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Dissertation-puzzle

CORRIGE - Janvier 2024

SUJET : « Être libre, est-ce faire tout ce que nous voulons ? »

1) Préparer et Rédiger l’introduction en respectant les consignes :


Rappel : Le but de l’introduction est de présenter le sujet dans sa
dimension problématique, c’est-à-dire de montrer pourquoi on se
pose la question, puis d’annoncer la façon dont on doit y répondre.

Introduction
« Être libre, est-ce faire tout ce que voulons ?»

A cette question, Jean-Jacques ROUSSEAU répondrait a priori par la négative. Dans le Contrat social
publié en 1762, il affirme en effet : « L’impulsion du seul appétit est esclavage et l’obéissance à la loi
qu’on s’est prescrite est liberté ». Il rejette l’idée que la satisfaction des envies puisse avoir un
quelconque lien avec la liberté et considère au contraire les lois sociales comme des conditions
nécessaires à son véritable exercice.
Analyser les termes clefs du sujet

Pourtant, la liberté est définie selon l’opinion commune comme une absence de contraintes,
d’obéissance ou de soumission à autrui et un plein épanouissement des désirs. Elle se traduit par
une puissance d’agir et de penser accompagnée d’un sentiment d’indépendance. L’expression
« Faire tout ce que l’on veut », peut toutefois être synonyme de « faire tout ce qui nous passe par la
tête », « faire tout et n’importe quoi » ou « faire ce que l’on a décidé et choisi ». Le sujet nous invite
donc à interpréter le sens du lien existant entre liberté et volonté.

Formuler le problème

La liberté peut être définie comme absolue et reposer sur la poursuite arbitraire de tous les
désirs d’un individu. Cependant, si nous faisions chacun tout ce que nous voulions, pourrions-nous
cependant tout nous permettre ? Ne risquerait-on pas aussi de perdre tout contrôle et de devenir
« esclaves » de nos envies ? Par ailleurs, certains de nos désirs ne seraient-ils pas en concurrence
avec ceux des autres, entrant en conflit avec la morale ou les lois sociales ? Une telle représentation
de la liberté ne serait-elle pas une impasse conduisant rapidement à la violence et à l’anarchie ?
Ainsi, définir la liberté comme sans limites semble a priori une évidence mais en même temps, ce
n’est pas réellement compatible avec la vie en société.

Formulation du PARADOXE = de la PROBLEMATIQUE La liberté consiste-t-elle à satisfaire toutes nos


envies et tous nos besoins sans contraintes extérieures comme l’affirme l’opinion commune ? ou bien
implique-t-elle de tenir compte de l’existence d’autrui et des exigences éthiques de la vie sociale ?

Annonce du PLAN : Afin d’examiner ces différentes questions, nous analyserons dans une première
partie dans quelle mesure l’opinion commune peut penser qu’être libre c’est faire tout ce que nous
voulons. Nous verrons ensuite, dans une deuxième partie, si une telle représentation de la liberté
est possible et même souhaitable individuellement et collectivement. Enfin, dans une troisième
partie, nous nous demanderons si, loin de correspondre à la possibilité de satisfaire toutes nos
envies, la véritable liberté ne serait pas, au contraire, de comprendre et d’accepter volontairement les
déterminations, voire les limites à la fois individuelles et collectives dans lesquelles elle s’exerce ?
La liberté supposerait alors la capacité de faire ou de ne pas faire quelque chose que je choisis
rationnellement en tenant compte des contraintes morales et sociales que je rencontre.

2) Remplir le tableau suivant :

- Argument (ou Titre) de chacune des 3 parties de la dissertation


- En vous appuyant sur les textes distribués et sur votre culture personnelle, identifiez 3
Arguments à l’intérieur de chaque partie : chacun sous forme AEI (= Argument Explication
Illustration)
- Transitions
PARTIE 1 PARTIE 2 PARTIE 3
Argument (ou Titre) de la partie : Argument (ou Titre) de la partie : Argument (ou Titre) de la
partie :

Être libre c’est a priori faire Mais une liberté sans limites Être libre, c’est choisir de
tout ce que nous voulons, n’est ni possible, ni souhaitable faire ce que l’on veut …
suivre nos toutes envies vraiment

AEI 1 : AEI 1 : AEI 1 :


Argument : Argument : Argument :
Être parfaitement libre, c’est par définition Individuellement : le sentiment d’être libre La liberté implique le libre-arbitre qui est
s’affranchir de toute autorité, ne jamais n’est que l’ignorance des causes qui nous le propre de l’homme selon SAINT-
avoir à obéir déterminent THOMAS d’AQUIN
Explication : Explication : Explication :
En effet, le mot « liberté » dérive du latin En effet, notre représentation commune de la En effet, délibérer avant d’agir, peser le
libertas, qui désigne la condition de liberté humaine est une illusion voire un pour et le contre, envisager les
l’homme libre (liber) par opposition à préjugé. Nous avons souvent conscience de possibilités qui s’offrent à soi, en choisir
l’esclave (servus). La liberté se définit ici vouloir telle ou telle chose et nous pensons le une et renoncer aux autres, voilà ce qui
comme le contraire de l’obéissance et de la faire librement. Selon SPINOZA : du fait que fait de l’homme un être libre.
soumission : être libre, c’est agir selon sa les hommes sont conscients de leurs La volonté est donc plus libre que le
propre volonté ; obéir, c’est au contraire se « désirs » et de leurs « appétits », ils croient désir, parce qu’elle met en œuvre notre
soumettre à la volonté d’un autre. agir librement. Mais en réalité, ils ignorent les capacité de choisir c’est-à-dire notre
Être libre, serait donc a priori faire ce tout causes qui les déterminent à agir, tout comme libre-arbitre. La liberté suppose une
ce qui nous plaît sans dépendre de qui que une pierre qui serait consciente d’être en forme de conscience de ce que l’on fait
ce soit, ni de quoi que ce soit. La liberté mouvement mais qui ne saurait pas que ce et des raisons pour lesquelles on le fait.
serait ainsi une pure spontanéité, qui mouvement a pour origine, non elle-même, L’être libre est maître de lui-même. Il
s’exercerait en l’absence totale de mais une cause extérieure (la gravité par fait des choix lucides en mesurant les
contraintes, indépendamment des autres. exemple, ou le fait d’avoir été poussée par conséquences de ses actes et les risques
Illustration : quelque chose ou quelqu’un). auxquels il s’expose.
Cette liberté affranchie de toute contrainte Or, si l’homme est le jouet de déterminations Illustration :
peut se révéler particulièrement agréable et qu’il ignore, alors il n’est pas libre mais plongé Le philosophe SAINT-THOMAS d’AQUIN
grisante. Par exemple, à l’adolescence, dans la servitude. Par conséquent, les (1225 -1274) compare ainsi l’homme à
nous pouvons vivre de tels moments de hommes ne sont pas « libres » au sens où ils l’animal : face à un loup, une brebis juge
liberté lorsque nous échappons au contrôle l’entendent. C’est à travers la compréhension instinctivement qu’il faut fuir. Dans la
de nos parents. Autre exemple, durant la des causes qui les font agir que les hommes même situation, l’homme peut réfléchir
révolution de mai 1968 en France, les peuvent accéder à une représentation plus et envisager différentes actions : fuir,
manifestants réclamaient et s’attachaient à juste de leur liberté. combattre ou se résigner.
vivre une liberté sans limites. Un de leurs Alors que l’animal est déterminé par la
slogans était : « Il est interdit d'interdire ! » Illustration : nécessité naturelle, le libre-arbitre
Par exemple, au milieu d’une mer agitée, un humain introduit de la contingence et
marin ne peut aller où il veut en raison de la ouvre plusieurs possibilités d’action
AEI 2: force des vents et de la mer. Mais c’est soumise à délibération.
Argument : La liberté peut s’apparenter à la précisément par la connaissance de ces forces L’homme est ainsi un être responsable de
« licence » (= suivre tous nos désirs sans naturelles qu’il s’approchera de sa ses actes car lui seul peut se déterminer,
contrainte et sans limites) destination, par un chemin détourné. par ses choix raisonnés, à agir.
Explication :
En effet, aux yeux de CALLICLES, Par exemple, plusieurs œuvres de science- AEI 2 :
personnage du Gorgias de Platon, pour être fiction sont fondées sur l’idée que si nous Argument :
heureux, il est nécessaire « de vivre dans la connaissions les causes et les effets qui Être libre, ce n’est donc pas faire ce que
jouissance, d’éprouver toutes les formes de produiront l’avenir, nous pourrions le l’on désire mais vouloir vraiment ce que
désirs et de les assouvir ». Il défend ainsi un modifier. C’est le cas de Minority report. Cette l’on fait.
hédonisme radical (hédonisme = recherche nouvelle de science-fiction de Philip K. Dick Explication :
des plaisirs, fuite de la souffrance) qui ne se publiée en 1956 décrit une société futuriste En effet, la liberté se situe plutôt du côté
soucie pas conséquences et s’exerce de où toute criminalité a été abolie. La division de la volonté que du désir. « Faire ce que
manière égoïste voire égocentrique. Précrime de la police est capable d’identifier l’on veut » : ce n’est pas seulement
Illustration : et de neutraliser les criminels une à deux « faire ce que l’on désire », mais c’est
Par exemple, dans le film Le loup de Wall semaines avant qu’ils passent à l’acte en aussi « faire ce que l’on a la volonté de
Street, Jordan Belfort incarne la thèse de modifiant les causes qui vont déterminer leurs faire ». Celui qui agit à tort et à travers,
Calliclès en satisfaisant tous ses désirs sans actions. qui dit tout ce qu’il pense sans aucun
entraves en collectionnant les femmes, les Être libre, ce n’est donc pas s’imaginer souci du mal qu’il peut faire aux autres,
objets de luxe, en s’adonnant à l’alcool et affranchi de toute contrainte, c’est au n’est pas libre. Il n’est que le jouet des
aux drogues etc. Cette quête effrénée des contraire comprendre les causes qui nous pulsions auxquelles il obéit. Le désir est
plaisirs qui reposait sur de l’argent déterminent. passif et subi, alors que la volonté est
frauduleusement gagné va toutefois lui faire active et repose sur un choix.
perdre le contrôle de sa vie et le conduire à
sa chute.
AEI 3: AEI 2 : Illustration :
Argument : Argument : Par exemple, le tyran ou le caïd qui fait sa
Mais la quête d’une satisfaction effrénée de Socialement : « il n’y a pas de liberté sans loi répondent à la pulsion de violence et
nos désirs peut renverser la volonté et la lois » selon ROUSSEAU de domination qui sont en eux. Ils ne sont
liberté en leur contraires. Explication : pas vraiment libres bien qu’ils
Explication : En effet, nous avons tendance à penser que commandent à tous et n’obéissent à
En effet, le « désir » se définit comme une pour être libre, il nous suffit de ne pas avoir à personne.
envie, une attirance envers un objet qu’on obéir. C’est ce que permet en théorie la Par exemple, SARTRE distingue la liberté
n’a pas et que l’on imagine agréable. C’est société idéale dont rêvent les anarchistes : de vouloir et la liberté de puissance.
une force contraignante que l’on subit à une société sans Etat, sans juges et sans lois Les déterministes qui voient notre liberté
l’infini : un désir satisfait étant où les individus coopèrent librement sans comme une illusion ne parlent en réalité
immédiatement remplacé par un nouveau avoir à se soumettre à une quelconque que de la liberté de puissance, c’est-à-
désir à satisfaire. d’autorité. Mais vivre sans obéir à aucune loi dire de la capacité d’accomplir ou
Au lieu de réellement vouloir des choses est-ce vivre librement ? Il semble a priori d’obtenir ce que l’on veut.
nouvelles, nous subissons la tyrannie de difficile de le penser Sartre considère que l’être humain
désirs toujours renaissants. Dès lors, faire En effet, la doctrine anarchiste suppose que dispose d’une liberté absolue qui est une
ce que l’on désire, c’est bien risquer de les hommes sont suffisamment bons pour liberté de volonté. Celle-ci nous permet
devenir l’esclave de ses envies. vivre ensemble pacifiquement, sans qu’il soit de vouloir ou de refuser un évènement,
nécessaire de leur imposer des règles. Mais si, indépendamment de toute pression
Illustration : « l’homme est un loup pour l’homme », intérieure ou extérieure ex : choix d’une
Par exemple, un enfant capricieux qui fait comme le pense HOBBES, s’il est attitude de rejet ou d’acceptation d’une
tout ce qu’il désire à longueur de journée naturellement habité par des instincts maladie grave) . L’homme est libre de
n’est pas libre mais au contraire prisonnier violents comme l’affirme FREUD, il est choisir la personne qu’il souhaite devenir.
de ses caprices successifs. nécessaire que la société impose des règles Renoncer à sa liberté de volonté
Par exemple, Socrate répond à Calliclès que qui limitent la liberté de chacun afin de reviendrait à renoncer à sa qualité
satisfaire toutes ses envies revient à garantir la liberté de tous. Comme l’écrit, d’homme. Sartre défend la conception de
remplir en vain un « tonneau percé », Henri Lacordaire, un écrivain français du XIX - la responsabilité humaine la plus radicale.
symbole de désirs sans fin dont ème siècle : « Entre le fort et le faible, entre le
l’impossible satisfaction nous contrôle et riche et le pauvre, entre le maître et le AEI 3:
devient cause de souffrance. serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi Argument :
quoi affranchit. » La liberté anarchique, sans Le libre-arbitre nous fait entrevoir l’idée
Transition : Ainsi, nous confondons règles, sans justice, permet en effet aux plus d’une liberté humaine illimitée en
volontiers liberté et absence totale de puissants (physiquement, mentalement, matière de morale
contraintes ou de limites. Mais en vérité, économiquement…) ou aux plus violents,
nous ne pouvons être réellement libres d’abuser de leur force pour soumettre les plus Explication :
quand nous sommes esclaves de nos désirs faibles. En effet, la liberté humaine se découvre
successifs. La loi, au contraire, donne les mêmes droits à absolue et illimitée quand il est question
(=> on donne congé à l’argument de la tous. Elle partage la liberté de manière d’agir moralement, c’est-à-dire
première partie qui défendait l’idée de la équitable. Pour le faible, la liberté provient indépendamment de toute inclination
liberté comme licence). donc de la loi qui lui donne des droits et qui le sensible. La reconnaissance de la force de
De plus, comme nous allons le voir, une protège. C’est la liberté civile, la liberté du l’impératif moral (comme celui qui nous
liberté sans limite n’est ni possible ni citoyen qui vit dans un Etat de droit. interdit de porter un faux témoignage
souhaitable en raison des déterminismes Illustration : contre une personne injustement
individuels ou des contraintes morales et Pour Jean-Jacques ROUSSEAU, « il n’y a point condamnée nous révèle le pouvoir que
sociales que nous rencontrons. de liberté sans loi ni où quelqu’un est au- nous avons de résister à tous nos
dessus des lois. ». La liberté consiste à ne pas penchants, y compris le désir de vivre que
être soumis à la volonté d’autrui et à ne pas nous considérons comme supérieur à
soumettre autrui à sa volonté. tous les autres.

AEI 3: Illustration
Argument : Par exemple, comme le rappelle KANT, si
En société : l’autonomie politique représente un tyran me menace physiquement pour
une forme de liberté à travers l’obéissance à que je dénonce une personne
des lois que l’on s’est données collectivement injustement condamnée afin qu’elle soit
et volontairement. mise à mort, je ne peux décider de ne pas
Explication : le faire même si je dois le payer de ma
En effet, les lois politiques sont une condition vie.
nécessaire de la liberté individuelle et
collective. Contrairement à l’affirmation d’une
liberté égoïste et égocentrique prônée par
Calliclès, l’homme n’est pas libre tout seul. On
dit souvent que « la liberté des uns s’arrête là
où commence celle des autres ». Il serait plus
juste de dire que ma liberté commence avec
celle des autres. La véritable liberté réside
davantage dans le pouvoir que l’on a sur soi-
même que dans le pouvoir que l’on a sur les
autres.
Illustration :
C’est ce qu’affirme ROUSSEAU. Le citoyen est
libre s’il obéit aux lois c’est-à-dire à la volonté
générale qui exprime la somme des volontés
particulières dont la sienne. Il ne se soumet
pas à la volonté d’un autre homme. Il se
gouverne selon les lois auxquelles définies par
lui et auxquelles il s’est lui-même
volontairement soumis. Il lui est donc possible
à la fois d’être libre et d’obéir :
« Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas ; il a
des chefs mais non pas des maîtres ; il obéit
aux lois mais il n’obéit qu’aux lois et c’est par
la force des lois qu’il n’obéit pas aux
hommes. » Jean-Jacques Rousseau, Huitième
lettre, 1754

Transition : au niveau individuel, la liberté est


la compréhension des déterminismes
auxquelles nous sommes plus ou moins
consciemment soumis. Et, au niveau de la
société, elle consiste en l’obéissance à des lois
que l’on s’est données collectivement.
A l’échelle de l’individu comme en société, la
liberté suppose donc une forme de
conscience de ce que l’on fait et des raisons
pour lesquelles on le fait.
Ainsi, loin d’être la possibilité de faire tout et
n’importe quoi, la liberté n’implique-t-elle pas
finalement au contraire la maîtrise de soi et le
fait de choisir rationnellement ce que l’on
veut ?

3) Rédiger 2 parties au choix

4) Rédiger la conclusion
Rappel : La conclusion de la dissertation fait écho à l’introduction : en
répondant au sujet de départ.
Pour cela, il faut reformuler le problème et récapituler la progression
logique des réponses proposées. La conclusion peut aussi souligner
les enjeux importants de la réponse donnée au sujet.

(Nous étions partis de) la définition de la liberté comme capacité à accomplir tous nos désirs et envies
personnelles sans entrave doit être dépassée. C’est le premier sens que nous avions donné à
l’expression « faire tout ce que nous voulons ». Mais (nous avons montré que) confondre la liberté
avec la licence renverse celle-ci en son contraire et nous rend esclaves de désirs que nous
poursuivons à l’infini. De plus, (nous avons questionné) notre sentiment d’agir librement résulte bien
souvent de l’ignorance des causes qui nous déterminent : « faire tout ce que nous voulons » n’est
alors plus qu’une illusion. Afin de sortir de cette impasse, il a été nécessaire de s’acheminer vers une
autre définition de la liberté comme conditionnée par certaines limites morales ou sociales voulues
par la raison. Il faut en effet admettre qu’en réalité, une volonté n’est libre que lorsqu’elle est
autonome, c’est-à-dire lorsqu’elle obéit aux lois qu’elle s’est à elle-même prescrite par l’usage de sa
raison. Qu’il s’agisse de la loi morale qui guide ses devoirs ou des lois sociales qui encadrent sa liberté
en même temps qu’elles la garantissent. Être libre, ce n’est donc pas suivre des impulsions égoïstes et
erratiques mais c’est au contraire assumer avec nos semblables les exigences d’une liberté
réciproque. La liberté humaine, loin d’être l’exercice d’une toute-puissance puérile ou d’un vouloir
arbitraire et capricieux, implique une maîtrise de soi permettant d’assumer en toute conscience la
responsabilité de ses choix envers soi-même comme vis-à-vis d’autrui.

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