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Les bases de la lumière

et de l’éclairage
2 Les bases de la lumière et de l’éclairage
Sommaire

4 Qu’est-ce qu’un bon éclairage ?

7 Première partie : La lumière


8 1. Qu’est-ce que la lumière ?
10 2. Le comportement
12 3. La couleur
18 4. Les sources
26 5. La photométrie

29 Deuxième partie : L’éclairage


30 1. La vision
34 2. La qualité d’éclairage
42 3. Les systèmes d’éclairage
44 4. Les luminaires
46 5. L’éclairage et l’environnement

51 Annexe – Entreprise et presse

Les bases de la lumière et de l’éclairage 3


Qu’est-ce qu’un
bon éclairage ?
L’éclairage joue un rôle crucial dans la qualité de notre vie quotidienne. Au travail,
que ce soit dans des bureaux, des unités de production ou des installations logistiques,
un éclairage adéquat assure satisfaction, rendement, confort et sécurité du personnel.
Dans les magasins, les galeries et les lieux publics, iI crée l’ambiance et met l’architecture
en valeur. Dans nos foyers, non seulement il nous éclaire pendant l’exécution de nos tâches,
mais il crée une atmosphère confortable et accueillante qui nous donne le plaisir d’y vivre.

Qu’est-ce qui permet d’obtenir un ou conviviaux, joyeux ou solennels, ou


bon éclairage ? Cette question occupe toute autre combinaison intermédiaire.
en permanence l’esprit des concepteurs Ces derniers temps, on accorde de
de projets et d’installations d’éclairage. plus en plus d’importance à l’influence
Certes, les impératifs de base, tels que de l’éclairage sur les émotions,
le niveau d’éclairement, le contraste, facteur important de définition
la distribution de la lumière et le rendu de l’atmosphère ayant un impact
des couleurs, doivent être pris en sur l’humeur, le bien-être et la santé.
considération pour chaque situation
en général et pour chaque activité En outre, il convient de ne pas oublier
en particulier. l’aspect financier. L’installation d’éclairage,
et cela est regrettable, compte parfois
Toutefois, un bon éclairage va parmi les derniers postes considérés
au-delà de la simple efficacité et lors de l’élaboration du budget d’un
fonctionnalité. II doit aussi rendre projet de construction, avec souvent
agréable les espaces intérieurs dans pour résultat le choix de solutions moins
lesquels nous vivons, travaillons onéreuses dans le seul but de maintenir
ou séjournons : rafraîchissants le montant total des dépenses dans
ou chaleureux, professionnels le cadre de l’enveloppe financière.

4 Les bases de la lumière et de l’éclairage


Les conséquences peuvent être rien L’éclairagisme de qualité relève
moins que satisfaisantes : conditions à fois de la science et de l’art,
d’éclairage en dessous des valeurs alliant des connaissances en physique,
optimales, ainsi que productivité ingénierie, design, physiologie et
et motivation décroissantes des psychologie. Or, nous ne pouvons,
employés, se traduisant par davantage dans le présent document, vous
d’erreurs ou de pannes, voire, pire fournir qu’un bref aperçu de certains
encore, par des accidents. Or, en règle des aspects de base en la matière.
générale, une mise de fonds initiale Nous vous prions donc de bien
convenable dans une installation prendre conscience qu’il ne peut,
d’éclairage bien conçue assure non par nature, présenter qu’une vue
seulement la rentabilité accrue de partielle de ce qu’est un bon éclairage.
l’investissement, mais aussi un coût « II faut le voir pour le croire ».
total de propriété réduit pendant toute Ce dicton familier exprime notre
la durée de vie de l’installation. conviction : la valeur d’un bon
éclairage ne peut être appréhendée
II est clair qu’un bon éclairage que par observation et expérience
ne se définit pas en soi. II impose personnelles dans un contexte
de soupeser divers facteurs et réel comme dans notre centre
circonstances, différents pour chaque d’applications d’éclairage intérieur
projet. Dans tous les cas, qu’il fasse (LAC pour Lighting Application
partie d’un projet totalement nouveau Center). Pour cette raison,
ou d’une rénovation, il convient, la présente brochure constitue
pour obtenir les meilleurs résultats, plutôt un aide-mémoire de votre
de le planifier et de le concevoir dès visite à notre centre et un stimulant,
le tout début en étroite collaboration nous l’espérons, de votre intérêt pour
avec des spécialistes expérimentés ce sujet passionnant.
en applications d’éclairage.

Les bases de la lumière et de l’éclairage 5


6 Les bases de la lumière et de l’éclairage
Première partie :
La lumière

Les bases de la lumière et de l’éclairage 7


1. Qu’est-ce que la lumière ?
La lumière est une forme d’énergie qui se manifeste comme un rayonnement
électromagnétique étroitement apparenté à d’autres formes de rayonnement
électromagnétique telles que les ondes radio et radar, les micro-ondes ainsi
que les rayons infrarouges, ultraviolets et rayons X.

Longueur d’onde et couleur


Ces nombreuses formes de rayonnement
se distinguent par une seule différence :
leur longueur d’onde. La partie visible du
spectre électromagnétique se situe dans
la plage des longueurs d’onde comprises
entre 380 et 780 nanomètres*, et, de ce
fait, on la nomme lumière. Dans cette plage,
l’oeil interprète les différentes longueurs
Les arcs-en-ciel révèlent
d’onde comme des couleurs allant du rouge
les couleurs constituantes
à l’orange, au vert, au bleu et au violet
de la lumière du jour
par ordre décroissant de longueur d’onde.
Au-delà du rouge, le rayonnement dit infrarouge
est invisible à l’oeil nu mais détecté sous forme
de chaleur.
Au-delà du violet, à l’autre extrémité du
spectre visible, le rayonnement dit ultraviolet
est également invisible à l’œil nu, bien que
s’y exposer puisse blesser l’œil et la peau
(coup de soleil). La lumière blanche est un
mélange de plusieurs longueurs d’onde visibles,
Les radiotélescopes détectent le
comme le montre, par exemple, un prisme qui
rayonnement électromagnétique
décompose la lumière blanche en ses couleurs
dont les longueurs d’onde se
constituantes.
situent entre 3 cm et 6 m

* Un nanomètre équivaut à un millionième de millimètre

8 Les bases de la lumière et de l’éclairage


Spectre EM

Radio AM

Radio FM
Télévision
Radar
Micro-ondes

Rayonnement
infrarouge

Rayonnement visible
Rayonnement
ultraviolet
Rayons X

Rayons Gamma

Rayons cosmiques

mètres (m) nanomètres (nm)

La double nature de la lumière


Décrire la lumière comme une onde électromagnétique ne constitue qu’une
manière de considérer le rayonnement et d’expliquer certaines de ses propriétés,
telles que la réfraction et la réflexion. En revanche, il est impossible d’expliquer
d’autres propriétés sans faire appel à la théorie quantique. Cette dernière décrit
la lumière en termes de « grains d’énergie » indivisibles, appelés quanta ou photons,
qui se comportent comme des particules. La théorie quantique explique des
propriétés comme l’effet photoélectrique.

Les bases de la lumière et de l’éclairage 9


2. Le comportement
Réflexion Les surfaces réfléchissantes sont très efficaces
Lorsque la lumière entre en contact avec une pour diriger les faisceaux lumineux dans la
surface, il y a trois possibilités : elle est réfléchie, direction voulue. Les réflecteurs à miroir courbe
absorbée ou transmise, et souvent, deux de sont largement utilisés pour focaliser la lumière,
ces phénomènes, voire les trois, se combinent. la disperser ou créer des faisceaux parallèles ou
La quantité de lumière réfléchie dépend du divergents, tous régis par la loi de la réflexion.
type de surface, de l’angle d’incidence et de la
composition spectrale de la lumière. La plage de Absorption
réflexion est très faible dans le cas de surfaces très Si la surface de la matière n’est pas totalement
sombres, comme le velours noir, ou très élevée réfléchissante ou si la matière n’assure
(jusqu’à plus de 90 %) pour les surfaces claires, pas une transmission parfaite, une partie
la peinture blanche, par exemple. La manière de la lumière est absorbée. Elle « disparaît »,
dont la lumière est réfléchie dépend également étant généralement convertie en chaleur.
du poli de la surface. Les surfaces rugueuses Le pourcentage de lumière absorbée par
diffusent la lumière en la réfléchissant dans toutes une surface (c’est-à-dire l’absorbance) dépend
les directions. Quant aux surfaces lisses, comme à la fois de l’angle d’incidence et de la longueur
de l’eau calme ou du verre poli, elles réfléchissent d’onde. L’absorption de lumière rend un objet
la lumière sans la diffuser, produisant le même sombre à la longueur d’onde du rayonnement qui
effet qu’un miroir. Un rayon de lumière tombant le frappe. Le bois est opaque à la lumière visible.
sur une surface réfléchissante selon un angle donné Certains matériaux sont opaques à certaines
par rapport à la perpendiculaire est réfléchi selon longueurs d’onde de la lumière, mais transparents
le même angle de l’autre côté de la perpendiculaire à d’autres. Le verre est opaque au rayonnement
(de la même manière qu’une boule de billard sans ultraviolet en dessous d’une certaine longueur
effet rebondit sur le coussinet). C’est la fameuse d’onde, mais transparent à la lumière visible.
loi de la réflexion, exprimée comme suit :
angle d’incidence = angle de réflexion Transmission
Les matériaux transparents transmettent
une partie de la lumière qui entre en contact
avec leur surface et le pourcentage de lumière
transmise est dénommé facteur de transmission.
Les matériaux à facteur de transmission élevé,
tels que l’eau claire et le verre, transmettent
presque toute la lumière non réfléchie.
Les matériaux à facteur de transmission peu
élevé, tels que le papier, transmettent seulement
un faible pourcentage de cette lumière.
angle d’incidence = angle de réflexion

10 Les bases de la lumière et de l’éclairage


L’irisation de la queue du paon est due aux couleurs
d’interférence et non à des pigments.

Réfraction Parfois, ce film produit un brillant motif de


Si un rayon de lumière passe d’un milieu couleurs ou des arcs-en-ciel, même lorsqu’il
à un autre caractérisé par une densité est éclairé par de la lumière blanche. En effet,
optique différente (et à un angle différent de différentes parties du film huileux causent
la perpendiculaire à la surface de séparation des interférences au niveau des différentes
des deux milieux), le rayon « se brise ». longueurs d’onde de la lumière blanche, ce qui
Ce phénomène est nommé « réfraction » génère d’autres longueurs d’onde (= couleurs).
et est causé par le changement de vitesse Les couleurs ainsi créées varient en fonction de
de la lumière passant dans des milieux l’épaisseur du film où se produit l’interférence.
transparents optiquement non homogènes. Les bulles de savon ou la surface d’un disque
compact constituent des exemples similaires
Interférence d’interférence.
La nature ondulatoire de la lumière conduit
aussi à la propriété d’interférence, qui n’est
pas dépourvue d’intérêt. Prenons l’exemple
courant de ce phénomène, à savoir un mince
film huileux flottant à la surface d’un bassin.

Les bases de la lumière et de l’éclairage 11


3. La couleur
La couleur est la manière dont nous distinguons différentes longueurs d’onde de lumière.
La couleur constitue un sujet plutôt complexe, car il englobe à la fois les caractéristiques
spectrales de la lumière elle-même, le facteur de réflexion spectrale de la surface éclairée
ainsi que la perception de l’observateur.

D’une part, la couleur d’une source lumineuse Les trois couleurs de base sont le rouge,
dépend de la composition spectrale de la lumière le vert et le bleu-violet, dites couleurs primaires.
émise par cette source. D’autre part, la couleur La synthèse additive de ces couleurs produit
apparente d’une surface réfléchissant la lumière, toutes les autres couleurs de lumière, y compris
est déterminée par deux caractéristiques : le blanc.
la composition spectrale de la lumière par
laquelle elle est éclairée et les caractéristiques Ainsi :
de réflectance spectrale de la surface. Une surface rouge + vert = jaune
est colorée car elle réfléchit des longueurs d’onde rouge + bleu-violet = magenta (rouge violacé)
de manière sélective. La réflexion spectrale de vert + bleu-violet = cyan (bleu ciel)
la peinture rouge, par exemple, montre qu’elle rouge + vert + bleu-violet = blanc
réfléchit un fort pourcentage des longueurs
d’onde correspondant au rouge et peu ou aucune Les couleurs jaune, magenta et cyan sont dites
des longueurs d’onde correspondant à l’extrémité couleurs secondaires ou complémentaires, car
bleue du spectre. Mais un objet peint en rouge elles sont constituées à partir de la combinaison
peut uniquement paraître rouge si la lumière de couleurs primaires.
tombant sur celui-ci contient un rayonnement
rouge suffisant, de sorte à pouvoir être réfléchi.
De plus, il paraîtra foncé lorsqu’il est éclairé
avec une source lumineuse ne présentant pas
de rayonnement rouge.

Mélanger différentes couleurs de lumière


En mélangeant des faisceaux lumineux
colorés, on obtient toujours un résultat plus
lumineux que celui produit par les couleurs Le téléviseur couleur fournit un exemple
prises séparément. En outre, par le mélange d’application de la synthèse additive dans laquelle
des couleurs appropriées à l’intensité les lumières rouge, vert et bleu-violet émises
voulue, on obtient de la lumière blanche. par les luminophores de l’écran s’associent pour
Cette méthode s’appelle la synthèse additive. produire toutes les couleurs et le blanc.

12 Les bases de la lumière et de l’éclairage


Synthèse soustractive
La synthèse soustractive se produit, par exemple, lors du mélange de peintures de couleur sur une palette.
Le résultat obtenu est toujours plus sombre que les couleurs d’origine et en mélangeant les couleurs adéquates
dans les justes proportions, on obtient du noir. La synthèse soustractive de toutes les couleurs primaires produit
toujours du noir, mais la synthèse soustractive des couleurs secondaires permet d’obtenir toutes les autres
couleurs visibles. Ainsi :
jaune + magenta = rouge
jaune + cyan = vert
magenta + cyan = bleu-violet
mais
jaune + magenta + cyan = noir
L’impression de documents en couleur fournit un exemple d’application de la synthèse soustractive mettant en
œuvre les couleurs secondaires jaune, magenta et cyan (plus le noir) pour produire toute la palette des couleurs
d’impression. C’est pourquoi les imprimeurs appellent « couleurs primaires » le magenta, le jaune et le cyan.

Diagramme de chromaticité de la CIE


Le diagramme de chromaticité de la CIE*
représente graphiquement la plage des couleurs
de lumière visibles par l’œil humain. Les couleurs
saturées rouge, vert et violet se situent dans
les angles du triangle, les couleurs spectrales
intermédiaires étant le long des côtés et le
magenta à la base. En progressant vers l’intérieur,
les couleurs deviennent plus claires et se diluent
simultanément. Le centre du triangle, point
de rencontre de toutes les couleurs, est blanc.
Les valeurs des couleurs sont indiquées en chiffres
le long des axes x et y, qui se coupent à angle
droit. Ainsi, chaque couleur peut-elle être définie
par ses valeurs x-y, que l’on nomme coordonnées
de chromaticité ou point de couleur.
Le triangle contient aussi ce que l’on nomme
le lieu du corps noir, représenté par une courbe
(voir plus loin la partie traitant de la température
de couleur). Elle indique les points de couleur
du rayonnement émis par les corps noirs
à différentes températures (K). Par exemple,
le point de couleur à 1 000 K est égal à celui
* CIE = Commission Internationale de l’Eclairage de la lumière rouge à 610 nm.

Les bases de la lumière et de l’éclairage 13


Rendu des couleurs doivent paraître aussi naturelles que possible,
Bien que des sources de lumière puissent avoir comme dans des conditions de lumière du jour,
la même apparence de couleur, cela ne signifie pas et dans d’autres cas, l’éclairage doit mettre en
forcément que les surfaces colorées qu’elles éclairent valeur des couleurs données ou créer une ambiance
auront le même aspect. Deux lampes apparemment spécifique. En outre, il existe aussi divers cas de
du même blanc peuvent ainsi être le résultat de mise en lumière dans lesquels un rendu des couleurs
différents mélanges de longueurs d’onde. Comme naturel et précis importe peu par rapport au niveau
il se peut que la surface éclairée ne réfléchisse d’éclairement et d’efficacité. Pour résumer, le rendu
pas les longueurs d’onde constituantes dans les des couleurs est un critère important lors du choix
mêmes proportions, sa couleur va changer d’aspect des sources de lumière dans le cadre des solutions
lorsqu’elle est exposée à l’une ou l’autre des sources destinées aux applications d’éclairage.
lumineuses. Sous une lumière blanche produite par
un spectre continu, une pièce de tissu rouge paraîtra L’introduction de l’indice de rendu des couleurs
« vraiment » rouge, mais sous une lumière également (IRC ou également Ra) en 1965 a permis de classer
blanche produite par un mélange de jaune et de bleu, les sources de lumière en fonction de leurs propriétés
elle paraîtra brun grisâtre. En raison de l’absence de en la matière. La méthode du CRI (« Ra8 ») est
longueurs d’onde correspondant au rouge, le tissu ne fondée sur 8 couleurs de référence standards avec
réfléchit pas de rouge que l’œil puisse percevoir. une saturation relativement basse. Le Ra s’échelonne
Le rendu des couleurs est un aspect important de de 25 à 100, où 25 indique un faible rendu des
l’éclairage artificiel. Dans certains cas, les couleurs couleurs et 100 équivaut au niveau maximum.

Spectre continu et discontinu


La lumière présente un spectre continu lorsque toutes les longueurs d’onde sont présentes à savoir du rouge, orange, jaune, vert,
bleu au violet. La lumière du jour est caractérisée par ce genre de spectre, ainsi que la lumière blanche produite par ce qu’on appelle
les radiateurs thermiques comme la flamme d’une ampoule et le filament d’une ampoule incandescente. Toutefois, il est aussi possible
d’obtenir de la lumière blanche en choisissant deux longueurs d’onde, ou davantage, les autres longueurs d’onde étant totalement
absentes. Par exemple, en mélangeant du rouge, du vert et du bleu, ou simplement du bleu et du jaune. Les sources de lumière
dotées de longueurs d’onde sélectionnées sont dites à spectre discontinu, comme c’est le cas, par exemple, des lampes à décharge.

Distribution spectrale de la lumière naturelle Distribution spectrale d’un tube fluorescent TL840

14 Les bases de la lumière et de l’éclairage


Malgré la simplicité de la méthode, on a découvert
par la suite qu’elle ne peut s’appliquer de manière
satisfaisante à toutes les sources lumineuses, et
en particulier aux LED. Des études scientifiques
ont en effet révélé que l’observation visuelle ne
correspondait pas fidèlement aux valeurs du CRI
mesurées. Autrement dit, les valeurs du CRI ne
permettent pas toujours de prévoir avec certitude
le rendu des couleurs tel qu’il est perçu par les
personnes dans des situations réelles. Pour tenter de
palier ces faiblesses, six couleurs de référence, dont
quatre saturées, ont alors été ajoutées à la méthode
(« Ra14 »). Toutefois la controverse reste ouverte.

La CIE mène actuellement un processus d’étude


et de développement à long terme visant à mettre Ces deux dessins illustrent les principes du rendu des
au point une mesure de la qualité de la couleur qui couleurs. Dans le dessin du haut, une lampe émettant
puisse être appliquée à toutes les sources de lumière de la lumière par synthèse de toutes les couleurs,
blanche. En attendant que cette mesure soit mise éclaire un cheval de bois. La lumière réfléchie par
à disposition, la méthode du CRI actuelle reste en le cheval pénètre dans l’œil de l’observateur formant
place. Elle doit toutefois être gérée avec précaution, dans son cerveau une image telle que celle représentée
compte tenu de ses limites. dans l’angle supérieur droit. Dans le dessin du bas,
la lumière tombant sur le cheval est dépourvue de
Le tableau suivant donne la correspondance rayonnement rouge. Cela signifie qu’aucune lumière
des valeurs Ra : n’est réfléchie des parties rouges du cheval et que ces
parties paraissent sombres pour l’observateur comme
General Colours = Ra8 on peut le constater sur l’image. Les deux dessins
indiquent que le spectre de la source de lumière joue
un rôle important dans la manière dont nous percevons
+ Special Colours = Ra14
la couleur des objets.

Ra = 90-100 Excellentes propriétés de rendu


des couleurs
Ra = 80-90 Bonnes propriétés de rendu des
couleurs
Ra = 60-80 Propriétés de rendu des couleurs
moyennes
Ra < 60 Propriétés de rendu des couleurs
médiocres Sodium basse pression LED

Les bases de la lumière et de l’éclairage 15


Température de couleur
Bien que la lumière blanche soit un mélange
de couleurs, tous les blancs ne sont pas
identiques puisqu’ils dépendent de leurs
couleurs constituantes. Ainsi, un blanc
proportionnellement plus riche en rouge
semblera plus chaud, tandis qu’un blanc
proportionnellement plus riche en bleu paraîtra
plus froid. Afin de classer les différents types
de lumière blanche, on applique le concept
de température de couleur, décrit comme
l’impression de couleur produite par un corps
noir parfait à des températures données.
Pour expliquer ce concept de manière simple,
prenons des corps thermorayonnants connus,
tels que le filament d’une lampe incandescente
ou une barre de fer. Ces matériaux portés
à une température de 1 000 K semblent de
couleur rouge, à 2 000-3 000 K d’un jaune

Lumière du jour à midi : env. 6 000 K Lumière du jour au soleil couchant : env. 2 000 K

16 Les bases de la lumière et de l’éclairage


tirant sur le blanc, à 4 000 K blanc neutre et • Niveau d’éclairement requis. Intuitivement,
à 5 000-7 000 K blanc froid. Autrement dit : la lumière du jour constitue pour nous
plus la température de couleur est élevée, plus la référence naturelle. La lumière blanche
l’impression produite par la lumière blanche chaude correspond à la lumière du jour en
devient froide. fin de journée, à un niveau d’éclairement plus
bas. La lumière blanche froide correspond
La température de couleur est un aspect à la lumière du jour en milieu de journée.
important en matière d’applications d’éclairage, Cela signifie qu’en éclairage intérieur, il faut
son choix étant conditionné par les facteurs utiliser de la lumière blanche chaude pour
suivants : obtenir des niveaux d’éclairement bas.
• Ambiance : Le blanc chaud crée une Au contraire, lorsqu’il s’agit de produire un
atmosphère chaleureuse et confortable. niveau d’éclairement très élevé, il convient
Le blanc neutre/froid crée une atmosphère d’employer de la lumière blanche froide
à caractère professionnel. ou neutre.
• Climat : Les habitants des régions plus froides • Schéma de couleurs dans un intérieur.
préfèrent en général une lumière plus chaude, Les couleurs telles que le rouge et l’orange
tandis que les habitants des régions (sub)- sont mises en valeur par une lumière blanche
tropicales apprécient davantage une lumière chaude, les couleurs froides comme le bleu
plus froide. et le vert semblent un peu plus saturées sous
une lumière blanche froide.

Exemples de températures de couleur différentes


Type de lumière Température de couleur (K)
Bougies 1 900-2 500
Lampes incandescentes/halogènes 2 700-3 200
Lampes fluorescentes 2 700-17 000
Lampes au sodium haute pression (SON) 2 000-2 500
Lampes céramiques à halogénure métallisé 2 800-5 600
Halogénure 3 500-5 600
Clair de lune 4 100
Lumière du soleil 5 000-5 800
Lumière du jour (soleil + ciel dégagé) 5 800-6 500
Ciel couvert 6 000-6 900
LED 2 200-8 000

Les bases de la lumière et de l’éclairage 17


4. Les sources
La découverte de l’électricité il y a plus d’un siècle a révolutionné l’éclairage artificiel.
La flamme, principale source d’éclairage artificiel, a alors été remplacée par des sources
alimentées à l’électricité. Depuis lors, l’histoire de l’éclairage électrique a été marquée
par des progrès continus ponctués d’innovations majeures.

On distingue 3 grandes familles de lampes : éviter l’oxydation du fil ou filament, comme


1. Incandescente/halogène on le nomme, ce dernier est contenu soit dans
2. Décharge de gaz une ampoule de verre sous vide, soit dans
3. Diode électroluminescente (LED) une ampoule de verre remplie de gaz inerte
(en général, un mélange d’azote et d’argon).
Lampes incandescentes/halogènes Au fil du temps, l’intérieur de l’ampoule noircit
Dans la deuxième forme la plus ancienne de en raison de l’évaporation d’atomes de tungstène
l’éclairage électrique, la lampe incandescente, du filament, ce dernier mincissant de plus en plus
la lumière est émise grâce à un courant jusqu’à se rompre, ce qui met un point final à la
électrique qui passe dans un fil mince à haute durée de vie de la lampe. La lampe incandescente
résistance, désormais toujours en tungstène, conventionnelle a été interdite en raison de sa
afin de le chauffer jusqu’à incandescence. Pour faible efficacité* et de sa durée de vie réduite.

Composition spectrale d’une lampe halogène


Puissance spectrale (μW/5 nm/lumen)

Longueur d’onde (nm)

* Efficacité lumineuse de la source = flux lumineux total


par watt de puissance consommée (lumen par watt,
Exemples de lampes incandescentes et de lampes halogènes abréviation : lm/W)

18 Les bases de la lumière et de l’éclairage


Lampes à décharge Lampes à vapeur de sodium à basse pression
Dans ce type de lampe, un courant électrique Dans le cas de la lampe à vapeur de sodium
passe dans un gaz entre deux électrodes situées basse pression, le rayonnement visible est
à chaque extrémité d’un tube de verre fermé. directement produit par la décharge de sodium.
Les collisions entre électrons libres et atomes Ce dernier émet la plus grande part de son
de gaz excitent ces derniers, les portant à des énergie dans la partie visible du spectre aux
niveaux d’énergie supérieurs. Ces atomes excités longueurs d’onde de 589 et 589,6 nm (soit
retrouvent ensuite leur état énergétique naturel la lumière jaune caractéristique du sodium)
et libèrent le surplus d’énergie correspondant A l’allumage, les lampes à vapeur de sodium
sous la forme d’un rayonnement. génèrent d’abord une couleur rouge. Cela est
dû au néon également présent parmi les gaz de
Dans la famille des lampes à décharge, remplissage qui servent à amorcer le processus
on distingue les types suivants : de décharge. Ces lampes doivent être dotées
1. Lampes à vapeur de sodium d’une isolation thermique très efficace, car elles
2. Lampes à mercure produisent très peu de chaleur par elles-mêmes.
Toutes deux existent en versions à basse Leur efficacité lumineuse est très élevée.
et haute pression.

Composition spectrale d’une lampe à vapeur de sodium à basse pression*


Puissance spectrale (μW/5 nm/lumen)

*SOX

Longueur d’onde (nm)

Exemples de lampes à vapeur de sodium basse pression

Les bases de la lumière et de l’éclairage 19


Lampes à vapeur de sodium à haute pression Lampes à mercure à basse pression,
Ces lampes fonctionnent à des pressions également appelées lampes fluorescentes
beaucoup plus élevées des gaz, avec pour La lampe fluorescente (compacte) est,
résultat une interaction accrue entre les à la base, une lampe à décharge à vapeur
atomes par rapport aux lampes à basse de mercure à basse pression, dont la surface
pression, ce qui conduit à un élargissement interne du tube à décharge est revêtue d’un
de la plage de rayonnement émise. La lampe mélange de substances fluorescentes, appelées
White SON (SDW-T) est une lampe à vapeur luminophores, qui transforment le rayonnement
de sodium très haute pression. Le rayonnement ultraviolet invisible produit par la décharge
jaune caractéristique est totalement absorbé, de mercure en rayonnement visible. La vaste
laissant place à une lumière d’un blanc très gamme de luminophores disponibles permet
chaud avec un excellent rendu des couleurs, de commercialiser les lampes dans un large
exagéré pour les couleurs rouges. éventail de couleurs et de rendu des couleurs,
lampes qui sont principalement employées
en éclairage général.

Composition spectrale d’une lampe à vapeur de sodium à haute pression* Composition spectrale d’une lampe fluorescente*
Puissance spectrale (μW/5 nm/lumen)

Puissance spectrale (μW/5 nm/lumen)

*SDW-T 100 W

*TLD840

Longueur d’onde (nm) Longueur d’onde (nm)

Exemples de lampes à vapeur de sodium à haute pression

20 Les bases de la lumière et de l’éclairage


Exemples de lampes fluorescentes Exemples de lampes fluorescentes compactes

Revêtements fluorescent
Les lampes fluorescentes sont des lampes à décharge à vapeur de mercure basse pression, dont la paroi interne du
tube à décharge est revêtue de luminophores. Le rayonnement ultraviolet produit par la décharge dans le mercure
excite les luminophores, augmentant le niveau d’énergie des électrons de leurs atomes. Ces électrons retrouvent
ensuite leur niveau d’énergie normal en émettant un rayonnement dont les longueurs d’onde, supérieures à celles
des rayons ultraviolets d’origine, se situent dans le spectre visible.

Le facteur clé déterminant les caractéristiques lumineuses d’une lampe fluorescente est le type et le mélange des
luminophores utilisés, qui conditionnent la température de couleur, le rendu des couleurs et l’efficacité lumineuse
de la lampe. Certains luminophores présentent une bande d’émission couvrant presque tout le spectre visible
et, en conséquence, produisent une lumière blanche lorsqu’on les utilise seuls. Toutefois, on utilise la plupart
du temps une combinaison de luminophores dotés de caractéristiques de couleur différentes et complémentaires.
Ainsi est-il possible d’obtenir soit une combinaison de bonnes caractéristiques de couleur alliées à une très grande
efficacité lumineuse, soit d’excellentes caractéristiques de couleur, fut-ce aux dépens de l’efficacité lumineuse.

Les LED appliquent également ce principe. Veuillez vous reporter à la page 25

Les bases de la lumière et de l’éclairage 21


Lampes à halogénure métallisé Lampes à halogénure métallisé à brûleur
Les lampes à halogénure métallisé ont été céramique
développées à partir des lampes à mercure Développement plus récent, cette lampe
à haute pression en ajoutant d’autres métaux se caractérise par un tube à décharge
sous forme d’halogénure dans le tube de décharge. fabriqué en céramique et non en quartz.
Chaque métal étant doté de son propre modèle La céramique permet de faire fonctionner
de rayonnement caractéristique, l’efficacité la lampe à une température de décharge plus
et la qualité de la couleur en sont améliorées élevée et d’obtenir une géométrie optimale
de manière sensible. du brûleur. Deux innovations qui ont eu pour
résultat d’améliorer considérablement les
caractéristiques de couleur.

Composition spectrale d’une lampe à halogénure métallisé* Composition spectrale d’une lampe céramique à halogénure métallisé*
Puissance spectrale (μW/5 nm/lumen)

Puissance spectrale (μW/5 nm/lumen)

*HPI-T 400 W *CDM 942 70 W

Longueur d’onde (nm) Longueur d’onde (nm)

Exemples de lampes à halogénure métallisé Exemples de lampes céramiques à halogénure métallisé

22 Les bases de la lumière et de l’éclairage


Diodes électroluminescentes
La troisième famille est celles des LED basés sur Un peu d’histoire
la technologie des semi-conducteurs. Le principe 1907 Henry. J. Round (Royaume-Uni)
d’émission de la lumière est similaire à celui découvre l’électroluminescence
des lampes à décharge dans un gaz, sauf que, Milieu des années 20 Oleg Vladimirovich
dans ce cas, la décharge se produit dans un Losev (Russie) crée la première
semi-conducteur : le changement d’orbite des LED seul
électrons « excite » les atomes, qui retrouvent 1962 Nick Holonyak Jr., surnommé le « père
ensuite leur état énergétique naturel et libèrent de la diode électroluminescente »,
le surplus d’énergie correspondant sous la forme met au point la première vraie LED
d’un rayonnement. Deux options sont disponibles : à spectre visible (rouge)
des solutions de remplacement des lampes 1995 Shuji Nakamura (Nichia) découvre
incandescentes, halogènes et fluorescentes la LED bleue à haute luminosité
(essentiellement destinées au marché des L’an 2000 salue les premières applications
consommateurs) et des modules LED qui de lumière blanche avec RVB et la
font partie intégrante des luminaires LED. lumière blanche avec LED bleues
et luminophores
La technologie LED existe depuis un certain 2003 Les LED sont couramment utilisées
temps. Cependant, son faible flux lumineux dans les applications d’éclairage
et la qualité monochromatique de sa lumière de loisirs
la cantonnaient principalement aux applications 2005 Des LED avec 1 000 lumens et plus
de signalisation, telles que les indicateurs de sont disponibles via les modules
veille dans les téléviseurs. Grâce à l’invention multipuce
de la lumière LED bleue, il devint également 2012 Fabrications multiples, les LEDS
possible de créer des LED de couleur blanche. s’imposent comme une norme
À partir de 1998, avec le développement des
LED haute puissance, la technologie LED allait
connaître un essor sans précédent.

De nouvelles évolutions majeures sont en


outre attendues. Elles pourraient permettre
d’atteindre (pour les LED blanches) des
rendements légèrement supérieurs à 200 lm/W,
une efficacité environ deux fois plus grande que
celle des lampes à décharge à lumière blanche
les plus efficaces actuellement disponibles.
Avec une surface électroluminescente allant
de 0,5 mm2 à 5 mm2 , une puce LED représente
la plus petite source de lumière artificielle
actuellement disponible. Les LED présentent

Les bases de la lumière et de l’éclairage 23


une durée de vie sensiblement plus longue
que les sources lumineuses conventionnelles.
Et comme elles sont composées en matériaux
semi-conducteurs, elles s’avèrent également
extrêmement solides.

Elles sont en outre disponibles en version


blanche ou colorée. Les versions colorées,
en format multi-LED, sont couramment
utilisées dans les panneaux de circulation.
Elles furent également les premières à être
utilisées à grande échelle dans l’éclairage,
en particulier dans l’illumination extérieure
des immeubles et monuments. L’efficacité
et la qualité de couleur des LED blanches
ont quant à elles connu de telles améliorations
qu’elles peuvent désormais être utilisées dans
toutes les applications d’intérieur et d’extérieur.
Exemples de lampes LED de remplacement

Exemples de modules LED

24 Les bases de la lumière et de l’éclairage


Caractéristiques de quelques sources d’éclairage types
Type de lampe Flux lumineux Efficacité Température Indice Alimentation

lumineuse de couleur de rendu des


(lm) (lm/W) (K) couleurs (Ra) (W)

Incandescente/halogène 60-48 400 5-27 2 700-3 200 100 5-2 000


Sodium basse pression 1 800-32 500 100-203 1 700 18-180
Sodium haute pression 1 300-130 000 50-130 2 000, 2 200, 2 500 10-80 35-1 000
Mercure haute pression 1 800-58 500 35-60 3 400, 4 000, 4 200 40-60 50-1 000
Fluorescente 200-8 000 60-105 2 700-17 000 80-95 5-80
Fluorescente compacte 200-12 000 50-85 2 700, 3 000, 4 000, 6 500 80 5-165
Halogénure 5 700-220 000 75-140 3 000, 4 000, 5 600 65-95 70-2 000
Hal. mét. à brûleur céramique 1 500-37 800 68-120 2 500-4 200 80-95 20-315
LED 10-300 > 135 2 200-8 000 > 90 0,1-15*

* puce LED simple

Génération de lumière blanche au moyen des LED


Par nature, les LED génèrent uniquement un rayonnement monochromatique. En conséquence, pour
créer de la lumière blanche, il faut associer au moins deux couleurs. Une solution consiste à combiner
des semiconducteurs rouges, verts et bleus dans une seule LED ou à placer des LED rouges, vertes et
bleues distinctes très proches les unes des autres et à faire la synthèse optique du rayonnement émis.
Une méthode plus courante consiste à employer des LED rayonnant dans le bleu et à les couvrir d’un
revêtement fluorescent qui convertit une partie de la lumière bleue en lumière jaune, ce qui produit de
la lumière blanche. La gamme des températures de couleur de ces LED blanches va de 2 200 à 8 000 K.
En appliquant plusieurs couches fluorescentes, la lumière bleue est convertie en davantage de couleurs,
ce qui augmente l’indice de rendu des couleurs à plus de 90, soit la catégorie « bon à excellent ».

Les bases de la lumière et de l’éclairage 25


5. La photométrie
Quatre unités photométriques de base permettent aux éclairagistes
de mesurer quantitativement la lumière, à savoir :

Flux lumineux
Quantité totale de lumière rayonnée par seconde par une source
de lumière. Unité : lumen (lm)

Exemples :
• Lampe incandescente de 75 W : 900 lm
• Lampe fluorescente de 39 W : 3 500 lm
• Lampes à vapeur de sodium haute pression de 250 W : 30 000 lm
• Lampe à halogénure métallisé de 2 000 W : 200 000 lm

Intensité lumineuse
Flux de lumière émise dans une direction donnée.
Unité : candela (cd)

Exemples (centre du faisceau) :


• Lampe de bicyclette de 5 W sans réflecteur : 2,5 cd
• Lampe de bicyclette de 5 W avec réflecteur : 250 cd
• Lampe incandescente de 120 W avec réflecteur : 10 000 cd
• Phare : 2 000 000 cd

Mesure du flux lumineux


Dans les laboratoires, le flux lumineux est en général mesuré au moyen
d’un instrument appelé « sphère d’Ulbricht », à savoir une sphère creuse
dont la paroi interne est peinte en blanc mat afin de diffuser parfaitement
la lumière de la source placée en son centre. L’éclairement en tout point de
la paroi interne de la sphère est proportionnel au flux lumineux et une petite
ouverture ménagée dans la sphère permet de mesurer cet éclairement.
Photo : YFU

26 Les bases de la lumière et de l’éclairage


Éclairement
Quantité de lumière reçue par unité de surface.
Unité : lm/m 2 , ou lux (lx)

Exemples :
• En été, à midi, sous un ciel dégagé (équateur) : 100 000 lux
• A l’extérieur, sous un ciel très couvert : 5 000 lux
• Dans un bureau bien éclairé, sous une lumière artificielle : 800 lux
• Par une nuit dégagée de pleine lune : 0,25 lux

Luminance
Lumière émise par unité de surface dans une direction spécifique.
Unité : cd/m2 (surface apparente)

Exemples :
• Surface du soleil : 1 650 000 000 cd/m 2
• Filament d’une lampe incandescente claire : 7 000 000 cd/m 2
• Lampe fluorescente : 5 000-15 000 cd/m 2
• Surface d’une route sous un éclairage artificiel : 0,5-2 cd/m 2

Mesure de luminance
Pendant plusieurs centaines d’années, divers instruments nommés photomètres
visuels ont permis de mesurer l’éclairement, en général par comparaison visuelle
de la luminance créée par deux sources de lumière sur un écran. À l’heure actuelle,
ils ont tous été largement remplacés par ce qu’on appelle des photomètres
physiques, qui mettent en oeuvre des techniques électriques pour mesurer le courant
ou la tension électrique générés lorsque la lumière tombe sur une cellule sensible à la
Photo : OPAL
lumière (photoémissive, photovoltaïque ou photoconductive).

Les bases de la lumière et de l’éclairage 27


28 Les bases de la lumière et de l’éclairage
Deuxième partie :
L’éclairage

Les bases de la lumière et de l’éclairage 29


L’œil humain a évolué pour répondre aux longueurs d’onde du spectre électromagnétique
comprises entre 380 et 780 nm. Cette plage de longueurs d’onde correspond à ce que nous
percevons comme de la lumière. Par cette étroite fenêtre, nous faisons l’expérience de tous
les aspects visibles de notre monde. C’est pourquoi la vue représente le sens vital de l’homme
par excellence, et la compréhension du fonctionnement de l’œil et des réactions du cerveau
aux stimuli visuels qu’il reçoit s’avère fondamentale pour déterminer l’impact de la lumière
sur notre vie.

1. La vision
L’oeil humain est un organe sphérique, que l’action La structure de la rétine : bâtonnets, cônes
des muscles permet d’orienter dans l’orbite du crâne. et cellules ganglionnaire photosensibles
Globalement, il fonctionne comme un appareil photo Les terminaisons nerveuses sensibles à la lumière
classique dont l’objectif projette l’image inversée qui constituent la rétine sont de deux types :
d’une scène sur une surface interne photosensible bâtonnets et cônes. Les bâtonnets, largement plus
située à l’arrière. Cette surface, appelée rétine, est nombreux que les cônes, se répartissent de manière
constituée de plus de cent millions de terminaisons plutôt égale à l’arrière de l’oeil sauf dans la fovea,
nerveuses photosensibles transmettant les signaux partie située sur l’axe de l’oeil. Les bâtonnets sont
au cerveau qui les interprète comme de l’information reliés au cerveau par groupes d’une centaine environ
visuelle. et sont extrêmement sensibles aux stimuli lumineux
Pour focaliser une image sur la rétine, le cristallin et au mouvement. Ce sont donc les bâtonnets qui
peut se contracter par action musculaire et devenir donnent à l’oeil sa grande sensibilité, mais ils ne
ainsi plus convexe pour gagner en puissance. C’est le peuvent distinguer la couleur.
phénomène d’accommodation. En avant du cristallin
se trouve l’iris qui, tel le diaphragme d’un appareil Les cônes sont également répartis sur la membrane
photo, peut s’ouvrir ou se fermer pour réguler la arrière de l’œil, mais en beaucoup plus grande
quantité de lumière entrant dans l’oeil par l’orifice densité dans la fovea. Contrairement aux bâtonnets,
situé au centre de l’iris et appelé la pupille. les cônes sont reliés individuellement au cerveau

Coupe de l’œil humain

muscle ciliaire sclérotique


choroïde
iris rétine
fovéa
cornée
(tache jaune)
pupille

chambre
antérieure

cristallin
30 Les bases de la lumière et de l’éclairage nerf optique
et sont dès lors moins sensibles à l’intensité de la Outre les cônes et les bâtonnets, la rétine contient
lumière. On dénombre trois types de cônes, qui sont également des cellules ganglionnaires photosensibles.
respectivement sensibles au rayonnement rouge, Elles influencent notre horloge biologique,
vert et bleu et qui nous permettent de percevoir qui à son tour régule les rythmes quotidiens
la couleur. Si l’un des groupes de cônes nous manque, et saisonniers d’une ample gamme de processus
ou si certains de nos cônes ne fonctionnent pas physiologiques, notamment le système hormonal
correctement, nous pouvons souffrir de daltonisme du corps. La lumière des premières heures du jour
partiel. Si deux groupes de cônes nous manquent, en particulier synchronise l’horloge biologique
nous souffrons de daltonisme total et ne pouvons interne sur l’heure ambiante ou le cycle jour-nuit
voir qu’en nuances de gris. se déroulant sur les 24 heures de rotation de la
terre. Sans lumière, l’horloge interne fonctionnerait
sans référence sur une période d’environ 24 heures
et 15 minutes et se décalerait donc toujours plus,
jour après jour, de l’heure ambiante. Il en résulterait
des symptômes similaires à ceux du décalage horaire
à l’issue d’un voyage traversant plusieurs fuseaux
horaires.

Courbe de sensibilité de l’œil

Contraste de luminance dans les tunnels : la sortie peut paraître L’éblouissement créé notamment par les phares des voitures peut
« plus blanche » qu’elle n’est réellement en raison de la zone causer de l’inconfort, des maux de tête voire une sensation de voile.
sombre qui entoure le champ de vision. Cela peut causer des
difficultés d’adaptation potentiellement dangereuses pour les
conducteurs. C’est pourquoi les sorties (et entrées) des tunnels
disposent souvent de solutions d’éclairage spéciales pour
empêcher des changements de contraste trop brusques.

Les bases de la lumière et de l’éclairage 31


Faculté d’accommodation réduite
en raison du vieillissement

Adaptation de facteur de contraste, soit le rapport entre


L’adaptation est le mécanisme par lequel la luminance la plus élevée et la luminance
l’œil modifie sa sensibilité à la lumière. Cela la plus basse de la scène. La capacité de l’œil
s’effectue de trois manières : ajustement de l’iris à détecter le contraste de luminance dépend
pour modifier la taille de la pupille, ajustement de l’état d’adaptation de l’œil, qui est lui-même
de la sensibilité des terminaisons nerveuses régi par la luminance globale de la scène.
de la rétine et ajustement de la composition Ainsi, une surface blanche sur un fond noir
chimique des pigments photo sensibles paraîtra plus blanche, et un tunnel qui n’est
des bâtonnets et des cônes. L’adaptation en réalité pas très sombre peut donner cette
de l’obscurité à la lumière nécessite moins impression lorsqu’on le voit de l’extérieur par
d’une minute, mais l’adaptation de la lumière une journée ensoleillée. La cause de ces effets
à l’obscurité requiert de 10 à 30 minutes. de contraste réside dans l’incapacité pour l’œil
de s’adapter simultanément à des luminances
Contraste nettement différentes. L’éblouissement est
Le contraste exprime la différence de luminance la sensation que produisent des niveaux de
entre des surfaces rapprochées d’une scène. luminances du champ visuel beaucoup plus élevés
Le contraste prend deux formes qui, la plupart que la luminosité à laquelle les yeux sont adaptés.
du temps, sont simultanées : contraste de Cela peut engendrer une sensation d’inconfort
couleur et contraste de luminance, ce dernier et, dans les cas extrêmes, une fatigue oculaire
étant habituellement exprimé en terme et des céphalées.

32 Les bases de la lumière et de l’éclairage


Des couleurs contrastantes s’influencent Effet du vieillissement sur l’œil
également mutuellement. Ainsi, sous l’influence La capacité visuelle décroît avec l’âge, d’abord
d’une surface présentant une couleur très lentement, puis plus rapidement en raison
saturée, les autres surfaces prennent une teinte du vieillissement des tissus qui forment la voie
complémentaire de cette couleur. Par exemple, optique. Entre autres, le liquide de l’œil perd
des fleurs jaunes sur un fond bleu paraissent en transparence, le cristallin durcit et jaunit.
plus vives que lorsqu’on les regarde sur un fond Le durcissement du cristallin se traduit par
gris. Une surface rouge paraîtra plus saturée une réduction de la faculté d’accommodation,
lorsqu’elle contraste avec une surface verte, ce qui signifie qu’il devient plus difficile de voir
aussi les bouchers tirent-ils parti de cet effet de près, du texte imprimé, par exemple, et que
en présentant la viande sur un lit de feuilles l’on a besoin d’utiliser des lunettes de lecture
de laitue qui lui donne un aspect frais et rouge. à lentilles convexes. En outre, le jaunissement
Le phénomène du contraste des couleurs du cristallin réduit la sensibilité générale,
est particulièrement intéressant pour un l’acuité visuelle et la sensibilité aux contrastes.
décorateur d’intérieur et un concepteur L’effet cumulé de tous ces éléments touche
lumière, car il détermine largement la mesure l’œil dans une mesure telle qu’en moyenne,
dans laquelle les effets de couleur rehaussent une personne âgée de 60 ans peut nécessiter
le résultat global ou lui nuisent totalement. jusqu’à 15 fois plus de lumière qu’un enfant de
10 ans pour exécuter la même tâche visuelle
(telle que la lecture), avec le même degré
de confort et d’efficacité.

Les bases de la lumière et de l’éclairage 33


2. La qualité de l’éclairage
Une bonne qualité d’éclairage est un facteur crucial sont présentées et diminue en fonction de la taille
qui influe sur notre capacité d’accomplir des tâches au de l’objet observé. Une balle de tennis est par exemple
travail et à la maison. Elle a également un effet profond plus petite qu’un ballon de football et se déplace plus
sur notre humeur et, comme le confirment des études rapidement. Dès lors, les niveaux de lumière requis
récentes, sur notre santé et bien-être. Elle englobe pour pouvoir jouer correctement sont supérieurs
une combinaison de plusieurs critères comprenant pour le tennis. Par ailleurs, un procédé de production
le niveau d’éclairage, le contraste de luminance, impliquant la détection de petits détails d’un objet
l’éblouissement et la distribution de la lumière exige des niveaux d’éclairement supérieurs à ceux
dans l’espace , la couleur et le rendu des couleurs. dont les contraintes visuelles sont moins fortes.

a. Niveau d’éclairement b. Contraste de luminance


Le niveau d’éclairement doit toujours être Le contraste de luminance, ou la distribution de
suffisamment élevé pour garantir des performances la luminance dans le champ de vision, est un critère
visuelles suffisantes pour les tâches à accomplir. Les extrêmement important pour la qualité d’éclairage.
études ont démontré qu’une amélioration du niveau Des contrastes de luminance trop faibles risquent
d’éclairage d’un niveau faible ou modéré à un niveau de créer une scène visuelle plate et monotone.
élevé augmente la vitesse et la précision de détection Par contre, des contrastes trop élevés risquent
et de reconnaissance des objets. Dans un bureau ou de distraire l’attention et de causer des problèmes
une usine, les performances visuelles d’une personne d’adaptation de l’œil qui se déplace d’une cible
dépendent de la qualité de l’éclairage et de ses propres visuelle à l’autre. Des contrastes équilibrés offrent
« capacités visuelles ». L’âge constitue un critère une scène visuelle harmonieuse, synonyme de
important à cet égard, car les besoins d’éclairage satisfaction et de confort. Pour les applications
augmentent avec l’âge : un sexagénaire requiert en d’éclairage d’intérieur, on peut généralement partir
moyenne un niveau de lumière 15 fois supérieur pour du principe que pour des résultats satisfaisants,
accomplir une tâche visuelle spécifique par rapport le rapport de contraste de luminance (à savoir le
à un enfant de dix ans. De plus, la quantité de lumière rapport entre la luminance la plus élevée et la plus
généralement requise augmente parallèlement faible) dans le champ de vision ne doit pas être
à la vitesse à laquelle les informations visuelles supérieur à 3 ni inférieur à 1/3 (voir photos page 36).

Une partie de squash exige


un niveau d’éclairage élevé

34 Les bases de la lumière et de l’éclairage


c. Limitation de l’éblouissement
L’éblouissement est la sensation que produisent
des niveaux de luminosité du champ visuel beaucoup
plus élevés que ceux auxquels les yeux sont
accoutumés. Cela peut entraîner une baisse des
performances visuelles et une sensation d’inconfort.
Un éblouissement excessif peut également être
à l’origine de la sensation de voile, de la fatigue
oculaire et des céphalées. C’est pourquoi il importe
de limiter l’éblouissement afin d’éviter les erreurs, Le jeu d’échecs ne requiert
la fatigue et les accidents. Le niveau de réduction pas un niveau d’éclairage élevé
de l’éblouissement atteint dépend beaucoup de la
qualité optique des luminaires utilisés en combinaison
avec le type de lampe employée. Grâce à leurs
dimensions accrues, les lampes fluorescentes
présentent des luminances plus faibles que les
lampes à décharge à haute intensité, et et sont
donc plus faciles à gérer en termes de limitation
de l’éblouissement.

d. Distribution spatiale de la lumière


Un critère important de la qualité d’éclairage
réside dans la manière dont la lumière est distribuée
dans l’espace. En effet, c’est elle qui détermine
l’évolution des éclairements qui seront créés.
Les recommandations en matière d’éclairement
valables pour l’éclairage intérieur peuvent être
mises en œuvre de différentes façons. Les sources
de lumière peuvent être réparties de manière égale
à l’aide d’un système dit d’éclairage général diffus.
Elles peuvent aussi être concentrées sur certaines
zones à l’aide d’un éclairage directionnel, ou encore
être distribuées à travers l’espace mais avec des
accents locaux selon le besoin, en utilisant une
combinaison des deux systèmes susmentionnés.

Les bases de la lumière et de l’éclairage 35


e. Couleur et rendu des couleurs
Un objet est vu en couleur parce qu’il réfléchit
seulement une partie de la gamme d’ondes de la
lumière incidente. La manière dont les couleurs de
notre milieu sont rendues dépend donc fortement
de la composition chromatique de l’éclairage. Le
rendu des couleurs approprié est important lorsqu’il
s’agit de voir les objets sous leur « véritable »
couleur. En règle générale, il faut opter pour un
Des contrastes de luminance trop faibles éclairage intérieur qui rend notre milieu familier de
créent une ambiance terne manière agréable et naturelle (nourriture, boissons,
personnes, etc.). Le choix de la source de lumière
adéquate (rendu des couleurs d’au moins Ra 80)
résout facilement ce problème. Dans certains cas, le
rendu des couleurs importe peu, voire pas du tout.
En matière d’éclairage routier, par exemple, l’objectif
est de permettre au conducteur de discerner
clairement la route et les objets qui sont dessus, les
couleurs de surface ne jouant là pratiquement aucun
rôle.

Coût total de possession avantageux


Des contrastes de luminance trop élevés Dans toute situation, la qualité de l’éclairage est
causent des problèmes d’adaptation inévitablement liée à l’économie, car on est souvent
tenté, dans les nouveaux projets de bureaux et de
bâtiments industriels ainsi que dans les rénovations,
de n’aborder qu’en dernier lieu les aspects liés
à l’éclairage. On opte ainsi souvent pour un système
d’éclairage moins cher pour des raisons budgétaires.
La qualité de l’éclairage s’en trouve alors réduite,
au même titre que la satisfaction et la productivité
du personnel.

Par ailleurs, le choix d’une solution d’éclairage


à faible coût peut en réalité s’avérer plus coûteux.
Des contrastes de luminance équilibrés En effet, au cours de la durée de vie d’une
instaurent une atmosphère adaptée installation d’éclairage, les coûts de l’électricité
consommée seront nettement supérieurs au coût
initial de l’installation ou au coût de la maintenance.

36 Les bases de la lumière et de l’éclairage


Le choix d’un système d’éclairage ne doit donc
pas se baser uniquement sur les coûts d’installation,
car à long terme son utilisation pourrait s’avérer
beaucoup moins économique. L’utilisation de sources
hautement efficaces, qui ne sont pas forcément
les moins onéreuses, est généralement synonyme
d’un coût global le plus bas.

Une installation bien conçue assurera également Papillotement


un éclairage optimal à l’endroit requis, conformément Un critère de qualité que l’on
aux tâches devant être accomplies et, le cas échéant, oublie souvent de mentionner dans
avec des effets d’accentuation et de mise en valeur les normes est celui de la fréquence
des détails architecturaux. Par ailleurs, elle sera de fonctionnement des lampes.
rentable, en se limitant à n’apporter que ce qui est Certaines personnes souffrent
nécessaire. Ainsi, dans les secteurs où un bon rendu de maux de tête causés par
des couleurs n’est pas primordial, opter pour des lampes le papillotement des lampes
avec un indice de rendu des couleurs de 90 équivaudrait fluorescentes utilisées sur les
à une dépense inutile, des lampes présentant un indice ballasts classiques (50 Hz).
de 80 pouvant suffire. Aussi la solution d’éclairage Toutefois, les lampes fluorescentes
idéale est celle adaptée aux besoins spécifiques gérées par des ballasts électroniques
du client et tenant compte de tous les facteurs. modernes à haute fréquence
(environ 30 kHz) sont exemptes
Les éléments de coût à inclure sont les suivants : de clignotement, réduisant ainsi
• Le coût d’investissement d’une installation d’éclairage sensiblement les cas de maux
peut être divisé comme suit : de tête. Il en va de même pour
1. Coût initial pour une installation d’éclairage les LED utilisées à des fréquences
particulière (coût des lampes, luminaires, ballasts de commutation encore plus
et commandes d’éclairage) importantes. Bien entendu, les
2. Coûts additionnels des composants de montage ballasts électroniques à haute
et électriques fréquence sont également
3. Coût d’installation recommandés en raison de leur
efficacité accrue et de la durée de
• Frais de fonctionnement vie utile plus élevée des lampes par
1. Coûts de l’énergie rapport aux lampes fonctionnant
2. Frais de remplacement des lampes avec des ballasts classiques.
3. Frais de maintenance
4. Amortissement

Les bases de la lumière et de l’éclairage 37


L’éclairage sur le lieu de travail la peine d’être souligné, car l’on sait comme
Un bon éclairage d’une tâche ou de l’espace de faibles niveaux de concentration et des
de travail est essentiel pour garantir des niveaux de fatigue accrus sont à l’origine
performances (visuelles) optimales dans de nombre d’accidents. Outre cet effet sur
l’accomplissement des tâches, en particulier les performances visuelles et les accidents,
dans le cas d’une main-d’œuvre d’âge croissant. l’éclairage exerce également une influence
Une étude quantitative et qualitative sur l’éclairage réelle sur la création d’un environnement de
au cours des dernières décennies a montré qu’en travail stimulant. Aujourd’hui, une attention
élevant la qualité d’une installation d’un niveau bas particulière est accordée à l’agencement et
ou moyen, on augmente la vitesse et la précision à la conception intérieure du lieu de travail,
de détection et de reconnaissance des objets. mais l’éclairage joue également un rôle
important à cet égard. En effet, si d’une
Le risque d’accidents sur le lieu de travail part l’éclairage peut mettre en valeur les
est également réduit lorsqu’on est davantage éléments positifs d’une conception, il peut
conscient des situations potentiellement aussi en diminuer l’attrait, par exemple
dangereuses et lorsque l’humeur, le niveau à travers un rendu des couleurs et des
d’alerte et la santé des effectifs bénéficient effets d’éblouissement inadéquats.
d’un éclairage de qualité. Cet aspect vaut

16
15
14
tendance générale
13
12
Nombre de personnes blessées

11
10
9
Blessures
8
entorses, ecchymoses, chocs
7
6 fractures
5 écrasements, contusions
4 coupures et autres blessures
3 brûlures
2
1
0
150-249 250-249 350-449 450-549 550-649 650-749 750-849 850-949 950-1049 Lux
Éclairement

Nombre d’accidents survenus pendant l’exécution de différentes tâches


industrielles en fonction du niveau d’éclairage (347 accidents étudiés au total).
[Völker, S., Rüschenschmidt, H., und Gall, D., “Beleuchtung und Unfallgeschehen
am Arbeitsplatz”, Zeitschrift für die Berufsgenossenschaften, (1995).]

38 Les bases de la lumière et de l’éclairage


Normes d’éclairage domaines connexes en termes de quantité et
Les spécifications d’éclairage intérieur pour les de qualité d’éclairage. En outre, elle donne des
pièces et les activités sur le lieu de travail sont recommandations en matière de bonnes pratiques
énoncées dans la norme européenne EN12464-1 d’éclairage.
relative à l’éclairage des lieux de travail du
Comité Européen de Normalisation (CEN). La norme européenne EN12464-1 pour le segment
Cette norme, en vigueur depuis septembre 2002, des bureaux cite quatre paramètres de qualité
constitue une norme européenne valable pour de base pour les tâches et activités à l’intérieur :
tous les pays membres de l’Union européenne niveau d’éclairement maintenu (Em), uniformité
et remplace la réglementation nationale. (Emin/Eav), réduction de l’éblouissement (UGR)
Elle spécifie les caractéristiques obligatoires et rendu des couleurs (Ra). Le tableau ci-dessous
des systèmes d’éclairage pour presque tous est un court extrait des spécifications d’éclairage
les lieux de travail en intérieur et leurs concernant le segment des immeubles de bureaux.

Bureaux
Type d’intérieur, de tâche ou d’activité Éclairement Réductions de
l’éblouissement

Archivage, reproduction, etc. 300 19


Rédaction, saisie, lecture 500 19
Dessin technique 750 16
Postes de travail de CAO 500 19
Salles de réunion et de conférence 500 19
Bureaux d’accueil 300 22

500 lux
> 500 lux > 300 lux > 200 lux
300 lux uniformité > 0,7 uniformité > 0,5
200 lux

Les bases de la lumière et de l’éclairage 39


La norme EN12464-1 couvre tous les segments de l’éclairage professionnel. A titre d’exemple,
le tableau ci-dessous donne une idée des besoins d’éclairage pour différentes situations.

Type d’intérieur, Éclairement Réduction de Rendu des


de tâche ou d’activité l’éblouissement couleurs (Ra)
Passerelles, non gardées 20 – 40
Passerelles, gardées 150 22 60
Industrie
Fabrication de fils et câbles 300 25 80
Assemblage de base 300 25 80
Enroulement de bobines de petite taille 750 19 80
Assemblage de précision 1 000 16 80
Atelier d’électronique 1 500 16 80
Soins de santé
Couloirs, nuit 50 22 80
Salles d’attente 200 22 80
Bureau pour personnel 500 19 80
Examen et traitement 1 000 19 80
Table d’autopsie 5 000 – 90

40 Les bases de la lumière et de l’éclairage


Les bases de la lumière et de l’éclairage 41
3. Les systèmes d’éclairage
Une installation d’éclairage ne se limite pas et décoratives de l’espace, ainsi que ses
à répandre la lumière dans notre environnement proportions. Il ne se contente pas d’améliorer
pour nous permettre de travailler de manière la perception visuelle mais aussi de déterminer
sûre et efficace. Aujourd’hui, l’éclairage sert l’atmosphère émotionnelle : rafraîchissante ou
également à créer une ambiance agréable chaleureuse, professionnelle ou conviviale, gaie
à l’intérieur afin d’offrir des conditions de ou solennelle. Telle est la tâche du concepteur
confort où vivre et travailler. L’éclairage lumière, qui l’accomplit en créant des systèmes
met en valeur les qualités fonctionnelles d’éclairage agréables et stimulants.

Éclairage général
L’éclairage général assure un niveau d’éclairement uniforme sur une
grande surface. Dans certaines pièces, comme les salles de rangement,
d’entreposage et de service ou les garages, tout l’éclairage nécessaire
peut être assuré par un luminaire ou un groupe de luminaires. Dans
ces espaces intérieurs, le style et l’apparence de la pièce en soi sont
secondaires par rapport aux objets à éclairer et le coût est un facteur
décisif. Il est impératif d’obtenir une bonne distribution générale de la
lumière, un éclairage principalement horizontal et sans ombre.

Éclairage de travail
Comme son nom l’indique, ce type d’éclairage est destiné aux plans de
travail spécifiques comme les bureaux ou les comptoirs. Il permet d’être
moins tributaire de l’éclairage général par le haut et assure une meilleure
qualité d’éclairage pour l’exécution de tâches spécifiques, la lumière
étant dirigée directement vers le plan de travail. La plupart des lampes
de travail sont directionnelles et locales.

42 Les bases de la lumière et de l’éclairage


Éclairage d’accentuation
L’éclairage d’accentuation permet de mettre en valeur des éléments
spécifiques dans une pièce, tels que les objets d’art dans les musées
et les offres spéciales dans les magasins. Avec ce type d’éclairage,
il faut éviter de créer un contraste de luminosité trop élevé.

Éclairage architectural
L’éclairage architectural sert à accentuer les détails et éléments
spécifiques de l’espace même, tels que les murs, les plafonds, les sols, etc.,
au lieu des objets eux-mêmes. Les luminaires de l’éclairage architectural
produisent généralement une illumination limitée et sont souvent choisis
pour leur aspect également, des luminaires complémentaires assurant
l’éclairage général et ponctuel de la pièce.

Éclairage d’ambiance
L’éclairage d’ambiance est utilisé pour instaurer une humeur
ou une ambiance au sein d’un espace de vie ou de travail. Il consiste
généralement en une combinaison entre l’éclairage général, architectural
et d’accentuation pour créer une atmosphère très spécifique dans
la pièce.

Les bases de la lumière et de l’éclairage 43


4. Les luminaires
Dans presque toutes les applications, la source
lumineuse sera intégrée à un luminaire. Ce dernier
remplit quatre fonctions :
1. Mécanique :
• accueillir et protéger les divers composants
• permettre le montage
2. Electrique :
• fournir la tension et le courant adéquats
à la source lumineuse
• garantir une sécurité électrique
3. Optique :
• distribuer/orienter/filtrer la lumière
de la source lumineuse
• réduire l’éblouissement
4. Décoratif :
• intégrer le luminaire à la conception
intérieure/extérieure dans son ensemble
Exemples d’un luminaire encastré
L’éclairage conventionnel permet de séparer (haut) et d’une suspension
aisément les différents composants du luminaire.
La technologie LED quant à elle donne souvent
la possibilité d’intégrer la source lumineuse au
luminaire. Le contrôle des aspects liés à la qualité du
produit dans son ensemble s’en trouve alors accru.

Les puces LED fonctionnent de manière


optimale à basse température. Malgré leur faible
consommation d’énergie et leur haute efficacité,
elles sont de petite taille, ce qui peut créer de petites
zones de température élevée au sein du luminaire.
Les performances d’une LED sont généralement
déterminées par sa « température de jonction ».
Plus celle-ci est élevée, plus la durée de vie s’en
trouve réduite. De manière générale, les LED
à haute puissance présentent des températures de
jonction plus élevées, aussi le luminaire doit-il être
conçu de manière à éliminer la chaleur de la puce

44 Les bases de la lumière et de l’éclairage


le plus rapidement possible. La température de Sécurité
jonction change en fonction de l’assemblage du Les luminaires (tout comme les lampes, l’appareillage
luminaire. Cet aspect fait partie de la gestion globale et les commandes) doivent être conformes à la
de la chaleur du luminaire. Des luminaires bien réglementation européenne et internationale
conçus présenteront donc de faibles températures en la matière définie par les organismes publics
de jonction, prolongeant au passage la durée officiels. Celle-ci prévoit, pour chaque classe
de vie et l’efficacité des LED. de luminaires, des normes strictes concernant la
sécurité électrique, l’interférence électromagnétique,
La plupart des luminaires de bonne qualité possèdent la protection contre l’impact et les pénétrations,
des dissipateurs thermiques de grande taille, souvent l’inflammabilité, le rayonnement UV, etc.
munis d’ailettes. Celles-ci transportent la chaleur Un membre agréé du personnel du fabricant,
vers l’air environnant par convection. Certains ou le représentant habilité de ce dernier doit publier
luminaires disposent d’un refroidissement « actif » ce que l’on appelle une Déclaration de conformité,
en utilisant de petits ventilateurs ou tuyaux de qui doit notamment préciser la spécification
chauffage. Les luminaires mal conçus ont quant à laquelle le produit est conforme. Si le fabricant
à eux une mauvaise gestion thermique, et leur dispose des installations nécessaires pour effectuer
rendement s’en trouve réduit, au même titre des tests complets du produit conformément aux
que la durée de vie des LED. spécifications pertinentes, il a le droit de procéder
auxdits tests. Le test du produit dans un laboratoire
Le style et la construction du caisson du luminaire tiers n’est pas obligatoire mais peut s’avérer plus
reflètent la fonction pour laquelle il a été conçu prudent pour s’assurer de sa conformité. Du point
et peut aller de l’utilitaire pour l’éclairage industriel de vue juridique, le fabricant est entièrement
jusqu’au design raffiné pour l’éclairage haut de responsable de tout dommage résultant d’une
gamme destiné à l’architecture et aux magasins. non conformité de ses produits.

Caisson

PCB avec LED

Réflecteur de mélange

Diffuseur
Raccordement secteur
Réflecteur principal
Plaque de protection

Ballast Module de réflecteur

Bord, interface avec Profil de protection


le plafond

Composants de base du luminaire LED Powerbalance

Les bases de la lumière et de l’éclairage 45


5. Éclairage et environnement
La sensibilisation écologique touche aujourd’hui tous sur les technologies de pointe, ouvrant ainsi la
le habitants de la planète. Tout un chacun se sent en voie à la réduction des coûts de fonctionnement
effet concerné par les effets du changement climatique, et à la protection de l’environnement. Ce faisant,
l’augmentation des coûts énergétiques et la nécessité nous cherchons à satisfaire les besoins, tant présents
de réduire les émissions de CO2. que futurs, des personnes qui utilisent nos produits.

Chez Philips, nous avons décidé de relever Non contents de respecter la législation en la matière,
les défis inhérents à la durabilité. Désormais, nous explorons constamment de nouvelles manières
la prospérité économique, l’égalité sociale et la qualité d’optimiser l’efficacité énergétique de nos produits,
environnementale constituent les trois piliers sur d’améliorer leur fiabilité et de réduire l’usage de
lesquels reposent notre stratégie et nos processus substances dangereuses, ainsi que la production
commerciaux. de déchets.

En tant qu’entreprise citoyenne responsable, Un triple bénéfice


Philips s’efforce d’améliorer la qualité de vie d’un Nous concentrons à présent tous nos efforts sur
nombre croissant de gens. Nous espérons ainsi nos clients professionnels et partenaires tels que les
toucher 3 milliards de personnes d’ici 2025. D’une installateurs, techniciens, architectes et concepteurs
part à travers l’initiative « Planète saine », en réduisant lumière afin de les convaincre du bien-fondé de
l’impact environnemental de nos produits et services l’adoption de solutions d’éclairage à faible consommation.
(Green sales, Green operations et Closing the loop). Pour ce faire, nous avons recours à un large éventail
D’autre part en soutenant le concept de « personnes de méthodes, dont des formations au sein de la
saines » à travers nos produits de santé et bien-être, Philips Lighting University.
améliorant ainsi la qualité de vie des gens.
L’adoption de ces solutions d’éclairage économiques
En notre qualité de leader de l’industrie, nous nous présente un triple avantage. Le client/utilisateur final
sommes, en outre, engagés à promouvoir et proposer économise de l’argent et dispose d’un éclairage de
des solutions durables et économiques qui reposent meilleure qualité, la société profite d’un impact réduit
sur l’environnement et nos clients professionnels
bénéficient d’un prix de base réduit.

Faits et données pour mieux comprendre


L’éclairage représente 19 % de la consommation
Philips figure dans l’indice développement durable « mondiale d’électricité ; l’éclairage de la voie publique
Dow Jones Sustainability Indexes » depuis l’an 2000 et des immeubles non résidentiels constitue la majeure
et a été nommé « Supersector leader » plusieurs fois, partie de cette consommation, soit près de 75 %.
dont la dernière en 2012. L’utilisation de solutions novatrices permettrait non

46 Les bases de la lumière et de l’éclairage


seulement une économie d’énergie de l’ordre de 70 %, souhaitée chez eux tout en économisant de l’énergie.
mais également, en offrant une lumière de meilleure Surmonter les obstacles
qualité, l’amélioration du bien-être des employés et des Dans le cadre de notre politique de durabilité, nous
citoyens. Des études font apparaître que jusqu’à 80 % invitons les citoyens du monde entier à remplacer
des systèmes d’éclairage utilisés actuellement dans les les ampoules incandescentes par des lampes à faible
immeubles reposent sur une technologie dépassée. consommation. Nous nous sommes, en outre, engagés
dans la voie de l’interdiction des lampes à vapeur de
Si, au niveau mondial, toutes les solutions mercure haute pression et TL Standard. La dynamique
d’éclairage étaient remplacées par des solutions de changement est certes lancée, mais il convient
à faible consommation, nous pourrions économiser encore d’accentuer les efforts dans ce domaine si nous
près de 128 milliards d’euros en électricité et réduire voulons atteindre les objectifs définis par la communauté
les émissions de CO2 de pas moins de 637 millions de scientifique mondiale.
tonnes, soit l’équivalent de la production de 642 centrales
électriques ou de l’émission de 260 millions de voitures Conscients de la nécessité d’accélérer ce changement,
parcourant chacune 16 000 kilomètres par an. nous nous efforçons de lever les obstacles qui se
dressent encore en diffusant des campagnes de
Il s’agit là d’une opportunité unique à ne pas manquer. sensibilisation (publiques et privées), en apportant notre
En optant pour de nouvelles solutions d’éclairage dans soutien aux nouvelles lois (certification énergétique
les bâtiments et les rues, les sociétés et les villes peuvent pour les bâtiments) et en signant des partenariats
réaliser des économies substantielles et réduire leur (public, privé, ONG et).
bilan CO2. Ce faisant, elles peuvent atteindre leurs
objectifs en termes de protection de l’environnement Solutions Philips, une longueur d’avance
et combattre ainsi le réchauffement climatique. sur la législation
Nos produits et solutions à haute efficacité énergétique
Et dans le domaine de l’éclairage résidentiel permettent de réduire non seulement les coûts, mais
(qui représente les 25 % restants de la consommation aussi les gaz à effet de serre (exprimés en CO2), tel
électrique de l’éclairage), un tiers de tous les points que stipulé dans les textes de loi, comme la directive
lumineux sont aujourd’hui dotés de solutions peu européenne sur la performance énergétique des
énergivores, tandis que deux tiers continuent d’être bâtiments (EPBD) et la directive sur les produits
équipés de lampes incandescentes peu économes en liés à la consommation d’énergie (ErP).
énergie. Le remplacement d’une lampe incandescente
par une solution économe en énergie peut se traduire Dans bien des cas, nos produits vont même au-delà des
par des économies d’énergie de 80 %. Une habitation exigences. Ainsi, s’agissant de la législation européenne
compte en moyenne 25 points lumineux. Grâce aux en matière de restriction de l’utilisation de substances
nombreuses solutions à faible consommation proposées dangereuses (Directive RoHS), nous montrons l’exemple
par Philips, les clients peuvent donc créer l’ambiance pour ce qui concerne la réduction de l’utilisation

Les bases de la lumière et de l’éclairage 47


de mercure et participons ainsi à la création d’un relevé : l’initiative Enlighten de l’UNEP, visant à soutenir
environnement plus sûr. La fourniture de produits les pays émergents et en voie de développement dans
durables et fiables permet de réduire les coûts associés leur transition vers un éclairage économe en énergie.
au programme de reprise de la DEEE (Directive sur les
déchets d’équipements électriques et électroniques), Produits verts
d’où une diminution de la quantité de déchets et une Notre programme EcoDesign est parfaitement intégré
réduction des frais d’entretien et de fin de vie. dans notre processus de développement. Concrètement,
cela signifie que l’incidence sur l’environnement de
Outres ces exemples de réglementation européenne, chaque nouvelle génération de produits est inférieure
une législation similaire existe également dans d’autres à celle de la génération précédente.
pays. Nombre de pays établissent en effet des exigences
de performances énergétiques minimum et limitent Les produits qui arborent le logo « Phare Vert » offrent
l’utilisation du mercure et d’autres produits chimiques une performance environnementale inégalée. Pour plus
dans les produits d’éclairage. Philips soutient pleinement d’informations sur nos produits verts et leur impact
ces initiatives et contribue activement aux débats sur potentiel sur l’environnement, rendez-vous sur notre
ces questions au niveau national. site www.asimpleswitch.com.
Les Nations unies agissent également en ce sens
au niveau mondial, et la Convention de Minamata Nous nous engageons à faire évoluer ce processus
de l’ONU pour limiter l’utilisation du mercure est signée de durabilité afin de garantir un avenir « plus vert »
en octobre 2013. Autre projet de l’ONU digne d’être à notre planète.

Logo « Phare Vert » de Philips EcoDesign


Le logo « Phare Vert » de Philips simplifie Notre gamme de produits bénéficie de notre
le choix des clients en permettant d’identifier farouche volonté à appliquer nos principes
clairement les produits dont la performance de durabilité dans l’ensemble de la chaîne
environnementale (au moins 10 % moins de création des produits via notre processus
énergivore) est sensiblement supérieure EcoDesign. Apparues en 1994, nos procédures
aux solutions concurrentes ou aux produits EcoDesign couvrent toutes les phases du
des générations précédentes. développement des produits.

48 Les bases de la lumière et de l’éclairage


Les Produits phare vert vous donnent
la garantie que vos clients opteront pour
le produit avec les meilleures performances
environnementales dans cette gamme.

Produits verts
Les produits « Phare vert » de Philips permettent de réduire les coûts, la consommation
d’énergie et les émissions de CO2. Pour être reconnus « Phare vert », ces produits
doivent afficher une efficacité énergétique au moins 10 % supérieure par rapport à
leurs concurrents ou prédécesseurs. Philips distingue six domaines d’action « verts », les
deux premiers ayant l’impact majeur dans l’évaluation du cycle de vie total des produits
d’éclairage
Efficacité énergétique
> Réduction d’au moins 10 % de la consommation d’énergie
(par exemple : efficacité, LOR ou consommation électrique totale)

Substances dangereuses
> Réduction d’au moins 10 % du poids de l’une des substances figurant sur la liste
des substances interdites (sur tout le cycle de vie + phase d’utilisation du produit)
> Réduction d’au moins 10 % de la dose de rayonnement

Fiabilité à long terme


> Augmentation d’au moins 10 % de la durée de vie

Recyclage et élimination
> Augmentation d’au moins 10 % du contenu de matériau recyclable ;
Produit contenant > 30 % de matériau recyclé

Emballage
> Réduction d’au moins 10 % du volume et du poids d’emballage

Poids
> Réduction d’au moins 10 % du poids du produit (y compris les accessoires),
exprimé en kg

Les bases de la lumière et de l’éclairage 49


Annexe – Entreprise et presse
Royal Philips Electronics, Pays-Bas, est une entreprise Désireux de répondre aux besoins du plus grand
diversifiée positionnée sur les marchés de la santé et nombre, nous proposons des solutions d’éclairage
du bien-être, qui vise à améliorer la vie des gens grâce pour une large gamme d’environnements, que ce
à des solutions et à des produits innovants. Leader soit en intérieur (maisons, magasins, bureaux, écoles,
mondial dans les domaines de la santé, du style de vie hôtels, sites industriels et hôpitaux) ou en extérieur
et de l’éclairage, Philips intègre technologie et design (espaces publics, zones résidentielles et stades).
pour créer des solutions centrées autour de l’utilisateur Sensibilisés à la problématique de la sécurité routière,
et fondées sur les attentes des consommateurs. nous répondons également aux besoins en éclairage
Basée aux Pays-Bas, l’entreprise compte des bureaux routier, pour la sécurité de tous (éclairage automobile
dans plus de 60 pays à travers le monde. et éclairage de la voie publique). Nous créons, en outre,
des ambiances lumineuses inspirées, destinées aux
Philips occupe la première position sur le marché projets d’embellissement urbains et architecturaux.
dans les domaines de la cardiologie et de la médecine Nos solutions d’éclairage sont également utilisées dans
d’urgence, dans la prise en charge médicale à domicile des applications spécifiques telles que l’horticulture, la
et dans le domaine des solutions d’éclairage à faible réfrigération et la signalisation, sans oublier le chauffage,
consommation d’énergie, de même que dans le secteur la purification de l’eau et de l’air et les soins de santé.
des produits Lifestyle pour le bien-être personnel.
Pour tout savoir sur l’actualité de Philips, rendez-vous
à l’adresse suivante : www.philips.com/newscenter.

Philips Lighting, première société mondiale sur le


marché de l’éclairage, est unanimement reconnue
pour le développement, la fabrication et l’application
de solutions d’éclairage innovantes. C’est à Philips
que l’on doit en effet les principales innovations
technologiques en matière d’éclairage réalisées
au cours des 120 dernières années.

Notre objectif principal est d’améliorer la qualité


de vie des gens par l’introduction de solutions
et d’applications novatrices et à haute efficacité
énergétique. Ces produits sont le résultat d’une
parfaite compréhension des besoins, souhaits
et aspirations des gens, que ce soit à domicile,
au travail, en déplacement, etc.

50 Les bases de la lumière et de l’éclairage


Remarques :

Les bases de la lumière et de l’éclairage 51


Philips Lighting Application Centre
High Tech Campus 48
5656 AE Eindhoven
Pays-Bas
www.lighting.philips.com

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