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"- Vous vous donnez la peine de le tromper, et il est plus heureux que vous.

lettre 15, du vicomte de Valmont à la marquise de Merteuil, à propos de son amant, le chevalier de
Belleroche

-Laisse seulement tomber ton secret dans l’oreille du prêtre ; le courtisan pourra bien en profiter,
mais, en conscience, il n’en dira rien.

(Le cardinal s’adressant silencieusement à sa belle-sœur, la marquise Cibo, acte II, scène 3

-Et les mensonges, puisqu’ils sont souvent utilisés comme des substituts de moyens plus violents,
peuvent aisément être considérés comme des instruments relativement inoffensifs dans l’arsenal de
l’action politique.

« Vérité et politique », I

-Quand elle m’en parlera, puisque c’est pour m’attraper, je vous promets que je saurai mentir.

(lettre 109, de Cécile Volanges à la marquise de Merteuil, qui l’a persuadée qu’elle doit cacher à sa
mère qu’elle préférerait épouser Danceny que Gercourt

- Dans un aparté, Lorenzo, qui n’arrive pas à faire comprendre aux républicains de Florence qu’il va
tuer Alexandre, et qui vient de se contenter d’annoncer l’événement, médite : « Il est clair que si je
ne dis pas que c’est moi, on me croira encore bien moins. »

acte IV, scène 7

- « J’espérais lui faire croire qu’elle s’était trompée, et je l’assurai d’abord


qu’elle avait mal entendu : mais loin de se laisser persuader ainsi, elle
exigea du Médecin qu’il recommençât ce cruel récit.

lettre 165, de Mme de Volanges à Mme de Rosemonde, sur la mort de Valmont

- J’étais une machine à meurtre, mais à un meurtre seulement.

Lorenzo à Philippe, acte V, scène 7

- Les mensonges ont toujours été considérés comme des outils nécessaires et légitimes, non
seulement du métier de politicien ou de démagogue, mais aussi de celui d'État.

(Section l, p. 289)

- Est-il de l'essence même de la vérité d'être impuissante et de l'essence même du pouvoir d'être
trompeur ?

Section I, p. 290)

- Mais de plus grands intérêts nous appellent ; conquérir est notre destin [...]

Valmont à la marquise de Merteuil (1.IV,p.85)


- Lorenzo : "Quand j'ai commencé à jouer mon rôle de Brutus moderne, je marchais dans mes habits
de la grande confrérie du vice, comme un enfant de dix ans dans l'armure d'un géant de la fable.

acte III, scène 3, p. 131

- Les chances qu'a la vérité de fait de survivre à l'assaut du pouvoir sont effectivement très minces ;
elle est toujours en danger d'être mise hors du monde, par des manœuvres, non seulement pour un
temps, mais, virtuellement, pour toujours.

Section I p.294

- II faut voir, surtout au moindre mot d'éloge ou de cajolerie, se peindre, sur sa figure céleste, ce
touchant embarras modestie qui n'est point jouée !...

Valmont la marquise de Merteuil. au sujet de la présidente de Tourvel (I VI p.90)

-Face aux opinions toujours changeantes des citoyens sur les affaires humaines qui sont
constamment en évolution, le philosophe opposa la vérité sur des sujets intrinsèquement éternels,
desquels peuvent découler des principes pour stabiliser les affaires humaines.

Section II, p. 296

-Sa conduite est le résultat de ses principes. Il sait jusqu'où un homme peut aller dans l'horreur sans
se compromettre ; et pour être cruel et méchant sans danger, il a choisi les femmes comme victimes.
Je ne m'arrête pas à compter celles qu'il a séduites, mais combien n'a-t-il pas détruites.

Mme de Volanges à la présidente de Tourvel au sujet de Valmont (Livre I, p. 96).

- Lorenzo : "Lorsque tous les masques tombaient devant mes yeux, l'Humanité a soulevé sa robe et
m'a montré, comme à un disciple digne d'elle, sa monstrueuse nudité. J'ai vu les hommes tels qu'ils
sont, et je me suis demandé : Pour qui suis-je donc en train de travailler ?"

(Acte III, p. 131-2)

- Lorenzo : "La main qui a une fois touché le voile de la Vérité ne peut plus le laisser retomber ; elle
reste immobile jusqu'à la mort, tenant toujours ce voile redoutable, l'élevant de plus en plus au-
dessus de la tête de l'homme, jusqu'à ce que l'Ange de l'éternité ferme ses yeux."

(Acte III, scène 3, p. 133).

- Ainsi, le contraire de la vérité devint simplement l'opinion, présentée comme l'équivalent de


l'illusion, et c'est cette dégradation de l'opinion qui prend de l'importance dans le domaine
politique ; car l'opinion, et non la vérité, est l'une des bases essentielles de tout pouvoir.

Section II, p. 296

- Laissons le chasseur obscur tuer à l'affût celui qu'il a surpris ; le vrai chasseur doit le forcer.

Valmont à la marquise de Merteuil (Livre XXIII, p. 126).

- Lorenzo : "J'ai assez crié dans le vide sur les bavardages humains ; il est temps que le monde
sache un peu qui je suis, et qui il est."
(Acte III, scène 3, p. 136)

- Il est possible que dans le domaine politique, nier toute vérité soit inhérent. Si les faits étaient
incapables de s'accorder avec leur obstination opiniâtre, cela susciterait des doutes et un mépris
pour la volonté de convaincre.

(Section II, p. 302)

- Lorenzo : "Je jette la nature humaine en l'air comme une pièce de monnaie. Dans deux jours, les
hommes comparaîtront devant le tribunal de ma volonté."

(Acte III, scène 3, p. 136)

- La liberté devient une farce si l'information sur les faits n'est pas garantie et si ce ne sont pas les
faits eux-mêmes qui font l'objet du débat.

(Section II, p. 303)

- Le marchand : "Il y a un bruit de paroles dans la ville, comme je n'en ai jamais entendu de
mémoire d'homme. "

(Acte V, scène 5, p. 199)

- Ce qui est ennuyeux, c'est que la vérité des faits, tout comme toute autre vérité, exige d'être
reconnue sans débat, alors que le débat constitue la vie politique.

(Section III, p. 307)

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