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Développements: On dit alors qu'être libre c'est pouvoir faire ce qu'on veut:
si je libre d'agir cela veut dire que je ne suis pas contraint par un obstacle qui
m'empêcherait de faire ce que je veux: la liberté en ce sens c'est le contraire de
l'état de contrainte et donc de l'esclavage comme situation où je suis empêché
de faire ce que je veux. Car je suis libre d'agir quand je peux agir comme je veux
sans que personne ne m'en empêche (ce qui n'est jamais le cas de l'esclave). De
même si je suis emprisonné, je ne peux pas faire tout ce que je veux (sortir de
ma cellule quand je le veux, par exemple).
Oui mais II (je sors de la stricte définition préliminaire (NB: en fonction des
sujets vous aurez nécessairement à reprendre la définition préliminaire puis à
l'enrichir des analyses pertinentes pour le sujet que vous aurez à traiter) et
j'entre plus à fond dans l'analyse de la notion): si on réfléchit bien est-ce que la
différence entre le prisonnier et le citoyen libre est si grande que cela? Le
citoyen aussi APPAREMMENT est empêché de faire tout ce qu'il veut, par la
loi et les forces de l'ordre (police, prison): si je veux voler un objet dans une
boutique j'en serais empêché par les forces de l'ordre: soit de le voler si elles
interviennent au bon moment, soit de vivre avec ces objets qui ont été volés dès
qu'elles m'intercepteront et me mettront en prison. C'est ici que nous abordons
donc (III) la question de la liberté politique: il faut la comprendre en deux sens:
elle se comprend comme l'ensemble des droits du citoyen garantis par l'Etat: être
libre doit ainsi s'entendre comme être autorisé à. Ce qui donne dans un Etat de
droit: le droit de s'exprimer librement donc la liberté d'expression, le droit de
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s'associer, donc la liberté d'association , le droit de croire ce qu'on veut, donc la
liberté de conscience. Tous ces droits-libertés sont garantis par l'Etat quand c'est
un Etat de droit. Mais ces droits ne m'autorisent pas à tout, ils s'insèrent dans un
ensemble de lois qui m'interdisent et justifient le recours à la contrainte physique
contre moi pour m'empêcher d'agir tout le temps comme je le veux. Est-ce que
cela veut donc dire que je ne peux faire tout ce que je veux mais uniquement ce
que l'Etat m'autorise à faire? Tout dépend: car la liberté au sens politique doit se
compléter pour exister de l'idée que la loi est l'émanation collective de la société,
donc qu'en fait la loi qui me contraint est une loi à l'élaboration de laquelle
j'ai pris part, soit en votant pour elle, soit en votant pour des députés l'ayant
votée, soit en acceptant de vivre en société avec les autres et donc de faire
mienne la loi démocratique de la majorité même si cela ne correspond pas à mon
propre choix électoral. Liber en latin désigne le statut de l'homme libre défini
par son pouvoir de participer à l'élaboration des lois auxquelles ensuite il est
soumis. C'est pourquoi, souligne Rousseau, dans ce contexte où le citoyen
participe à l'élaboration des lois, les lois ne jouent pas alors le rôle de
contraintes mais d'obligations car elles ne s'imposent pas de l'extérieur à ma
propre volonté (en tant que je les veux puisque j'ai contribué à leur élaboration).
Conséquence: si être libre c'est ne pas être contraint et si les lois ne sont pas des
contraintes mais des obligations, l'existence des lois ne remettent pas forcément
en question ma liberté - sauf si les lois sont le fruit d'un pouvoir autoritaire
extérieur à ma volonté.
On doit donc dire que la liberté politique est tout à fait possible dans un Etat une
fois qu'elle est comprise ainsi comme autonomie (du grec auto (soi-même) -
nomos (loi): être sa propre loi) autrement dit, comme l'explique Rousseau
comme la capacité à se soumettre et à obéir à des lois qu'on se donne à soi-
même collectivement (= volonté générale chez Rousseau) et qui ne s'imposent
donc pas au moi de façon extérieure à sa propre volonté (comme une contrainte
ou un obstacle). L'autonomie renvoie ainsi à deux expériences politique (on
vient de le voir) ou morale (avec Kant, on y reviendra): comme pouvoir de
déterminer par soi-même ses propres règles d'action.
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soit due au hasard et non à un enchaînement de causes bien déterminées). Pour
les Epicuriens (comme pour la physique quantique aujourd'hui) il y aurait au
niveau microscopique, un indéterminisme ultime autrement dit du hasard ou de
l'aléatoire, que les Epicuriens expliquent à partir de la théorie de la déclinaison
des atomes: ce qu'ils appellent le clinamen (Cf. Leçon 2 complément 2)
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et des effets, qui s'applique à tout être vivant sur Terre, donc à l'homme aussi.
Tout être vivant s'insère dans l'enchaînement nécessaire des causes et des effets.
Dans le cadre du déterminisme cela signifie qu'il n'y a donc jamais de cause
libre, de cause qui ne soit pas l'effet d'une cause antérieure qui le détermine à
exister nécessairement. Tout acte, sentiment ou désir humains s'expliquent par
des causes qui les déterminent à exister comme l'acte, le sentiment ou le désir
qu'ils sont.