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Sofiane
TS°1
Dissertation: Peut-on ne pas être soi-même ?
«Peut-on» du verbe pouvoir, indique ici une notion de possibilité, « Peut-on ne pas être soi-
même ? », et non « Devons-nous ne pas être nos mêmes ? » et « ne pas être soi-même » ici
nous invite donc à nous demander si oui ou non nous pouvons ne pas être nous même, ce
qui est un peu contre-intuitif, puisque il est évident que le moi, c’est moi et pas autre chose.
Cette évidence nous ramène à la propre conscience que nous avons de nous même, « je
pense donc je suis » de Descartes exprime le fait que notre conscience permet de nous
distinguer et de posséder une identité propre à nous même. Malgré cette notion d’identité et
ce savoir de qui on est, on peut se demander si on peut ne pas être soi-même. Être soi-
même, qu’est-ce que cela signifie ? Ne pas se laisser influencer par la société tel que la
mode ou la pensée de quelqu’un ? Rester objectif dans chaque cas de la vie, rester dans
l’authenticité ? Quand est-ce que l’on peut dire et affirmer que nous avons été nous mêmes ?
Nous pourrons ensuite nous demander si, à l’inverse, nous pouvons ne pas être nous même
et pouvoir se rendre compte de cette « absence de soi » en bonne et due forme tout en se
demandant pour quels raisons nous avons agît de telle manière et non de la nôtre. Enfin nous
pourrons nous demander si nous sommes vraiment nous mêmes du début à la fin de notre
vie ? Si finalement par rapport avec le temps qui passe, nous n’avons jamais été ce que nous
prétendions être, mais si nous n’avons jamais été nous même, alors sommes nous autres
choses que nous mêmes ?
Tout d’abord, être soi-même, c’est une évidence, après tout nous sommes qui nous sommes
et que nous sommes pleinement nous-mêmes et que nous possédons une conscience, nous
savons que nous possédons une conscience, et dans un sens explicite, nous savons qui nous
sommes (Nom, Prénom, Famille, date de naissance…). Faire l’expérience du cogito, cité
plus haut, par Descartes, c’est être soi-même. Cela traduit une certaine liaison entre la
pensée et l’existence, donc être soi-même, c’est d’abord avoir conscience de qui nous
sommes, quelle est notre identité pure, propre à elle-même, mais également montrer son
authenticité à autrui, montrer qui nous sommes afin qu’autrui détermine notre nous de façon
explicite. D’un point de vu explicite, il semblerait que nous soyons toujours nous-mêmes, et
que rien ni personne ne peut changer tout ça… Mais implicitement, sommes-nous
réellement nous mêmes ? Ou savons-nous seulement ce qu’est être soi-même ?
Être soi-même ne relève pas du miracle et cela reste un travail personnel à effectuer à
travers le temps. En effet, on ne naît pas nous même, on le devient, notre vie permet de
construire notre identité, nous pouvons même affirmer que nous ne pourrons jamais être
nous même à 100%, car nous sommes en constante évolution et que quelques minutes avant
notre mort nous pourrions apprendre quelque chose qui remet en cause toute notre identité
du début à la fin. Pour devenir soi-même, il faudra apprendre à se connaître, comme il est
écrit sur le fronton du temple d’Apollon « connaît-toi toi-même » cela traduit une certaine
aliénation à soi, mais qu’il est possible d’obtenir une certaine identité lors d’une quête
difficile qui est l’existence. Nous pouvons en effet affirmer que cette conquête n'est jamais
pleine ni assurée, qu'elle nous engage dans un travail infini, vers nous-même. Le pour-soi
est l'être qui ne peut jamais coïncider avec lui-même. Ce n'est pas accidentellement que le
travail dont nous venons de parler est infini. Sartre à dit, on peut montrer que «le pour-soi
n'est pas ce qu'il est et est ce qu'il n'est pas », autrement dit qu'il est libre ou encore que son
existence précède son essence. Posséder une identité pour lui ne signifie pas être
définissable, être une fois pour toutes. Je ne suis pas moi-même, je le deviens, je me fais, à
chacune de mes paroles ou de mes actions. Être pour moi signifie être en projet.
Finalement, D’une façon irréfléchie et primaire, nous pouvions affirmer que nous étions
nous-même car il était, d’un point de vu évident, que nous ne pouvions pas être autre chose.
Mais d’un autre côté, il était en revanche possible que toutes ces absences de soi lors de
notre existence soit régie par l’inconscient et qu’il soit possible que nous ne soyons pas nous
même dans certaines circonstances ou sur certains acte. Pour conclure, nous pouvons donc
affirmer que l’on peut ne pas être soi-même, car nous ne naissons pas immédiatement
nous-même, mais nous le devenons.