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Chapitre 1 : Qu’est-ce qu’un sujet ?

« Conscience-Inconscient »
SUJET  SUB-JECTUM
« ce qui est jeté sous » - « ce qui se tient en dessous »
Quand quelque chose est jetée sous une autre chose, c’est qu’il y a quelque chose au-
dessus. Autrement dit, ce qui est « sous » subit une action, une domination. Au sens négatif,
un sujet est celui qui subit une domination (le sujet du Roi).
Ce qui nous suit, tout au long de notre vie, c’est notre conscience. Les animaux et les
végétaux n’ont pas la capacité de prendre du recul, de s’analyser. Ils sont alors dits « en
soi ». L’Homme, lui, en est capable.

I – Que signifie être conscient

La conscience nous accompagne du lever au coucher. Au sens simple, être conscient, c’est
être attentif, c’est être éveillé. Au sens plus philosophique, la conscience, c’est la capacité
que tout Homme. possède de se rendre compte de ce qu’il est, on appelle cela la
« conscience réfléchie ». La conscience c’est également la capacité de se rendre compte du
monde qui nous entoure, on appelle cela la « conscience immédiate ». Et enfin, la capacité
de se rendre compte du bien et du mal, de se juger et de juger les autres et on appelle cela
la « conscience morale ».
Nous ne possédons qu’une seule conscience divisée en plusieurs facettes.
Le mot conscience vient du latin « cum scientia » qui signifie « avec savoir ». L’animal pense,
ressent des émotions et éprouvent des sentiments. L’Homme idem, sauf que l’Homme seul
le sait. Le fait de le savoir nous permet du prendre du recul.

1. Que signifie être conscient de soi ?


Capacité de se rendre de ce qu’il se passe à l’intérieur de nous-mêmes. On utilise pour
synonyme de la conscience de soi, le psychisme. L’Homme a donc la capacité se d’observer
lui-même, de s’analyser, c’est-à-dire faire preuve d’introspection. Certains animaux peuvent
se reconnaitre dans un miroir mais la différence entre ces animaux et l’Homme, c’est que
l’animal se reconnait seulement physiquement. Chez l’Homme, la reconnaissance est
également psychique.
L’Homme pense mais il également capable de penser à lui-même. Quand on le pense à nous-
mêmes on devient le spectateur de notre propre spectacle. Si l’on pousse l’importance que
l’on donne à la conscience de soi, on tombe alors dans le solipsisme. Le cogito cartésien est
solipsiste, autrement dit la seule conscience dont on peut faire l’expérience est la nôtre.
L’Homme est donc un être capable de se dédoubler, ce dédoublement va ainsi lui permettre
de chercher à se connaitre, à mieux se construire.
2. Être conscient de soi, est-ce être replier sur soi-même ?
Au XXème, apparait un nouveau mouvement philosophique, la « Phénoménologie », qui
s’est intéressée à la manière dont notre conscience entre en contact avec la réalité. On
appelle la « conscience immédiate », la capacité de se rendre compte de ce qu’il se passe à
l’extérieur de nous. La conscience est une activité de projection vers les choses de la réalité,
elle leur donne un sens en fonction de nos intentions.
Il existe une réalité mais des perceptions, des regards différents en fonction de nos
intentions. La conscience est toujours ouverte sur le monde extérieur, elle n’est pas neutre
car elle donne au monde un sens.
Le carburant de notre conscience est la réalité.

3. Le monde réel, est-il le monde perçu ?


Percevoir vient du latin « per cipere » qui veut dire « au travers de ». C’est la façon dont
l’individu saisit le monde extérieur. La perception met en jeu à la fois des sensations et un
jugement.
En règle générale, on perçoit avant tout ce qui nous est utile. Nous colons des étiquettes sur
la réalité, les étiquettes sont les mots du langage. Les mots renvoient à des définitions, ces
définitions renvoient à l’utilité que la chose désignée par le mot a pour nous. Notre
perception de la réalité n’est pas désintéressée mais elle est toujours influencée par des
préoccupations pratiques. Les scientifiques, les artistes perçoivent la réalité de manière
différente. Il faut parfois se méfier de notre perception de la réalité qui peut être
mensongère ou hallucinatoires. Ce n’est pas parce que l’on perçoit une chose qu’elle existe
réellement (les mirages). L’Homme est toujours prisonnier de sa propre perception

II – Comment accède-t-on au statut de sujet ?

Texte : « Anthropologie du point de vue pragmatique », 1798, Emmanuel Kant


1/ D’après Kant, être un sujet conscient, un « je », distingue l’Homme de l’animal dans son
être mais aussi dans sa valeur. Il acquiert par-là l’unité et l’identité d’une personne morale
ainsi qu’une dignité que ne possède pas l’animal. Selon le philosophe, l’Homme parce qu’il
possède une conscience de soi, est un sujet à part entière.
Il affirme alors dans « Anthropologie du point de vue pragmatique » que l’Homme et sa
conscience de soi l’élève au-dessus de tous les autres êtres vivants.

2/ « Grâce à l’unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir »
L’Homme est une seule et même personne, c’est un être capable de se penser lui-même et
doté d’une conscience. On considérera toujours que l’être humain est responsable de ses
actes ou de ce qu’il entreprend.
« Auparavant il ne faisait que se sentir maintenant il se pense » L’enfant dans son jeune âge
s’exprime à la troisième personne pour se désigner lui-même. Il est alors dépourvu de
conscience de soi et est réduit à un statut « animal », à un être archaïque. L’apparition du
« je » est synonyme de conscience de soi, l’enfant devient alors un être humain à part
entière, doté d’une conscience.

3/ Selon Kant et son ouvrage « Anthropologie du point de vue pragmatique », le « je » dans


sa représentation, la conscience de soi, donne à l’homme son statut d’homme. Le « je » lui
permet de se penser et donc d’être.

Correction :

Selon Kant, ce qui élève l’Homme au rang de personne, c’est le fait qu’il est conscience de
lui-même. Le rôle de la conscience est de centraliser autour de soi, tout ce que nous
traversons au cours de l’existence, c’est-à-dire que son rôle est de construire notre identité.
Nous n’avons pas une identité, nous la construisons. Nous traversons des périodes de crise
(crise de l’adolescence), des périodes de ruptures qui sont plus ou moins bien surmontées
mais qui doivent être assumées par nous-même. Construire son identité, ce n’est pas être
identique à soi mais être responsable de soi dans la continuité.
Cela fait de nous des êtres responsables. Les animaux, les végétaux sont des individus, c’est
à dire des êtres indivisibles. Seul l’Homme est une personne (le mot « personne » vient du
latin « persona »  sonner au travers de…, c’est le masque dont se sert le comédien pour
jouer son rôle)

La personne peut être définie sur deux plans, le plan juridique et le plan moral.

 Plan juridique
La personne est un être humain qui vit en société, elle est considérée comme l’égale des
autres, c’est-à-dire qu’elle a les mêmes droits et les mêmes devoirs que les autres.

 Plan moral
Une personne a deux caractéristiques, elle a une valeur absolue et une dignité absolue.

La valeur absolue : un animal, un objet, on a le droit de l’acheter et de l’échanger, de le


vendre, ils ont une valeur marchande, c’est-à-dire relative à la loi de l’offre et de la
demande. Ils peuvent donc être considérés comme des marchandises.
En revanche, la personne, nul n’a le droit de l’acheter, de l’échanger ou de le vendre, elle a
donc une valeur absolue, elle est inestimable.

La dignité absolue : Ce qui nous définit en tant qu’être humain, c’est notre conscience et
notre liberté de faire des choix. A ce titre, une personne n’a pas le droit de faire n’importe
quoi ou d’être n’importe qui. Autrement dit, il faut se montrer digne de notre humanité.
Nul n’a le droit d’ôter sa dignité à une personne. En revanche certains de nos actes
(comportement, réactions) peuvent être considérés comme indignes. On se doit de
respecter absolument l’intégrité physique et morale de la personne
III – Doit-on le respect à l’animal ?

Les animaux sont aujourd’hui au cours de débats éthiques et de débats juridiques. Dès le
19éme siècle apparaissent un certain nombre de revendications eu Europe pour lutter
contre la maltraitance animale (La S.P.A est née en 1845). On cherche à donner des droits
aux animaux alors que l’animal n’est pas un sujet de droit. Dès le 18 ème, Voltaire prétendait
qu’il y avait une continuité entre l’Homme et l’animal car l’Homme et l’animal sont des êtres
sensibles et à ce titre on se doit de condamner la souffrance animale. Le problème est que la
sensibilité est un élan du cœur et que les élans du cœur sont toujours arbitraires. Tous les
Hommes n’ont pas la même sensibilité. De plus, les Hommes ont tendance à être plus
sensible à la cause des animaux qu’ils préfèrent. On appelle cette tendance le « spécisme ».
Plutôt que de suivre les élans de notre cœur, nous devons avoir recours à la justice. La
justice qui va établir des lois qui valent pour toutes les espèces et qui évitent la partialité des
sentiments. A l’heure actuelle on parle d’éthique animale pour signifier la responsabilité
qu’on les Hommes vis-à-vis de la condition animale.
Il existe deux grandes positions pour savoir s’il fait accorder ou non des droits aux animaux.

- La première considère qu’il existe une différence de nature entre l’Homme et


l’animal (Kant), d’où on refuse que l’animal ait des droits. Nous n’avons aucun devoir
de respect vis-à-vis de l’animal lui-même à partir du moment ou l’animal n’est pas
une personne. Cependant si on fait preuve de cruauté ou de violence à l’égard des
animaux, on risque, dit Kant, de s’y habituer et cela risque de mettre en danger les
relations entre les Hommes eux-mêmes. D’où si l’Homme ne traite pas l’animal avec
cruauté, il ne le fait pas pour l’animal mais pour lui-même, pour préserver son
humanité.
- Certains prétendent qu’il y a une continuité entre l’Homme et l’animal (Voltaire),
l’animal est doué de sensibilité et ressent le plaisir et la douleur. A ce titre, non
seulement, nous avons des devoirs envers les animaux mais nous devons aussi leur
accorder des droits.

Donner des droits aux animaux, cela ne veut pas dire qu’on va leur donner le droit de vote,
c’est juste leur donner le droit d’avoir une intégrité physique, cela va les préserver de la
torture et du génocide. L’animal aujourd’hui à des droits mais ne peut remplir des devoirs.
D’où la question du rapport Homme-animal en dit long sur la place de l’animal mais aussi sur
nous-mêmes, sur notre humanité.

IV – Peut-on se connaître soi-même ?


A priori je suis le mieux placé pour me connaitre moi-même (conscience de soi).
Les autobiographies, les journaux intimes, les mémoires semblent attester que l’on ne peut
qu’être sincère envers nous-mêmes, notre identité est en construction permanente, je ne
sais pas qui je serai demain. Je suis un être en devenir et donc non définissable. On ne peut
que se percevoir soi-même, on ne peut que s’interpréter. Parfois on peut s’illusionner sur
soi-même, le regard que l’on porte sur soi n’est jamais neutre, il est toujours interprétatif.
Cela ne signifie pas que l’on s’ignore soi-même mais que l’on se méconnait. Même si la
connaissance de soi est partiale et partielle, elle est nécessaire car elle nous permet de
tenter de nous contrôler et de nous maîtriser.
Fin 19ème, à la difficulté de se connaitre, c’est rajouter une nouvelle discipline, la psychologie
qui a révélé les pouvoirs manifestes de l’inconscient sur nos comportements.

V – L’inconscient nous gouverne-t-il à notre insu ? Dès lors suis-je le mieux


placé pour savoir qui je suis ?

1. Qu’est ce que l’hypothèse de l’inconscient

Fin 19ème, Freud souligne le rôle très important que joue l’inconscient sur notre
comportement. Il a alors émis ce qu’on appelle « l’hypothèse de l’inconscient », c’est-à-dire
qu’il a cherché à rendre logique et compréhensible ce qui nous parait illogique et
incompréhensible. Pour Freud, tous nos gestes, actes, paroles, pensées et comportement
peuvent avoir :
- Un sens apparent (je dis quelque chose et je sais ce que je dis)
- Un sens caché, ils manifestent des traumatismes et des désirs incompatibles avec la
société ou des souvenirs qui nous sont insupportables. Tout cela se situe donc dans
l’inconscient et va resurgir de manière inopinée (même des années après). Freud a
alors proposé un schéma pour représenter le psychisme humain : la Seconde topique
Freudienne

Ça : C’est la partie totalement inconsciente de nous-même. C’est le réservoir de toutes nos


pulsions, parfois archaïques. Le Ça est amoral et est totalement contradictoire, il est mû par
un principe, le principe de plaisir.  notamment la libido
Ça  « la marmite d’émotions bouillonnantes »

Moi : Le Moi, c’est le nom que Freud donne à la conscience. Autrement dit, le Moi est pris en
étau entre les pulsions venues du Ça et les exigences du Surmoi. Il assure alors le rôle de
médiateur. Selon Freud, lorsque le conflit devient trop envahissant alors il existe un
mécanisme qu’on appelle le « refoulement » qui consiste à rejeter le conflit dans
l’inconscient. Pour Freud, le Moi se forge aussi inconsciemment. On appelle cela les
complexes. Un complexe est un ou quelques traits de notre personnalité acquis pendant
l’enfance d’une manière totalement inconsciente et ces traits jouent un grand rôle dans
notre personnalité d’adulte.

Surmoi : Le Surmoi est tout ce qui s’impose à nous de l’extérieur, ce sont les règles sociales,
les normes, les interdits. C’est-à-dire tout ce que l’individu a intériorisé de par son éducation.
Le Surmoi peut-être très exigent envers la personne elle-même. Selon Freud, le Surmoi peut
se forger aussi inconsciemment. Nous avons tous intériorisé une image de nos parents et
devenu adulte nous allons inconsciemment tenter de ressembler ou bien de fuir cette
image-là. Nous pouvons également tenter d’abandonner cette image. Le Surmoi suit le
principe de la réalité.

2. Sommes-nous condamnés à ignorer qui l’on est ?


Freud est le fondateur de la psychanalyse, c’est une thérapie des névroses qui repose sur
une libération par la parole. Lors de la thérapie, le patient parle, le psychologue interprète
ses paroles. Parfois, le patient va résister à se dévoiler d’une manière inconsciente, il va peu
à peu prendre conscience de ce qu’il agite inconsciemment. La psychanalyse repose en
grande partie sur un travail sur les rêves.
Le rêve a deux contenus : un contenu manifeste (ce dont se souvient le rêveur) et un
contenu latent (sens caché du rêve). Le rôle du psychologue est d’aller du contenu manifeste
au contenu latent. Lorsque je comprends le sens caché de mon propre rêve, je me suis
libéré. Pour Freud, le rêve est la voie royale de l’inconscient, c’est-à-dire le chemin que
prend l’inconscient pour se révéler. Pendant le sommeil la censure se relâche et c’est à ce
moment que les pulsions et les désirs en profitent pour se manifester. D’où tous les rêves
pour Freud sont la manifestation du passé.
Les névroses, les rêves, les lapsus, les actes manquées sont autant de moyens pour les désirs
inconscient de se manifester. Lorsque notre inconscient prend le contrôle de nous-mêmes,
alors dit Freud le Moi n’est plus maître dans sa maison mais il est pour Freud toujours
possibles à l’Homme de reprendre le contrôle de lui-même en effectuant un travail sur lui-
même.

3. L’hypothèse de l’inconscient nous déresponsabilise-t-elle ?

Il faut admettre que nous ne sommes pas toujours maître de nous-même. Le philosophe
Alain disait « que l’Homme est obscur en lui-même ». Le problème, souligne Alain, c’est
que l’Homme en profite pour se déresponsabiliser. Ils invoquent l’inconscient pour
refuser l’idée qu’ils soient maître d’eux-mêmes. Les expressions de la langue « je n’étais
plus moi-même » ou « j’étais hors-de moi » , montre à quel point les Hommes font
preuve de mauvaise fois comme si par moment, on pouvait obéir à des forces
inconscientes, que l’on ne contrôle pas, Alain les qualifient de chimères. Pour Alain,
l’erreur freudienne est d’avoir mis deux moi en moi, un moi conscient et un moi
inconscient. En réalité, il n’y a qu’une personne en nous-même. La faute freudienne est
d’avoir grossi démesurément l’importance donnée à l’inconscient. Les Hommes en ont
alors profité pour s’inventer des excuses. L’Homme refuse d’assumer ses responsabilités
en s’abritant derrière l’inconscient.
Pour Alain, l’inconscient n’est pas grand-chose, il ne faut pas lui donner une importance
qu’il n’a pas. Ce qui nous définit en tant que sujet, c’est que nous soyons conscients de
nous-mêmes, c’est-à-dire acteur et auteur de nos actes.
Au 20ème, Sartre dénonce le freudisme comme étant de la mauvaise foi. Freud en
inventant la censure, censée retenir toutes les pulsions dans l’inconscient , a fourni aux
Hommes un alibi pour se déresponsabiliser. Le Ca est représenté comme quelque chose
de totalement inconscient, en réalité, le ca n’est pas totalement inconscient car lorsqu’un
individu suit une thérapie, il développe un certain nombre de résistances. Ces résistances,
Freud prétend qu’elles sont inconscientes et qu’elles viennent de la censure. Or, la
censure manifestement, sait ce qu’elle doit conserver dans la ca et sait ce qu’elle peut
laisser se manifester. Comment appelle-t-on une chose qui sait ce qu’elle fait, une chose
consciente, donc la censure est consciente. En ce sens, rien en nous n’est inconscient.
4. L’hypothèse de l’inconscient est-elle scientifique ?

Texte : « Les trois humiliations », Sigmund Freud, 1916

Après Copernic, Galilée, Darwin, Freud a la prétention d’avoir apporté le troisième démenti à
l’orgueil démesuré des Hommes. Avec l’hypothèse de l’inconscient Freud prétend avoir
remis en question la représentation que l’Homme se faisait de lui-même : Avant la
psychanalyse, l’Homme considérait qu’il était un sujet conscient, Freud lui a montré que le
moi n’est « pas maître dans sa maison ». Freud se présente donc dans ce texte comme un
scientifique et la psychanalyse comme une science. Or le propre d’une science, c’est la
réfutabilité, tout est susceptible d’être remis en question. Freud était dogmatique,
autrement dit il pensait toujours avoir raison, il présente la psychanalyse comme un système
parfait, quelque part la psychanalyse est une sorte d’utopie. Le problème c’est que lorsqu’un
individu ne correspond pas au système parfait, on ne cherche pas à changer le système, on
cherche en revanche à changer l’individu lui-même. L’attitude freudienne n’est donc pas
scientifique.

Conclusion : L’Homme se définit comme un sujet, c’est-à-dire un être conscient de lui-


même. Ce statut de sujet, l’Homme doit le conquérir. On naît Homme, il faut devenir
Humain, c’est-à-dire s’élever au rang de personne. Etre sujet, c’est avoir la capacité de faire
des choix, c’est-à-dire définir nous-même notre propre liberté. Le sujet se construit par ces
choix, d’où il ne peut totalement se connaître. Le sujet est en partie étranger à lui-même. Le
freudisme a tenté donner du sens à ce qui nous paraît insensé, il a souligné le manque de
contrôle que l’Homme peut avoir sur lui-même et les moyens de le reprendre. Le problème,
c’est qu’en philosophie, on a le sentiment que la psychologie de l’Homme est conditionnée
par son passé s’opposant alors fondamentalement à notre liberté.

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