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Analyse préalable :
=> 1er angle = bonne heure = le bonheur serait une question de moment ;
qu‘est-ce qui définit ou favorise ce moment ? En décide-t-on ? ( si j‘en
décide cela relève de ma liberté).
Ou est-il indépendant de notre volonté ? Dépendant des aléas de la vie
(contingence du bonheur : il serait le résultat du hasard, d‘un concours de
circonstances…).
Ou un peu des deux : choix et concours de circonstances ? D’où la distinction
proposée par les philosophes stoïciens notamment, comme EPICTETE, entre
« ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas » pour savoir ce qu’il faut
accepter -ce qui ne dépend pas de nous- et ce qui nécessite des efforts de
notre part -c’est-à-dire ce qui dépend de nous comme notre manière de
percevoir les événements. Ou encore nos désirs : DESCARTES sui s’inspire de
la philosophie stoïcienne, dit qu’il « vaut mieux changer ses désirs que l’ordre
du monde » car c’est ce sur quoi on peut agir surtout : nos désirs futiles, nos
désirs les plus fous, les plus irréalisables peuvent être alors plus ou moins
ignorés par un effort de notre volonté.
♪ A noter qu’en latin, on a par exemple le terme « fortuna » qui renvoie au
bonheur comme « hasard chanceux »: la « fortune » ce n’est pas ici
nécessairement une richesse matérielle à laquelle nous pourrions avoir accès
(mais c’est aussi une possibilité), mais le fait que ce qui nous arrive nous soit
favorable.
II) Mais on peut penser que même les plus vicieux sont susceptibles d’être
heureux et que les plus vertueux peuvent être malheureux :
C) Celui qui agit immoralement a aussi des qualités à priori donc il peut
avoir droit à certains plaisirs (le sourire d’un proche avec lequel il s’est
montré gentil par exemple). Tandis que celui qui s’est efforcé d’être le plus
droit possible, le plus juste peut être critiqué par ses pairs parce qu’il
apparaît comme trop exigent avec lui-même (comme « trop parfait » peut-
être) et peut-être que les autres ont l’impression qu’il a les mêmes
exigences vis-à-vis d’eux.