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Séquence 8 : La liberté, La nature

Pour être libre, faut t’il s’arracher à la nature ?

Analyse des termes


- la liberté : être libre implique d’abord l’absence de contraintes. On reconnaît ici la
liberté comme condition de l’homme en tant que citoyen, c'est-à-dire de l’homme en
tant qu’il n’est pas esclave ou prisonnier. La liberté serait donc d’abord un statut, une
condition sociale et politique garantissant des droits à celui qui jouit de ce privilège.
- Le problème de cette dernière conception est son incapacité à définir ce qu’est la
liberté positivement car elle n’énonce que ce que la liberté n’est pas. Face à cette
définition négative de la liberté, on pourrait, en effet , comprendre celle-ci comme
une indépendance intérieure, la capacité à se déterminer soi-même en suivant la
seule raison, non entravée par la passion. Dit autrement, elle est un titre arbitre qui,
au risque du mal ou du faux, s’accomplit là où il se trouve guidé par la raison qui lui
permet d’adhérer au bien.
- Mais comment s’accomplit une telle adhésion ? Car la liberté entendue comme pur
pouvoir d’autodétermination qui risque l’arbitraire et l'inconscient semble piétiné sur
la liberté d’autrui et rend problématique l’existence même du vivre ensemble au sein
de la société. C’est ainsi que l’on a nécessairement besoin d’une loi sans laquelle
l’existence même de la liberté est impossible. être libre consiste donc à reconnaître
la loie comme condition de la liberté, et celle-ci ne serait donc rien d’autre,
paradoxalement, qu’une obéissance à celle la ( ce que l’on appelle précisément
l’autonomie

- La nature : la nature désigne au premier abord ce qui existe en dehors du monde


humanisé, transformé par l’homme : inséparable du milieu artificiel qu’il s’est créé,
l’homme perçoit la réalité extérieur à la culture comme réalité naturelle Ainsi, la
nature est comprise d’abord, d’une façon négative, comme ce qui existe d’une façon
indépendante du monde de l’homme
- D’autre part, opposé à ce qui est acquis, la nature - ou plutôt le naturel- est ce qui
préexiste à l”homme, ce qui est spontané Ainsi, ce terme peut également être
appliqué à l’homme lui-même et exprime alors, pardela toute opposition de nature et
de culture, ce qui en lui est originel.
Problématiques : Que l’homme ne soit pas un être seulement naturel est justifié par le fait
qu’il soit libre : son rapport aux besoins naturels n’est pas celui d’une pure et simple
soumission, mais d’une transformation qui leur enlève, justement, leur aspect besogneux.
Certes, l’homme a besoin de se nourrir, de manger et de se reproduire mais, précisément, il
n’est pas que ces besoins. En tant qu’être libre, il est surtout autonome : il n’est pas soumis
à des lois extérieures de la nature mais se donne lui-même la loi morale qu’elle doit obéir.

Comment peut on s’arracher à ce que nous sommes naturellement si l’autonomie impose à


l’homme une soumission à la loi morale ?

Thèse : Je ne suis pleinement libre que lorsque je suis guidé par la raison
Argument : En tant que libre, la volonté se caractérise d’abord par la possibilité d’être la ?
Une pulsion signifie une poussée de l’organisme vers son but. Ainsi, une pulsion est
indéterminée autant vis-à-vis de sa fin( satisfaction) que vis-à-vis de son objet ( un moyen
par lequel une telle satisfaction peut être atteinte)
Or peut on considérer la réalisation d’une pulsion comme accomplissement de la liberté ?
celle-ci serait essentiellement inconsciente : je peux savoir, au mieux, ce que je semble
vouloir mais je ne connais ni les raisons de ce vouloir ni sa véritable finalité. L’objet ne
caractérise la pulsion qu’en tout que l’occasion de satisfaction. En ce sens, assouvir mes
pulsions n’est pas la voie de l’affirmation de ma liberté.
problématique du texte : Comment le plus haut degré de la liberté peut-il , d'après Descartes
être celui d'une “ liberté déterminée “ c'est-à-dire poussé un choix défini ?

Le premier sens de la liberté comme indifférence renvoie donc à la simple


disposition de la liberté face à la possibilité d’un choix : “L'indifférence me semble
signifier proprement l’état dans lequel est la volonté lorsqu’elle n’est pas poussée
d’un côté plutôt que de l’autre par la perception du vrai ou du bien” (ligne 1-3). C’est
ce qu’on appelle précisément le libre arbitre, la liberté de décider, qui reste purement
formelle ou, si l’on veut, quantitative, puisqu’aucun contenu d’action n’y découle. Ce
degré de liberté est également absolu en ce sens où il est délié de toute
détermination concrète ou réelle de la liberté. Être libre c’est donc d’abord,
d’après Descartes, être disposé devant le choix d’une telle ou telle autre option vers
laquelle tend la volonté.

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