloration se fait
avec le kit de Gram dit coloration de Gram ainsi que le bleu de méthylène.

c. Phase de culture
On parle de cette phase quand on utilise les boites de pétri pour ensemencer. Cette phase
continue jusqu’à l’ATB (Antibiogramme).

NB : Ces trois (03) phases sont précédées d’une phase macroscopique qui nous permet
d’observer la couleur, la turbidité et le culot de notre échantillon.

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
Pour leur croissance, les microorganismes exigent des aliments qui sont fourni au laboratoire
par des milieux nutritifs ou milieux de culture. Comme les besoins nutritionnels des
microorganismes sont très variés, il n’existe évidemment aucun milieu universel sur lequel
tous les microbes soient capables de se multiplier. Néanmoins, certains milieux conviennent
au développement d’une grande variété de germes microbiens dont le choix repose sur la
connaissance de l’habitat naturel et la physiologie alimentaire du groupe de germe que l’on
désire cultiver.
D’une manière générale on distingue :
Des milieux liquides et des milieux solides. Les milieux solides présentent un grand intérêt et
permettent lorsque la technique d’ensemencement est convenable, le développement des
germes en colonie apparentes ou isolés les unes des autres.
Remarque : La plupart des milieux sont en poudre avant de devenir solides.

1. Types de milieux de culture


Partant des milieux solides, il en existe plusieurs à savoir :
 Les milieux ordinaires ou universels
Un milieu de culture ordinaire est un milieu dans lequel pousse tous types de bactéries. C’est
un milieu comportant des éléments chimiques nécessaires à la croissance bactérienne.
Parmi les milieux universels utilisés, nous avons :

- Gélose CLED (Cystine Lactose Electrolyt Deficient)


C’est un milieu à la fois universel et différentiel dans lequel les bacilles et les Cocci peuvent
pousser. C’est un milieu spécifique aux urines. Le milieu CLED (pour Cystine Lactose
Electrolyt Déficient=milieu enrichi en cystite et lactose et pauvre en ions) est un milieu de
culture bactériologique généralement utilisé dans le cadre de l’Examen Cytobactériologique
des Urines (ECBU), qui permet la culture des germes urinaires, flore commensale comprise,
ainsi que leur numération. Cette numération est effectuée par réalisation d’un
ensemencement standardisé ( tant au niveau du volume de l’inoculum que de la technique
d’ensemencement) et est déterminée par comparaison de la densité de culture avec des
abaques fournies par le fabricant.
La faible teneur en ions du milieu empêche l’envahissement par les Proteus.
Ce milieu est composé de :

 Peptones 4,0 g (Source d’azote et de carbone)


 Extraits de viande 3,0 g (Source d’NRJ, de carbone et ainsi que de facteur de
croissance)
 Peptone persiste de viande 4,0 g ( Source de carbone et d’azote)
 L-cystine 0,128 g (Facteur de croissance + indicateur de lecture)
 Lactose 10,0 g (Source d’NRJ et de carbone)
 Bleu de Bromothymol 0,02 g (indicateur coloré de pH)
 Agir 13,0 g ( gélifiant)

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
Le pH final est de 7,3.

- La gélose au sang ordinaire et la gélose au sang cuit


Ce sont des milieux enrichis.

- Gélose Mueller-Hinton (MH)


La gélose Mueller-Hinton est une gélose riche pour la réalisation de l’antibiogramme
standard. Le nom Mueller-Hinton vient de leurs découvreurs : Le microbiologiste John
Howard Mueller et le vétérinaire docteur Jane Hinton de l’université d’Harvard.

Ce milieu est composé de :

 L’infusion de viande de bœuf : 300,0 ml


 Peptone de caséine : 17,5 g
 Amidon de maïs : 1,5 g
 Agar : 17,0 g
 pH=7,4
Pour préparer ce milieu, il faut peser 38 g de poudre et la mélanger dans 1L d’eau. Il faut
homogénéiser puis chauffer en agitant. Il faut porter à l’ébullition pendant environ 10
minutes. Ensuite, il faut stériliser la gélose à l’autoclave durant 15 min à 121°C.

 Les milieux différentiels ou sélectifs


Un milieu de culture différentiel est un milieu dans lequel poussent un certain nombre ou
type de bactéries précis. Parmi les milieux de cultures sélectifs utilisés, nous pouvons citer :

- Gélose EMB
C’est un milieu dans lequel ne poussent que les bacilles. La gélose EMB (de l’anglais Eosin
Methylen Blue) est un milieu de culture sélectif et différentiel employé en microbiologie
pour l’isolement et l’identification des bacilles Gram Négatifs (BGN). Ce milieu comporte un
indicateur qui détecte la consommation du Lactose et ou du saccharose. Il a été mis au point
en 1918 par M. Levine pour faciliter la distinction entre Escherichia coli et d’autres BGN, en
particulier Klebsiella aérogènes.

La base nutritive se compose pour moitié de peptone et pour l’autre d’un mélange à parts
égales de deux disaccharides, le Lactose et le saccharose. Le Lactose est métabolisé par les
Entérobactéries dites fermentaires et le saccharose sert de glucide de secours pour
d’éventuels variants Lactose négatifs de ces bactéries.

Le bleu de méthylène est un inhibiteur qui limite la croissance des bactéries Gram positives.
L’éosine ici utilisé sous sa forme Y (yellowish, jaunâtre) viré au noir en milieu acide ce qui
permet de détecter l’acidité des produite par les bactéries qui fermentent le Lactose et ou le

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
saccharose. Lorsque le pH diminue suffisamment, les deux colorants interagissent en
formant un complexe violet très sombre aux reflets verts métalliques caractéristiques.

L’hydrogénophosphate de potassium (K2HPO4) sert de tampon pour amortir les variations


de pH dues à la fermentation des sucres. L’agar est l’agent gélifiant.

Ce milieu est composé de :

 Peptone (quelconque) : 10 g
 Lactose : 5 g
 Saccharose : 5 g
 Hydrogénophosphate de potassium : 2 g
 Eosine Y : 400 mg
 Bleu de méthylène : 65 mg
 Agar : 13,5

Il faut ajuster le pH à 7,2 ± 0,2 à 25°C après autoclavage.

Pour la préparation de ce milieu, aucun ingrédients étant thermosensible il suffit de les


dissoudre à chaud dans le volume correspondant d’eau distillée et de stérilisé à l’autoclave
(15 minutes à 121°C). Le mélange est ensuite reparti dans des boîtes de pétris stériles.

- Gélose D.Cocco
C’est un milieu différentiel dans lequel ne poussent que des Cocci à savoir les
staphylococcus, les streptococcus, les Entérococcus…
- Gélose Chapman
C’est un milieu spécifique qui permet de différencier les Staphylococcus aureus de tous les
autres Staphylococcus. La gélose Chapman ou gélose au sel de mannitol est un milieu
d’isolement sélectif utilisé pour la recherche des Staphylococcus. Il peut être utilisé par
exemple lors et l’analyse des selles, des prélèvements ORL ou des supputations cutanées.

Ce milieu est à la fois une gélose sélective et différentielle. Le milieu sélectionnera les
organismes qui peuvent vivre dans des zones à forte concentration en sel (Chlorure de
sodium) et la fermentation du mannitol, mise en évidence par le virage au jaune de
l’indicateur pH ( rouge de phénol) permet d’orienter le diagnostic.

La sélectivité de ce milieu est basée sur la présence de Chlorure de sodium (7,5%) qui inhibe
la plupart des bactéries à Gram négatif et à Gram positif. Il sélectionne donc les bactéries
halotolérantes comme les Staphylococcus.

La différenciation est basée sur la capacité à fermenter ou non le mannitol (le seul sucre du
milieu). S’il y a fermentation, cela induit une acidification qui entraîne à des niveaux de pH
inférieurs à 6,9, une coloration jaune du milieu en présence de rouge de phénol (indicateur
de pH).

La gélose Chapman est composé de :

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
 Peptone : 10,0 g
 Extrait de viande de bœuf : 1,0 g
 Chlorure de sodium : 75,0 g
 Mannitol : 10,0 g
 Rouge de phénol : 0,025 g
 Agar : 15,0 g
 pH 7,5
 Eau distillée 1L

Pour la préparation du milieu, on met 111 g de milieu déshydraté dans un litre d’eau distillée
stérile. Mélanger jusqu’à obtention d’une suspension homogène. Chauffer longtemps en
agitant fréquemment puis porter à ébullition jusqu’à dissolution compte. Stériliser à
l’autoclave à 121°C pendant 15 min. Repartir en boîte de Pétri ou en flacons.

- Gélose Sabouraud
C’est un milieu spécifique qui est constitué du chloramphénicol qui est un antibiotique qui
inhibe toute autre prolifération bactérienne ne laissant pousser que les levures. Le milieu
gélosé Sabouraud est sélectif pour la culture fongique et principalement utilisé pour
l’isolement des dermatophytes, des levures et divers autres champignons pathogènes et non
pathogènes. La formule traditionnelle repose sur un pH bas (5,6) pour inhiber la croissance
bactérienne. Cependant, l’ajout d’antibiotiques au milieu acide pour inhiber les bactéries et
est courant dans les versions actuellement utilisées. De plus la concentration élevée en
glucose offre un avantage pour la croissance des champignons alors que la plupart des
bactéries ne tolèrent pas la concentration élevée en sucre.
A côté de tous ces milieux, on a l’uriselect qui est un milieu chromogène spécifique aux
urines. C’est un milieu dans lequel il y a incorporation des couleurs. L’uriselect est un milieu
d’identification.
Hormis l’uriselect, il y a également les Apis qui sont des milieux d’identification. Il existe
plusieurs types d’api à, savoir : les Apis 20E, les Apis 20NE, les Apis strep, les Apis staph. Ces apis
constituent un ensemble de galerie.

 La galerie Api 20NE est destinée à l’identification des coques ou bacille gram
négatif, peu exigeants (bacilles autres que les entérobactéries) et oxydase
positive.
 La galerie Api 20E est destinée pour les entérobactéries.
 La galerie Api strep assure l’identification des streptocoques.
 La galerie Api staph permet l’identification de staphylocoques.

Remarques

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o Avant d’utiliser les Api 20E et les Api 20NE, on doit faire le test d’oxydase. Si le
test est positif, on utilise l’Api 20NE et s’il est négatif, on utilise l’Api 20E. On fait
ce test quand on est face à des bacilles.

o Avant d’utiliser les Api staph et les Api strep, on doit faire le test de catalase. Si
le test est positif, on utilise l’Api staph et s’il est négatif, on utilise l’Api strep. On
fait le test de catalase quand on est face à des Cocci.

Plusieurs examens sont réalisés au sein de l’unité de bactériologie à savoir : le PV, ECBU, la
coproculture, la pyoculture, l’hémoculture, les liquides…

2. Quelques notions importantes en bactériologie


 Ensemencement
L’ensemencement est le transport des bactéries dans un milieu de culture neuf et doit
obligatoirement fait dans des conditions d’asepsie totale.
 Antibiogramme (ATB)
L’antibiogramme est un test qui vérifie la sensibilité d’un germe à un ou plusieurs
antibiotiques. Ce test met en évidence les effets des antibiotiques sur les bactéries isolées.
 Coloration de Gram
La coloration de Gram est une coloration différentielle microbiologique la plus importante et
la plus largement utilisée. Elle permet de différencier les bactéries à selon leur forme et leur
affinité pour les colorants.
Le kit de Gram est constitué de quatre (04) colorants à savoir :
- Le cristal violet ;
- Le Lugol ;
- L’alcool ;
- La fuschine.
Outre les différents colorants qui constituent son kit, la coloration de Gram se fait en
plusieurs étapes.
1ere étape

On inonde le frottis séché avec le cristal violet pendant 1minute.


2eme étape

On lave la lame avec un jet d’eau.

3eme étape

On inonde de nouveau la lame avec le lugol toujours pendant 1 minute.


4eme étape

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
On met une goutte d’alcool sur la lame puis on dégoutte.
5eme étape

On inonde la lame avec la fuschine pendant 1 minute puis on lave la lame avec un jet d’eau.

A la fin de la coloration de Gram, les bactéries Gram négatif seront colorées en rose
et les bactéries Gram positif seront en violet.

2. Quelques examens de l’unité de bactériologie

III.1. L’Examen Cytobactériologique des Urines (ECBU)


 Définition
L’examen cytobactériologique des urines est un examen qui fournit des renseignements
précieux pour le diagnostic des maladies de l’arbre urinaire, singulièrement des infections
urinaires. Cet examen consiste à recueillir et à analyser les urines pour détecter une
concentration anormalement élevée de leucocytes, signe d’une infection.
 Conditions de prélèvement
Cet examen se fait avec les premières urines de la journée parce que la concentration est
importante. L’examen d’ECBU n’a pas trop de condition stricte et parmi ces conditions on
peut citer :

 Chez l’homme, le prélèvement est précédé d’un nettoyage du méat urinaire. En


position debout, on recueil les urines du jet intermédiaire dans un flacon stérile.
 Chez la femme, le prélèvement est précédé d’une toilette périnéale faite d’avant en
arrière pour éviter les contaminations fécales. Le prélèvement est recueilli dans un
flacon stérile au milieu du jet des urines.
Important

- L’examen doit être pratiqué en dehors des périodes menstruelles.


- Chez le nourrisson, les urines sont recueillies dans une poche urinaire.
- Chez le malade sondé, l’urine est prélevée dans la sonde à l’aide d’une seringue.

Après le prélèvement, l’échantillon doit être apporté au laboratoire dans les 1H qui suivent.
 Mode opératoire
Contrairement aux unités d’hématologie et de biochimie, les échantillons reçus en
bactériologie sont d’abord placés dans un réfrigérateur afin de conserver leur état initial.
Une fois que le travail commence, on sort les échantillons qu’on identifie et qu’on enregistre
en fonction du bulletin du patient.

Après cela, on fait la macroscopie de l’échantillon ; la macroscopie nous renseigne sur la


couleur de l’urine (jaune, claire, pale, hématique) ainsi que sur la turbidité de l’urine
(trouble, légèrement trouble, limpide).

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L3 BCM/FST/UMNG Rapport de fin de stage
Ensuite, on place l’échantillon d’urine dans un tube puis on va centrifuger. La centrifugation
de l’urine nous permet d’apprécier un culot. Après cela, on renverse le surnageant et on
garde le culot que l’on va étaler sur la lame pour observer à l’état frais ; cette phase
constitue la phase cytologique.

Après lecture à l’état frais, les lames utilisées vont être conservées et séchée afin de nous
permettre de faire la coloration de Gram et la coloration au bleu de méthylène.
Remarque

La coloration de Gram va nous permettre d’identifier et de différencier les bactéries gram


négatif aux bactéries gram positif et la coloration au bleu de méthylène nous permet
d’observer les polynucléaires.

Après la coloration de Gram, on fait de nouveau la lecture mais cette fois-ci, avec de l’huile à
immersion puis on fait la culture c’est-à-dire, qu’on ensemence notre échantillon d’urine
dans des milieux de culture à savoir : Sabouraud et le Cled.

Après avoir ensemencer, on place les boites de pétri dans l’incubateur et on revient 24h plus
tard pour faire la lecture des boites de pétri.
NB : La phase bactériologique doit être conforme à la phase de culture.

Interprétation
Sur le Cled
- Si rien n’a poussé ou qu’on a des colonies de 10 3 ou 104, on considère que la
culture est négative.

- Si on a des colonies de 105ou 106 on qualifie la culture positive et c’est dans ce


cas, qu’on fait un antibiogramme ainsi qu’une identification. Pour faire
l’antibiogramme, on prépare un inoculum qui se fait sur le milieu MH avec
utilisation des disques et l’identification se fait sur les galeries.

Sur Sabouraud
- Si rien n’a poussé, on conclut simplement qu’il n’y a pas de présence de levure.

- Si on a des colonies, on fait le test de filamentation (TF). En faisant ce test si on


note la présence de filaments, le patient est dit candida albicans et dans le cas
contraire, ce dernier est dit candida non albicans.

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III.2. Prélèvement vaginal (PV)
 Définition
Encore appelé cervico vaginal, le prélèvement vaginal est un examen qui consiste à prélever
quelques secrétions ou cellules génitales le plus souvent dans le but de déceler une infection
génitale (notamment une infection sexuellement transmissible).
 Conditions de prélèvement
Contrairement à l’ECBU, le prélèvement vaginal présente plusieurs conditions à savoir :

 Abstinence sexuelle d’au moins trois (03) jours


 Toujours demander si la patiente est vierge ou enceinte.
 Avant de faire le prélèvement, on doit toujours demander la date des dernières
règles de la patiente car cet examen doit se faire 2 à 3 jours après les règles de la
patiente afin d’éviter les Hématies dans les voies génitales.
 La patiente peut se laver mais ne nettoie pas l’intérieur du vagin.

 Matériels utilisés

 Deux (02) écouvillons


 Des écouvillons stériles
 Un spéculum stérile
 Des paires de gant

 Mode opératoire
Le traitement d’un échantillon de PV suit la même démarche que celui d’un ECBU. Après la
macroscopie, on passe à la phase cytologique dans laquelle on prend un le tube qui se
trouve dans l’écouvillon que l’on met dans un tube contenant de l’eau physiologique.
Ensuite, on étale entre lame et lamelle notre suspension afin d’observer les cellules
vaginales. On laisse sécher les lames afin de faire la coloration de Gram. Après avoir
terminée la phase bactériologique, on passe à la phase de culture. Cette fois-ci on
ensemence sur EMB, Chapman, La gélose au sang ordinaire, la gélose chocolat, Sabouraud et
D.Cocco.

Après ensemencement, on place les boites dans l’incubateur et en reviens 24H après pour
faire la lecture.
NB : Au niveau du PV, on observe les lactobacilles et on les classifie par GRADE :

CONCLUSION
En conclusion, ce stage de fin de cycle de licence en biologie cellulaire et moléculaire fut très
instructif et enrichissant car il m’a permis de découvrir le domaine biomédical.

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Outre quelques difficultés rencontrées, ce stage m’a permis de mettre en pratique et de
renforcer les connaissances sur l’ensemble des enseignements théoriques acquises durant ces
trois (03) dernières années, de s’intégrer dans la vie professionnelle ainsi qu’à reconnaitre
l’intérêt des sciences biomédicales dans la
résolution des problèmes de santé humaine.

En définitif, ce stage a été une expérience très positive pour


un début de carrière dans le monde biologique.

ANNEXES

Micropipette Montage pour la VS Rhésuscope

Coagulomètre Microscope optique Pentra XLR

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Centrifugeuse Etuve

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