Voici quelques citations tirées de Lorenzaccio de Musset :

Heureux celui qui sait se faire aimer ainsi après sept années de mariage!

Le vice a été pour moi un vêtement, maintenant il est collé à ma peau.

Philippe: Tu aurais déifié les hommes, si tu ne les méprisais. - - Lorenzo: Je ne les méprise point, je les connais.
Je suis très persuadé qu'il y en a très peu de méchants, beaucoup de lâches, et un grand nombre d'indifférents.

S'il y a quelqu'un là-haut, il doit bien rire de nous tous; cela est très comique, très comique, vraiment.

Je puis délibérer et choisir, mais non revenir sur mes pas quand j'ai choisi.

Va, cela est facile d'être un grand roi, quand on est roi.

Le mal existe, mais non pas sans le bien, comme l'ombre existe, mais non sans la lumière.

Ainsi donc les avalanches se font quelquefois au moyen d'un caillou gros comme le bout du doigt.

Il n'y a rien de si mauvaise digestion qu'une bonne haine. Est-ce que sur deux hommes au soleil il n'y en a pas
toujours un qui gêne l'autre?

Je n'appartiens à personne; quand la pensée veut être libre, le corps doit l'être aussi.

L'enthousiasme est frère de la souffrance.

Trouver sur les lèvres d'un honnête homme ce qu'on a soi-même dans le coeur, c'est le plus grand des bonheurs
qu'on puisse désirer.

Ce que vous dites là est parfaitement vrai, et parfaitement faux, comme tout au monde.

Pour dormir tranquille, il faut n'avoir jamais fait certains rêves.

Ceux qui mettent les mots sur leur enclume, et qui les tordent avec un marteau et une lime, ne réfléchissent pas
toujours que ces mots représentent des pensées, et ces pensées des actions.

Faire du jour la nuit et de la nuit le jour, c'est un moyen commode de ne pas voir les honnêtes
gens.

1.Où le plaisir ne coûte rien, la jeunesse n'a rien à perdre.

Voici quelques citations tirées de Les liaisons dangereuses de Laclos :

Son embarras était d'autant plus grand qu'il s'était vanté à ses amis d'être entièrement libre ; et qu'il
n'ignorait pas que le ridicule qu'on a augmente toujours en proportion qu'on s'en défend

Ou vous avez un rival, ou vous n'en avez pas. Si vous en avez un, il faut plaire pour lui
être préféré si vous n'en avez pas, il faut plaire encore pour éviter d'en avoir.

Ah ! si en m'accusant, je dois exciter votre colère, vous n'aurez au moins à chercher loin
votre vengeance il vous suffira de me livrer à mes remords.

Quand les blessures sont mortelles, tout secours devient inhumain.

Ah ! le temps ne viendra que trop tôt, où, dégradée par sa chute, elle ne sera plus pour
moi qu'une femme ordinaire.

Oubliez enfin les milles raisons qui vous retiennent où vous êtes, ou apprenez-moi à vivre où vous n'êtes
pas.

Cette marche peut réussir avec des enfants, qui, quand ils écrivent je vous aime, ne
savent pas qu'ils disent je me rends.

Ces mots tracés au crayon s'effaceront peut-être, mais jamais les sentiments gravés
dans mon coeur.

Adieu, Marquise je ne vous dis rien de mes sentiments pour vous. Tout ce que je puis
faire en ce moment, c'est de ne pas scruter mon coeur.

Vos ordres sont charmants votre façon de les donner est plus aimable encore vous feriez
chérir le despotisme.

Le luxe absorbe tout : on le blâme, mais il faut l'imiter et le superflu finit par priver du
nécessaire.

Fuyons cette passion funeste, qui ne laisse de choix qu'entre la honte et le malheur, et
souvent même les réunis tous les deux, et qu'au moins la prudence remplace la vertu.

Je dirai bien comme Socrate : J'aime que mes amis viennent à moi quand ils sont
malheureux mais en sa qualité de Philosophe, il se passait bien d'eux quand ils ne
venaient pas.

On a toujours assez vécu, quand on a eu le temps d'acquérir l'amour des femmes et

l'estime des hommes.

Cruauté, quel mot a autant de noblesse que celui-là ?

L'homme jouit du bonheur qu'il ressent, et la femme de celui qu'elle procure. Plaire
n'est pour lui qu'un moyen de succès, tandis que pour elle, c'est le succès lui-même.

Pardonne moi mes torts : Je veux les expier à force d'amour.

En vérité, vous êtes cent fois plus mauvais sujet que moi, et vous m'humilieriez si j'avais de l'amour-
propre.
Monsieur sait sûrement mieux que moi, me dit-il, que coucher avec une fille, ce n'est
que lui faire faire ce qui lui plaît : de là à lui faire faire ce que nous nous voulons, il y a
souvent bien loin.

Pour ce qu'on fait d'un mari, l'un vaut toujours bien l'autre et le plus incommode est
encore moins gênant qu'une mère.

Dès ce moment, le doux espoir a remplacé la cruelle inquiétude. J'aurai cette femme, je
l'enlèverai au mari qui la profane, j'oserai la ravir au Dieu même qu'elle adore.

Quand j'ai à me plaindre de quelqu'un, je ne persifle pas ; je fais mieux, je me venge.

Ou vous avez un rival, ou vous n'en avez pas. Si vous en avez un, il faut plaire pour lui
être préféré ; si vous n'en avez pas, il faut plaire encore pour éviter d'en avoir.

J'avoue bien que l'argent ne fait pas le bonheur ; mais il faut avouer suffi qu'il le
facilite beaucoup.

En effet, si c'est être amoureux que de ne pouvoir vivre sans posséder ce qu'on désire,
d'y sacrifier son temps, ses plaisirs, sa vie, je suis bien réellement amoureux.

Il ne faut se permettre d'excès qu'avec les gens qu'on veut quitter bientôt. Il ne sait pas
cela, lui ; mais, pour son bonheur, je le sais pour deux.

Il n'est donc point de femme qui n'abuse de l'empire qu'elle a su prendre!

J'avoue bien que l'argent ne fait pas le bonheur; mais il faut avouer aussi qu'il le
facilite beaucoup.

Que nous sommes heureux que les femmes se défendent si mal ! nous ne serions auprès
d'elles que de timides esclaves.

Toute femme qui consent à recevoir dans sa société un homme sans moeurs, finit par en
devenir la victime.

Cette double raison me fait vous demander un moment d'entretien. Inutilement voudrions-nous y supléer
par Lettres: on écrit des volumes, et l'on explique ce qu'un quart d'heure de conversation suffit pour faire
bien entendre.

Oh! Que la peine est douloureuse, quand elle s'appuie sur le remords!

Les flèches de l'amour, comme la lance d'Achille, portent avec elles le remède aux
blessures qu'elles font.

La nature n'a accordé aux hommes que la constance, tandis qu'elle donnait aux femmes l'obstination.

En amour rien ne se finit que de très près.

Notre raison, déjà si insuffisante pour prévenir nos malheurs, l'est encore davantage pour nous en
consoler.
 Je serais tenté de croire qu'il y a vraiment du plaisir à faire du bien et qu'après tout ce
que nous appelons les gens vertueux n'ont pas tant de mérite qu'on se plaît à nous le
dire.

Le ridicule qu'on a augmente toujours en proportion qu'on s'en défend.

Le luxe absorbe tout: on le blâme, mais il faut l'imiter; et le superflu finit par priver du
nécessaire.

Mais l'amour, ah! L'amour!... un mot, un regard, seulement de le savoir là, eh bien!
c'est le bonheur.

Quelques citations de vérité et politique d’hannah arendt :

La liberté d'opinion est une farce si l'information sur les faits n'est pas garantie et si ce ne sont pas les
faits eux-mêmes qui font l'objet du débat.

Les mensonges ont toujours été considérés comme des outils nécessaires et
légitimes, non seulement du métier de politicien ou de démagogue, mais aussi
de celui d'homme d'Etat.

« [...]
seule « une vérité qui ne s'oppose à aucun intérêt ni plaisir humain
reçoit bon accueil de tous les hommes » Partie 1, p.292 (citation du
Leviathan, Hobbes)

« [...] l'opinion, et non la vérité, est une des bases indispensables de tout
pouvoir. »

« On peut discuter une vérité importune, la rejeter ou transiger avec elle, mais
les faits importuns ont cette exaspérante ténacité que rien ne saurait ébranler,
sinon de purs et simples mensonges. »

« [Le menteur] est acteur par nature ; il dit ce qui n'est pas parce qu'il veut que
les choses soient différentes de ce qu'elles sont - c'est-à-dire qu'il veut changer
le monde. »

« Puisque le menteur est libre d'accommoder ses « faits » au bénéfice et au

plaisir, ou même aux simples espérances de son public, il y a fort à parier qu'il
sera plus convaincant que le diseur de vérité. »

« Notre capacité à mentir - mais pas nécessairement notre capacité à dire la

vérité - fait partie des quelques données manifestes et démontrables qui
confirment l'existence de la liberté humaine. »