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Introduction 

Pour m’affirmer librement et pour vivre heureux, il faut trouver son identité et savoir qui
l’on est . Depuis notre enfance nous avons conscience de tout ce que nous faisons . la
conscience est le savoir intérieur immédiat que l'homme possède de ses propres pensées,
sentiments et actes. La conscience exprime ainsi notre capacité de réflexion et le pouvoir
que nous avons de viser autre chose que nous-mêmes. Son essence est, selon Husserl,
l'intentionnalité. Cependant, il est egalement possible de dire que nous n’avons peut-être
pas besoin d’autrui pour parvenir à la connaissance de soi, de meme de soutenir que la
solitude est nécessaire à la prise de conscience de soi : car enfin, avoir conscience de sa
propre existence, exister et savoir que l’on existe, ce n’est pas la même chose que savoir qui
l’on est, c’est-à-dire se connaître soi-même. Peut-être alors est-ce dans l’absence des autres
qu’on parvient à la connaissance de soi mais, pour autant, n’avons-nous pas besoin d’autrui
pour avoir conscience de nous-mêmes ? En d’autres termes, puis-je avoir conscience de ma
propre existence dans la solitude, voire le solipsisme ? nous verrons dans un premier temps
que l’individu est le seul capable de reellement se connaitre, puis dans un second temps que
autrui vient completer cette connaissance et pour finir qu’en se connaissant soit meme on
peut comprendre pourquoi autrui agit ainsi .

1. La conscience est-elle solitaire ? ( L’individu est le seul capable de


réelement se connaitre ? )

[Le « je » est 1er / autrui apparaît en 2d]

 Si je fais l’expérience de ma seule conscience, je peux dire que l’existence de ma


conscience, et de ma seule conscience, est la seule et unique certitude absolue . le
caractère indubitable de la conscience de soi dépend du caractère seulement
vraisemblable de tout ce qui n’est pas conscience de soi. C’est-à-dire que on ne peut
pas douter de la conscience de soi , comme le dit descartes   « Par le mot penser,
j'entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l'apercevons
immédiatement par nous-mêmes. » Dans son ouvrage « Discours de la méthode »,
René Descartes met en évidence la capacité de l'homme à se saisir comme être
pensant à travers l'expérience de la pensée du cogito. II cherche une certitude, la
certitude première, sur laquelle l'être humain peut compter. II décide de mettre en
doute tout ce qui existe : c'est l'expérience du doute généralisé. Le monde, le corps,
tout n'est peut-être qu'illusion, qu'hallucinations, que sortilèges d'un malin génie.
Descartes va jusqu'à douter de sa propre existence et réalise alors qu'il sait qu'il est
en train de douter, car le doute est une pensée. Pour lui, c'est un signe : cette pensée
est la preuve qu'il existe. Il en vient à dire : « cogito ergo sum », autrement dit « je
pense, donc je suis ». Pour Descartes, la conscience de soi est la certitude première,
elle permet d'assurer que l'homme existe. De plus avec la thèse sur le solipsisme, la
conscience de soi est séparée des autres. c’est une conception selon laquelle le moi,
avec ses sensations et ses sentiments, constitue la seule réalité existante dont on soit
sûr. donc cela signifie que la conscience est une monade sans porte ni fenêtre sur le
monde extérieur donc d’autrui.

 Je fais l’expérience de ma seule conscience, l’existence de ma conscience et de ma


seule conscience est la seule et unique certitude absolue ; cf. le caractère indubitable
de la conscience de soi et le caractère seulement vraisemblable de tout ce qui n’est
pas conscience de soi (Descartes)
 la conscience de soi est séparée des autres ; cf. le solipsisme, thèse selon laquelle la
conscience est une monade sans porte ni fenêtre sur le monde extérieur donc
d’autrui (remarque Descartes ne s’enferme pas dans ce solipsisme)
 Le solipsisme (du latin solus, « seul » et ipse, « soi-même ») est
une théorie philosophique et métaphysique selon laquelle la seule chose dont
l'existence est certaine est le sujet pensant. Forme extrême d'idéalisme, le solipsisme
soutient qu'aucune autre réalité n'est certaine que celle du sujet qui pense.
 si une connaissance d’autrui et possible ce n’est que par inférence
analogique : c’est parce que je fais l’expérience de l’existence de ma seule
conscience que je suppose que l’autre en tant qu’il me ressemble (le corps)
est tout comme moi un être conscient et qu’il peut connaître les mêmes
faits de conscience que moi. Ce raisonnement par analogie est forcément
insuffisant, car il ramène autrui à ce que je suis et ne permet pas de le
saisir tel qu’il est c’est-à-dire dans son altérité.
 D’autre part, si la conscience est ainsi solitaire elle ne peut être une
conscience de soi authentique, n’est-ce pas en effet par la médiation
d’autrui, que je découvre qui je suis ?

II. La nécessaire reconnaissance de soi par autrui.

[L’autre est 1er et c’est par lui que le « je » se saisit comme conscience de
soi]

 Effectivement pour me connaitre moi-même, j’ai besoin d’autrui. selon moi


sans connaitre autrui , on ne peut pas savoir qui l’on est . meme robinson
crusoé seul sur son ile, a eu besoin d’autrui , c’est-à-dire que la
conaissance de sa propre conscience n’est pas accessible à un travail
d’introspection . elle m’est au contraire révelée par autrui . mais
egalement ce que je suis devenu avec le temps, c’est ce que je suis devenu
par la rencontre d’autrui. sans autrui je n’aurais pas eu de socialisation
primaire c’est-à-dire l’education ou la sociabilisation. on ne m’aurait rien
appris . le role d’autrui est primordial pour la genèse de la conscience de
soi chez l’enfant . de plus sartre dans l’
 La connaissance de sa propre conscience n’est pas accessible à un travail
d’introspection, elle m’est au contraire révélée par autrui ; même Robinson
sur son île suppose autrui…
 D’une part, ce que je suis c’est ce que je suis devenu par la rencontre
d’autrui ; je ne serais rien sans les autres ; seul au monde, je ne suis rien ;
cf. la genèse de la conscience de soi chez l’enfant ; cf. le rôle primordial de
l’éducation…
 D’autre part, ne suis-je pas comme autrui me voit ? cf. Sartre : « L’autre est
indispensable à mon existence aussi bien qu’à la reconnaissance que j’ai
de moi » l’Existentialisme est un humanisme  ; étude du cas de la honte cf.
Sartre L’Etre et le Néant.
 « Autrui est le médiateur indispensable entre moi-même et moi-même »
Sartre, l’Existentialisme est un humanisme.

III. La conscience de soi et autrui suppose la relation ( en se conaissant soi


meme on peut comprendre pourquoi autrui agit ainsi = relation )

[Ce qui est 1er c’est l’intersubjectivité]

 Si la conscience de soi suppose autrui, c’est alors dans la relation que


chacun se révèle
 De quelle nature est cette relation ? Le plus souvent elle est d’ordre
conflictuel. C’est dans la rivalité que chacun cherche à être reconnu par
l’autre; cf. la compétition à l’école ; la concurrence économique ; la passion
amoureuse etc…. cf. la dialectique du maître et de l’esclave de Hegel.
 Mais dans ce cas, chacun cherche à avoir « le dessus » sur l’autre, par delà
la rivalité, on peut penser une relation qui se fonde sur la sympathie ; cf.
l’amitié, chez Aristote par exemple ; cf. le courant personnaliste au XXe
siècle ; cf. Merleau-Ponty à propos du dialogue véritable qui fait naître
entre moi et l’autre un 3ème terme.
 C’est la relation authentique qui rend possible un « nous » cf. la notion de
communauté

Exemple de conclusion :

Dire que la conscience de soi ne suppose pas autrui est une illusion, car elle n’est
rien sans les autres. Cette illusion provient du fait que l’introspection suppose
l’existence d’une conscience déjà constituée et ainsi cherche en fait à s’isoler en
s’enfermant sur elle-même pour se saisir. Or, nous avons vu que la conscience
de soi est redevable de la présence d’autrui pour sa constitution. En fait, c’est
dans la relation intersubjective que chaque conscience peut se révéler, d’abord
dans la rivalité, dans laquelle chacune cherche à être reconnue par les autres,
ensuite et plus fondamentalement, dans la sympathie, qui rend possible la
réciprocité. En somme, il n’y a de « je » que parce qu’il y a un « tu » ; mais il n’y a
de « je » et de « tu » que par un « nous ».

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