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Le pardon

(1ère partie)
Ecrit par Ian Flanders

Citations bibliques extraites de la Bible du Semeur

Texte copyright © 2000, Société Biblique Internationale

Citations bibliques extraites de la Bible Segond 21

Version Segond 21 © 2007 Société Biblique de Genève

Avec permission
TABLE DES MATIERES Page

Avant-propos 4

1. Le péché de David et le pardon de Dieu 5

2. David recherche le pardon de Dieu 9

3. Le pardon de Dieu rend heureux 14

4. Jésus, le sacrifice suprême 19

5. Jésus pardonne les péchés 23

6. Jésus a prié : « Père, pardonne-leur … » 28

7. Jésus a obtenu notre pardon sur la croix 33

8. Jésus a effacé notre dette 37


Avant-propos
Le thème du pardon revient tout au long de la Bible. Ainsi dans le livret, intitulé « Le
pardon (1ère partie) », nous parlerons du pardon que Dieu accorde aux hommes,
ensuite dans le livret, « Le pardon (2ème partie) », nous réfléchirons sur le fait que
si Dieu pardonne, il nous demande aussi de pardonner à tous ceux et celles qui nous
ont offensés ou blessés.

Ce thème du pardon suscite de nombreuses questions et notre souhait est qu’en nous
appuyant sur la Bible, nous puissions non seulement vous conduire vers une bonne
compréhension du pardon mais que vous puissiez aussi le vivre.
« Heureux celui dont la transgression est enlevée et dont le péché est
pardonné! Heureux l’homme à qui l’Eternel ne tient pas compte de
sa faute et dont l’esprit ne connaît pas la ruse! »
(Psaume 32. 1 et 2 Version Segond 21)
Ce texte biblique nous révèle non seulement que Dieu pardonne nos fautes mais que
notre bonheur en dépend. En effet, en vivant avec cette assurance que Dieu pardonne
nos fautes, notre cœur devient plus léger et nous sommes soulagés, débarrassés du
lourd fardeau de la culpabilité. Et puis, quel réconfort ! Quelle espérance que de
savoir que Dieu ne nous condamnera pas au jour du jugement !
« Bénis l’Eternel, mon âme, et n’oublie aucun de ses bienfaits! C’est
lui qui pardonne toutes tes fautes, qui guérit toutes tes maladies…
…L’Eternel fait grâce, il est rempli de compassion, il est lent à la
colère et riche en bonté. Il ne conteste pas sans fin, il ne garde pas
éternellement sa colère. Il ne nous traite pas conformément à nos
péchés, il ne nous punit pas comme le mériteraient nos fautes, mais
autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant sa bonté est
grande pour ceux qui le craignent; autant l’orient est éloigné de
l’occident, autant il éloigne de nous nos transgressions. »
(Psaume 103. 2 à 3 et 8 à 12 Version Segond 21)
Le péché de David et le pardon
1 de Dieu
1. L’adultère et le meurtre du roi David
Pour commencer notre étude sur le pardon que Dieu accorde à quiconque veut le
recevoir, nous allons nous appuyer sur un épisode grave intervenu dans la vie du Roi
David. Au lieu de lire les textes de la Bible, nous allons faire un résumé des
événements qui nous intéressent.

Rappelons-le, David a été roi sur le peuple de Dieu, environ mille ans avant la venue
de Jésus dans le monde. Il fut plutôt un bon roi, « selon le cœur de Dieu » d’après ce
que la Bible nous apprend. Toutefois, un jour, David céda à la tentation et sa chute
morale fut tragique.

En effet, un soir, David voulut se détendre et il se promena sur le toit de son palais.
En cet instant-là, il aurait dû être à la tête de son armée engagée dans une campagne
contre les ennemis du pays, mais ayant pris goût au confort, il préféra rester chez lui.

Alors qu’il admirait la ville de Jérusalem qui s’était grandement développée sous
son règne, son regard tomba sur une femme très belle, Bath-Chéba. David la
convoita aussitôt et il envoya l’un de ses serviteurs pour la faire venir dans son palais.
Puis, bien que l’un et l’autre fussent mariés, ils passèrent la nuit ensemble.

Bath-Chéba tomba enceinte. Elle portait l’enfant de David. Cela ne pouvait pas en
être autrement puisque son mari, en tant que soldat, combattait sur le front ! Alors
David, dans l’espoir de cacher sa faute, rappela Urie, le mari de Bath-Chéba, à
Jérusalem et lui accorda le droit de passer du temps avec sa femme. Urie, quant à
lui, refusa ce privilège, par solidarité envers ses compagnons de combat.

David constatant alors que ses projets n’aboutissaient pas, conçut une autre ruse. Il
demanda à son général d’envoyer Urie dès la prochaine bataille, au cœur des
combats, puis d’y retirer les troupes afin d’abandonner Urie à son propre sort.

Quelques jours plus tard, David reçut le rapport de son général, ce dernier lui
confirmait qu’en effet Urie avait bien été tué comme prévu lors des combats.

Après une période de deuil, David prit Bath-Chéba pour femme, l’ajoutant à celles
qu’il avait déjà, et quelques mois plus tard, elle donna naissance à un garçon.
2. Les raisons qui ont conduit David à pécher
La chute morale de David a été tragique ! Sa faute était si grave ! Réfléchissons pour
commencer aux causes de cette dérive vers le mal.

David était d’origine humble. Enfant, il était berger. Puis, il a vécu une épreuve
terrible, car il fut pour un temps pourchassé par le roi Saül qui voulait le tuer ! En
conséquence pour se protéger, David devait se cacher loin des hommes dans des
lieux totalement désertiques.

Toutefois, suite à une série de rebondissements incroyables, David devint lui-même


roi. Et avec l’aide de Dieu, il remporta d’éclatantes victoires militaires ! Son pays,
Israël, s’est alors mis à prospérer, il est devenu renommé sur le plan politique et
économique. Cette réussite, avait-elle enorgueilli David ? Pensait-il avoir le droit
de faire tout ce qu’il voulait ? Pensait-il être au-dessus de tous et de Dieu lui-même ?

Dès qu’il vit cette belle femme, David a dû penser : « Je la veux et je l’aurai. » Mais
en cédant à la passion et à la convoitise, il désobéit délibérément à la loi de Dieu.

3. Les fautes que David a commises


Ses fautes sont nombreuses !

Tout d’abord, David a désobéi au dixième commandement de la loi de Moise en


convoitant une femme mariée. Puis, il a cédé à la tentation en commettant un
adultère ; il a alors transgressé le septième commandement. L’adultère, rappelons-
le, consiste à entretenir des relations sexuelles en dehors du mariage.

Pour finir, la grossesse de Bath-Chéba est venue déranger sa tranquillité, ce qui l’a
poussé à vouloir dissimuler sa faute ! Pour cela il a dû avoir recours à la ruse, au
mensonge, être complice d’un meurtre dans lequel, de surcroît, il a impliqué d’autres
personnes. Or, la loi de Moise interdit également le mensonge et le meurtre.

4. Les conséquences du péché, c’est la mort


D’un point de vue humain, David semble avoir réussi son coup ; il s’est débarrassé
d’Urie, il a pris Bath-Chéba pour femme, et ses complices taisent l’affaire.

Il est en effet possible de cacher ses fautes aux hommes et même de gagner leur
complicité. Toutefois, rappelons-le, Dieu voit tout et il n’est jamais complice du mal.
Dans la Bible, dans 2 Samuel, le récit narrant la chute morale de David se termine
ainsi : « Ce que David avait fait déplut à l’Eternel » (2 Samuel 11. 27). Le mot
‘déplaire’ ne traduit pas, me semble-t-il, le message qu’il exprime en hébreu, la
langue originelle. En effet ce mot en hébreux exprime que la conduite de la personne
est si grave qu’elle attriste, qu’elle est aussi une injure qui entraîne une rupture de
relation. Dieu a en horreur le mal et il ne fait d’exception pour personne. Selon la loi
de Moise, les crimes tels que l’adultère et le meurtre étaient passibles de peine de
mort.

5. David est confronté à son péché


David pensait avoir bien réussi son coup mais dans son entourage se trouvait un
prophète, appelé Nathan. Or, Dieu le chargea d’une mission, celle de confronter
David à son péché ! Il le fit sous forme de parabole :

« Dans une ville vivaient deux hommes, l'un riche et l'autre pauvre.
Le riche possédait beaucoup de moutons et de bœufs. Le pauvre
n'avait qu'une petite brebis qu'il avait achetée et qu'il élevait ; elle
grandissait chez lui auprès de ses enfants, elle mangeait de son pain,
buvait à son bol et couchait dans ses bras ; elle était pour lui comme
une fille. Un jour, un voyageur arriva chez l'homme riche, mais celui-
ci ne voulut pas prendre une bête de ses troupeaux de moutons ou de
bœufs pour préparer un repas au voyageur de passage. Alors il alla
prendre la brebis du pauvre et la fit apprêter pour son hôte. »
(2 Samuel 12. 2 à 4)

Mais comment David a-t-il réagi à cette parabole qu’il croyait être en fait l’histoire
vécue par un autre?

« David entra dans une violente colère contre cet homme. Il dit à
Nathan : Aussi vrai que l'Eternel est vivant, l'homme qui a fait cela
mérite la mort ! Il restituera quatre fois la valeur de la brebis pour
avoir commis un tel acte et pour avoir agi sans pitié. »
(2 Samuel 12. 5 et 6)

David pouvait voir le mal qui se déroulait dans la vie des autres mais il demeurait
totalement aveugle à celui qu’il commettait lui-même. Toutefois Dieu allait ouvrir
son cœur à ses fautes …

« Nathan dit à David : Cet homme-là, c'est toi ! »…


… « David dit à Nathan : J'ai péché contre l'Eternel ! »
(2 Samuel 12. 7 et 13a)

Puis le prophète lui a déclaré:


« L'Eternel a passé sur ton péché. Tu ne mourras pas. »
(2 Samuel 12. 13b)

6. Le prophète prononce des paroles de pardon


Nous le rappelons, Dieu est juste et sa loi exige la peine de mort pour des fautes
telles que celles que David a commises ! Toutefois, par l’intermédiaire de la bouche
de Nathan, Dieu annonce à David qu’il ne tiendra pas compte de sa faute, qu’il ne le
condamnera pas à mort, car il a résolu de lui pardonner son péché.

Comment cela est-il possible puisque Dieu est juste ? Comment peut-il mettre de
côté sa justice révélée à travers la Loi, pour pardonner le péché gravissime de cet
homme qui a commis un adultère, qui a menti et qui pour finir s’est transformé en
assassin?

Voici la question fondamentale que nous allons développer tout au long de ce livret.
Comment Dieu qui est saint, peut-il concilier sa justice avec la miséricorde ?

7. La miséricorde de Dieu
La miséricorde, dans le contexte qui nous intéresse aujourd’hui, c’est ne pas punir
une personne malgré ses fautes, c’est renoncer à la poursuivre en justice même si ses
délits sont graves, c’est aussi refuser de se venger contre elle.

David méritait la condamnation de Dieu et la mort, toutefois en lui accordant son


pardon, Dieu a fait preuve de miséricorde envers lui. Et nous découvrirons, dans un
prochain chapitre, comment il est possible à Dieu de pardonner nos fautes sans
compromettre sa justice qui est parfaite.

8. Les leçons à retenir de cette chute morale de David


a. Le péché a des conséquences désastreuses
D’emblée, nous voudrions préciser que même si David a reçu le pardon de Dieu, ses
fautes furent la cause de conséquences douloureuses et désastreuses contre lui,
contre ses proches et contre son pays. L’exemple de David n’est pas une incitation à
commettre le péché, à s’imaginer qu’après tout ce n’est pas grave, Dieu va
pardonner. Non ! Ce que David a fait, est extrêmement grave ! Il s’est transformé en
adultère et en assassin ! La confiance que le peuple avait en lui est finie ! Sa
réputation est ruinée.
b. Dieu voit tout
Retenons aussi ceci; même si les hommes ne voient pas nos fautes, Dieu les voit
toutes et il les a en horreur. Nous pouvons dissimuler bien des choses à nos proches
mais nous ne pouvons pas tromper Dieu.

c. Dieu veut pardonner le pécheur qui confesse ses fautes


Toutefois, ce récit nous laisse avec un espoir merveilleux. Il est possible de trouver
le pardon auprès de Dieu, même si nous sommes tombés dans le pire des péchés,
même si nous sommes un tueur, un adultère ou une personne fausse !

Si vous avez commis des fautes graves et en êtes désespérés, ne croyez pas que tout
est fini entre Dieu et vous. La culpabilité vous ronge-t-elle ? Un passé débauché ou
de graves dérives morales vous accablent-ils ? Quelle que soit la gravité de vos
péchés, ce récit biblique rassure : Dieu est miséricordieux et il peut tout pardonner !
Il peut vous pardonner.

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David recherche le pardon de


2 Dieu
1. Un résumé sur l’attitude criminelle de David
Pour parler sur ce thème du pardon, nous nous appuyons sur les expériences du Roi
David qui régna sur le peuple de Dieu mille ans avant la venue de Jésus dans le
monde.

Souvenez-vous, David avait péché contre Dieu en commettant un adultère, puis en


cherchant à le dissimuler, et enfin en se transformant en assassin.

Or, selon la Loi prescrite par Moise, de telles fautes méritent la mort ! Et pourtant
tous dans l’entourage de David semblent avoir fermé les yeux sur sa méchanceté et
sa cruauté ! Enfin, tous… sauf un ! Un prophète du nom de Nathan vint trouver
David pour lui raconter une histoire, or cette histoire amena David à considérer
l’étendue du mal qu’il avait commis. Toutefois, Nathan lui annonça aussi que Dieu
allait lui pardonner ses fautes et qu’il ne mourrait pas.
Dieu voit tout ! Il voit nos fautes, même celles que nous cachons aux hommes et il
les a en horreur ! Et ces fautes nous empêchent de rencontrer Dieu, de nous
approcher de lui ! Et pourtant, ce récit introduit un espoir merveilleux car Dieu qui
est parfaitement saint et juste est prêt à accorder à David son pardon.

2. Le Psaume 51
Nous allons considérer la façon dont David a réagi en réalisant la gravité de ses
fautes et en apprenant que Dieu qui est miséricordieux, désirait les lui pardonner. Le
cheminement spirituel de David est instructif, il offre un espoir à quiconque cherche
auprès de l’Eternel le pardon.

« Au chef de chœur. Un psaume de David, qu'il composa lorsque le


prophète Nathan vint chez lui après qu'il eut péché avec Bath-Chéba.
Aie pitié de moi, ô Dieu, toi qui es si bon ! Efface mes torts, tu es si
compatissant ! Lave-moi de mon péché ! Purifie-moi de ma faute !
Car je reconnais mes torts : la pensée de mon péché me poursuit sans
cesse. Contre toi, contre toi seul, j'ai péché, j'ai commis ce qui est mal
à tes yeux.
Voilà pourquoi tu es juste quand tu émets ta sentence, et tu es
irréprochable quand tu rends ton jugement.
Je suis, depuis ma naissance, marqué du péché ; depuis qu'en ma mère
j'ai été conçu, le péché est attaché à moi.
Mais tu veux que la droiture demeure au fond de mon être. Tu
m'enseignes la sagesse au plus profond de moi-même.
Purifie-moi du péché avec un rameau d'hysope, et je serai pur ! Lave-
moi et je serai plus blanc même que la neige.
Fais que j'entende à nouveau les cris de la joie et de l'allégresse ! Les
os que tu as broyés se remettront à danser.
Ne regarde plus mes fautes ! Tous mes torts, efface-les ! O Dieu, crée
en moi un cœur pur ! Fais renaître en moi un esprit bien disposé ! Ne
me renvoie pas loin de ta présence, et ne me retire pas l'Esprit Saint
qui vient de toi ! Rends-moi la joie du salut, et affermis-moi par ton
Esprit généreux !
Alors je pourrai montrer à qui est coupable le chemin que tu prescris
pour que les pécheurs reviennent à toi. O Dieu, toi le Dieu qui me
libères, viens me délivrer du poids de mon crime, alors, par mes
chants, je proclamerai ton salut. Éternel, ouvre mes lèvres et je te
louerai.
Car tu ne désires pas que je t'offre un sacrifice. Je t'aurais offert des
holocaustes, mais tu n'y prends pas plaisir. Le seul sacrifice qui
convienne à Dieu, c'est un esprit humilié. O Dieu, tu n'écartes pas un
cœur brisé et contrit.
Dans ta bonté, fais du bien à la ville de Sion, et bâtis les murs de
Jérusalem ! Alors tu prendras plaisir à des sacrifices qui sont
conformes à la Loi : holocaustes et offrandes totales, et l'on offrira
des taureaux sur ton autel. » (Psaume 51)

3. David cherche le secours de Dieu


Ce Psaume nous présente un homme terrassé par le mal qu’il a commis, un homme
tourmenté par le poids de sa faute, un homme qui aspire à trouver le pardon auprès
de Dieu.

Et pourtant, avant de sombrer dans le péché, David ne semblait guère se soucier du


mal et de la peine qu’il allait commettre. Au contraire il s’enfonçait de plus en plus
dans le péché, tout en entraînant des complices à sa suite.

David semblait totalement aveugle et insensible à la gravité de ses fautes, jusqu’au


jour où le prophète Nathan est venu le trouver. Les paroles alors prononcées contre
lui par le prophète pénétrèrent dans son cœur pourtant endurci par le mal. David se
mit alors à implorer Dieu, à rechercher auprès de lui le pardon et la miséricorde.

4. Les leçons pour nous aujourd’hui


a. Dieu nous aide à voir nos fautes
De la même manière, nous pouvons être aveugles sur notre péché, devenir totalement
endurcis et inconscients et, ignorant la gravité de nos actions, vivre comme si de rien
n’était.

Toutefois Dieu est miséricordieux ! Il peut agir en nous et nous faire prendre
conscience du mal que nous commettons. Ce fut le cas pour David ! Il vécut de ce
fait une expérience douloureuse, mais salutaire !

b. La miséricorde de Dieu
Il est vrai que lorsque nous prenons conscience de notre culpabilité, nous en
devenons accablés. Toutefois, le chemin vers lequel Dieu désire nous conduire est
celui du pardon. Voilà pourquoi nous parlons de la miséricorde de Dieu. Le
processus pour l’obtenir est douloureux, toutefois il contribue à notre bien.

Il en est de même pour les personnes qui doivent subir une intervention chirurgicale.
Les opérations sont pénibles à vivre mais elles contribuent généralement à la
guérison !
c. L’Esprit de Dieu nous convainc de péché
Tout comme l’Esprit de Dieu le fit pour David, aujourd’hui il peut agir dans notre
vie et nous convaincre de péché. Le Seigneur peut aussi envoyer vers nous une
personne dont la tâche difficile sera de pointer du doigt le mal que nous avons
commis. Il peut également nous parler dans l’intimité de notre cœur par le biais de
sa parole, la Bible. Ou bien, il peut permettre un incident dans notre vie qui va tout
d’un coup déclencher un regard lucide sur ce que nous avons fait ou sur ce que nous
sommes en train de faire.

5. Le Psaume 51 est un psaume de pénitence


Le Psaume 51, appelé aussi psaume de pénitence, est une prière de confession.

L’attitude de David, éploré devant son péché, est un exemple à suivre. Il s’humilie
sincèrement. J’aimerais à ce propos faire quelques remarques pour orienter nos
propres prières de confession.

D’abord, David avoue ses torts, sans chercher à les excuser, sans vouloir non plus se
justifier, ni qu’un autre soit blâmé à sa place. Au contraire il assume son entière
responsabilité et il regrette profondément ce qu’il a fait ; sa méchanceté l’horrifie.

Il est dans la nature humaine de vouloir minimiser le mal que nous faisons ou de se
donner raison, toutefois en s’approchant de Dieu avec un cœur sincère pour lui
confesser nos fautes, nous ne pouvons plus trouver d’excuses pour nous défendre et
nous n’osons plus non plus accuser les autres à notre place.

Cela rappelle le récit d’Adam et d’Eve. Dieu en les questionnant voulait leur faire
réaliser qu’ils lui avaient désobéi, toutefois l’un et l’autre minimisèrent leur rôle dans
cette affaire et ils finirent par se blâmer mutuellement.

Toutefois David n’a pas suivi leurs raisonnements qui consistent à se justifier et à
blâmer quelqu’un d’autre. Non ! Devant le Dieu saint, il s’est senti vulnérable et mis
à nu.

C’est pourquoi David a fait appel à la miséricorde de Dieu. Il savait qu’il ne pouvait
rien faire pour effacer ses fautes. Il méritait la mort, or Dieu est la seule personne
qui peut enlever, annuler toute condamnation ! Alors David s’est remis entre les
mains de Dieu qu’il savait à la fois juste et miséricordieux. David mit son espoir en
Dieu sachant qu’il a compassion des hommes et qu’il fait grâce à tous ceux et celles
qui s’approchent de lui avec humilité et contrition.
L’homme malheureusement cherche toujours à mériter son pardon. C’est pourquoi
les gens, au lieu de placer leur confiance en Dieu qui est miséricordieux, se réfugient
dans des actes de piété ou dans la pratique de bonnes œuvres. Toutefois, ce que Dieu
désire voir, tout comme David l’exprime, c’est un cœur brisé et un esprit contrit.
L’homme qui met sa confiance en ce qu’il accomplit, tombe dans l’orgueil et il
n’obtiendra aucun pardon. Toutefois, celui qui sait que sans Dieu il ne peut rien, et
qui place sa confiance en lui, celui-là recevra son pardon.

Dans le Nouveau Testament l’apôtre Jean écrit :

« Si nous prétendons n'être coupable d'aucun péché, nous vivons dans


l'illusion, et la vérité n'habite pas en nous. Si nous reconnaissons nos
péchés, il est fidèle et juste et, par conséquent, il nous pardonnera nos
péchés et nous purifiera de tout le mal que nous avons commis. »
(1 Jean 1. 8 à 9)

Et c’est ce que David a découvert ! Tant qu’il niait sa faute, il vivait dans l’illusion
et l’aveuglement mais dès qu’il a avoué son péché il a reçu le pardon et la purification
du Dieu miséricordieux.

6. David reconnaît son besoin de Dieu


David n’a pas seulement demandé à Dieu le pardon car nous lisons aussi dans ce
Psaume les supplications suivantes : « O Dieu, crée en moi un cœur pur ! Fais
renaître en moi un esprit bien disposé ! Ne me renvoie pas loin de ta présence, et ne
me retire pas l'Esprit Saint qui vient de toi ! Rends-moi la joie du salut, et affermis-
moi par ton Esprit généreux ! »

Oui ! David aspire à revivre une relation saine avec Dieu, il aspire à la réconciliation.
Lorsque nous sombrons dans le mal et commettons des fautes graves, nous perdons
la joie de notre salut, nous attristons l’Esprit de Dieu qui vit en nous et notre relation
avec Dieu se brise. David réalise à quel point il a beaucoup perdu à cause de sa vie
égoïste, de sa cruauté aussi, et il recherche la face de Dieu, il désire à nouveau
marcher avec lui, tout comme il le faisait dans le passé.

Il reconnaît aussi qu’il a besoin du secours de Dieu pour demeurer pur. David a
besoin de Dieu, tout comme chacun d’entre nous en avons besoin pour résister aux
tentations bien présentes qui nous assaillent ! David a besoin de Dieu pour vivre dans
l’intégrité, pour marcher dans la droiture et la pureté. David ne veut plus retomber
dans le mal. Il a beaucoup appris sur les conséquences terribles de sa chute. Il
reconnaît sa faiblesse et il se tourne vers Dieu pour trouver la force de tout surmonter.
Ses supplications expriment une véritable soif de repentance.
7. Dieu veut nous pardonner à nous aussi
Nous voudrions encourager quiconque qui, comme David ressentit toute la gravité
du mal qu’il avait commis, à suivre le même cheminement spirituel exprimé par les
paroles du Psaume 51 ! Ce chemin consiste à confesser ses fautes à Dieu, à placer
son espoir en lui ! Car le Seigneur est miséricordieux et il désire pardonner tous ceux
qui lui confessent sincèrement leurs fautes.

Si en priant vous avez du mal à trouver les mots justes, alors utilisez les paroles de
David et laissez le Psaume 51 orienter vos pensées et vos prières. Toute personne
qui prie sincèrement, avec humilité, recevra de Dieu son pardon et retrouvera la joie
du salut.

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Le pardon de Dieu rend


3 heureux
La convoitise, l’adultère, le mensonge et le meurtre – voici les fautes graves dans
lesquelles David a sombré pour conquérir Bath-Chéba, une femme déjà mariée.
David pensait avoir bien réussi son coup jusqu’au jour où le prophète Nathan est
venu le trouver ! Nathan lui a alors rappelé que Dieu sait tout, qu’il voit tout et que
rien ne lui échappe ! Ainsi Dieu n’ignorait pas ce que David avait fait.

Peu de temps après son entretien avec le prophète Nathan, David a écrit un psaume,
appelé par certains, un psaume « de pénitence », car il nous révèle la réaction de
David lorsque ses yeux se sont ouverts à son péché. Il s’agit aussi d’un Psaume de
confession car David y reconnaît ses fautes sans réserves, sans chercher à se justifier
ni à blâmer les autres. Puis, conscient qu’il lui est impossible d’effacer son péché
par ses propres efforts, il fait appel à la miséricorde de Dieu, il recherche son pardon,
il a soif de se réconcilier avec lui.

1. L’expérience de David
A présent, nous allons réfléchir sur un autre Psaume de David, vraisemblablement
écrit quelques semaines ou quelques mois après le Psaume 51 dont nous venons de
parler. Il s’agit du Psaume 32. A travers ce nouveau psaume, David médite sur le
pardon de Dieu dont il apprécie la douceur, bien qu’il soit pourtant tombé très
profondément dans le péché. Ce Psaume nous permet de réfléchir sur le thème du
pardon:

« Méditation de David.
Heureux l'homme dont la faute est effacée, et le péché pardonné !
Heureux l'homme au compte de qui l'Eternel ne porte pas le péché et
qui est exempt de mauvaise foi !
Tant que je taisais ma faute, je m'épuisais à gémir sans cesse, à
longueur de jour. Sur moi, le jour et la nuit, ta main s'appesantissait,
ma vigueur m'abandonnait comme l'herbe se dessèche lors des
ardeurs de l'été.
Je t'ai avoué ma faute, je n'ai plus caché mes torts, j'ai dit : « Je
reconnaîtrai devant l'Eternel les péchés que j'ai commis. » Alors tu
m'as déchargé du poids de ma faute.
Ainsi, que tout homme pieux te prie au temps opportun. Si les grandes
eaux déferlent, leurs flots ne l'atteignent pas.
Tu es un abri pour moi, tu me gardes du danger. Autour de moi
retentissent les chants de la délivrance.
Tu as dit : « Je vais t'instruire et t'indiquer le chemin que tu devras
emprunter, je serai ton conseiller, mes yeux veilleront sur toi. Ne soyez
donc pas stupides comme un cheval, un mulet dépourvus d'intelligence
dont il faut dompter la fougue par la bride et par le mors pour qu'ils
t'obéissent ! »
Ils sont nombreux les tourments qui attendent les méchants, mais les
hommes qui ont mis leur confiance en l'Eternel sont comblés par son
amour.
Justes, réjouissez-vous ! Mettez votre joie en l'Eternel et poussez des
cris de joie, vous qui êtes droits de cœur ! » (Psaume 32)

2. L’histoire de Christian
Il y a environ trois cent cinquante ans de cela, un pasteur britannique, John Bunyan,
a écrit un livre intitulé « le Voyage du Pèlerin ». Cette œuvre raconte le
cheminement spirituel de son personnage principal, Christian. A un moment donné,
Christian est décrit alors qu’il avance péniblement sur un chemin – pourquoi ? Parce
qu’il porte un sac à dos si lourd qu’il ploie sous le poids de celui-ci, et chaque pas
représente un immense effort. De plus, quoi qu’il essaie, Christian n’arrive pas à se
débarrasser de son sac ; il reste comme collé à son dos.

Toutefois un jour, Christian rencontre un homme sur sa route. Il lui explique qu’il
pourrait être débarrassé de son lourd fardeau, si seulement il se rendait dans un lieu
précis appelé « La délivrance » ! Cet homme lui indique même le chemin à suivre
pour trouver cet endroit merveilleux ! Et effectivement, en y arrivant, le fardeau de
Christian tombe tout à coup à terre.

Christian est alors rempli de joie, enfin il est soulagé de son fardeau ! Il peut
poursuivre son chemin le cœur léger, l’esprit libéré !

3. Le rapport entre l’histoire de Christian et l’expérience


de David
Ce que nous avons expliqué du livre de Bunyan dépeint, en fait, l’expérience du
pardon vécue par Christian ! Nous y voyons là un parallèle avec le Psaume 32
lorsque David écrit : « …tu m’as déchargé du poids de ma faute. » D’ailleurs nous
le pensons, Bunyan s’est probablement inspiré de ce Psaume.

4. Les leçons qui se dégagent du Psaume 32


a. Le pardon de Dieu rend heureux
Ce Psaume commence avec l’affirmation : « Heureux l'homme dont la faute est
effacée, et le péché pardonné ! » David déclare qu’enfin, il a retrouvé la joie de vivre
car il a reçu le pardon de Dieu ! Cette affirmation est importante : le pardon de Dieu
procure le bonheur, il apporte une vraie joie !

Puis, ce premier verset nous donne une définition du pardon. Nous apprenons que
la faute de celui qui est pardonné est effacée, que plus jamais elle ne comptera.

Selon certaines traditions religieuses ou culturelles, un ange écrirait la liste de tous


nos péchés dans un livre qui, au jour du jugement, sera présenté à Dieu afin qu’il
prononce son verdict à notre sujet. Supposons un instant que cette croyance soit
vraie ! Tout comme le Psaume lu parle du pardon de Dieu en le décrivant comme
une gomme qui efface toutes nos fautes, au jour du jugement, lorsque Dieu ouvrira
notre livre, il n’y trouvera plus rien, aucune faute ! Plus jamais rien ne nous
accablera, aucune charge ne sera trouvée contre nous ! Nous ne subirons aucune
condamnation ! C’est incroyable ! Quel soulagement !

b. Les péchés représentent un lourd fardeau à porter


Dans les versets suivants du Psaume 32, David se rappelle à quel point il était
malheureux tant qu’il ne confessait pas ses péchés, tant qu’il cachait ses fautes.

David parle alors de sa culpabilité tel un lourd fardeau, tout comme Bunyan la
décrira des siècles plus tard. Et porter un tel fardeau a des conséquences : David avait
perdu toute joie, il gémissait de tristesse, il était plongé dans la détresse, il s’épuisait
et ses forces lui manquaient. Il ne pouvait plus faire face à la vie, à ses
responsabilités ! Il n’en avait plus ni l’envie ni l’énergie !

Il est vrai que la culpabilité ronge de l’intérieur et affaiblit. Elle fait perdre toute
joie ; la joie de vivre ou de rencontrer Dieu.

c. Se réconcilier avec Dieu est essentiel


Mais voici une bonne nouvelle - Dieu ne veut pas que nous en restions là ! Tout
comme l’explique le Psaume, David a confessé ses fautes à Dieu, et aussitôt le poids
qui l’oppressait est parti car il a reçu le pardon de Dieu ! En se réconciliant avec lui,
il a retrouvé le bonheur !

David parle de son expérience comme d’une délivrance. Lorsqu’il péchait contre
Dieu, il se mettait dans une situation dangereuse, il risquait de tout perdre : sa
réputation, la bénédiction de Dieu,… sa vie ! David sombrait dans la détresse et le
malheur mais Dieu est venu à son secours. Même si certaines des conséquences de
ses actes l’ont poursuivi et hanté toute sa vie, en recevant le pardon de Dieu David a
gagné l’essentiel : une bonne relation avec Dieu.

C’est pour cette raison que désormais David a soif de chanter les louanges de
l’Eternel !

Aujourd’hui encore, toute personne qui veut être heureuse, peut prendre la même
décision que David : elle peut avouer ses péchés à Dieu sachant qu’il pardonne tous
ceux dont le cœur est sincère.

5. La Parole de Dieu rend sage


Parlons à présent de ces versets que David cite : « Tu as dit : « Je vais t'instruire et
t'indiquer le chemin que tu devras emprunter, je serai ton conseiller, mes yeux
veilleront sur toi. Ne soyez donc pas stupides comme un cheval, un mulet dépourvus
d'intelligence dont il faut dompter la fougue par la bride et par le mors pour qu'ils
t'obéissent ! »

Dans ces versets, David cite un proverbe qui parle de la sagesse divine. Ce proverbe
déclare que la folie, c’est vouloir suivre nos propres désirs, c’est faire ce que bon
nous semble. Toutefois, la sagesse, c’est écouter Dieu, c’est suivre ses bons
conseils car les paroles de l’Eternel sont dignes de confiance !

David cite ce verset pour deux raisons me semble-t-il.


David avoue dans un premier temps que dans le passé il s’est montré
« stupide comme un mulet » car il était tombé sous l’emprise de ses passions !
Aujourd’hui il reconnaît ses erreurs, sa folie complète. Et parce qu’il a reçu le pardon
de Dieu, il s’engage dès à présent à écouter la sagesse de Dieu, il a soif de suivre ses
conseils.

Mais David cite ce proverbe aussi pour deux raisons.

David savait que ce Psaume serait lu par une multitude de gens, alors il nous l’offre
tel un proverbe, une leçon à tirer de son expérience. David, en effet, nous rappelle
la miséricorde de Dieu : il pardonne ! Toutefois en citant ce proverbe, il nous exhorte
aussi à écouter le Seigneur et à lui obéir afin de ne pas tomber dans le piège du péché.

La chute de David, car il était devenu menteur, adultère et assassin, fut pour lui une
expérience terrible à vivre. Alors il voudrait nous protéger, il voudrait que nous ne
vivions pas un tel désastre ! Il insiste : combien il est préférable de se laisser conduire
par la sagesse de Dieu ! S’entêter à suivre ses propres voies mène à la perdition.

6. Ayons le mal en horreur


Toute recherche de pardon s’accompagne d’une soif de changer de comportement.
En effet toute confession doit s’accompagner de repentance. David a reconnu ses
fautes et il ne voulait plus les reproduire. Ce proverbe exprime son désir de se
détourner du mal, sa volonté de se soumettre à Dieu.

Voulez-vous recevoir le pardon de Dieu, vivre la joie de marcher avec lui ? Alors,
chers amis, détournez-vous du mal et rechercher la droiture !

7. Un encouragement à placer sa joie en l’Eternel


David termine le Psaume 32 avec cette exhortation : « Mettez votre joie en
l’Eternel ! ».

Une fois de plus nous pouvons en conclure que David a tiré d’importantes leçons de
sa chute tragique dans le péché. Il avait dû s’imaginer, en effet, qu’il éprouverait
beaucoup de plaisir en ayant avec Bath-Chéba, une femme mariée, des relations.
Toutefois, son rêve s’est transformé en cauchemar. Le péché peut peut-être apporter
une certaine satisfaction sur le moment, mais derrière nos fautes, le malheur se
cache. Et cela David l’a compris ! Il le sait maintenant : la vraie joie, la joie saine,
celle qui est durable, naît d’une bonne relation avec Dieu, elle s’obtient en
recherchant la droiture. Le vrai bonheur consiste à trouver auprès de Dieu ce que le
péché nous avait volé ; il consiste à vivre une amitié avec le Seigneur.
4 Jésus, le sacrifice suprême

David, passa de la culpabilité à la confession pour retrouver auprès de Dieu une


relation merveilleuse. Toutefois, cette histoire du pardon suscite des questions
importantes, car n’est-il pas injuste que David n’ait pas été puni ? En effet Dieu
n’est-il pas juste et saint? Alors comment a-t-il pu pardonner les péchés de David,
jusqu’à en oublier le mal qu’il avait commis ?

Selon la loi de Moise, David aurait dû subir la peine de mort en guise de châtiment
car ses actions étaient cruelles et honteuses ! Alors pourquoi s’en sort-il impuni !
Pour finir, il jouit même de la faveur de Dieu ! Cette réalité peut surprendre et
susciter des sentiments d’injustice !

1. Tous ont péché


L’homme, confronté au mal, exige que la justice soit rendue. Ce qui est juste car ne
sommes-nous pas créés à l’image de Dieu ? Dieu est juste, il a le mal en horreur et
il a pour devoir de punir le pécheur. Dieu lui-même a révélé sa Loi à Moise et cette
Loi devait être en vigueur à l’époque de David.

Puis, dans le Nouveau Testament, l’apôtre Paul nous confronte avec une triste
réalité : « … tous ont péché » (Romains 3. 23). Et quelques chapitres plus tard nous
apprenons que « le salaire du péché, c’est la mort. » (Romains 6. 23 Version Segond
21)

Notre situation n’est guère plus avantageuse que celle de David ! Nous sommes tous
pécheurs et il ne se trouve aucune exception, pas même une seule. Nos fautes, même
celles qui nous paraissent petites, voire insignifiantes restent très graves aux yeux du
Dieu trois fois saint ! Et le verdict du Dieu juste, c’est la mort. En fait, si nous
mourrons tous un jour, c’est simplement parce que la justice de Dieu s’accomplit.

2. La miséricorde de Dieu
Revenons à la question : comment Dieu qui est juste, peut-il effacer nos fautes ? Car
David a reçu de Dieu le pardon ! Cela prouve bien qu’il est possible d’être pardonné
de ses péchés. La Bible l’affirme maintes fois : Dieu est juste mais il est aussi
miséricordieux.
La miséricorde consiste à ne pas traiter une personne selon les actes méchants qu’elle
a pu faire subir. C’est lui pardonner toutes ses fautes, sans jamais vouloir se venger
du mal qu’elle a fait.

3. Les sacrifices de substitution


Pardonner, c’est faire preuve de miséricorde! Mais pour en arriver là, il faut renoncer
à ce que la justice soit rendue contre ceux qui nous ont offensés ! Si Dieu est à la
fois juste et miséricordieux, comment cela peut-il être possible puisque ces deux
qualités s’opposent ?

Comment réconcilier la justice de Dieu et sa miséricorde ? Voici une question


fondamentale dont la réponse se trouve au cœur du message de la Bible. Dieu dans
sa justice exige que toute faute soit punie mais en même temps parce qu’il est
miséricordieux, il désire pardonner le pécheur.

Face à cette énigme, la Bible nous parle de sacrifices de substitution.

Selon le dictionnaire, « la substitution » c’est « remplacer une personne ou une chose


par une autre. » Pour expliquer cela, prenons pour exemple les sports d’équipe,
comme le football. Si lors d’un match, un joueur se blesse, il devient alors possible
de le remplacer par un autre qui jouera à sa place. De même, si un footballeur joue
mal, l’entraîneur peut le remplacer par un autre joueur, qui, espère-t-il, apportera une
meilleure prestation. Dans ces deux cas, on parle de substitution.

Et voilà le rapport avec notre sujet sur le pardon et la justice de Dieu :

La Bible explique que la justice de Dieu exige que toute personne qui pèche soit
punie ! Toutefois, Dieu accepte les sacrifices où un autre subit le châtiment que le
malfaiteur ou le pécheur aurait mérité. Un tel acte permet à la personne coupable
d’être libérée de sa condamnation et d’être pardonnée.

Revenons à l’exemple de David. Ces sacrifices de substitution existaient à son


époque. Souvenez-vous que Dieu avait révélé à Moise la Loi divine avec toutes ses
ordonnances. Et durant cette même période, Dieu avait aussi prescrit aux hommes
tout un code à suivre d’offrandes et de sacrifices. Les règlements à appliquer pour
réaliser ces sacrifices se trouvent dans les livres bibliques de l’Exode et du Lévitique.
Parmi tous ces sacrifices et ces offrandes, les plus importants sont destinés à enlever
la culpabilité des gens, à effacer leur péché et à les réconcilier avec Dieu. Or ces
sacrifices étaient toujours en rigueur à l’époque de David.
Dans le Psaume 51 David écrit : « Tu prendras plaisir à des sacrifices qui sont
conformes à la Loi : holocaustes et offrandes totales, et l'on offrira des taureaux sur
ton autel. » Le Psaume 51 est un Psaume de confession écrit par David après avoir
commis un adultère et un meurtre ! Or, ce verset cité semble affirmer que David
avait l’intention d’offrir les sacrifices exigés par la loi. En offrant de tels sacrifices
David reconnaissait que son pardon reposait sur la mort d’un autre, d’un substitut.
Les animaux, brûlés sur l’autel, prenaient sa place, ils subissaient la peine qu’il aurait
dû lui-même subir.

Toutefois, en écrivant le Psaume 51, David suggère qu’un autre type de sacrifice est
tout aussi important pour obtenir le pardon de Dieu.

4. « Le seul sacrifice qui convienne à Dieu, c'est un esprit


humilié »
David a écrit les paroles suivantes : « Car tu ne désires pas que je t'offre un sacrifice.
Je t'aurais offert des holocaustes, mais tu n'y prends pas plaisir. Le seul sacrifice
qui convienne à Dieu, c'est un esprit humilié. O Dieu, tu n'écartes pas un cœur brisé
et contrit. » (Psaume 51. 18 à 19)

A première vue, ce verset semble en contradiction avec ce que nous venons


d’apprendre ! Mais en y réfléchissant bien, il va de pair avec ce que nous savons déjà
sur les sacrifices. Ce verset déclare qu’il est inutile d’offrir un sacrifice d’animal
dans l’espoir d’obtenir le pardon de Dieu, si on ne regrette pas sincèrement son
péché.

Ces sacrifices étaient-ils devenus pour beaucoup un simple rite, un devoir à


accomplir dépourvu de sens ? David et d’autres auteurs bibliques l’expliquent : Dieu
ne prend pas plaisir à de tels sacrifices, ils deviennent comme nuls et totalement
inefficaces.

En effet à travers ce Psaume, David déclare que quiconque offre un sacrifice pour le
péché doit reconnaître ses fautes, car il est primordial d’en souffrir, essentiel
d’admettre ses torts et de refuser de pécher encore. Autrement dit, un sacrifice pour
le péché est valable et efficace seulement si la personne qui l’offre s’humilie et se
repent.

5. Jésus est le sacrifice suprême


Toutefois, de nos jours tous ces rituels enseignés dans la Loi de Moise ne sont plus
pratiqués. Car tout a changé avec Jésus-Christ. Les auteurs du Nouveau Testament
l’affirment, Jésus est le sacrifice suprême, celui qui met fin à la nécessité d’offrir
tout autre sacrifice.

En fait tous les sacrifices de l’Ancien Testament servent comme de panneaux de


signalisation qui nous conduisent vers une destination unique : Jésus-Christ et sa
mort sur la croix.

« En Christ, parce qu'il s'est offert en sacrifice, nous avons été


délivrés et nous avons reçu le pardon de nos fautes. Dieu a ainsi
manifesté sa grâce dans toute sa richesse. » (Ephésiens 1. 7)

« Etant unis à lui, nous sommes délivrés, car nous avons reçu le
pardon des péchés… Dieu vous a réconciliés avec lui par le sacrifice
de son Fils qui a livré à la mort son corps humain, pour vous faire
paraître saints, irréprochables et sans faute devant lui. »
(Colossiens 1. 14 et 22)

« Et vous, qui étiez morts à cause de vos fautes, et parce que vous étiez
des incirconcis, des païens, Dieu vous a donné la vie avec le Christ. Il
nous a pardonné toutes nos fautes. Car il a annulé l'acte qui établissait
nos manquements à l'égard des commandements. Oui, il l'a effacé, le
clouant sur la croix.» (Colossiens 2. 13 et 14)

Il existe beaucoup d’autres textes dans le Nouveau Testament qui affirment que le
pardon de nos fautes est obtenu grâce au sacrifice de Jésus ! En effet, c’est en
mourant sur la croix que Jésus a subi à notre place la juste colère de Dieu. C’est en
mourant sur la croix en sacrifice de substitution que la justice de Dieu a triomphé,
car Jésus a été frappé pour que nous recevions la miséricorde de Dieu, que nous
obtenions le pardon de nos péchés et soyons réconciliés avec Dieu. Grâce au
sacrifice de Jésus nous sommes libérés de toute condamnation et au lieu d’être
destinés à la mort éternelle, nous vivrons éternellement avec le Seigneur.

Pour recevoir ce pardon que Jésus offre sur la croix, nous devons suivre la même
démarche que David !

Tout d’abord, nous devons implorer la miséricorde de Dieu, croire en Jésus et en son
sacrifice ! Demander à Dieu de vous donner la foi ! Avoir la foi, c’est recevoir la
conviction que Dieu pardonne, que sur la croix il a tout accompli pour vous sauver.

Ensuite, tout comme David s’est humilié devant Dieu et a recherché son pardon,
nous devons reconnaître notre impuissance, accepter que seul Jésus peut venir à
notre aide ! Avoir l’esprit contrit, c’est regretter profondément le mal fait, c’est
éprouver le vif désir de mieux faire, de changer de comportement, de rechercher
l’aide de Dieu.

La croix de Jésus Christ nous appelle à une démarche de foi et de repentance.

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5 Jésus pardonne les péchés

A partir de ce chapitre, ce sont les évangiles qui vont retenir notre attention et nous
réfléchirons sur ce thème du pardon en nous basant sur l’enseignement de Jésus-
Christ et son exemple. Pour commencer nous allons lire un texte qui introduit ce
sujet :

« Un jour, il était en train d'enseigner. Des pharisiens et des


enseignants de la Loi étaient assis dans l'auditoire. Ils étaient venus
de tous les villages de Galilée et de Judée ainsi que de Jérusalem. La
puissance du Seigneur se manifestait par les guérisons que Jésus
opérait.
Voilà que survinrent des hommes qui portaient un paralysé sur un
brancard. Ils cherchaient à le faire entrer dans la maison pour le
déposer devant Jésus mais ils ne trouvèrent pas moyen de parvenir
jusqu'à lui, à cause de la foule. Alors ils montèrent sur le toit en
terrasse, ménagèrent une ouverture dans les tuiles et firent descendre
le paralysé sur le brancard en plein milieu de l'assistance, juste devant
Jésus.
Lorsqu'il vit quelle foi ces hommes avaient en lui, Jésus dit :
- Mon ami, tes péchés te sont pardonnés.
Les spécialistes de la Loi et les pharisiens se mirent à raisonner et à
dire :
- Qui est donc cet homme qui prononce des paroles blasphématoires?
Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu seul ?
Mais Jésus connaissait leurs raisonnements. Il leur dit :
- Pourquoi raisonnez-vous ainsi en vous-mêmes ? Qu'y a-t-il de plus
facile ? Dire : « Tes péchés te sont pardonnés », ou dire : « Lève-toi
et marche » ?Eh bien ! Vous saurez que le Fils de l'homme a, sur la
terre, le pouvoir de pardonner les péchés.
Il déclara au paralysé :
- Je te l'ordonne : lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi !
Aussitôt, devant tout le monde, l'homme se leva, prit le brancard sur
lequel il était couché et s'en alla chez lui en rendant gloire à Dieu. Les
témoins de la scène furent tous saisis de stupéfaction. Ils rendaient
gloire à Dieu et, remplis de crainte, disaient :
- Nous avons vu aujourd'hui des choses extraordinaires ! »
(Luc 5. 17 à 26)

1. Les foules sont saisies d’étonnement et les Pharisiens,


choqués
A la fin du récit lu, nous apprenons que les témoins de cet incident furent « saisis de
stupéfaction » ! Ils viennent d’être les témoins d’un miracle remarquable,
absolument extraordinaire ! Le Seigneur Jésus a donné un ordre, et l’homme
paralysé s’est aussitôt mis debout ! Puis il s’est rendu dans sa maison.

Toutefois, le fait que les foules soient stupéfaites est, je le pense, davantage dû aux
paroles de Jésus, car il a dit à cet homme : « Mon ami, tes péchés te sont pardonnés. »
Or selon le raisonnement des juifs de l’époque, seul Dieu a le pouvoir de pardonner.

En déclarant cela, Jésus prétend pouvoir faire ce que seul Dieu peut accomplir. Il
n’est donc effectivement pas du tout étonnant que les Pharisiens en soient offusqués
et que la foule soit stupéfaite.

2. Notre santé spirituelle est primordiale


Nous voudrions attirer votre attention sur un autre aspect de cet incident tout aussi
étonnant. Les amis de l’homme paralysé l’ont conduit à Jésus dans l’espoir qu’il le
guérisse. Nous pouvons alors supposer que cet homme paralysé était d’accord
d’entreprendre une telle démarche et que lui aussi, bien plus encore que ses amis,
espérait être guéri.

Cependant, la première chose que Jésus lui dit est celle-ci : « Mon ami, tes péchés te
sont pardonnés. » Dans un premier temps Jésus ne se préoccupe pas de la condition
physique de cet homme, mais il s’adresse plutôt à ses besoins spirituels.

Que devons-nous en conclure ? Que notre condition spirituelle est en fait bien plus
préoccupante que tout problème de santé ? Oui ! C’est la conclusion que nous
devons en tirer.
Voilà une conclusion qui risque de surprendre surtout ceux et celles qui ont de graves
problèmes de santé.

Mais nous ne devons pas en conclure que Jésus n’éprouve pas de compassion envers
les personnes malades ou handicapées. Jésus a en effet guéri cet homme paralysé.

Cependant, la leçon que nous devons retenir est celle-ci : Notre condition spirituelle
est catastrophique et ceci à cause de nos péchés, de nos fautes, et le seul moyen d’y
remédier, c’est de trouver le pardon auprès de Jésus-Christ.

Ce qui rend notre condition spirituelle encore plus catastrophique, c’est que nous ne
sommes pas conscients de la gravité de cet enjeu et que par conséquent nous ne nous
en préoccupons pas. Nous sommes tellement préoccupés par les problèmes de la vie,
que celui qui devrait retenir toute notre attention, le problème du péché, tombe dans
l’oubli et finit par être tout à fait négligé.

3. Le péché mène à la mort


Le problème du péché est bien plus grave encore que ceux liés à la santé ou à la
pauvreté, par exemple.

Le péché, c’est notre fâcheuse tendance à faire le mal, à désobéir à Dieu. Le péché
sème la souffrance, il est responsable des problèmes relationnels autour de nous,
mais pire que tout, le péché est à l’origine de la rupture de relation qui nous sépare
de Dieu.

Voyez-vous, l’homme et la femme furent créés pour jouir d’une amitié avec Dieu,
mais notre condition de pécheur nous prive de cette relation, et pire encore, elle nous
destine à la mort éternelle. Et c’est cette perspective éternelle qui rend ce problème
terrifiant et qui devrait nous pousser à nous préoccuper de notre destin. Vivre à
jamais exclu de la présence de Dieu est effroyable ! Et Jésus décrit cette perspective
ainsi : « ils seront jetés dans les ténèbres du dehors. C'est là qu'il y aura des pleurs
et d'amers regrets. » (Matthieu 8. 12)

Combien il est difficile d’être plongé dans la pauvreté, de vivre avec une mauvaise
santé, surtout si ces conditions durent toute une vie. Toutefois, être banni dans les
ténèbres, loin de la bonté de Dieu, et ceci pour l’éternité, est bien la pire des choses,
bien pire encore que toutes celles que nous pourrions jamais imaginer !

Et c’est pour cette raison que Jésus offre son pardon à cet homme, avant même de
prononcer une quelconque parole de guérison.
4. Jésus offre son pardon
Nous voudrions insister que Jésus se préoccupe avant tout et surtout de notre
condition spirituelle, car nos fautes nous séparent de Dieu, avec toutes les
conséquences que cela implique. Jésus vient auprès de nous pour nous offrir son
pardon et pour nous réconcilier avec Dieu qui est amour – voilà sa mission
principale.

Nous le savons, beaucoup sont en lutte avec des problèmes très graves, qui les
préoccupent. Certains dépérissent à cause d’une santé défaillante, d’autres à cause
de la pauvreté ou de l’injustice ! D’autres encore subissent la violence et l’insécurité.
Jésus ne se désintéresse pas de vos problèmes. Non ! Absolument pas ! Au contraire,
il a compassion de vous, il vient à votre secours, il entend votre cri et il se tient à vos
côtés. Toutefois, ce qu’il veut, c’est que nous réalisions que derrière nos épreuves se
cache une tragédie plus grave encore, celle du péché ! Or le péché est le problème
que nous aurions plutôt tendance à négliger ou à dissimuler.

Jésus est venu dans le monde pour mettre ce problème du péché en évidence, et pour
prononcer envers nous des paroles de pardon.

5. Les raisons de l’attitude des Pharisiens


Nous avons déclaré au début de ce chapitre que les Pharisiens étaient fort contrariés
car Jésus avait déclaré à l’homme paralysé : « Tes péchés te sont pardonnés. »

Selon les Pharisiens seul Dieu a le pouvoir de pardonner aux hommes et aux femmes
leurs offenses. Lorsque nous désobéissons à la loi de Dieu, nous agissons contre lui.
Or, lui seul a le droit de nous pardonner.

Ainsi aux yeux des Pharisiens, Jésus, en prononçant des paroles de pardon à
l’homme paralysé, semblait prendre la place de Dieu, ce qui les a profondément
choqués. Pour eux, Jésus prononçait des paroles blasphématoires.

Leur accusation fort grave serait juste, à moins que Jésus n’ait reçu de Dieu l’autorité
de pardonner les péchés, ou alors encore, à moins que Jésus soit en vérité Dieu avec
nous, incarné dans un corps d’homme.

6. Jésus est Dieu


Comment savoir si Jésus a réellement le droit divin de pardonner les péchés ? Car
n’importe quelles personnes illuminées, n’importe quels charlatans pourraient
affirmer cela aussi !
Et cette question que nous venons de poser est parmi les plus importantes qui
existent. Prenons le Nouveau Testament dans sa globalité, il affirme, sans réserve,
que Jésus Christ est d’origine divine. Jésus est à la fois homme, un homme vrai et
authentique et le seul Dieu vrai. Il s’agit d’un mystère insondable, mais en Jésus,
Dieu est venu parmi nous, Dieu est avec nous. Du fait de sa divinité, Jésus peut
pardonner nos péchés.

Mais revenons au texte lu en début de chapitre. Après avoir accordé son pardon à
l’homme paralysé, Jésus le guérit. Ce miracle, irréalisable pour tout homme normal,
vient appuyer les paroles de Jésus, il prouve leur véracité.

Autrement dit, si Jésus était un homme illuminé, un menteur ou sous l’emprise d’un
quelconque esprit, il n’aurait pas pu guérir cet homme, car Dieu n’aurait pas été avec
lui.

Seul un homme animé d’autorité divine peut ordonner à un homme paralysé :


« Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi ! », et accomplir une guérison
totale et instantanée. Ce miracle est un geste de compassion envers cet homme, mais
avant tout, il renforce nos convictions: Jésus est Dieu parmi nous et il a le pouvoir
de pardonner les péchés qui nous séparent de Dieu.

7. Les leçons spirituelles à retenir


Nous sommes persuadés que l’Evangéliste Luc a choisi d’inclure cet épisode de
l’homme paralysé dans son évangile, afin de chasser notre ignorance et nous éveiller
à deux réalités spirituelles importantes.

D’abord, nous pouvons ignorer à quel point le problème de notre péché est grave et
préoccupant. Nos fautes nous séparent de Dieu et elles nous destinent à une éternité
maudite. Nous devons nous réveiller face à ce danger et nous en préoccuper
urgemment.

Ensuite, si nous devenons conscients de la gravité de cette mauvaise nouvelle, nous


savons aussi que Luc nous annonce une bonne nouvelle : le pardon se trouve auprès
de Jésus et ce pardon nous permet de vivre en communion avec Dieu, dès maintenant
et pour l’éternité.
Jésus a prié : « Père, pardonne-
6 leur … »
A présent, nous allons ouvrir à nouveau l’évangile de Luc pour réfléchir sur les textes
qui nous racontent la crucifixion de Jésus. Or, ces textes nous parlent aussi du
pardon. Voici le premier :

« Pendant qu'ils l'emmenaient, ils se saisirent d'un certain Simon de


Cyrène, qui revenait des champs, et l'obligèrent à porter la croix
derrière Jésus…
... Avec Jésus, on emmena aussi deux autres hommes, des bandits qui
devaient être exécutés en même temps que lui. Lorsqu'ils furent
arrivés au lieu appelé « le Crâne», on cloua Jésus sur la croix, ainsi
que les deux bandits, l'un à sa droite, l'autre à sa gauche.
Jésus pria :
- Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font. Les soldats
se partagèrent ses vêtements en les tirant au sort.
La foule se tenait tout autour et regardait. Quant aux chefs du peuple,
ils ricanaient en disant :
- Lui qui a sauvé les autres, qu'il se sauve donc lui-même, s'il est le
Messie, l'Elu de Dieu !
Les soldats aussi se moquaient de lui. Ils s'approchaient et lui
présentaient du vinaigre en lui disant :
- Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même !
Au-dessus de sa tête, il y avait un écriteau portant ces mots : «Celui-
ci est le roi des Juifs. » (Luc 23. 26, 32 à 38)

1. La crucifixion
Ce qui, pour le moment, va retenir notre attention, c’est la prière de Jésus lorsqu’il
s’écrit : « Père, pardonne-leur … »

Arrêtons-nous un instant sur le contexte de cette prière.

Jésus a prié : « Père, pardonne-leur … » alors qu’il était suspendu sur une croix, les
poignets et les chevilles transpercés de clous. La crucifixion est une peine parmi les
plus cruelles, brutales et humiliantes conçues par les hommes. Les victimes
enduraient des douleurs atroces et s’affaiblissaient lentement avant de mourir
asphyxiés, car elles ne pouvaient plus respirer.
Jésus a été condamné à tort par un tribunal disposé à accepter de faux témoignages
et un gouverneur romain plus soucieux de ses intérêts politiques que de justice. Il a
donc enduré la violence et l’humiliation de la croix. Les foules déchaînées à ses
pieds, étaient témoins de ce spectacle lugubre et se moquaient de lui.

C’est dans un tel contexte que Jésus prie. Sa prière nous dévoile son cœur disposé à
pardonner.

C’est à la fois incroyable et émouvant ! Mais à qui Jésus pensait-il en priant ainsi ?

2. Les destinataires de la prière de Jésus


Jésus pensait, sans doute à tous ceux qui refusaient de croire qu’il est le Roi-Sauveur,
l’envoyé de Dieu promis par les prophètes. A cause de sa crucifixion, les gens déçus
le rejetaient : ils avaient l’impression que leurs attentes à son sujet avaient été
trompées. Et pourtant, dans cette atmosphère chargée de haine et de violence, Jésus
prie : « Père, pardonne-leur… »

En effet ! Jésus avait enseigné aux foules : « Aimez vos ennemis ». Et dans sa prière,
Jésus leur prouve sa passion, son amour inébranlable pour eux ses ennemis. Il sait
que la haine de ces gens, leur rejet va les destiner au châtiment éternel ! Et il est ému
de compassion ; il désire que ces gens échappent à ce destin. Il sait que le seul moyen
d’échapper à cette condamnation est qu’ils reçoivent le pardon de Dieu ! Voilà
pourquoi Jésus prie ainsi.

Toutefois, cette prière de Jésus s’adresse non seulement à ceux et à celles qui ont
participé aux événements de la crucifixion, mais aussi à nous aujourd’hui !

Encore de nos jours, les gens rejettent Jésus. Ces personnes refusent de reconnaître
qu’il est le Seigneur et qu’il règne. Que ce soit par indifférence, par haine ou par
égoïsme, une telle attitude, bannir Jésus de sa vie, destinera ces gens au jugement
divin. Si tel est votre cas, cher ami, Jésus prie pour vous et il est disposé à vous
accueillir, il désire tout vous pardonner.

3. L’attitude du repris de justice


Revenons au récit de la crucifixion trouvé dans l’évangile de Luc. Nous pouvons
nous demander si, parmi cette foule qui crie sa haine envers Jésus, certains réalisaient
leurs erreurs, la gravité de leurs péchés.

Pour répondre à cette question, lisons dans l’évangile de Luc chapitre 23 :


« L'un des deux criminels attaché à une croix l'insultait en disant :
N'es-tu pas le Messie ?Alors sauve-toi toi-même, et nous avec ! Mais
l'autre lui fit des reproches en disant : Tu n'as donc aucun respect de
Dieu, toi, et pourtant tu subis la même peine ? Pour nous, ce n'est que
justice : nous payons pour ce que nous avons fait ; mais celui-là n'a
rien fait de mal. Puis il ajouta : Jésus, souviens-toi de moi quand tu
viendras régner.
Et Jésus lui répondit : Vraiment, je te l'assure : aujourd'hui même, tu
seras avec moi dans le paradis. » (Luc 23. 39 à 43)

Deux criminels étaient donc crucifiés en même temps que Jésus, l’un se tenait à sa
droite et l’autre à sa gauche. L’un de ces criminels reprenait les moqueries de la
foule et insultait Jésus. Toutefois l’autre montrait une attitude différente, qui prouve
qu’il veut vivre le pardon de Jésus.

Cet homme subissait la peine de mort pour les actes criminels qu’il avait commis, et
pourtant Jésus lui assure qu’il entrera dans le paradis, c'est-à-dire qu’il ira au ciel et
qu’il vivra éternellement avec Dieu. Or nous le savons, personne n’est accepté au
paradis, à moins de recevoir le pardon de Dieu.

4. Les qualités importantes qui caractérisent le brigand


Ce repris de justice qui crie : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras régner »
prouve qu’il est en quête de pardon.

Pour décrire sa démarche envers Jésus, nous voudrions relever trois qualités
importantes qui le caractérisent.

Tout d’abord, l’humilité. Ce criminel, bien que suspendu sur une croix, reconnaît sa
propre culpabilité. Il prouve qu’il est conscient de la gravité du mal qu’il a commis ;
il avoue que son châtiment est juste et il confesse sa faute.

De plus, ce criminel craint Dieu ! Il comprend que Jésus est l’envoyé de Dieu, il est
convaincu que, malgré le chaos environnant, Jésus est réellement Seigneur, le Roi-
Sauveur qui accomplira les promesses des prophètes. Il proclame de ce fait
l’innocence de Jésus; il sait que ce dernier n’a rien fait pour mériter un tel sort.

Enfin, la foi de cet homme est évidente. Conscient de sa culpabilité, il fait appel à
Jésus, il lui demande d’intervenir en sa faveur. Croire en Jésus en de pareilles
circonstances ! Quelle démarche de foi incroyable !
Tous méprisaient Jésus, or cet homme seul le défend ! Il se confie même en lui. A
vue humaine, Jésus ne pouvait rien pour cet homme et pourtant ce criminel fait appel
à lui comme si personne d’autre que lui ne pouvait venir à son secours.

Alors que tous pensaient se débarrasser de Jésus, seul cet homme voit plus loin. Il
est convaincu que la mort n’anéantira jamais Jésus, il croit pour certain qu’il détient
les clefs de la vie éternelle.

Alors oui, en un tel contexte, la foi de cet homme est remarquable !

5. Le paradis
Jésus répond à l’acte de foi du criminel en lui assurant : « Aujourd'hui même, tu seras
avec moi dans le paradis. »

En Genèse chapitre deux, au tout début de la Bible, nous découvrons l’existence du


paradis, ce lieu où l’homme vivait en communion parfaite avec Dieu. Mais, à cause
de la désobéissance d’Adam et Eve et de notre propre désobéissance, Dieu a dû
bannir l’humanité entière de cet endroit merveilleux.

Toutefois Jésus déclare que le chemin qui mène au paradis est de nouveau ouvert.
Et pour marcher sur ce chemin, nous devons d’abord recevoir le pardon de nos
fautes.

Ainsi cette promesse donnée à cet homme qu’il allait désormais vivre à jamais dans
le paradis est une déclaration que Jésus sur la croix allait obtenir son pardon. Nous
ignorons quels sont les crimes que cet homme a commis pour être condamné et
crucifié. Nous ne savons pas non plus quel a été son cheminement dans la vie, ni
quel était son arrière-plan familial. Ce que nous savons, c’est que Dieu lui a pardonné
toutes ses fautes.

6. La grâce
Cet évènement nous révèle aussi la profondeur de la grâce de Dieu.

La grâce, c’est recevoir l’amour de Dieu, c’est vivre sa faveur alors que nous ne la
méritons pas. Oui, Dieu nous accorde son pardon par grâce. Le pardon n’est ni une
récompense, ni un salaire qui nous est dû. Nous ne pouvons rien accomplir pour le
mériter. D’ailleurs l’homme crucifié au côté de Jésus, celui qui reçoit cette assurance
de la vie éternelle, en est l’illustration.
Le passé de cet homme ne pouvait pas le recommander auprès de Dieu, il parlait
contre lui. Il avait commis des crimes et ses crimes nécessitaient la peine de mort !
Cet homme ne pouvait rien pour effacer ses mauvaises actions, il ne pouvait pas les
annuler. Il ne pouvait pas non plus offrir son avenir à Dieu car il était sur le point
de mourir. Toutefois Jésus offre à cet homme un cadeau d’une valeur inestimable :
le pardon des péchés et la promesse de vivre à jamais dans le paradis ! Un tel
privilège est donné par grâce à quiconque met sa foi en Jésus, tout comme cet homme
a placé sa foi en lui.

L’apôtre Paul aussi a parlé de la foi et de la grâce dans son épître aux Ephésiens :

« C'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela
ne vient pas de vous, c'est un don de Dieu ; ce n'est pas le fruit
d'œuvres que vous auriez accomplies. Personne n'a donc de raison de
se vanter. Ce que nous sommes, nous le devons à Dieu. »
(Ephésiens 2. 8 à 10)

7. Le leçon pour nous aujourd’hui


Nous vivons dans un monde où tant de gens se moquent de Jésus et le rejettent.
Alors au lieu de suivre l’exemple des foules, nous vous encourageons à vous tourner
vers Jésus et à mettre votre foi en lui.

Une telle démarche passe par l’acceptation de sa propre culpabilité, par la confession
de ses fautes, et enfin par le désir que Jésus intervienne dans notre vie et nous accorde
son pardon.

L’enjeu est de taille : car il s’agit d’une question de vie ou de mort. Or nous le
savons ; la porte qui mène au paradis est ouverte à quiconque s’humilie devant Dieu !
Toutefois elle reste fermée à tous ceux qui croient qu’ils n’ont pas besoin de Jésus.
Jésus a obtenu notre pardon sur
7 la croix
1. Une introduction
A présent, nous allons réfléchir sur l’enseignement donné par les apôtres au sujet des
événements qui ont conduit à la mort de Jésus sur la croix. Et nous apprendrons que
ce jour-là, Jésus a obtenu pour nous le pardon de Dieu.

Mais tout d’abord, lisons quelques versets bibliques :

Dieu « nous a arrachés au pouvoir des ténèbres et nous a fait passer


dans le royaume de son Fils bien-aimé. Etant unis à lui, nous sommes
délivrés, car nous avons reçu le pardon des péchés. Ce Fils, il est
l'image du Dieu que nul ne voit, il est le Premier-né de toute création.
Car c'est en lui qu'ont été créées toutes choses dans les cieux comme
sur la terre, les visibles, les invisibles, les Trônes et les Seigneuries,
les Autorités, les Puissances. Oui, par lui et pour lui tout a été créé. Il
est lui-même bien avant toutes choses et tout subsiste en lui. Il est lui-
même la tête de son corps qui est l'Eglise. Ce Fils est le
commencement, le Premier-né de tous ceux qui sont morts, afin qu'en
toutes choses il ait le premier rang. Car c'est en lui que Dieu a désiré
que toute plénitude ait sa demeure. Et c'est par lui qu'il a voulu
réconcilier avec lui-même l'univers tout entier : ce qui est sur la terre
et ce qui est au ciel, en instaurant la paix par le sang que son Fils a
versé sur la croix. Or vous, autrefois, vous étiez exclus de la présence
de Dieu, vous étiez ses ennemis à cause de vos pensées qui vous
amenaient à faire des œuvres mauvaises ; mais maintenant, Dieu vous
a réconciliés avec lui par le sacrifice de son Fils qui a livré à la mort
son corps humain, pour vous faire paraître saints, irréprochables et
sans faute devant lui. » (Lettre de Paul aux Colossiens 1. 13 à 22)

« Et vous, qui étiez morts à cause de vos fautes, et parce que vous
étiez des incirconcis, des païens, Dieu vous a donné la vie avec le
Christ. Il nous a pardonné toutes nos fautes. Car il a annulé l'acte qui
établissait nos manquements à l'égard des commandements. Oui, il l'a
effacé, le clouant sur la croix. »
(Lettre de Paul aux Colossiens 2. 13 et 14)
Ces textes nous présentent Jésus-Christ dans toute sa gloire. En effet, ils mettent en
valeur la majesté et la grâce de Jésus-Christ, mais ils nous décrivent également la
condition humaine, sans Jésus, puis avec Jésus. Car quel changement merveilleux
s’opère en nous, lorsque grâce à la croix, Jésus devient notre Sauveur et Seigneur !

2. La condition de l’homme avant le secours de Jésus


Tout d’abord, sans Jésus nous demeurons sous l’emprise du pouvoir des ténèbres.
De ce fait, nous croyons aux mensonges que le diable fait germer au sein même de
nos cultures, de nos traditions. Or ces mensonges nous conduisent à rejeter Dieu et
à lui désobéir.

Ensuite, l’apôtre Paul affirme que nous nous conduisons en ennemis de Dieu. En
rejetant sa Loi et sa sagesse pour pratiquer le péché, nous offensons Dieu et nous
nous opposons à lui.

Du coup, comme ces textes le déclarent, nous sommes exclus de la présence de Dieu,
nous sommes privés de sa faveur et de ses bénédictions, toute communion avec lui
est impossible. Paul va même jusqu’à déclarer que nous sommes morts, à cause de
nos fautes.

Mais quel est le sens de ces paroles de Paul ?

Nous pouvons affirmer que bien que physiquement en vie, toute personne qui ne
connaît pas Jésus-Christ est morte sur le plan spirituel ! Ne connaissant pas la vie
spirituelle, elles sont condamnées à passer l’éternité loin de la présence de Dieu.

Voilà une condition bien triste ! Mais avec Jésus tout peut changer.

3. La condition de l’homme avec le secours de Jésus


En Jésus nous pouvons être délivrés de l’emprise des ténèbres, être réconciliés avec
Dieu et vivre une amitié avec lui. Dieu donne la vie spirituelle, la vie éternelle ! Au
jour de la résurrection, il ressuscitera tous ceux qui s’attendent à lui et dès lors, ils
vivront à jamais avec lui. Toutefois, aujourd’hui nous formons un nouveau peuple,
l’Eglise, nous nous soumettons à Jésus-Christ qui est juste et bienveillant et il nous
accorde tous ses privilèges.

Quel changement de statut ! C’est merveilleux ! C’est comme si on libérait un détenu


de son cachot pour qu’il aille vivre dans un palais royal. Le prophète Esaïe se sert
d’ailleurs de cette belle illustration.
Une autre illustration biblique est celle de l’adoption ; car sans Dieu, nous sommes
comme des enfants abandonnés, exposés à toutes sortes de dangers ! Mais avec Dieu
par adoption, nous entrons dans la plus belle des familles.

Toutefois, il faut se le demander : comment ce grand changement est-il possible ?


Comment est-il possible aux ennemis de Dieu de devenir ses enfants, ses amis
même ? Comment est-il possible de sortir des ténèbres pour jouir de la faveur de
Dieu ? Comment est-il possible pour ceux et celles qui pratiquent le péché d’être
acceptés dans la présence du Dieu pur et saint ?

Voilà des questions importantes !

4. Le pardon de Dieu
Ce qui permet la réalisation des belles promesses de Dieu, c’est le pardon qu’il
accorde à quiconque place sa foi en Jésus-Christ.

En effet, les fautes, les péchés des hommes se dressent comme un obstacle
infranchissable les séparant de leur créateur et les empêchant de vivre en communion
avec Dieu. Tant que le problème des péchés n’est pas réglé, tant que les fautes des
hommes ne sont pas pardonnées, nous ne pouvons pas jouir de la faveur de Dieu, ni
marcher avec lui jour après jour.

Recevoir le pardon de nos fautes est donc incontournable ; il s’agit d’une nécessité
absolue ! Le besoin de pardon et la possibilité de le recevoir constituent le cœur du
message de la Bible, c’est le message-clef apporté par Jésus.

Nous appelons souvent le message de Jésus « l’évangile », c'est-à-dire « la bonne


nouvelle ». La bonne nouvelle est que Dieu est disposé à pardonner nos fautes ! Et
ce pardon ouvre la porte à beaucoup d’autres bénédictions !

Parfois, après de fortes pluies ou des tremblements de terre, des glissements de


terrain peuvent jeter des tonnes d’éboulis sur les routes, empêchant les voitures d’y
circuler. Il faut alors travailler de longues journées pour dégager ces routes et réparer
les pistes afin de permettre aux gens de poursuivre leur chemin. Il en est de même
avec nos fautes, elles nous empêchent d’entrer dans la présence de Dieu, mais en
nous les pardonnant, Dieu nous permet d’entrer dans sa présence à nouveau.

5. La croix
Il nous faut répondre à présent à une autre question toute aussi importante :
Comment est-il possible que le Dieu parfaitement saint et juste pardonne le péché ?
Sa justice n’exige-t-elle pas que les fautes soient punies ? Il est quand même
impensable de laisser passer le mal ou de l’ignorer.

Lors de chapitres précédents, nous avons parlé des sacrifices établis par Moise et
nous avons compris une notion biblique importante : tout péché mérite la mort !
C’est pourquoi le sacrifice des animaux permet à la justice de Dieu de s’accomplir,
il permet à l’Eternel d’exprimer sa miséricorde envers le pécheur et de lui pardonner
ses péchés, car en mourant, l’animal immolé prend la place du pécheur, en mourant
il enlève sa condamnation et le rend libre.

Mais selon le Nouveau Testament, tout ce système de sacrifices établi par Moise doit
disparaître, car Jésus-Christ lui-même s’est offert en sacrifice, il a porté nos péchés
à notre place et il a obtenu auprès de Dieu notre pardon.

Le texte lu au début de ce chapitre insiste sur le fait que notre pardon et toutes les
bénédictions qui en découlent sont obtenus grâce à la mort de Jésus sur la croix.

Pour reprendre l’illustration des réseaux routiers, les sacrifices offerts tout au long
de la période de l’Ancien Testament servent plutôt de panneaux de signalisation qui
nous orientent sur la route à suivre, car ils nous conduisent à Jésus sur la croix, notre
destination.

Le Nouveau Testament enseigne que le sacrifice de Jésus-Christ est efficace une fois
pour toute. Sur la croix, Jésus a pris sur lui le châtiment mérité par nos péchés, il a
apaisé la colère de Dieu et satisfait sa justice. Désormais pour vivre le pardon de
Dieu, il nous suffit de croire en Jésus.

Voilà pourquoi nous n’avons plus besoin d’offrir des sacrifices. Tout le système de
rituels établi sous Moise n’a plus de raison d’être. Il peut disparaître. Nous ne
sommes plus dans l’obligation d’offrir des sacrifices. Jésus est le sacrifice suprême.
D’où l’importance de sa mort sur la croix !

Jésus est mort dans un coin perdu de l’empire romain. Il est mort crucifié, comme
des milliers d’autres personnes. Et pourtant sa mort a un sens, elle a une signification,
elle le distingue de toute autre ! Sa mort a une raison, elle apporte un message, elle
s’adresse à quiconque dans l’histoire du monde, quels que soient sa nation ou son
arrière-plan culturel, religieux ou ethnique. Sur la croix, Jésus a obtenu le pardon de
nos fautes, lui seul et pas un autre. Or, ce pardon ouvre la porte à toutes sortes de
bénédictions, notre destin éternel repose sur lui.
Quel enjeu de taille ! Cher ami lecteur, aujourd’hui Jésus vous offre le pardon de
Dieu, or ce cadeau lui a coûté la vie. L’acceptez-vous ? A vous de choisir !

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8 Jésus a effacé notre dette

Nous allons parler d’une parabole racontée par Jésus dont justement le thème est
basé sur le pardon :

« Alors Pierre s'approcha de Jésus et lui demanda :


- Seigneur, si mon frère se rend coupable à mon égard, combien de
fois devrai-je lui pardonner ? Irai-je jusqu'à sept fois ?
- Non, lui répondit Jésus, je ne te dis pas d'aller jusqu'à sept fois, mais
jusqu'à soixante-dix fois sept fois. En effet, il en est du royaume des
cieux comme d'un roi qui voulut régler ses comptes avec ses
serviteurs. Lorsqu'il commença à compter, on lui en présenta un qui
lui devait soixante millions de pièces d'argent. Comme ce serviteur
n'avait pas de quoi rembourser ce qu'il devait, son maître donna ordre
de le vendre comme esclave avec sa femme et ses enfants ainsi que
tous ses biens pour rembourser sa dette. Le serviteur se jeta alors aux
pieds du roi et, se prosternant devant lui, supplia : « Sois patient
envers moi, accorde-moi un délai et je te rembourserai tout.» Pris de
pitié pour lui, son maître le renvoya libre, après lui avoir remis toute
sa dette. » (L’évangile de Matthieu 18. 21 à 27)

1. Le contenu de cette parabole


Cette histoire est en deux parties, mais nous n’en avons lu que la première moitié.

Dans un premier temps, un roi annule la dette de l’un de ses serviteurs, ce que nous
venons de lire. Puis, dans la deuxième partie de cette parabole, il nous est relaté que
ce même serviteur n’a pas voulu annuler la dette de l’un de ses collègues. Ainsi cette
parabole a d’importantes leçons à transmettre : tout d’abord Dieu accorde aux
hommes son pardon, et deuxièmement, nous devons pardonner à quiconque nous
fait du mal.
2. L’objectif de cette parabole :
Jésus a raconté cette parabole pour répondre à une question de Pierre sur le pardon.
Pierre voulait savoir combien de fois il devait pardonner à une personne qui ne cesse
de faire le mal. Il demanda à Jésus s’il fallait lui pardonner jusqu’à sept fois ? En
citant ce chiffre, je soupçonne que Pierre pensait faire preuve d’une grande
générosité, d’une bonté incroyable.

Or Jésus lui répond qu’il faut lui pardonner jusqu’à soixante-dix fois sept fois, c'est-
à-dire jusqu’à quatre cent quatre-vingt-dix fois !

Ce chiffre ne signifie pas que nous devons compter le nombre de fois que nous
pardonnons à un proche ou à un ennemi, et nous arrêter à la quatre cent quatre-vingt-
onzième ! Non ! Ce serait ridicule ! Jésus explique plutôt qu’il nous faut pardonner
sans compter, de façon illimitée ! Et la parabole qu’il va ensuite raconter explique
cela.

En effet, cette parabole nous enseigne que nous devons pardonner aux autres le mal
qu’ils nous ont fait ou qu’ils nous font, parce que Dieu lui-même nous a déjà
pardonné. Autrement dit, comment pourrions-nous oser ne jamais pardonner à notre
voisin, si Dieu nous a tout pardonné.

3. Les personnages principaux de la parabole


a. Un serviteur endetté
Penchons-nous donc ensemble sur cette parabole. Nous y rencontrons un roi qui
réclame à un serviteur le remboursement de sa dette. En effet, il lui devait soixante
millions de pièces d’argent ! Cette somme semble absolument faramineuse !

C’est effectivement une très grosse somme d’argent, une somme que ce serviteur est
dans l’impossibilité de rembourser. Pourquoi ? Parce que le salaire moyen d’un tel
serviteur était à l’époque d’environ une pièce d’argent par jour. Autrement dit, pour
gagner la somme de soixante-dix millions, il lui faudrait travailler sans s’arrêter et
sans jamais rien dépenser non plus, pendant presque deux cent mille ans !

Cet homme devait avoir perdu tout espoir de rembourser une telle somme ! Et
pourtant, il demande au roi de lui accorder plus de temps, comme s’il allait trouver
cet argent lui-même, quelque part. C’est insensé !

b. Un roi généreux
Le roi était en droit de saisir cet homme et sa famille et de faire d’eux des esclaves,
toutefois il décide de faire preuve de miséricorde envers eux : il annule leur dette et
les libère de tout devoir envers lui ! Ce roi généreux accepte la lourde perte
financière dans ses comptes, il préfère voir son serviteur heureux et soulagé !

4. Le sens de la parabole
Cette histoire, comme la plupart des paraboles, est pleine de rebondissements
surprenants ! D’ailleurs dans la deuxième partie de ce livret, en lisant la suite de cette
parabole, nous en découvrirons d’autres ! Mais penchons-nous dès maintenant sur le
message contenu dans cette histoire. Les leçons que nous pouvons en tirer ont un
rapport avec notre sujet : le pardon.

Le roi représente Dieu et le serviteur un homme ordinaire. Quant à la dette, elle


représente le poids de nos fautes, la profondeur de notre culpabilité envers Dieu. Vu
ainsi, nos fautes représentent pour Dieu un problème énorme, qu’aucun homme ne
peut résoudre.

Et c’est ce que les gens ne réalisent pas. C’est la raison pour laquelle Jésus, à travers
cette parabole, raconte une histoire aussi frappante. Il veut que les gens se rendent
enfin compte que le problème du péché est vraiment grave et qu’il est insurmontable.
Le moindre péché représente devant Dieu, une offense majeure, un problème dont
nous devons nous préoccuper.

Dans notre parabole, quand le serviteur réalise enfin sa dette, il demande tout
simplement plus de temps afin de trouver les moyens de la rembourser comme si
cela était possible ! Et malheureusement cette attitude reflète celles de beaucoup de
gens lorsqu’ils sont confrontés à leur péché. Ils espèrent eux-mêmes effacer leurs
dettes et ses conséquences par leurs propres efforts. Convaincus qu’ils peuvent
réaliser quelque chose pour mériter l’approbation de Dieu, certains s’engagent même
dans de nombreuses œuvres, ils cherchent ainsi à apaiser leurs pensées inquiètes et
à se donner une bonne conscience.

Mais selon la parabole lue, cela est impossible ! Leur cas est désespéré ! Il est
effectivement impossible à un homme de réparer les torts causés par ses propres
fautes ou celles des autres. Toutefois, la parabole de Jésus introduit une note d’espoir
formidable. Dieu est miséricordieux et il pardonne les fautes de quiconque reconnaît
sa culpabilité, la gravité de sa situation et se tourne vers Lui dans l’espoir de trouver
grâce à ses yeux.

5. Les bienfaits du pardon de Dieu


Le serviteur de la parabole est libéré de son fardeau écrasant, la condamnation et les
obligations qui pesaient sur lui sont levées. Sa dette n’est plus une source de litiges
entre lui et son roi, sa relation avec son souverain va s’améliorer.
Il en est de même avec Dieu lorsqu’il nous accorde son pardon ; dès lors nous en
vivons les bienfaits sur les plans psychologique, légal et relationnel.

a. Libération émotionnelle
Sur le plan émotionnel ou psychologique, parce que nous vivons avec l’assurance
du pardon ! Le lourd fardeau de la culpabilité qui pesait sur nos épaules est enlevé
et nous ne sommes plus torturés par nos fautes passées. De même, la crainte du
jugement de Dieu disparaît et une paix intérieure nous habite qui chasse tout
sentiment négatif.

b. Affranchissement des conséquences légales


Nous avons aussi évoqué les conséquences légales du pardon de Dieu. Dans la
parabole, la dette du serviteur étant annulée, ce dernier n’a plus le devoir ou
l’obligation légale de rembourser son roi. De plus, comme il était dans
l’impossibilité de rembourser cette dette, il ne sera désormais pas vendu comme
esclave.

Dieu est juste et selon sa Loi, toute faute doit être punie par une peine ou une amende.
Or tous, sans exception, nous somme coupables ! Voilà pourquoi la Loi de Dieu nous
condamne tous ! Toutefois, lorsque Dieu déclare une personne pardonnée, sa
condamnation est levée et Dieu la considère innocente ! Plus jamais elle ne sera
punie.

c. La réconciliation
Mais parlons à présent des bienfaits relationnels que ce pardon de Dieu accorde.

Le pardon ouvre aussi la voie à la réconciliation. Ne l’oublions pas, nos fautes se


dressent devant nous comme un mur nous séparant de Dieu, brisant toute relation
privilégiée et épanouissante avec lui, alors que l’homme est créé pour vivre en
communion avec son créateur ! Or, en accordant son pardon et à condition que nous
l’acceptions, Dieu balaie désormais tout obstacle représenté par nos fautes et notre
relation brisée avec lui est réparée. Désormais nous pouvons vivre avec le Seigneur
une relation de confiance et de soumission, réapprendre à marcher avec lui, tout en
jouissant de ses bienfaits. Voici ce que j’appelle les avantages d’une relation avec
Dieu.

Ce dernier point est important. Le pardon est comme une porte que l’on ouvre pour
entrer dans un palais débordant de merveilles à découvrir. Il faut le recevoir pour
connaître Dieu et la plénitude de son amour.
6. Le pardon a un prix : la vie de Jésus
Revenons à la parabole et au fait que le roi a annulé les dettes de son serviteur. En
fait, c’est comme s’il les avait payées lui-même, car le roi s’est privé des soixante-
dix millions de pièces d’argent. Or, en annulant ces dettes il s’est grandement
appauvri, désormais ses pertes financières sont énormes. Et nous y trouvons là une
importante leçon spirituelle.

Tout comme annuler la dette est un geste qui a coûté une fortune, un véritable
sacrifice au roi, notre pardon a coûté beaucoup à celui qui nous l’accorde. Car, de
même que le roi a assumé de lourdes pertes financière pour sauver son serviteur,
Jésus a pris nos fautes à notre place et il en a subi le châtiment sur la croix. Notre
pardon lui a coûté la vie et à nous, rien du tout ! Il ne nous faut jamais oublier cela
et en conséquence ne jamais abuser du pardon de Dieu, ni le prendre à la légère. En
effet, son pardon lui a coûté la vie !

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