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Introduction/problématisation
Obéir à quelqu’un, c’est accepter de se soumettre à lui et d’accomplir les ordres qu’il impose,
que ce soit sous la contrainte, par crainte des sanctions qui pèsent, ou tout simplement par
intérêt et par choix. Mais cette obéissance est souvent vécue comme un renoncement à soi-
même et à sa propre volonté. La liberté consiste-elle à n’obéir à personne, à ne rendre jamais
aucun compte de ce que l’on fait ? Peut-on, au contraire, concilier l’idée de liberté avec celle
d’obéissance ? Pour répondre à ces questions, nous allons explorer trois sens différents de la
liberté : comme indépendance d’abord, comme responsabilité ensuite et enfin comme
autonomie.
2) Dans une société humaine en effet, où nous coexistons les uns avec les autres au moyen de
règles de vie communes, il est impossible de n’obéir à personne ou à rien. Ces règles, ou plus
généralement ces lois, définissent un cadre politique qui font écrire à Montesquieu, dans De
l’esprit des lois, que « la liberté consiste à faire ce que les lois permettent ». Autrement dit, la
liberté n’est pas le pouvoir et n’existe que par les lois : elle est réglée par les lois qui
permettent des marges de liberté dans lesquelles les citoyens peuvent s’engouffrer et profiter
de leur volonté libre.
Conclusion
N’obéir à personne : la formule peut séduire, mais elle n’est ni applicable en pratique, ni
nécessairement souhaitable. Celui qui est libre obéit au minimum à lui-même, à ses valeurs et
à ses idées, pour donner de la cohérence à son comportement. En ce sens, cette obéissance est
tout simplement une forme de respect et de fidélité à soi-même.