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morale = ensemble des obligations et des valeurs qui s’imposent à l’être humain.

à quoi reconnaît-on un problème d’éthique ?

c’est lorsque l’on s’interroge quant à un problème qui nous oblige à hiérarchiser les valeurs
morales, au cas par cas.

exemple :
- un médecin doit-il toujours dire la vérité quelles soient les circonstances et les
conséquences ?
conflit entre deux valeurs morales, vérité (sincérité) et bienveillance (empathie)
-> laquelle priorisée sur l’autre ?
- embryon = être humain ?
albert jacquard -> embryon = “projet”, qui dépend de l’intention des parents, c’est une personne
humaine potentielle.
religion -> embryon = humain dès la première division cellulaire.
critère utilitariste de la sensibilité -> embryon = humain dès 30 jours, lorsque le système nerveux
se met en place.
critère juridique de l'égalité des droits -> se base sur le délais légal de l’ivg (16 semaines).
critère libertin du pluralisme moral -> embryon n’a aucun droit en lui-même.
-> laquelle de ces valeurs devons-nous prioriser ? la vie ? le droit ? la liberté ? la sensibilité ?

la réflexion éthique

l’éthique n’est pas une science, car elle interroge, et s’applique au cas par cas.
en effet, l'éthique refuse toute position dogmatique,et par conséquent tout argument d’autorité.
là où la morale et le devoir commandent, l'éthique conseille et réfléchit.

la réflexion éthique nous amène à distinguer différentes notions, indispensable pour élucider une
question éthique :
- l’obligation = devoir qui s’impose dans notre for intérieur, dont on reconnaît le bien fondé.
elle suppose l’exercice du libre arbitre.
- la contrainte = force matérielle à laquelle je ne peux échapper.
c’est une négation externe du libre arbitre.
- l’aliénation = état psychique qui mène à la dissolution de l’identité et du libre arbitre (n’est
pas forcément dû à une pathologie).
c’est une négation interne du libre arbitre : l’homme a tendance à se décharger de sa
responsabilité au profit d’une autorité qu’il pense légitime.
expérience de milgram :

cette expérience cherchait à savoir jusqu’à quel point est ce que l’on peut obéir.
contre toute attente, 62% des gens sont allés jusqu'au bout de l'expérience, privilégiant la
soumission aux valeurs morales.

“état agentique” = personne qui est tiraillé entre valeurs personnelles et ordres de ses supérieurs
- stress symptômatique
- contradiction flagrante entre les actes et les valeurs
- perte d’autonomie décisionnelle, dissolution du libre arbitre et du sens des responsabilités
- état de syntonisation (similaire à l’hypnose), l’individu devient un “agent d'exécution”
- perte du sens de la réalité : “le sujet nie sa victime”

milgram souhaitait comprendre comment la shoah avait été possible, et en effet, cette expérience
a permis d’éclairer en partie les crimes de masses commis par les régimes totalitaires (notamment
durant la 2nd guerre mondiale).

exemple :
procès SS allemand, condamné pour crime contre l’humanité (transport vers les camps
d’extermination) : il ne se sentait pas responsable, il ne faisait “qu'obéir aux ordres”.

hannah arendt, juive allemande, a pris l’argument au sérieux, et décrit un état “d’absence de
pensée” -> l’être humain se décharge de ses responsabilités aux profits d’une autorité qu’il estime
légitime, ce qui rejoint donc la théorie de milgram.

ainsi, lorsque l’on s’engage dans une question d’éthique, il est important de distinguer les états
d’obligation, de contrainte et d’aliénation, et d’exercer son libre arbitre.

l’éthique et la déontologie :

l’éthique doit affiner le sens des responsabilités, cependant elle doit tenir compte de la
déontologie.

déontologie = ensemble des règles, généralement codifiés, prenant la forme d’obligations morales
et de contraintes juridiques, régissant la conduite à tenir, notamment pour les membres d’une
profession (le conseil de l'ordre des médecins est chargé du respect des dispositions du code de la
santé publique -> serment d’hippocrate)

exemple :
suicide assisté ? ivg ?
serment d’hippocrate -> médecin ne doit pas donner la mort.
morale -> médecin doit en premier lieu subvenir aux besoins et demandes du patient.

l'éthique est avant tout réflexible: que dois-je faire pour bien faire ?
en tant que médecin, on se doit de veiller à la santé de tout être humain sans discrimination
santé = (philosophie) disposition naturelle qu’il faut essayer de préserver.
(OMS) état de bien-être complet, physique et moral -> similaire à la définition du bonheur.

l’homme et le bonheur :

“la raison est la différence spécifique de l’homme” d’après aristote, or les animaux sont capables
d’actes raisonnables, et les hommes ne sont pas rationnels et raisonnables par nature, cela leur
demande des efforts -> l’être humain est avant tout un être qui désire.
le désir procède du manque et le manque génère la souffrance.

“nous ne sommes jamais aussi mal protégés contre la souffrance que lorsque nous aimons” freud
aimer et être aimé, c’est l’un des plus grands bonheurs, mais c’est aussi donner à l’autre le pouvoir
de nous briser.

“on jouit moins de ce qu’on obtient que de ce que l’on espère, et l’on est heureux qu’avant d’être
heureux” rousseau
la satisfaction du manque génère la lassitude, l'ennui.

“la vie oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l’ennuie” schopenhauer
on souffre parce qu’on désire ce que l’on a pas (le manque nous fait souffrir).
puis on s’ennuie parce que l’on possède ce que l’on ne désire désormais plus.

“c’est le plaisir qui dépend du bonheur : suivant que nous sommes heureux ou malheureux, tout
nous rit ou nous attriste” durkheim
le bonheur ne dépend que partiellement du plaisir.

“tout homme qui ne voudrait que vivre, vivrait heureux” rousseau


l'amélioration du confort matériel et spirituel génère un sentiment de bien-être, mais a aussi un
effet négatif : l’augmentation du niveau de nos attentes.

“la source du vrai bonheur est en nous” rousseau


le bonheur relève davantage d’une disposition de l’esprit plutôt que de conditions objectives.

si l’on y prête attention, chaque journée offre au moins une occasion d’être heureux.
il faut vivre pleinement l’instant présent pour ne pas manquer le rendez-vous du bonheur.

distinction conceptuelle:
“vivre” (c’est physiologique) n’est pas la même chose que “exister” (du latin ex- “dehors” et sistere
“se tenir”, c’est le fait d’être)

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