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Centrale PSI Physique 2013 : Les frottements de glissement

I.Effets thermiques aux jonctions


I.A.1) J’applique le premier principe de la thermodynamique à une tranche de solide sdz, située entre z et
z+dz, pour la transformation de la tranche entre t et t+dt :
ρcsdz (T ( z , t + dt ) − T ( z , t ) ) = j ( z , t ) sdt − j ( z + dz , t ) sdt
∂T ∂j
ρcsdz dt = − dzsdt
∂t ∂z
∂T ∂j
Soit : ρc =−
∂t ∂z
∂T
La loi de Fourier relie j(z,t) et T(z,t) : j ( z , t ) = −λ grad (T ( z , t ) ) , soit j ( z , t )e z = −λ e z on en déduit :
∂z
∂T ∂ 2T
ρc =λ 2
∂t ∂z
cette relation vérifiée par T(z,t) est aussi vérifiée par θ ( z, t )
I.A.2)a) pour t < −δt et z ≥ 0 l’élévation de température en z et t est nulle, puisque la chaleur n’a pas
encore commencé à diffuser dans le matériau, soit : δθ ( z , t ) = 0
I.A.2).b) Là, je comprends qu’il faut vérifier que la fonction G(z,t) vérifie l’équation de la chaleur, puisque δt
se simplifie de chaque côté, δt est à considérer comme un constante…
∂G  z2   z2 
3 1
1 − − z2
= − B.t 2 exp −  + B.t 2 exp − 
∂t 2  4 Dt  4 Dt 2  4 Dt 
∂G  z 2  z2 
3
1 −2
= − B.t exp − 1 − 
∂t 2  4 Dt  2 Dt 
∂G  z2 
1
− 2z
= − B.t 2 exp − 
∂z 4 Dt  4 Dt 
∂ 2G
2

1
2  z2  1
−  2z   z2 
= − B.t 2
exp − 
 4 Dt  + B.t 2
  exp − 
∂z 2 4 Dt    4 Dt   4 Dt 
∂ 2G  z 2  z2 
3
− 1
= − B.t 2
exp − 1 −
 4 Dt  2 Dt 

∂z 2 2D   
∂ 2G ∂G
On constante en effet que D = , l’équation est bien vérifiée.
∂z 2 ∂t
I.A.2)c) J’applique le premier principe au solide complet pour sa transformation entre t1 et t2 :
U 2 − U1 = Q12 + W12
Le solide est indilatable, et il ne reçoit de la chaleur qu’entre − δt et 0 . J’en déduis une première
expression de la variation d’énergie du solide U 2 − U 1 = j0 sδt .
Une autre expression est la traduction du caractère additif de l’énergie interne du solide :

1
+∞
U 2 − U1 = ∫ sdzρcδθ ( z, t )
0
+∞
U 2 − U1 = ∫ sdzρcG ( z, t )δt
0
+∞
B  − z2 
U 2 − U1 = sρcδt ∫0 dz exp 
t  4 Dt 
+∞
Je pose u =
z
soit dz = 4 Dt .du donc U 2 − U 1 = sρcδt
B
∫ ( )
4 Dt du exp − u 2 , soit :
4 Dt t 0

π
U 2 − U1 = sρcδt 4 D B
2
En identifiant les deux expressions, on obtient :
j0 j0
B= soit B =
ρc πD e π
I.A.2)d) Lorsque l’apport de chaleur est très bref mais entre t0 − δt et t0 , j’en déduis l’expression de
δθ (z, t ) par translation dans le temps de l’expression obtenus précédemment :
Pour t < t0 − δt , δθ (z , t ) = 0 et pour t > t0 , δθ ( z , t ) = G ( z , t − t0 )δt .
I.A.3)a) La quantité de chaleur reçue entre t0 − δt 0 et t0 est δQ0 = sj0δt0 .
D’après ce qui a été fait précédemment, j’en déduis l’intégrale à laquelle est égal θ ( z , t ) :
t0 =t
j0  z2 
θ ( z, t ) = ∫ exp −
 4 D(t − t ) dt0
t0 =0 e π (t − t 0 )  0 

I.A.3)b) L’élévation ∆T de température à l’interface z=0, en tenant compte du fait que f (0) = 1 , d’après
le graphe donné est :
2 j0 t
∆T =
e π
Sur le graphe on lit f (0,35) = 0,5 j’en déduis l’expression approchée de δ = 0,7 Dt .
I.B.1)L’énoncé dit que C1 glisse sur C2 immobile. J’en déduis que l’énoncé impose de faire l’étude dans le
référentiel lié au cylindre 2…
Le premier principe appliqué au cylindre C1 s’écrit :
dE1 = Φ1dt + dt.s. ps
Le premier principe appliqué au cylindre C2 immobile s’écrit :
dE2 = Φ 2 dt
I.B.2) Le premier principe appliqué à l’ensemble des deux cylindre qui forme un système isolé :
dE1 + dE2 = 0
On en déduit : j1 + j2 + ps = 0
I.C.1) Comme les matériaux sont identiques, la chaleur se répartit également entre les deux cylindres, j’en
déduis :

2
j1 = j2 = − ps / 2
I.C.2) τ = 0,1 ms
I.C.3)a)On trouve pour l’acier, le granit et le téflon : ∆T : 69 ; 518 ; 4,8 degrés celcius et les profondeurs :
0,32.10-4 ; 0,71.10-5 et 0,68.10-5 m
I.C.3)b) la profondeur de pénétration est de l’ordre de quelques microns, l’approximation du solide infini à
droite semble tout à fait justifiée.
II.A.1) La surpression due au skieur est δP = Mg.1000 / s soit numériquement : δP = 24 bar
II.A.2) La pente de la frontière solide/liquide pour l’eau est donnée par la formule de Clapeyron :
dPsat Lf
=
dT T (vl − vs )
On peut en déduire la variation de température : δT = δP.T .(1 / ρ l − 1 / ρ s ) / L f soit numériquement une
diminution de 0,17 K.
II.A.3) La puissance surfacique de la force de frottement est égale à -107 W/m2.
vτ c τ
II.A.4) Pour le patin isolant, l’élévation de la température de la glace est égale à : ∆T = 2 , le
e π
facteur 2 provient du fait que le patin étant un isolant thermique, toute la puissance thermique va dans la
glace. La durée nécessaire à un échauffement de 10°C, est donc τ = π (e∆T / 2vτ c ) numériquement :
2

3,5.10-6 s…
II.A.5) La différence entre le cuivre et le bois de chêne est essentiellement la conductivité thermique du
cuivre qui est beaucoup plus grande. La chaleur dissipée par les frottements est absorbée par le cuivre, je
pense que la bonne hypothèse est donc celle de Bowden. De plus, la surpression est la même pour ces
deux patins, ce qui va contre l’hypothèse de Reynolds.
II.B.1) L’eau est un fluide incompressible, et s’écoule de façon incompressible. On en déduit que :

()
div u = 0 soit
∂u
∂x
= 0 donc u ne dépend que de z.

II.B.2) En sommant les forces sur les faces d’une particule de fluide, il vient : f = η ∆ u ()
d 2u
II.B.3) L’équation de Navier Stokes projetée sur e x se ramène à : 0 = η , en l’intégrant et en utilisant
dz 2
les conditions d’adhérence en z=0 et z=h, on obtient :
z
u=v
h
du
II.B.4) La force exercée par le patin sur le fluide est R x1 = − A1η soit :
dz
v
R x1 = −ηA1
h
II.B.5) La puissance de la force exercée par le patin est donc :
v2
P1 = ηA1
h

3
ρLv
II.B.6)L’expression du nombre de Reynolds est Re = soit ici, numériquement : Re = 0,06 . Cette
η
valeur confirme l’hypothèse faite de laminarité de l’écoulement.
Dme Dms
II.B.7)a) Le travail des forces de pression s’écrit δW press = Pe dt − Ps dt , ici les pressions sont les
ρe ρs
même en amont et en aval, l’écoulement est permanent, les débits massiques sont identiques à l’entrée et
à la sortie, et l’eau est un liquide incompressible, de plus le travail des forces de pression sur la surface
des patins et de la glace est nulle car la force de pression est perpendiculaire au déplacement. On en
déduit que le travail total des forces de pression est nul.
II.B.7)b) L’application du premier principe de la thermodynamique au système, pour sa transformation
entre t et t+dt conduit à :
dE = δW press − Pth dt + P1dt
Or dE = 0 , j’en déduis :
ηv 2 A1
Pth = P1 =
h
III.A. La puissance thermique est consacrée à la fusion de la glace : Pth dt = A1dhρL f

dh ηv 2
=
dt ρhL f

()
III.B.1)a) L’incompressibilité se traduit par : div u =
1 ∂ru r ∂u z
r ∂r
+
∂z
= 0 on en déduit une relation en ordre de

grandeur :
U D
=
W h
III.B.1)b)Les ordres de grandeur des différents termes diffusifs :
∂ 2u r ∂ur ur ∂ 2ur
∂r 2 r∂r r2 ∂z 2
U U U U
D2 D2 D2 h2

U
h 2 D2 ∂ 2ur
Le rapport = 2 est de l’ordre de 10 , le terme prépondérant est donc :
6
U h ∂z 2
D2
III.B.1)c)Pour les termes convectifs :
∂u r
uz
∂u ∂u ∂z ≈ WD ≈ 1 , ces deux termes sont du même ordre de
 Je compare u r r et u z r :
∂r ∂z u ∂u r Uh
∂r
r

grandeur.

4
ρ ∂ur
uz
∂ ur
2
ρ ∂u η ∂z ρWh ρh 2
 Je compare et u z r : ≈ ≈ est de l’ordre de 5.10-5, donc les termes
∂z 2
η ∂z ∂ 2u r η ητ
∂z 2
convectifs sont négligeables devant le terme diffusif.
ρ ∂ur
ρ ∂ur ∂ ur
2
η ∂t ρh 2
III.B.1)d) Je compare et : ≈ est de l’ordre de 5.10-5, donc le terme contenant
η ∂t ∂z 2 ∂ 2u r ητ
∂z 2
l’accélération locale est négligeable.
∂p ∂ 2ur
III.B.1)e) L’équation devient : =η 2 .
∂r ∂z
dp z 2
III.B.2) L’intégration de u r donne : u r = + C1 (r ) z + C2 (r ) Les conditions limites sont ur ( z = 0) = 0 et
dr 2η
dp 2
h
ur ( z = h) = 0 ; on en déduit C2 (r ) = 0 et C1 (r ) = − dr soit :
2hη

z (z − h )
1 dp
ur =
2η dr
III.B.3)Le débit sortant du cylindre de rayon r et hauteur h :
z =h
z ( z − h )2πrdz
1 dp
Dv = ∫
z =0
2η dr
πr dp  h3 h3 
Dv =  − 
η dr  3 2 
πr dp h3
Dv = −
η dr 6
III.B.4)Une autre expression de ce débit est :
dh
Dv = −πr 2
dt
dp dh 1
III.B.5)En égalant les deux expressions du débit volumique, on obtient : = 6ηr
dr dt h 3
En l’intégrant, on obtient :
dh 1 2
p (r ) = 3η r + C3
dt h 3
D
Pour calculer la constante C3, j’utilise la condition limite : p=P0 en r = , d’où le relation à montrer :
2
dh 1  2 D 2 
p(r ) = 3η r −  + P0
dt h 3  4 
III.B.6)Le calcul de la résultante des forces de pression sur le disque de rayon D/2 qui constitue le patin :

5
r =D / 2
 dh 1  2 D 2  
 3η
 0 2πrdr
Rp = ∫  r −  + P 
 dt h 3  4
r =0    
2
D dh 1  D 4 D 4 
R p = P0π   + 6πη  − 
2 dt h 3  64 32 
2
D dh 1 D 4
R p = P0π   − 6πη
2 dt h 3 64
dh 32 Rz1 3 dh 32 Rz1
III.B.7)L’équation vérifiée par h(t) est : =− h , soit en séparant les variables 3 = − dt
dt 3ηD 4
h 3πηD 4
1 1 1  32 Rz1
−  2 − 2  = − t
2h h0  3πηD 4
1 1 64 Rz1
= 2+ t
h 2
h0 3πηD 4
1  64h0 Rz1 
2
1
=  1 + t
h 2 h0 2  3πηD 4 
h0
Finalement : h=
t
1+
τ1
III.B.8)L’application numérique donne τ 1 = 0,13 ms et h(τ ) = 75 nm.
dh ηv 2 dh 32 Rz1 3
III.C.1) Au III.A. on a établi = ; par ailleurs au III.B.7) on a établi =− h , comme
dt ρhL f dt 3ηD 4
dh C1
l’énoncé suggère de sommer les deux effets, on obtient bien : = − C2 h 3 avec :
dt h
ηv 2 32 Rz1
C1 = et C 2 =
ρL f 3πηD 4
dh
III.C.2) La hauteur limite est atteinte lorsque = 0 soit :
dt
1/ 4 1/ 4
C   3πD 4η 2 v 2 
hlim =  1  = 
 32 ρL R 
 C2   f z 1 
III.C.3)En effet, la hauteur limite est proportionnelle à v , or la force de frottement sur la patin est
proportionnelle à v / h , elle varie donc bien en v , lorsque la hauteur limite set atteinte.
IV.A.1)D’après l’énoncé :
Rz
A=
σc
IV.A.2)Dans le cas d’un bloc qui repose sur une table, Rz = mg , on en déduit numériquement A =3.10-
9
m2, donc la fraction de l’aire apparente est A/S=1,2.10-6.
IV.A.3)Le lien entre Rx et Rz peut être établi en égalant les deux expression de l’aire de contact réelle :
6
Rx Rz
=
τc σc
IV.A.4) Par cette modélisation, on retrouve la proportionnalité entre les composantes normale et
tangentielle de l’intercation de contact entre les deux solides. En ce qui concerne l’indépendance par
rapport à la surface de contact apparente, on a établi que l’aire réelle de la surface de contact est égale à
un millionième (pour l’acier )de la surface apparente, elle est donc proportionnelle à celle-ci. Donc la
deuxième propriété n’est pas vérifiée.
IV.B.1)L’aire de contact est :
(
A = Nπ R1 / 3 (κRz ) )
2

Rx
IV.B.2)Premier point : La relation = A est encore valable, mais la force normale n’est pas
τc
proportionnelle à A, donc Rx et Rz ne sont pas proportionnels .
Deuxième point : La surface de contact dépend de N, dont on ne nous dit rien. Le schéma semble
suggérer que N varie pour chaque contact. Le point 2 serait modélisé…Mais je ne suis pas bien sûre de
ce qu’il faut conclure..

IV.B.3)a) L’intégrale est la somme totale des aspérités : ∫ψ ( z )dz = N


0

IV.B.3)b) N J = ∫ψ ( z )dz
d

IV.B.3)c) Pour une aspérité dont le sommet était en z, avant l’arrivée de Σ1, la hauteur est réduite de :
h(z)=z-d

On en déduit alors Rz1 =


1
κ
((z − d )R )1/ 3 3 / 2
(
, soit r0 ( z ) = R 1 / 3 ( z − d )R 1 / 3 ) 1/ 2
, donc la surface de contact :


A = ∫ πr0 ( z ).ψ ( z )dz
2

d

A = ∫ πR( z − d ).ψ ( z )dz
d

IV.B.3)d) De même, la résultante des actions normales :



Rz = ∫ Rz1.ψ ( z )dz
d

Rz = ∫
1
(z − d )3 / 2 R1/ 2 .ψ ( z )dz
d
κ
IV.B.3)e)
πR −αd
Le calcul de A donne A = ψ 0 e (α est homogène à l’inverse d’une distance, ψ0 est homogène à
α2
l’inverse d’une distance, donc cette relation est bien homogène.)
ψ 0 1 / 2 −αd 3 π
Le calcul de Rz donne Rz = R e
κ 4α 5 / 2
7
IV.B.3)f) d étant le seul paramètre variable qui reste dans les expressions de A et Rz, on constante que Rz
est proportionnel à A, le point1 est bien vérifié, puisque Rx est proportionnel à A.

Pour le point2, le fait que Rx ne dépende pas de la surface apparente de contact, il me semble que c’est le
cas, puisque A a été calculé à partir des aspérités…Mais on peut noter que A dépend de d, qui doit
certainement varier en fonction de S… ?

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