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Compréhension du sujet
Suis-je tout ce que j'ai conscience d'être? Y' a-t-il identité entre
conscience et être? (Descartes)
Je pense donc je suis : pas de différence entre être et penser être tel ou
tel (ie, ce qui apparaît et ce qui est réellement). Avoir conscience de soi
c'est se connaître avec certitude.
II- Soit Hume, soit Kant : ainsi, peut-être ne suis-je pas exactement
tel que je m'apparais à moi-même à travers ma conscience?
Qui nous dit que la conscience bénéficie d'une telle immunité? Il faudrait
alors que la conscience soit pure intériorité, ie, que je puisse discerner
totalement "avoir conscience de soi" et "du monde". Or, ce n'est pas le
cas. On aboutit ici à une nouvelle déf de la conscience: elle est toujours
conscience de quelque chose. D'où : le postulat nécessaire au privilège
de la conscience étant détruit, on ne peut être sûr d'être tel que ce que
l'on a conscience d'être.
III-Ne suis-je pas même tout à fait autre que ce que j'ai conscience
d'être?
L'inconscient freudien
Introduction
La question posée paraît donc bien n’avoir aucun sens : d’abord parce
que l’énoncé se contredit lui-même (la liberté s’arrête là où la liberté
commence ? ) ; ensuite parce que la liberté ne peut être, là où on pense
à quelque chose comme une limite.
Première partie
Etre libre, c’est faire tout ce qu’on veut, tout ce qui nous plaît : vous
pouviez vous aider, pour démontrer une telle thèse, du texte de Platon
tiré du Gorgias, et aller dans le sens de Calliclès.
Deuxième partie
On peut ici donner un sens à l’énoncé : oui, on peut dire que le domaine
de la liberté commence bien là où s’arrête la liberté, puisqu’on voit
maintenant qu’il y a une fausse liberté (liberté illimitée) et une vraie
liberté (une liberté limitée). La vraie liberté commence là où s’arrête la
fausse liberté… Ie, là où on commence à mettre des limites à notre
liberté « naturelle », impulsive.
Troisième partie
Ce qui est étrange, c’est qui si on développe cette thèse jusqu’à ses
ultimes conséquences, il semblerait qu’on doive alors soutenir que l’on
est libre quand on obéit aux lois, car les lois sont des limites objectives,
au sein de l’état civil, de nos libertés. Sommes-nous le plus libres là où
nous sommes contraints à agir ? On dira alors ici que la liberté véritable,
la liberté civile, commence là où s’arrête la fausse liberté, la liberté
naturelle…
- la critique de l’état de nature opérée par Hobbes (c’est parce que les
libertés individuelles, à l’état de nature, s’entr’empêchent, qu’il faut limiter
la liberté naturelle, négative)
On finissait alors par dire qu’il n’y a finalement rien d’étonnant à dire que
l’on est le plus libre quand on obéit aux lois, car les lois ne sont pas une
contrainte à proprement parler, mais une obligation.
1.1. Définitions
Par définition, le progrès technique libère. Cette libération est même son
motif, son but, et son moteur. On ne voit pas comment il peut être facteur
d’esclavage.
Bien des copies ont mentionné ce risque, mais sans jamais élucider les
problèmes suivants, tout de même très gênants.
Socrate, lors de son procès (voir ce cours), déclare à ses juges : « Moi,
je vous rends vraiment heureux » (36d), par opposition aux athlètes
vainqueurs et, voudrait-on ajouter, aux plaisirs du corps. Pourquoi ?
Parce qu’en les obligeant à examiner avec lui les concepts, il leur
améliore l’âme. Une telle amélioration, bien sûr, ne peut s’accomplir
qu’au terme d’une pensée, laquelle apparaît donc comme la condition du
bonheur.
2. La synthèse
Pour les uns, c’est ici, maintenant, tout de suite, de tout cœur, carpe
diem ! Pour les autres, c’est là-bas, au loin, nulle part, nulle quand, dans
ce monde statufié des Idées éternelles.
Il faut par conséquent que notre pensée soit en quelque manière incluse
dans notre action (une action excellente, s’entend), et unie à elle, pour
que nous en tirions un bonheur complet ; et pour Aristote, cela ne se
peut que dans deux cas. Premièrement, la poursuite de la sagesse (à la
manière de Socrate). Deuxièmement, la poursuite de la vertu, c’est-à-
dire de l’action à la fois excellente et délibérée.
Pourquoi seulement ces deux cas ? Parce qu’il s’agit d’actions tout à fait
bizarres, par rapport aux autres actions humaines, pour deux raisons
frappantes. Primo, elles procurent du plaisir par elles-mêmes, et pas
seulement quand elles atteignent leur but. Ensemencer un champ, placer
une somme, réparer un objet, bref, tous les travaux, peuvent procurer du
plaisir mais seulement lorsqu’ils atteignent leur fin (au moment de la
récolte, de la perception des intérêts, ou de la réparation de l’objet). La
vertu et la poursuite de la sagesse, parce qu’elles visent toutes deux à
notre amélioration personnelle (et non un objet intérieur à nous)
s’animent d’une bonne intention qui nous réjouit à elle seule.
Secundo, ces deux actions se présentent, en droit sinon en fait, comme
perpétuelles : on n’a jamais fini d’agir vertueusement, on n’a jamais fini
de poursuivre la sagesse. On peut toujours « s’y remettre », alors que
toutes les autres actions connaissent une fin naturelle : quand un objet
est réparé, il est réparé. Seul un fou irait le re-réparer. Aussi quand ces
actions sont finies, elles sont belles et bien finies et le plaisir que nous en
avons retiré, en atteignant leur fin, ne reviendra plus.
Histoire de la philosophie
Histoire de la philosophie
1. Aperçu général
4. La philosophie de la Renaissance
5. La philosophie moderne
Cette philosophie occupe trois siècles. Son histoire est celle des luttes et
des compromis de l'idéalisme et de l'empirisme.
"Un vieux philosophe a dit que si on note exactement ce qui vous arrive
dans la vie, on devient, sans s'en douter, philosophe". (Sören
Kierkegaard)
"Les beautés ont dans les arts le même fondement que les vérités dans
la philosophie". (Denis Diderot, Discours sur la poésie dramatique)
"La philosophie, elle nous fait vivre sans une femme ou nous fait
supporter celle avec qui nous vivons". (Jean La Bruyère)
"L'âme du philosophe veille dans sa tête, l'âme du poète vole dans son
coeur,l'âme du chanteur vibre dans sa gorge, mais l'âme de la danseuse
vit dans son corps tout entier". (Gibran Khalil Gibran)
"Je fais cas d'un philosophe dans la mesure où il est capable de fournir
un exemple". (Friedrich Nietzsche, Considérations inactuelles)