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(1ère partie)
Ecrit par Ian Flanders
Avec permission
TABLE DES MATIERES Page
Avant-propos 4
Ce thème du pardon suscite de nombreuses questions et notre souhait est qu’en nous
appuyant sur la Bible, nous puissions non seulement vous conduire vers une bonne
compréhension du pardon mais que vous puissiez aussi le vivre.
« Heureux celui dont la transgression est enlevée et dont le péché est
pardonné! Heureux l’homme à qui l’Eternel ne tient pas compte de
sa faute et dont l’esprit ne connaît pas la ruse! »
(Psaume 32. 1 et 2 Version Segond 21)
Ce texte biblique nous révèle non seulement que Dieu pardonne nos fautes mais que
notre bonheur en dépend. En effet, en vivant avec cette assurance que Dieu pardonne
nos fautes, notre cœur devient plus léger et nous sommes soulagés, débarrassés du
lourd fardeau de la culpabilité. Et puis, quel réconfort ! Quelle espérance que de
savoir que Dieu ne nous condamnera pas au jour du jugement !
« Bénis l’Eternel, mon âme, et n’oublie aucun de ses bienfaits! C’est
lui qui pardonne toutes tes fautes, qui guérit toutes tes maladies…
…L’Eternel fait grâce, il est rempli de compassion, il est lent à la
colère et riche en bonté. Il ne conteste pas sans fin, il ne garde pas
éternellement sa colère. Il ne nous traite pas conformément à nos
péchés, il ne nous punit pas comme le mériteraient nos fautes, mais
autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant sa bonté est
grande pour ceux qui le craignent; autant l’orient est éloigné de
l’occident, autant il éloigne de nous nos transgressions. »
(Psaume 103. 2 à 3 et 8 à 12 Version Segond 21)
Le péché de David et le pardon
1 de Dieu
1. L’adultère et le meurtre du roi David
Pour commencer notre étude sur le pardon que Dieu accorde à quiconque veut le
recevoir, nous allons nous appuyer sur un épisode grave intervenu dans la vie du Roi
David. Au lieu de lire les textes de la Bible, nous allons faire un résumé des
événements qui nous intéressent.
Rappelons-le, David a été roi sur le peuple de Dieu, environ mille ans avant la venue
de Jésus dans le monde. Il fut plutôt un bon roi, « selon le cœur de Dieu » d’après ce
que la Bible nous apprend. Toutefois, un jour, David céda à la tentation et sa chute
morale fut tragique.
En effet, un soir, David voulut se détendre et il se promena sur le toit de son palais.
En cet instant-là, il aurait dû être à la tête de son armée engagée dans une campagne
contre les ennemis du pays, mais ayant pris goût au confort, il préféra rester chez lui.
Alors qu’il admirait la ville de Jérusalem qui s’était grandement développée sous
son règne, son regard tomba sur une femme très belle, Bath-Chéba. David la
convoita aussitôt et il envoya l’un de ses serviteurs pour la faire venir dans son palais.
Puis, bien que l’un et l’autre fussent mariés, ils passèrent la nuit ensemble.
Bath-Chéba tomba enceinte. Elle portait l’enfant de David. Cela ne pouvait pas en
être autrement puisque son mari, en tant que soldat, combattait sur le front ! Alors
David, dans l’espoir de cacher sa faute, rappela Urie, le mari de Bath-Chéba, à
Jérusalem et lui accorda le droit de passer du temps avec sa femme. Urie, quant à
lui, refusa ce privilège, par solidarité envers ses compagnons de combat.
David constatant alors que ses projets n’aboutissaient pas, conçut une autre ruse. Il
demanda à son général d’envoyer Urie dès la prochaine bataille, au cœur des
combats, puis d’y retirer les troupes afin d’abandonner Urie à son propre sort.
Quelques jours plus tard, David reçut le rapport de son général, ce dernier lui
confirmait qu’en effet Urie avait bien été tué comme prévu lors des combats.
Après une période de deuil, David prit Bath-Chéba pour femme, l’ajoutant à celles
qu’il avait déjà, et quelques mois plus tard, elle donna naissance à un garçon.
2. Les raisons qui ont conduit David à pécher
La chute morale de David a été tragique ! Sa faute était si grave ! Réfléchissons pour
commencer aux causes de cette dérive vers le mal.
David était d’origine humble. Enfant, il était berger. Puis, il a vécu une épreuve
terrible, car il fut pour un temps pourchassé par le roi Saül qui voulait le tuer ! En
conséquence pour se protéger, David devait se cacher loin des hommes dans des
lieux totalement désertiques.
Dès qu’il vit cette belle femme, David a dû penser : « Je la veux et je l’aurai. » Mais
en cédant à la passion et à la convoitise, il désobéit délibérément à la loi de Dieu.
Pour finir, la grossesse de Bath-Chéba est venue déranger sa tranquillité, ce qui l’a
poussé à vouloir dissimuler sa faute ! Pour cela il a dû avoir recours à la ruse, au
mensonge, être complice d’un meurtre dans lequel, de surcroît, il a impliqué d’autres
personnes. Or, la loi de Moise interdit également le mensonge et le meurtre.
Il est en effet possible de cacher ses fautes aux hommes et même de gagner leur
complicité. Toutefois, rappelons-le, Dieu voit tout et il n’est jamais complice du mal.
Dans la Bible, dans 2 Samuel, le récit narrant la chute morale de David se termine
ainsi : « Ce que David avait fait déplut à l’Eternel » (2 Samuel 11. 27). Le mot
‘déplaire’ ne traduit pas, me semble-t-il, le message qu’il exprime en hébreu, la
langue originelle. En effet ce mot en hébreux exprime que la conduite de la personne
est si grave qu’elle attriste, qu’elle est aussi une injure qui entraîne une rupture de
relation. Dieu a en horreur le mal et il ne fait d’exception pour personne. Selon la loi
de Moise, les crimes tels que l’adultère et le meurtre étaient passibles de peine de
mort.
« Dans une ville vivaient deux hommes, l'un riche et l'autre pauvre.
Le riche possédait beaucoup de moutons et de bœufs. Le pauvre
n'avait qu'une petite brebis qu'il avait achetée et qu'il élevait ; elle
grandissait chez lui auprès de ses enfants, elle mangeait de son pain,
buvait à son bol et couchait dans ses bras ; elle était pour lui comme
une fille. Un jour, un voyageur arriva chez l'homme riche, mais celui-
ci ne voulut pas prendre une bête de ses troupeaux de moutons ou de
bœufs pour préparer un repas au voyageur de passage. Alors il alla
prendre la brebis du pauvre et la fit apprêter pour son hôte. »
(2 Samuel 12. 2 à 4)
Mais comment David a-t-il réagi à cette parabole qu’il croyait être en fait l’histoire
vécue par un autre?
« David entra dans une violente colère contre cet homme. Il dit à
Nathan : Aussi vrai que l'Eternel est vivant, l'homme qui a fait cela
mérite la mort ! Il restituera quatre fois la valeur de la brebis pour
avoir commis un tel acte et pour avoir agi sans pitié. »
(2 Samuel 12. 5 et 6)
David pouvait voir le mal qui se déroulait dans la vie des autres mais il demeurait
totalement aveugle à celui qu’il commettait lui-même. Toutefois Dieu allait ouvrir
son cœur à ses fautes …
Comment cela est-il possible puisque Dieu est juste ? Comment peut-il mettre de
côté sa justice révélée à travers la Loi, pour pardonner le péché gravissime de cet
homme qui a commis un adultère, qui a menti et qui pour finir s’est transformé en
assassin?
Voici la question fondamentale que nous allons développer tout au long de ce livret.
Comment Dieu qui est saint, peut-il concilier sa justice avec la miséricorde ?
7. La miséricorde de Dieu
La miséricorde, dans le contexte qui nous intéresse aujourd’hui, c’est ne pas punir
une personne malgré ses fautes, c’est renoncer à la poursuivre en justice même si ses
délits sont graves, c’est aussi refuser de se venger contre elle.
Si vous avez commis des fautes graves et en êtes désespérés, ne croyez pas que tout
est fini entre Dieu et vous. La culpabilité vous ronge-t-elle ? Un passé débauché ou
de graves dérives morales vous accablent-ils ? Quelle que soit la gravité de vos
péchés, ce récit biblique rassure : Dieu est miséricordieux et il peut tout pardonner !
Il peut vous pardonner.
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Or, selon la Loi prescrite par Moise, de telles fautes méritent la mort ! Et pourtant
tous dans l’entourage de David semblent avoir fermé les yeux sur sa méchanceté et
sa cruauté ! Enfin, tous… sauf un ! Un prophète du nom de Nathan vint trouver
David pour lui raconter une histoire, or cette histoire amena David à considérer
l’étendue du mal qu’il avait commis. Toutefois, Nathan lui annonça aussi que Dieu
allait lui pardonner ses fautes et qu’il ne mourrait pas.
Dieu voit tout ! Il voit nos fautes, même celles que nous cachons aux hommes et il
les a en horreur ! Et ces fautes nous empêchent de rencontrer Dieu, de nous
approcher de lui ! Et pourtant, ce récit introduit un espoir merveilleux car Dieu qui
est parfaitement saint et juste est prêt à accorder à David son pardon.
2. Le Psaume 51
Nous allons considérer la façon dont David a réagi en réalisant la gravité de ses
fautes et en apprenant que Dieu qui est miséricordieux, désirait les lui pardonner. Le
cheminement spirituel de David est instructif, il offre un espoir à quiconque cherche
auprès de l’Eternel le pardon.
Toutefois Dieu est miséricordieux ! Il peut agir en nous et nous faire prendre
conscience du mal que nous commettons. Ce fut le cas pour David ! Il vécut de ce
fait une expérience douloureuse, mais salutaire !
b. La miséricorde de Dieu
Il est vrai que lorsque nous prenons conscience de notre culpabilité, nous en
devenons accablés. Toutefois, le chemin vers lequel Dieu désire nous conduire est
celui du pardon. Voilà pourquoi nous parlons de la miséricorde de Dieu. Le
processus pour l’obtenir est douloureux, toutefois il contribue à notre bien.
Il en est de même pour les personnes qui doivent subir une intervention chirurgicale.
Les opérations sont pénibles à vivre mais elles contribuent généralement à la
guérison !
c. L’Esprit de Dieu nous convainc de péché
Tout comme l’Esprit de Dieu le fit pour David, aujourd’hui il peut agir dans notre
vie et nous convaincre de péché. Le Seigneur peut aussi envoyer vers nous une
personne dont la tâche difficile sera de pointer du doigt le mal que nous avons
commis. Il peut également nous parler dans l’intimité de notre cœur par le biais de
sa parole, la Bible. Ou bien, il peut permettre un incident dans notre vie qui va tout
d’un coup déclencher un regard lucide sur ce que nous avons fait ou sur ce que nous
sommes en train de faire.
L’attitude de David, éploré devant son péché, est un exemple à suivre. Il s’humilie
sincèrement. J’aimerais à ce propos faire quelques remarques pour orienter nos
propres prières de confession.
D’abord, David avoue ses torts, sans chercher à les excuser, sans vouloir non plus se
justifier, ni qu’un autre soit blâmé à sa place. Au contraire il assume son entière
responsabilité et il regrette profondément ce qu’il a fait ; sa méchanceté l’horrifie.
Il est dans la nature humaine de vouloir minimiser le mal que nous faisons ou de se
donner raison, toutefois en s’approchant de Dieu avec un cœur sincère pour lui
confesser nos fautes, nous ne pouvons plus trouver d’excuses pour nous défendre et
nous n’osons plus non plus accuser les autres à notre place.
Cela rappelle le récit d’Adam et d’Eve. Dieu en les questionnant voulait leur faire
réaliser qu’ils lui avaient désobéi, toutefois l’un et l’autre minimisèrent leur rôle dans
cette affaire et ils finirent par se blâmer mutuellement.
Toutefois David n’a pas suivi leurs raisonnements qui consistent à se justifier et à
blâmer quelqu’un d’autre. Non ! Devant le Dieu saint, il s’est senti vulnérable et mis
à nu.
C’est pourquoi David a fait appel à la miséricorde de Dieu. Il savait qu’il ne pouvait
rien faire pour effacer ses fautes. Il méritait la mort, or Dieu est la seule personne
qui peut enlever, annuler toute condamnation ! Alors David s’est remis entre les
mains de Dieu qu’il savait à la fois juste et miséricordieux. David mit son espoir en
Dieu sachant qu’il a compassion des hommes et qu’il fait grâce à tous ceux et celles
qui s’approchent de lui avec humilité et contrition.
L’homme malheureusement cherche toujours à mériter son pardon. C’est pourquoi
les gens, au lieu de placer leur confiance en Dieu qui est miséricordieux, se réfugient
dans des actes de piété ou dans la pratique de bonnes œuvres. Toutefois, ce que Dieu
désire voir, tout comme David l’exprime, c’est un cœur brisé et un esprit contrit.
L’homme qui met sa confiance en ce qu’il accomplit, tombe dans l’orgueil et il
n’obtiendra aucun pardon. Toutefois, celui qui sait que sans Dieu il ne peut rien, et
qui place sa confiance en lui, celui-là recevra son pardon.
Et c’est ce que David a découvert ! Tant qu’il niait sa faute, il vivait dans l’illusion
et l’aveuglement mais dès qu’il a avoué son péché il a reçu le pardon et la purification
du Dieu miséricordieux.
Oui ! David aspire à revivre une relation saine avec Dieu, il aspire à la réconciliation.
Lorsque nous sombrons dans le mal et commettons des fautes graves, nous perdons
la joie de notre salut, nous attristons l’Esprit de Dieu qui vit en nous et notre relation
avec Dieu se brise. David réalise à quel point il a beaucoup perdu à cause de sa vie
égoïste, de sa cruauté aussi, et il recherche la face de Dieu, il désire à nouveau
marcher avec lui, tout comme il le faisait dans le passé.
Il reconnaît aussi qu’il a besoin du secours de Dieu pour demeurer pur. David a
besoin de Dieu, tout comme chacun d’entre nous en avons besoin pour résister aux
tentations bien présentes qui nous assaillent ! David a besoin de Dieu pour vivre dans
l’intégrité, pour marcher dans la droiture et la pureté. David ne veut plus retomber
dans le mal. Il a beaucoup appris sur les conséquences terribles de sa chute. Il
reconnaît sa faiblesse et il se tourne vers Dieu pour trouver la force de tout surmonter.
Ses supplications expriment une véritable soif de repentance.
7. Dieu veut nous pardonner à nous aussi
Nous voudrions encourager quiconque qui, comme David ressentit toute la gravité
du mal qu’il avait commis, à suivre le même cheminement spirituel exprimé par les
paroles du Psaume 51 ! Ce chemin consiste à confesser ses fautes à Dieu, à placer
son espoir en lui ! Car le Seigneur est miséricordieux et il désire pardonner tous ceux
qui lui confessent sincèrement leurs fautes.
Si en priant vous avez du mal à trouver les mots justes, alors utilisez les paroles de
David et laissez le Psaume 51 orienter vos pensées et vos prières. Toute personne
qui prie sincèrement, avec humilité, recevra de Dieu son pardon et retrouvera la joie
du salut.
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Peu de temps après son entretien avec le prophète Nathan, David a écrit un psaume,
appelé par certains, un psaume « de pénitence », car il nous révèle la réaction de
David lorsque ses yeux se sont ouverts à son péché. Il s’agit aussi d’un Psaume de
confession car David y reconnaît ses fautes sans réserves, sans chercher à se justifier
ni à blâmer les autres. Puis, conscient qu’il lui est impossible d’effacer son péché
par ses propres efforts, il fait appel à la miséricorde de Dieu, il recherche son pardon,
il a soif de se réconcilier avec lui.
1. L’expérience de David
A présent, nous allons réfléchir sur un autre Psaume de David, vraisemblablement
écrit quelques semaines ou quelques mois après le Psaume 51 dont nous venons de
parler. Il s’agit du Psaume 32. A travers ce nouveau psaume, David médite sur le
pardon de Dieu dont il apprécie la douceur, bien qu’il soit pourtant tombé très
profondément dans le péché. Ce Psaume nous permet de réfléchir sur le thème du
pardon:
« Méditation de David.
Heureux l'homme dont la faute est effacée, et le péché pardonné !
Heureux l'homme au compte de qui l'Eternel ne porte pas le péché et
qui est exempt de mauvaise foi !
Tant que je taisais ma faute, je m'épuisais à gémir sans cesse, à
longueur de jour. Sur moi, le jour et la nuit, ta main s'appesantissait,
ma vigueur m'abandonnait comme l'herbe se dessèche lors des
ardeurs de l'été.
Je t'ai avoué ma faute, je n'ai plus caché mes torts, j'ai dit : « Je
reconnaîtrai devant l'Eternel les péchés que j'ai commis. » Alors tu
m'as déchargé du poids de ma faute.
Ainsi, que tout homme pieux te prie au temps opportun. Si les grandes
eaux déferlent, leurs flots ne l'atteignent pas.
Tu es un abri pour moi, tu me gardes du danger. Autour de moi
retentissent les chants de la délivrance.
Tu as dit : « Je vais t'instruire et t'indiquer le chemin que tu devras
emprunter, je serai ton conseiller, mes yeux veilleront sur toi. Ne soyez
donc pas stupides comme un cheval, un mulet dépourvus d'intelligence
dont il faut dompter la fougue par la bride et par le mors pour qu'ils
t'obéissent ! »
Ils sont nombreux les tourments qui attendent les méchants, mais les
hommes qui ont mis leur confiance en l'Eternel sont comblés par son
amour.
Justes, réjouissez-vous ! Mettez votre joie en l'Eternel et poussez des
cris de joie, vous qui êtes droits de cœur ! » (Psaume 32)
2. L’histoire de Christian
Il y a environ trois cent cinquante ans de cela, un pasteur britannique, John Bunyan,
a écrit un livre intitulé « le Voyage du Pèlerin ». Cette œuvre raconte le
cheminement spirituel de son personnage principal, Christian. A un moment donné,
Christian est décrit alors qu’il avance péniblement sur un chemin – pourquoi ? Parce
qu’il porte un sac à dos si lourd qu’il ploie sous le poids de celui-ci, et chaque pas
représente un immense effort. De plus, quoi qu’il essaie, Christian n’arrive pas à se
débarrasser de son sac ; il reste comme collé à son dos.
Toutefois un jour, Christian rencontre un homme sur sa route. Il lui explique qu’il
pourrait être débarrassé de son lourd fardeau, si seulement il se rendait dans un lieu
précis appelé « La délivrance » ! Cet homme lui indique même le chemin à suivre
pour trouver cet endroit merveilleux ! Et effectivement, en y arrivant, le fardeau de
Christian tombe tout à coup à terre.
Christian est alors rempli de joie, enfin il est soulagé de son fardeau ! Il peut
poursuivre son chemin le cœur léger, l’esprit libéré !
Puis, ce premier verset nous donne une définition du pardon. Nous apprenons que
la faute de celui qui est pardonné est effacée, que plus jamais elle ne comptera.
David parle alors de sa culpabilité tel un lourd fardeau, tout comme Bunyan la
décrira des siècles plus tard. Et porter un tel fardeau a des conséquences : David avait
perdu toute joie, il gémissait de tristesse, il était plongé dans la détresse, il s’épuisait
et ses forces lui manquaient. Il ne pouvait plus faire face à la vie, à ses
responsabilités ! Il n’en avait plus ni l’envie ni l’énergie !
Il est vrai que la culpabilité ronge de l’intérieur et affaiblit. Elle fait perdre toute
joie ; la joie de vivre ou de rencontrer Dieu.
David parle de son expérience comme d’une délivrance. Lorsqu’il péchait contre
Dieu, il se mettait dans une situation dangereuse, il risquait de tout perdre : sa
réputation, la bénédiction de Dieu,… sa vie ! David sombrait dans la détresse et le
malheur mais Dieu est venu à son secours. Même si certaines des conséquences de
ses actes l’ont poursuivi et hanté toute sa vie, en recevant le pardon de Dieu David a
gagné l’essentiel : une bonne relation avec Dieu.
C’est pour cette raison que désormais David a soif de chanter les louanges de
l’Eternel !
Aujourd’hui encore, toute personne qui veut être heureuse, peut prendre la même
décision que David : elle peut avouer ses péchés à Dieu sachant qu’il pardonne tous
ceux dont le cœur est sincère.
Dans ces versets, David cite un proverbe qui parle de la sagesse divine. Ce proverbe
déclare que la folie, c’est vouloir suivre nos propres désirs, c’est faire ce que bon
nous semble. Toutefois, la sagesse, c’est écouter Dieu, c’est suivre ses bons
conseils car les paroles de l’Eternel sont dignes de confiance !
David savait que ce Psaume serait lu par une multitude de gens, alors il nous l’offre
tel un proverbe, une leçon à tirer de son expérience. David, en effet, nous rappelle
la miséricorde de Dieu : il pardonne ! Toutefois en citant ce proverbe, il nous exhorte
aussi à écouter le Seigneur et à lui obéir afin de ne pas tomber dans le piège du péché.
La chute de David, car il était devenu menteur, adultère et assassin, fut pour lui une
expérience terrible à vivre. Alors il voudrait nous protéger, il voudrait que nous ne
vivions pas un tel désastre ! Il insiste : combien il est préférable de se laisser conduire
par la sagesse de Dieu ! S’entêter à suivre ses propres voies mène à la perdition.
Voulez-vous recevoir le pardon de Dieu, vivre la joie de marcher avec lui ? Alors,
chers amis, détournez-vous du mal et rechercher la droiture !
Une fois de plus nous pouvons en conclure que David a tiré d’importantes leçons de
sa chute tragique dans le péché. Il avait dû s’imaginer, en effet, qu’il éprouverait
beaucoup de plaisir en ayant avec Bath-Chéba, une femme mariée, des relations.
Toutefois, son rêve s’est transformé en cauchemar. Le péché peut peut-être apporter
une certaine satisfaction sur le moment, mais derrière nos fautes, le malheur se
cache. Et cela David l’a compris ! Il le sait maintenant : la vraie joie, la joie saine,
celle qui est durable, naît d’une bonne relation avec Dieu, elle s’obtient en
recherchant la droiture. Le vrai bonheur consiste à trouver auprès de Dieu ce que le
péché nous avait volé ; il consiste à vivre une amitié avec le Seigneur.
4 Jésus, le sacrifice suprême
Selon la loi de Moise, David aurait dû subir la peine de mort en guise de châtiment
car ses actions étaient cruelles et honteuses ! Alors pourquoi s’en sort-il impuni !
Pour finir, il jouit même de la faveur de Dieu ! Cette réalité peut surprendre et
susciter des sentiments d’injustice !
Puis, dans le Nouveau Testament, l’apôtre Paul nous confronte avec une triste
réalité : « … tous ont péché » (Romains 3. 23). Et quelques chapitres plus tard nous
apprenons que « le salaire du péché, c’est la mort. » (Romains 6. 23 Version Segond
21)
Notre situation n’est guère plus avantageuse que celle de David ! Nous sommes tous
pécheurs et il ne se trouve aucune exception, pas même une seule. Nos fautes, même
celles qui nous paraissent petites, voire insignifiantes restent très graves aux yeux du
Dieu trois fois saint ! Et le verdict du Dieu juste, c’est la mort. En fait, si nous
mourrons tous un jour, c’est simplement parce que la justice de Dieu s’accomplit.
2. La miséricorde de Dieu
Revenons à la question : comment Dieu qui est juste, peut-il effacer nos fautes ? Car
David a reçu de Dieu le pardon ! Cela prouve bien qu’il est possible d’être pardonné
de ses péchés. La Bible l’affirme maintes fois : Dieu est juste mais il est aussi
miséricordieux.
La miséricorde consiste à ne pas traiter une personne selon les actes méchants qu’elle
a pu faire subir. C’est lui pardonner toutes ses fautes, sans jamais vouloir se venger
du mal qu’elle a fait.
La Bible explique que la justice de Dieu exige que toute personne qui pèche soit
punie ! Toutefois, Dieu accepte les sacrifices où un autre subit le châtiment que le
malfaiteur ou le pécheur aurait mérité. Un tel acte permet à la personne coupable
d’être libérée de sa condamnation et d’être pardonnée.
Toutefois, en écrivant le Psaume 51, David suggère qu’un autre type de sacrifice est
tout aussi important pour obtenir le pardon de Dieu.
En effet à travers ce Psaume, David déclare que quiconque offre un sacrifice pour le
péché doit reconnaître ses fautes, car il est primordial d’en souffrir, essentiel
d’admettre ses torts et de refuser de pécher encore. Autrement dit, un sacrifice pour
le péché est valable et efficace seulement si la personne qui l’offre s’humilie et se
repent.
« Etant unis à lui, nous sommes délivrés, car nous avons reçu le
pardon des péchés… Dieu vous a réconciliés avec lui par le sacrifice
de son Fils qui a livré à la mort son corps humain, pour vous faire
paraître saints, irréprochables et sans faute devant lui. »
(Colossiens 1. 14 et 22)
« Et vous, qui étiez morts à cause de vos fautes, et parce que vous étiez
des incirconcis, des païens, Dieu vous a donné la vie avec le Christ. Il
nous a pardonné toutes nos fautes. Car il a annulé l'acte qui établissait
nos manquements à l'égard des commandements. Oui, il l'a effacé, le
clouant sur la croix.» (Colossiens 2. 13 et 14)
Il existe beaucoup d’autres textes dans le Nouveau Testament qui affirment que le
pardon de nos fautes est obtenu grâce au sacrifice de Jésus ! En effet, c’est en
mourant sur la croix que Jésus a subi à notre place la juste colère de Dieu. C’est en
mourant sur la croix en sacrifice de substitution que la justice de Dieu a triomphé,
car Jésus a été frappé pour que nous recevions la miséricorde de Dieu, que nous
obtenions le pardon de nos péchés et soyons réconciliés avec Dieu. Grâce au
sacrifice de Jésus nous sommes libérés de toute condamnation et au lieu d’être
destinés à la mort éternelle, nous vivrons éternellement avec le Seigneur.
Pour recevoir ce pardon que Jésus offre sur la croix, nous devons suivre la même
démarche que David !
Tout d’abord, nous devons implorer la miséricorde de Dieu, croire en Jésus et en son
sacrifice ! Demander à Dieu de vous donner la foi ! Avoir la foi, c’est recevoir la
conviction que Dieu pardonne, que sur la croix il a tout accompli pour vous sauver.
Ensuite, tout comme David s’est humilié devant Dieu et a recherché son pardon,
nous devons reconnaître notre impuissance, accepter que seul Jésus peut venir à
notre aide ! Avoir l’esprit contrit, c’est regretter profondément le mal fait, c’est
éprouver le vif désir de mieux faire, de changer de comportement, de rechercher
l’aide de Dieu.
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A partir de ce chapitre, ce sont les évangiles qui vont retenir notre attention et nous
réfléchirons sur ce thème du pardon en nous basant sur l’enseignement de Jésus-
Christ et son exemple. Pour commencer nous allons lire un texte qui introduit ce
sujet :
Toutefois, le fait que les foules soient stupéfaites est, je le pense, davantage dû aux
paroles de Jésus, car il a dit à cet homme : « Mon ami, tes péchés te sont pardonnés. »
Or selon le raisonnement des juifs de l’époque, seul Dieu a le pouvoir de pardonner.
En déclarant cela, Jésus prétend pouvoir faire ce que seul Dieu peut accomplir. Il
n’est donc effectivement pas du tout étonnant que les Pharisiens en soient offusqués
et que la foule soit stupéfaite.
Cependant, la première chose que Jésus lui dit est celle-ci : « Mon ami, tes péchés te
sont pardonnés. » Dans un premier temps Jésus ne se préoccupe pas de la condition
physique de cet homme, mais il s’adresse plutôt à ses besoins spirituels.
Que devons-nous en conclure ? Que notre condition spirituelle est en fait bien plus
préoccupante que tout problème de santé ? Oui ! C’est la conclusion que nous
devons en tirer.
Voilà une conclusion qui risque de surprendre surtout ceux et celles qui ont de graves
problèmes de santé.
Mais nous ne devons pas en conclure que Jésus n’éprouve pas de compassion envers
les personnes malades ou handicapées. Jésus a en effet guéri cet homme paralysé.
Cependant, la leçon que nous devons retenir est celle-ci : Notre condition spirituelle
est catastrophique et ceci à cause de nos péchés, de nos fautes, et le seul moyen d’y
remédier, c’est de trouver le pardon auprès de Jésus-Christ.
Ce qui rend notre condition spirituelle encore plus catastrophique, c’est que nous ne
sommes pas conscients de la gravité de cet enjeu et que par conséquent nous ne nous
en préoccupons pas. Nous sommes tellement préoccupés par les problèmes de la vie,
que celui qui devrait retenir toute notre attention, le problème du péché, tombe dans
l’oubli et finit par être tout à fait négligé.
Le péché, c’est notre fâcheuse tendance à faire le mal, à désobéir à Dieu. Le péché
sème la souffrance, il est responsable des problèmes relationnels autour de nous,
mais pire que tout, le péché est à l’origine de la rupture de relation qui nous sépare
de Dieu.
Voyez-vous, l’homme et la femme furent créés pour jouir d’une amitié avec Dieu,
mais notre condition de pécheur nous prive de cette relation, et pire encore, elle nous
destine à la mort éternelle. Et c’est cette perspective éternelle qui rend ce problème
terrifiant et qui devrait nous pousser à nous préoccuper de notre destin. Vivre à
jamais exclu de la présence de Dieu est effroyable ! Et Jésus décrit cette perspective
ainsi : « ils seront jetés dans les ténèbres du dehors. C'est là qu'il y aura des pleurs
et d'amers regrets. » (Matthieu 8. 12)
Combien il est difficile d’être plongé dans la pauvreté, de vivre avec une mauvaise
santé, surtout si ces conditions durent toute une vie. Toutefois, être banni dans les
ténèbres, loin de la bonté de Dieu, et ceci pour l’éternité, est bien la pire des choses,
bien pire encore que toutes celles que nous pourrions jamais imaginer !
Et c’est pour cette raison que Jésus offre son pardon à cet homme, avant même de
prononcer une quelconque parole de guérison.
4. Jésus offre son pardon
Nous voudrions insister que Jésus se préoccupe avant tout et surtout de notre
condition spirituelle, car nos fautes nous séparent de Dieu, avec toutes les
conséquences que cela implique. Jésus vient auprès de nous pour nous offrir son
pardon et pour nous réconcilier avec Dieu qui est amour – voilà sa mission
principale.
Nous le savons, beaucoup sont en lutte avec des problèmes très graves, qui les
préoccupent. Certains dépérissent à cause d’une santé défaillante, d’autres à cause
de la pauvreté ou de l’injustice ! D’autres encore subissent la violence et l’insécurité.
Jésus ne se désintéresse pas de vos problèmes. Non ! Absolument pas ! Au contraire,
il a compassion de vous, il vient à votre secours, il entend votre cri et il se tient à vos
côtés. Toutefois, ce qu’il veut, c’est que nous réalisions que derrière nos épreuves se
cache une tragédie plus grave encore, celle du péché ! Or le péché est le problème
que nous aurions plutôt tendance à négliger ou à dissimuler.
Jésus est venu dans le monde pour mettre ce problème du péché en évidence, et pour
prononcer envers nous des paroles de pardon.
Selon les Pharisiens seul Dieu a le pouvoir de pardonner aux hommes et aux femmes
leurs offenses. Lorsque nous désobéissons à la loi de Dieu, nous agissons contre lui.
Or, lui seul a le droit de nous pardonner.
Ainsi aux yeux des Pharisiens, Jésus, en prononçant des paroles de pardon à
l’homme paralysé, semblait prendre la place de Dieu, ce qui les a profondément
choqués. Pour eux, Jésus prononçait des paroles blasphématoires.
Leur accusation fort grave serait juste, à moins que Jésus n’ait reçu de Dieu l’autorité
de pardonner les péchés, ou alors encore, à moins que Jésus soit en vérité Dieu avec
nous, incarné dans un corps d’homme.
Mais revenons au texte lu en début de chapitre. Après avoir accordé son pardon à
l’homme paralysé, Jésus le guérit. Ce miracle, irréalisable pour tout homme normal,
vient appuyer les paroles de Jésus, il prouve leur véracité.
Autrement dit, si Jésus était un homme illuminé, un menteur ou sous l’emprise d’un
quelconque esprit, il n’aurait pas pu guérir cet homme, car Dieu n’aurait pas été avec
lui.
D’abord, nous pouvons ignorer à quel point le problème de notre péché est grave et
préoccupant. Nos fautes nous séparent de Dieu et elles nous destinent à une éternité
maudite. Nous devons nous réveiller face à ce danger et nous en préoccuper
urgemment.
1. La crucifixion
Ce qui, pour le moment, va retenir notre attention, c’est la prière de Jésus lorsqu’il
s’écrit : « Père, pardonne-leur … »
Jésus a prié : « Père, pardonne-leur … » alors qu’il était suspendu sur une croix, les
poignets et les chevilles transpercés de clous. La crucifixion est une peine parmi les
plus cruelles, brutales et humiliantes conçues par les hommes. Les victimes
enduraient des douleurs atroces et s’affaiblissaient lentement avant de mourir
asphyxiés, car elles ne pouvaient plus respirer.
Jésus a été condamné à tort par un tribunal disposé à accepter de faux témoignages
et un gouverneur romain plus soucieux de ses intérêts politiques que de justice. Il a
donc enduré la violence et l’humiliation de la croix. Les foules déchaînées à ses
pieds, étaient témoins de ce spectacle lugubre et se moquaient de lui.
C’est dans un tel contexte que Jésus prie. Sa prière nous dévoile son cœur disposé à
pardonner.
C’est à la fois incroyable et émouvant ! Mais à qui Jésus pensait-il en priant ainsi ?
En effet ! Jésus avait enseigné aux foules : « Aimez vos ennemis ». Et dans sa prière,
Jésus leur prouve sa passion, son amour inébranlable pour eux ses ennemis. Il sait
que la haine de ces gens, leur rejet va les destiner au châtiment éternel ! Et il est ému
de compassion ; il désire que ces gens échappent à ce destin. Il sait que le seul moyen
d’échapper à cette condamnation est qu’ils reçoivent le pardon de Dieu ! Voilà
pourquoi Jésus prie ainsi.
Toutefois, cette prière de Jésus s’adresse non seulement à ceux et à celles qui ont
participé aux événements de la crucifixion, mais aussi à nous aujourd’hui !
Encore de nos jours, les gens rejettent Jésus. Ces personnes refusent de reconnaître
qu’il est le Seigneur et qu’il règne. Que ce soit par indifférence, par haine ou par
égoïsme, une telle attitude, bannir Jésus de sa vie, destinera ces gens au jugement
divin. Si tel est votre cas, cher ami, Jésus prie pour vous et il est disposé à vous
accueillir, il désire tout vous pardonner.
Deux criminels étaient donc crucifiés en même temps que Jésus, l’un se tenait à sa
droite et l’autre à sa gauche. L’un de ces criminels reprenait les moqueries de la
foule et insultait Jésus. Toutefois l’autre montrait une attitude différente, qui prouve
qu’il veut vivre le pardon de Jésus.
Cet homme subissait la peine de mort pour les actes criminels qu’il avait commis, et
pourtant Jésus lui assure qu’il entrera dans le paradis, c'est-à-dire qu’il ira au ciel et
qu’il vivra éternellement avec Dieu. Or nous le savons, personne n’est accepté au
paradis, à moins de recevoir le pardon de Dieu.
Pour décrire sa démarche envers Jésus, nous voudrions relever trois qualités
importantes qui le caractérisent.
Tout d’abord, l’humilité. Ce criminel, bien que suspendu sur une croix, reconnaît sa
propre culpabilité. Il prouve qu’il est conscient de la gravité du mal qu’il a commis ;
il avoue que son châtiment est juste et il confesse sa faute.
De plus, ce criminel craint Dieu ! Il comprend que Jésus est l’envoyé de Dieu, il est
convaincu que, malgré le chaos environnant, Jésus est réellement Seigneur, le Roi-
Sauveur qui accomplira les promesses des prophètes. Il proclame de ce fait
l’innocence de Jésus; il sait que ce dernier n’a rien fait pour mériter un tel sort.
Enfin, la foi de cet homme est évidente. Conscient de sa culpabilité, il fait appel à
Jésus, il lui demande d’intervenir en sa faveur. Croire en Jésus en de pareilles
circonstances ! Quelle démarche de foi incroyable !
Tous méprisaient Jésus, or cet homme seul le défend ! Il se confie même en lui. A
vue humaine, Jésus ne pouvait rien pour cet homme et pourtant ce criminel fait appel
à lui comme si personne d’autre que lui ne pouvait venir à son secours.
Alors que tous pensaient se débarrasser de Jésus, seul cet homme voit plus loin. Il
est convaincu que la mort n’anéantira jamais Jésus, il croit pour certain qu’il détient
les clefs de la vie éternelle.
5. Le paradis
Jésus répond à l’acte de foi du criminel en lui assurant : « Aujourd'hui même, tu seras
avec moi dans le paradis. »
Toutefois Jésus déclare que le chemin qui mène au paradis est de nouveau ouvert.
Et pour marcher sur ce chemin, nous devons d’abord recevoir le pardon de nos
fautes.
Ainsi cette promesse donnée à cet homme qu’il allait désormais vivre à jamais dans
le paradis est une déclaration que Jésus sur la croix allait obtenir son pardon. Nous
ignorons quels sont les crimes que cet homme a commis pour être condamné et
crucifié. Nous ne savons pas non plus quel a été son cheminement dans la vie, ni
quel était son arrière-plan familial. Ce que nous savons, c’est que Dieu lui a pardonné
toutes ses fautes.
6. La grâce
Cet évènement nous révèle aussi la profondeur de la grâce de Dieu.
La grâce, c’est recevoir l’amour de Dieu, c’est vivre sa faveur alors que nous ne la
méritons pas. Oui, Dieu nous accorde son pardon par grâce. Le pardon n’est ni une
récompense, ni un salaire qui nous est dû. Nous ne pouvons rien accomplir pour le
mériter. D’ailleurs l’homme crucifié au côté de Jésus, celui qui reçoit cette assurance
de la vie éternelle, en est l’illustration.
Le passé de cet homme ne pouvait pas le recommander auprès de Dieu, il parlait
contre lui. Il avait commis des crimes et ses crimes nécessitaient la peine de mort !
Cet homme ne pouvait rien pour effacer ses mauvaises actions, il ne pouvait pas les
annuler. Il ne pouvait pas non plus offrir son avenir à Dieu car il était sur le point
de mourir. Toutefois Jésus offre à cet homme un cadeau d’une valeur inestimable :
le pardon des péchés et la promesse de vivre à jamais dans le paradis ! Un tel
privilège est donné par grâce à quiconque met sa foi en Jésus, tout comme cet homme
a placé sa foi en lui.
L’apôtre Paul aussi a parlé de la foi et de la grâce dans son épître aux Ephésiens :
« C'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela
ne vient pas de vous, c'est un don de Dieu ; ce n'est pas le fruit
d'œuvres que vous auriez accomplies. Personne n'a donc de raison de
se vanter. Ce que nous sommes, nous le devons à Dieu. »
(Ephésiens 2. 8 à 10)
Une telle démarche passe par l’acceptation de sa propre culpabilité, par la confession
de ses fautes, et enfin par le désir que Jésus intervienne dans notre vie et nous accorde
son pardon.
L’enjeu est de taille : car il s’agit d’une question de vie ou de mort. Or nous le
savons ; la porte qui mène au paradis est ouverte à quiconque s’humilie devant Dieu !
Toutefois elle reste fermée à tous ceux qui croient qu’ils n’ont pas besoin de Jésus.
Jésus a obtenu notre pardon sur
7 la croix
1. Une introduction
A présent, nous allons réfléchir sur l’enseignement donné par les apôtres au sujet des
événements qui ont conduit à la mort de Jésus sur la croix. Et nous apprendrons que
ce jour-là, Jésus a obtenu pour nous le pardon de Dieu.
« Et vous, qui étiez morts à cause de vos fautes, et parce que vous
étiez des incirconcis, des païens, Dieu vous a donné la vie avec le
Christ. Il nous a pardonné toutes nos fautes. Car il a annulé l'acte qui
établissait nos manquements à l'égard des commandements. Oui, il l'a
effacé, le clouant sur la croix. »
(Lettre de Paul aux Colossiens 2. 13 et 14)
Ces textes nous présentent Jésus-Christ dans toute sa gloire. En effet, ils mettent en
valeur la majesté et la grâce de Jésus-Christ, mais ils nous décrivent également la
condition humaine, sans Jésus, puis avec Jésus. Car quel changement merveilleux
s’opère en nous, lorsque grâce à la croix, Jésus devient notre Sauveur et Seigneur !
Ensuite, l’apôtre Paul affirme que nous nous conduisons en ennemis de Dieu. En
rejetant sa Loi et sa sagesse pour pratiquer le péché, nous offensons Dieu et nous
nous opposons à lui.
Du coup, comme ces textes le déclarent, nous sommes exclus de la présence de Dieu,
nous sommes privés de sa faveur et de ses bénédictions, toute communion avec lui
est impossible. Paul va même jusqu’à déclarer que nous sommes morts, à cause de
nos fautes.
Nous pouvons affirmer que bien que physiquement en vie, toute personne qui ne
connaît pas Jésus-Christ est morte sur le plan spirituel ! Ne connaissant pas la vie
spirituelle, elles sont condamnées à passer l’éternité loin de la présence de Dieu.
Voilà une condition bien triste ! Mais avec Jésus tout peut changer.
4. Le pardon de Dieu
Ce qui permet la réalisation des belles promesses de Dieu, c’est le pardon qu’il
accorde à quiconque place sa foi en Jésus-Christ.
En effet, les fautes, les péchés des hommes se dressent comme un obstacle
infranchissable les séparant de leur créateur et les empêchant de vivre en communion
avec Dieu. Tant que le problème des péchés n’est pas réglé, tant que les fautes des
hommes ne sont pas pardonnées, nous ne pouvons pas jouir de la faveur de Dieu, ni
marcher avec lui jour après jour.
Recevoir le pardon de nos fautes est donc incontournable ; il s’agit d’une nécessité
absolue ! Le besoin de pardon et la possibilité de le recevoir constituent le cœur du
message de la Bible, c’est le message-clef apporté par Jésus.
5. La croix
Il nous faut répondre à présent à une autre question toute aussi importante :
Comment est-il possible que le Dieu parfaitement saint et juste pardonne le péché ?
Sa justice n’exige-t-elle pas que les fautes soient punies ? Il est quand même
impensable de laisser passer le mal ou de l’ignorer.
Lors de chapitres précédents, nous avons parlé des sacrifices établis par Moise et
nous avons compris une notion biblique importante : tout péché mérite la mort !
C’est pourquoi le sacrifice des animaux permet à la justice de Dieu de s’accomplir,
il permet à l’Eternel d’exprimer sa miséricorde envers le pécheur et de lui pardonner
ses péchés, car en mourant, l’animal immolé prend la place du pécheur, en mourant
il enlève sa condamnation et le rend libre.
Mais selon le Nouveau Testament, tout ce système de sacrifices établi par Moise doit
disparaître, car Jésus-Christ lui-même s’est offert en sacrifice, il a porté nos péchés
à notre place et il a obtenu auprès de Dieu notre pardon.
Le texte lu au début de ce chapitre insiste sur le fait que notre pardon et toutes les
bénédictions qui en découlent sont obtenus grâce à la mort de Jésus sur la croix.
Pour reprendre l’illustration des réseaux routiers, les sacrifices offerts tout au long
de la période de l’Ancien Testament servent plutôt de panneaux de signalisation qui
nous orientent sur la route à suivre, car ils nous conduisent à Jésus sur la croix, notre
destination.
Le Nouveau Testament enseigne que le sacrifice de Jésus-Christ est efficace une fois
pour toute. Sur la croix, Jésus a pris sur lui le châtiment mérité par nos péchés, il a
apaisé la colère de Dieu et satisfait sa justice. Désormais pour vivre le pardon de
Dieu, il nous suffit de croire en Jésus.
Voilà pourquoi nous n’avons plus besoin d’offrir des sacrifices. Tout le système de
rituels établi sous Moise n’a plus de raison d’être. Il peut disparaître. Nous ne
sommes plus dans l’obligation d’offrir des sacrifices. Jésus est le sacrifice suprême.
D’où l’importance de sa mort sur la croix !
Jésus est mort dans un coin perdu de l’empire romain. Il est mort crucifié, comme
des milliers d’autres personnes. Et pourtant sa mort a un sens, elle a une signification,
elle le distingue de toute autre ! Sa mort a une raison, elle apporte un message, elle
s’adresse à quiconque dans l’histoire du monde, quels que soient sa nation ou son
arrière-plan culturel, religieux ou ethnique. Sur la croix, Jésus a obtenu le pardon de
nos fautes, lui seul et pas un autre. Or, ce pardon ouvre la porte à toutes sortes de
bénédictions, notre destin éternel repose sur lui.
Quel enjeu de taille ! Cher ami lecteur, aujourd’hui Jésus vous offre le pardon de
Dieu, or ce cadeau lui a coûté la vie. L’acceptez-vous ? A vous de choisir !
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Nous allons parler d’une parabole racontée par Jésus dont justement le thème est
basé sur le pardon :
Dans un premier temps, un roi annule la dette de l’un de ses serviteurs, ce que nous
venons de lire. Puis, dans la deuxième partie de cette parabole, il nous est relaté que
ce même serviteur n’a pas voulu annuler la dette de l’un de ses collègues. Ainsi cette
parabole a d’importantes leçons à transmettre : tout d’abord Dieu accorde aux
hommes son pardon, et deuxièmement, nous devons pardonner à quiconque nous
fait du mal.
2. L’objectif de cette parabole :
Jésus a raconté cette parabole pour répondre à une question de Pierre sur le pardon.
Pierre voulait savoir combien de fois il devait pardonner à une personne qui ne cesse
de faire le mal. Il demanda à Jésus s’il fallait lui pardonner jusqu’à sept fois ? En
citant ce chiffre, je soupçonne que Pierre pensait faire preuve d’une grande
générosité, d’une bonté incroyable.
Or Jésus lui répond qu’il faut lui pardonner jusqu’à soixante-dix fois sept fois, c'est-
à-dire jusqu’à quatre cent quatre-vingt-dix fois !
Ce chiffre ne signifie pas que nous devons compter le nombre de fois que nous
pardonnons à un proche ou à un ennemi, et nous arrêter à la quatre cent quatre-vingt-
onzième ! Non ! Ce serait ridicule ! Jésus explique plutôt qu’il nous faut pardonner
sans compter, de façon illimitée ! Et la parabole qu’il va ensuite raconter explique
cela.
En effet, cette parabole nous enseigne que nous devons pardonner aux autres le mal
qu’ils nous ont fait ou qu’ils nous font, parce que Dieu lui-même nous a déjà
pardonné. Autrement dit, comment pourrions-nous oser ne jamais pardonner à notre
voisin, si Dieu nous a tout pardonné.
C’est effectivement une très grosse somme d’argent, une somme que ce serviteur est
dans l’impossibilité de rembourser. Pourquoi ? Parce que le salaire moyen d’un tel
serviteur était à l’époque d’environ une pièce d’argent par jour. Autrement dit, pour
gagner la somme de soixante-dix millions, il lui faudrait travailler sans s’arrêter et
sans jamais rien dépenser non plus, pendant presque deux cent mille ans !
Cet homme devait avoir perdu tout espoir de rembourser une telle somme ! Et
pourtant, il demande au roi de lui accorder plus de temps, comme s’il allait trouver
cet argent lui-même, quelque part. C’est insensé !
b. Un roi généreux
Le roi était en droit de saisir cet homme et sa famille et de faire d’eux des esclaves,
toutefois il décide de faire preuve de miséricorde envers eux : il annule leur dette et
les libère de tout devoir envers lui ! Ce roi généreux accepte la lourde perte
financière dans ses comptes, il préfère voir son serviteur heureux et soulagé !
4. Le sens de la parabole
Cette histoire, comme la plupart des paraboles, est pleine de rebondissements
surprenants ! D’ailleurs dans la deuxième partie de ce livret, en lisant la suite de cette
parabole, nous en découvrirons d’autres ! Mais penchons-nous dès maintenant sur le
message contenu dans cette histoire. Les leçons que nous pouvons en tirer ont un
rapport avec notre sujet : le pardon.
Et c’est ce que les gens ne réalisent pas. C’est la raison pour laquelle Jésus, à travers
cette parabole, raconte une histoire aussi frappante. Il veut que les gens se rendent
enfin compte que le problème du péché est vraiment grave et qu’il est insurmontable.
Le moindre péché représente devant Dieu, une offense majeure, un problème dont
nous devons nous préoccuper.
Dans notre parabole, quand le serviteur réalise enfin sa dette, il demande tout
simplement plus de temps afin de trouver les moyens de la rembourser comme si
cela était possible ! Et malheureusement cette attitude reflète celles de beaucoup de
gens lorsqu’ils sont confrontés à leur péché. Ils espèrent eux-mêmes effacer leurs
dettes et ses conséquences par leurs propres efforts. Convaincus qu’ils peuvent
réaliser quelque chose pour mériter l’approbation de Dieu, certains s’engagent même
dans de nombreuses œuvres, ils cherchent ainsi à apaiser leurs pensées inquiètes et
à se donner une bonne conscience.
Mais selon la parabole lue, cela est impossible ! Leur cas est désespéré ! Il est
effectivement impossible à un homme de réparer les torts causés par ses propres
fautes ou celles des autres. Toutefois, la parabole de Jésus introduit une note d’espoir
formidable. Dieu est miséricordieux et il pardonne les fautes de quiconque reconnaît
sa culpabilité, la gravité de sa situation et se tourne vers Lui dans l’espoir de trouver
grâce à ses yeux.
a. Libération émotionnelle
Sur le plan émotionnel ou psychologique, parce que nous vivons avec l’assurance
du pardon ! Le lourd fardeau de la culpabilité qui pesait sur nos épaules est enlevé
et nous ne sommes plus torturés par nos fautes passées. De même, la crainte du
jugement de Dieu disparaît et une paix intérieure nous habite qui chasse tout
sentiment négatif.
Dieu est juste et selon sa Loi, toute faute doit être punie par une peine ou une amende.
Or tous, sans exception, nous somme coupables ! Voilà pourquoi la Loi de Dieu nous
condamne tous ! Toutefois, lorsque Dieu déclare une personne pardonnée, sa
condamnation est levée et Dieu la considère innocente ! Plus jamais elle ne sera
punie.
c. La réconciliation
Mais parlons à présent des bienfaits relationnels que ce pardon de Dieu accorde.
Ce dernier point est important. Le pardon est comme une porte que l’on ouvre pour
entrer dans un palais débordant de merveilles à découvrir. Il faut le recevoir pour
connaître Dieu et la plénitude de son amour.
6. Le pardon a un prix : la vie de Jésus
Revenons à la parabole et au fait que le roi a annulé les dettes de son serviteur. En
fait, c’est comme s’il les avait payées lui-même, car le roi s’est privé des soixante-
dix millions de pièces d’argent. Or, en annulant ces dettes il s’est grandement
appauvri, désormais ses pertes financières sont énormes. Et nous y trouvons là une
importante leçon spirituelle.
Tout comme annuler la dette est un geste qui a coûté une fortune, un véritable
sacrifice au roi, notre pardon a coûté beaucoup à celui qui nous l’accorde. Car, de
même que le roi a assumé de lourdes pertes financière pour sauver son serviteur,
Jésus a pris nos fautes à notre place et il en a subi le châtiment sur la croix. Notre
pardon lui a coûté la vie et à nous, rien du tout ! Il ne nous faut jamais oublier cela
et en conséquence ne jamais abuser du pardon de Dieu, ni le prendre à la légère. En
effet, son pardon lui a coûté la vie !
La Bonne Nouvelle
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