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Philo

Texte 1 :

1) En quoi l’identité narrative s’oppose-t-elle au « moi » substantiel ?

L’identité narrative se traduit selon Ricoeur par la capacité à raconter ce que nous vivons au fil du
temps, nos émotions, nos actons…. Cette identité narrative permettrait de se définir par plus qu’un
simple nom propre, mais par une histoire que l’on raconte : celle de notre vie. Cette identité
narrative s’oppose au « moi » substantiel car elle évolue dans le temps, car elle change en fonction
des histoires (vraies ou imaginées) que nous raconte l’individu alors que l’identité substantielle se
caractérise par une suite d’émotions et de cognitions qui ne changent pas.

2) Dans quelle mesure la littérature, la fiction, serait-elle importante pour la construction de


l’identité ? Donnez des exemples.

La fiction apparaît importante pour la construction de l’identité car elle permet de conceptualiser
certains problèmes et de définir ce que nous voulons ou ce que nous ne voulons pas. Par exemple, si
je trouve un personnage de film ou de livre méchant, cela revient à rejeter son caractère et ses
actions, et permet d’affirmer qui je suis ou qui je ne suis pas. Par exemple, les philosophes utilisent
des fables pour définir certains concepts

3) Pourquoi l’identité a-t-elle besoin de expérience du monde pour se construire ?

L’identité a besoin, pour se construire, de se confronter au regard des autres, à interagir avec eux.
En s’opposant (le plus souvent) aux autres, l’identité s’affirme, soit en changeant de position, soit
en défendant ce qu’elle est. Il apparaît donc vrai que l’identité change au cours du temps et en
fonction des expériences que vivra l’individu.

Texte 2 :

1) Pourquoi la conscience est-elle selon Husserl une « intentionnalité » ?

Selon Husserl, la conscience peut se définir par se qu’il appelle « l’intentionnalité ».


L’intentionnalité est la faculté pour la conscience de se représenter les objets, qui peut s’effectuer de
différentes manières. Selon lui, la conscience n’est pas intérieure ni enfermée, elle est sans cesse en
rapport avec le monde et se projette vers le passé, le présent ou le futur.

2) Reprenez un des exemples donnés dans le cours et montrez en quoi il illustre le fait que la
conscience est toujours un rapport au monde. Pourquoi parle-t-on ici de phénoménologie ?

Lorsque nous avons parlé de la science, nous avons prouvé que notre rapport à la vérité dépendait
du temps, de la société et de la technologie disponible. Cela nous montre que notre conscience et
notre savoir évoluent par rapport au monde tel que nous le percevons. Ici, on parle de
phénoménologie car c’est l’étude des conditions d’apparition des phénomènes à la conscience,
comme l’environnement de l’individu, son époque…

Texte 3 :

1) Qu’est-ce que l’existentialisme ?


L’existentialisme est un courant littéraire développé par JP. Sartre qui affirme que la conscience se
traduit par la capacité à se projeter vers l’avenir et donc se réinventer sois-même. Sartre dira à ce
sujet que « L’humain n’est pas ce qu’il est, il est ce qu’il n’est pas », c’est à dire qu’il se définit par
ses projets qui, bien qu’ils n’existent pas, définissent mes actions et mes pensées.

2) Dans quelle mesure la liberté est-elle ici une manière de se définir ?

La liberté peut ici se traduit par la capacité à effectuer ses propres choix et donc choisir qui l’on
veut être. Bien que certains faits nous apparaissent comme inéluctables ou prévisibles, nous
pouvons toujours choisir un autre chemin. Par exemple, un enfant d’ouvrier peut très bien choisir de
devenir PDG d’une grosse entreprise et inversement. La liberté permet donc de nous définir car elle
donne accès à de multiples « moi ».

3) En quoi Sartre critique-t-il l’inconscient ?

Le premier argument de Sartre contre la théorie de Freud sur l’inconscient et que pour lui, la
conscience n’est pas secondaire car la conscience est toujours consciente d’elle-même et nous ne
pouvons pas ne pas être conscient. De plus, l’inconscience est pour lui une forme de conscience qui
choisit d’elle-même de se taire. Donc pour lui, tout vient de la conscience et l’idée d’inconscient ou
de psychanalyse n’existe pas.

Conclusion chapitre III)

« Suis-je le mieux placé pour me connaître moi-même ? »

L’homme est le seul être vivant qui a une conscience pour éprouver, désirer, vouloir, et se rendre
compte de son ignorance dans ses domaines. La conscience apparaît comme la condition nécessaire
et préalable de toute recherche de sens et de vérité. Les autre en tant que conscience ont aussi un
point de vue, mais limité car ils n’ont pas accès a notre être intérieur mais à ce que nous laissons
paraître de manière consciente ou non car nous leur apparaissons dans notre regard, notre
comportement, nos paroles. Le « Je », sujet, désigne la conscience de soi, principe actif qui
totalise, qu synthétise nos diverses représentations.

Malgré les changements qui peuvent survenir, nous restons une même et seule personne par l’unité
de la conscience de soi, spectatrice d’elle-même. De plus Hegel nous propose de manière de
prendre conscience de soi, et donc de se connaître. Cette prise de conscience théorique s’opère par
la réflexion, mais elle est subjective. La seconde manière s’opère par la pratique, par une activité
formatrice ou transformatrice, la conscience se reconnaît dans son œuvre qui est comme un miroir
d’elle-même.

Enfin, grâce à notre conscience on sait que l’on existe. Descartes pose la conscience au fondement
de toute connaissance possible. Pour lui nous avons besoin d’autrui pour prendre pleinement
conscience de soi, « Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même »Sartre. La
connaissance de soi est donc difficile à atteindre du fait des relations entre la conscience et
l’inconscience.

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