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ETUDE COMPARATIVE DE SYSTEME DE FONDATION A PARTIR DES

RESULTATS D'ESSAIS PRESSIOMETRIQUES ET DE PENETROMETRE STATIQUE
COMPARATIVE STUDY OF FOUNDATION SYSTEM FROM ME....

Conference Paper · May 2015

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2 authors:

Anis Abroug Malek Jedidi

Higher Institute Of Applied Sciences And Technology Of Sousse (ISSAT sousse) École Nationale d'Ingénieurs de Tunis
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ETUDE COMPARATIVE DE SYSTEME DE FONDATION A PARTIR DES

RESULTATS D’ESSAIS PRESSIOMETRIQUES ET DE PENETROMETRE
STATIQUE

COMPARATIVE STUDY OF FOUNDATION SYSTEM FROM MENARD PRESSUREMETER

AND STATIC CONE PENETROMETER RESULTS

Anis Abroug1,*, Malek Jedidi1,2

1Institut Supérieur des Etudes Tecnologiques de Sfax, Département de Génie Civil, B.P.88,

3099 Sfax, Tunisie

2Université de Tunis El Manar, Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tunis, Laboratoire de Génie

Civil, B.P.37, Tunis Belvédère, 1002, Tunisie

*anis.abroug@gmail.com

RÉSUMÉ - Ce papier présente une étude comparative de système de fondation issue des
résultats des investigations géotechniques réalisées par HYDROSOL à la centrale électrique de
Sousse. Une synthèse des travaux antérieurs est présentée, puis l’étude est décrite à travers la
présentation des résultats d’essais pressiométriques (PMT) et de pénétration statique (CPT)
sous un réservoir d’eau. Sur la base des résultats de la campagne géotechnique nous avons
choisis un système de fondation correspond à une série de pieux à la tarière continue
surmontée d’un radier en béton armé.

ABSTRACT - This paper presents a comparative study of foundation system obtained from
geotechnical investigations carried out by HYDROSOL at the power plant in Sousse. A
synthesis of the previous researches is presented and then the present study is detailed based
on the results of Menard pressuremeter test (PMT) and static cone penetrometer test (CPT)
under the water tank. Based on the results of the geotechnical investigations we chose a
foundation system corresponds to a series of continuous flight auger piles overcome a
reinforced concrete slab.

1. Introduction

L’établissement de tout projet de génie civil nécessite une parfaite connaissance du sol de
fondation. Pour cela, il faut déterminer la nature des couches sur une profondeur suffisante au
droit de la zone à construire ainsi que les caractéristiques du terrain, soit en laboratoire sur des
échantillons intacts prélevés par sondage soit in situ. Cette étude géotechnique du terrain
permet de définir parfaitement le type de fondation qui assurera la stabilité générale de
l’ouvrage et empêchera les tassements différentiels pouvant créer la ruine de la construction.
Les essais pressiométriques et de pénétration statique sont fréquemment utilisés pour le
dimensionnement de fondations. L’essai pressiométrique, majoritairement utilisé, permet
également de donner une estimation des tassements prévisibles. L’essai au pénétromètre
statique est quant à lui plus simple à réaliser et permet de multiplier les points de sondage lors
d’un chantier d’investigation géotechnique.
Le déroulement d’une campagne de reconnaissance est toujours progressif et n’est jamais
fixé à l’avance avec rigueur: en effet, les procédés dépendent des terrains rencontrés et les
problèmes en cours d’essais sont souvent fréquents.
Au travers de la présente communication, nous nous sommes intéressés au projet de la
construction de la Centrale électrique à Sousse qui se trouve à proximité de la mer
méditerranée et au dessus d’un sol de faibles caractéristiques mécaniques. En effet, il s’agit
d’un exemple très important de l’étude des fondations du fait de la nature de la couche de sable

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lâche ainsi que la couche de sable vaseuse d’une part, et l’importance des charges qui sont
transmis par l’ouvrage d’autre part.
Cette communication présente ensuite une exploitation des résultats des essais
pressiométriques et des essais au pénétromètre statique ainsi qu’une étude comparative du
système de fondation (pieux forés à la boue, pieu CFA, pieu battu).

2. Essais In Situ

Afin de caractériser le sol de la Centrale électrique, certains essais ont été réalisés entre
Mars et Juin 2013. La caractérisation du sol est basée sur les données figurant dans les coupes
stratigraphiques et sur les résultats des essais in situ réalisées par HYDROSOL à la centrale
électrique de Sousse (HYDROSOL, 2013).
En ce qui concerne les essais in situ, les valeurs des paramètres géotechniques on été tirées
des essais de pénétration statique CPT et des essais pressiométriques PMT ainsi qu’une coupe
faite à partir d’un sondage carotté.

2.1 Essais pressiométriques

L’essai pressiométrique est un essai de chargement rapide du sol en place obtenu par
expansion d’une cellule cylindrique. Il a été réalisé selon la norme NF P 94-110-1 (NF P 94-
110-1, 2000). Les résultats sont présentés dans la figure 1.

Figure 1. Résultats de l’essai pressiométrique

2.2. Sondage carotté

Le sondage carotté à été réalisé selon la norme NF P 94-116 (NF P 94-116, 1991). Les
résultats montrent que le terrain est constitué du sable jaunâtre fin, d’argile vaseuse, de sable
grisâtre, de sable jaunâtre et d’argile rougeâtre (Fig. 2). Le niveau de la nappe variant entre 0.6
m et 1.5 m.

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Figure 2. Sondage carotté

2.3. Pénétromètre statique

L’essai au pénétromètre statique permet de donner un profil continu de pénétration donnant

la résistance de pointe en fonction de la profondeur. L’essai à été réalisé selon la norme NF P
94-113 (NF P 94-113, 1996). Les résultats sont présentés dans la figure 3.

Figure 3. Résultats de l’essai au pénétromètre statique

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3. ETUDE DE SYSTEME DE FONDATION

3.1. Base de calcul

Les valeurs des charges sont les résultats des calculs de conception qui prévoit les charges
transmises à partir du réservoir à la fondation. La figure 4 donne les schémas de calcul
adoptés pour la fondation, les pieux sont schématisés comme appuis.

Figure 4. Vues 3D de la fondation du réservoir d’eau

Le tableau I donne les actions maximales relatives au réservoir :

Table I. Valeurs des actions maximales relatives au réservoir

N compression N traction
Max Action [KN] 35000 -

3.2. Calcul selon les résultats des essais pressiométriques

Les calculs ont été effectués selon les normes en vigueur (Fascicule 62-TitreV, 1993). La
charge limite ultime de pointe est donnée par l’équation suivante :

Q p  A.k p . ple * (1)

A : section de pointe, Kp : pression limite nette équivalente, Ple*: facteur de portance

La charge limite ultime de frottement latéral est donnée par l’équation suivante :

h
Qs  P  qs  z  dz (2)
0

P : périmètre du pieu, qs(z) : frottement latéral unitaire limite à la cote z, h : la hauteur où

s’exerce effectivement le frottement latéral.

Le calcul à été réalisé sur un pieu type CFA isolée, l’ancrage pieu est à 14 m avec un
diamètre de pieu choisi de 800 mm.

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Figure 5. Portance des pieux selon l’essai pressiométrique

3.3. Calcul selon les résultats des essais au pénétromètre statique

Les calculs ont été effectués selon les normes en vigueur (Fascicule 62-TitreV, 1993). La
charge limite ultime de pointe est donnée par l’équation suivante :

Q p  A.kc .qce (3)

A : section de pointe,qce : résistance de pointe équivalente au pénétromètre statique, kce:

facteur de portance
La charge limite ultime de frottement latéral est donnée par l’équation suivante :

h
Qs  P  qs  z  dz (4)
0

P : périmètre du pieu, qs(z) : frottement latéral unitaire limite à la cote z, h : la hauteur où

s’exerce effectivement le frottement latéral déterminée par l’équation suivante :
 q ( z) 
qs ( z )  min  c ; qs max  (5)
  

Figure 6. Portance des pieux selon l’essai au pénétromètre statique

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Le tableau II donne les valeurs des charges admissibles des pieux forés type CFA de
diamètre 800 mm avec 14 m d’ancrage. Les deux méthodes présentent des valeurs très
rapprochées.
Table II. Charges admissibles selon les deux méthodes
Contraintes Essai Essai du pénétrométre
admissibles pressiométrique statique
QEIScqp [KN] 1323 1374

3.4. Etude comparative du système de fondation

Pour élaborer cette étude, on s’est basé sur les résultats de l’essai pressiométrique puisqu’il
traduit au mieux le comportement réel du sol. Ainsi, cet essai permet la détermination de la loi
de comportement du sol qui traduit les relations entre les sollicitations auxquelles est soumis le
sol et les déformations qu'elles engendrent. Cette loi de comportement constitue un élément
important dans la détermination des caractéristiques mécaniques des sols. L'essai
pressiométrique permet aussi la prédiction des tassements du sol. L'analyse des courbes
pressiométriques obtenues pour différentes profondeurs permet d'avoir une bonne appréciation
sur la stratigraphie et l'hétérogénéité des terrains.
En contre partie, le pénétromètre statique ne peut en aucun cas se substituer à une
reconnaissance géologique soignée sauf pour un site déjà bien connu. En effet, il faut se
montrer prudent dans les zones où les termes de pointe ont des valeurs élevées car au
voisinage de la limite de l'outil pénétrant, les mesures risquent de n'avoir aucune signification.
Aussi, dans le cas d'un refus complet à la pénétration, on pourra craindre la présence d'un
obstacle localisé (gros galets, petits blocs ...).
A cet égard, on a réalisé une comparaison de la portance des pieux entre trois type de
système de fondation : des pieux forés boue, pieux battus et pieux CFA. Les calculs ont été
déterminés en se basant sur les résultats des essais pressiométriques.
La longueur d’ancrage des différents type de pieux est identique qui est de l’ordre de 14 m.
Le diamètre des pieux type CFA et type foré boue est égale à 800 mm et pour le cas du type
pieu battu est de section carrée dont la section choisie est de 40 cm.

Table III. Charges admissibles pour les différents types des pieux
Contraintes Pieu CFA Pieu foré boue Pieu battu
admissibles
QEIScqp [KN] 1323 1285 1110

D’après les résultats présentés dans le tableau III, on remarque que la portance du pieu type
CFA se rapproche mais qui est légèrement supérieure à la portance du pieu type foré boue. Par
contre on remarque que la portance du pieu battu est inférieure à celle des pieux type CFA et
pieux battus. Cette différence entre les résultats des différents types de pieux s’explique par les
hypothèses de calcul de chaque méthode. En effet, pour le calcul de la capacité portante d'une
fondation profonde c’est la somme de deux termes: la résistance en pointe et la résistance au
frottement latéral; bien qu'il y'ait une interaction entre ces deux termes (ils dépendent de la
pression limite mesurer à partir du pressiomètre), il est traditionnel de les calculer séparément.
Dans notre cas d’étude le premier paramètre qui est la résistance de pointe présente une
légère différence de calcul qui se concrétise dans le choix du coefficient de pointe kp. Pour le
deuxième paramètre de la charge dû au résistance au frottement latéral QS, pour le calcul de
pieux type CFA on a pris une hypothèse qu’il s’agit d’un type de pieu injecté à basse pression
ce qui nous donne, d’après le tableau de choix des courbes pour le calcul du frottement latéral
unitaire qs, des courbes dont les valeurs de frottement qui sont supérieurs (courbe Q3 au lieu
de la courbe Q2) à celles des autres types de pieux ce qui explique la différence entre les
différents résultats de calcul pour chaque type de pieux.

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3.5. Choix du système de fondation

Vu l'importance que revêtent les fondations sur pieux sur les ouvrages de grande envergure,
une attention particulière doit être accordée à leur dimensionnement et à leur mise en œuvre. A
cet effet, une phase importante pour la réussite d'un projet de fondation est le choix adéquat
d'une méthode de dimensionnement. Ceci dépend de plusieurs aspects à savoir
principalement, l'aspect technique, l'aspect coût et temps d'exécution. Pour cet effet, nous
avons choisi des pieux type CFA pour plusieurs avantages (Mandolini et al., 2002) :
- Exécution rapide et économique
- Exempt de vibration et de chocs
- Peu de risque de décompression du sol
- Vibration par refoulement partielles
- Extraction seulement partielle
- Aucuns risques pour les ouvrages voisins

3.6. Détermination du nombre des pieux

Le pieu qui fait partie d’un groupe à un comportement différent de celui du pieu isolé, c’est la
notion d’effet de groupe (Phillipponnat et Hubert, 2003). Le coefficient d’efficacité du groupe de
pieu est donné par la formule de Converse-Labarre par l’équation suivante:
B
Qgu 2arctan
Ce   1 S 2  1  1  (6)
 
N .Qul   m n

Qgu: charge limite du groupe, Qul : charge limite du pieu isolé, N : nombre des pieux, B :
diamètre d’un pieu, S : distance entre axes, m et n : nombre de lignes et de colonnes du groupe
Le tableau 4 donne le nombre de pieux sous le radier selon les deux méthodes. La
disposition des pieux sous le radier du réservoir est illustrée par la figure 7.

Table IV. Nombre des pieux déterminé selon les deux méthodes
Essai pressiométrique Essai au pénétromètre
statique
Nombre des pieux 25 25

Figure 7. Disposition des pieux sous le radier du réservoir

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4. CONCLUSION

Une étude comparative entre plusieurs types de système de fondation revêt une grande
importance parce que permettant une justification rationnelle du choix d'une méthode. Cette
étude s'avère difficile dans la mesure où les approches, telles que l'approche théorique,
expérimentale, empirique voire même numérique, sur lesquelles sont basées les méthodes de
calcul des fondations, sont différentes. Par ailleurs, les aspects que chaque méthode prend en
considération ne sont pas souvent les mêmes. Face à ce problème qui requiert des données
statistiques, l'étude nécessite un grand nombre d'essais afin de déterminer au mieux le niveau
de précision de chaque méthode ou de justifier l'adéquation ou l'inadéquation d'une méthode,
pour le choix, par rapport à une situation bien définie. A cet effet, une phase importante pour la
réussite d'un projet de fondation est le choix adéquat d'une méthode de dimensionnement. Ceci
dépend de plusieurs aspects à savoir principalement, l'aspect technique, l'aspect coût et temps
d'exécution.
L’étude comparative entre plusieurs types de système de fondation a été présentée à partir
d’essais pressiométriques et de pénétration statique. Les conclusions suivantes peuvent être
tirées de cette étude :
- Les résultats d’essais pressiométrique et de pénétration statique ont montré qu’il s’agit
d’un sol compressible.
- Les valeurs de portance des pieux pour les trois types de système de fondation (les
pieux forés boues, les pieux battus et les pieux type CFA) sont rapprochées avec une
faible différence, cette différence entre les résultats des différents types de pieux
s’explique par les hypothèses de calcul de chaque méthode. Plus précisément, c’est le
paramètre de la charge dû au résistance au frottement latéral QS. Pour le calcul de pieux
type CFA on a pris une hypothèse qu’il s’agit d’un type de pieu injecté à basse pression
ce qui nous donne, d’après le tableau de choix des courbes pour le calcul du frottement
latéral unitaire qs, des courbes dont les valeurs de frottement qui sont supérieurs (courbe
Q3 au lieu de la courbe Q2) à celles des autres types de pieux ce qui explique la
différence entre les différents résultats de calcul pour chaque type de pieux.
- Le système de fondation type CFA puisqu’il présente une meilleure portance et par suite
réduit le nombre de pieux c'est-à-dire plus économique et convient mieux pour notre cas
de sol.
- Les résultats des essais pressiométriques et les essais au pénétromètre statique
confirme bien notre choix du système de fondation type CFA.

5. REFERENCES
CCTG. (1993) : Fascicule n° 62, titre V. Règles techniques de conception et de calcul des fondations des ouvrages
de génie civil.
HF13043 (2013). Rapport de la campagne géotechnique HYDROSOL
Mandolini A., Ramodini M., Russo G., Viggiani C. (2002) Full scale loading test on instrumental CFA piles.
Proceedings of the International Deep Foundations Congress, Geotechnical Special Publication 116 (2), ASCE,
1088-1097
Nome Francaise NF P94-110-1. (2000) Sols : reconnaissance et essais, Essai pressiométrique Ménard, Partie 1 :
essai sans cycle
Nome Francaise NF P94-113. (1996) Sols : reconnaissance et essais, Essai de pénétration statique
Nome Francaise NF P94-116. (1991) Sols : reconnaissance et essais, Essai de pénétration au carottier (SPT)
Phillipponnat G., Hubert B. (2003) Fondations et ouvrages en terre - 4éme Edition

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