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Les Liaisons Dangereuses

« Qui pourrait ne pas frémir en songeant aux malheurs que peut causer une seule liaison dangereuse ? » (Mme V, à la
fin)

« Il n’a fait un pas ou dit une parole sans avoir un projet et jamais il n’eut un projet qui ne fût malhonnête ou
criminel » (à propos de V, Mme V à Mme T, lettre 9)

« Ce sont ces petits détails qui donnent la vraisemblance et la vraisemblance rend les mensonges sans conséquence en
ôtant le désir de les vérifier » (V à C)

« Je hais tout ce qui a l’air de tromperie, c’est là mon caractère. » (V à C)

« Il s’accuse de ses torts, il me parle avec beaucoup de confiance » (Mme de T à propos de V)

« En effet, si c’est être amoureux que de ne pouvoir vivre sans posséder ce qu’on désire, d’y sacrifier son temps, ses
plaisirs, sa vie, je suis bien réellement amoureux » (V à M à propos de T, lettre 15)

« On ne condamne point un coupable sans lui dire son crime, sans lui nommer ses accusateurs » (V à T, 35)

« Que n’aurais-je pas fait pour ce Danceny ! J’ai été à la fois son ami, son confident, son rival, et sa maîtresse » (V à
M, lettre 116)

« En effet la situation où je suis en vous écrivant me fait connaître plus que jamais la puissance irrésistible de
l’amour » (V à T, sur le dos d’Emilie, lettre 48)

« Chaque sentiment a son langage qui lui convient ; et se servir d’un autre c’est déguiser la pensée qu’on exprime »
(lettre 121, M à D)

« J’ai été étonné du plaisir qu’on éprouve en faisant le bien » (V après son œuvre de bienfaisance)

« Pour vous autres, hommes, les défaites ne sont que des succès de moins. Dans cette partie si inégale, notre fortune
est de ne pas perdre, et votre malheur de ne pas gagner » (lettre 131)

« On peut citer de mauvais vers quand ils sont d’un grand poète » (lettre 4)
« Il m'appellerait perfide, et ce mot de perfide m'a toujours fait plaisir. » Merteuil à Valmont (lettre V) Perfide =
manquer à sa parole, trahir la personne qui lui faisait confiance.
« Si tu trouves que j'ai tort, dis-le-moi, mais je ne crois pas. » Cécile à Sophie (lettre XVIII)
« Laissez-moi vous croire parfaite, c'est le seul plaisir qu'il me reste. » Valmont à Tourvel (lettre XXIV)
« L'autorité illusoire que nous laissons prendre aux femmes est un des pièges qu'elles évitent le plus difficilement. »
Valmont à Merteuil (lettre XL)
« Vous croyez, Monsieur, ou vous feignez de croire que l'amour mène au bonheur. » Tourvel à Valmont (lettre L)
« Comment oser être vrai quand ma sincérité peut me perdre auprès de vous ? » Valmont à Tourvel (lettre LXVIII)
« Je ne m’en vante ni ne m'en accuse ; je dis simplement ce qui est. » Tourvel à Rosemonde (lettre CXXVIII) (C’est
comme si elle était manipulée par V, elle s’oblige à accepter son amour).
« Le voile est déchiré sur lequel était peinte l'illusion de mon bonheur ; je meurs pour ne vous avoir pas crue. »
Tourvel à Rosemonde (lettre CXLIII)
« À présent son âme est sur sa figure. » Volanges à Rosemonde (lettre CLXXV) (En parlant de Merteuil).
« Combien cette femme vous a trompée : quelque chose qu'on en débite, assurez-vous qu'on est encore en dessous de
la vérité. » Rosemonde à Volanges (lettre CLXXII)
« Quand j'ai à me plaindre de quelqu'un, je ne persifle pas, je fais mieux : je me venge. » Merteuil à V (CLIX)
Lorenzzacio
« Réaliser des rêves voilà la vie du peintre. » Tebaldeo (Acte II, Scène 2)
« Je me suis fait sourd pour te croire, aveugle pour t'aimer. » Philippe (Acte III, Scène 3)
« La main qui a soulevé une fois le voile de la vérité ne peut plus le laisser retomber. » Lorenzo (Acte III, Scène 3)
« Vous aussi, brave Maurice, vous croyez aux fables ? Je vous croyais plus homme que cela. » Le Duc (Acte IV, Scène
10)
« C'est toi, Renzo ? Seigneur, n'en doutez pas. » Le Duc et Lorenzo (Acte IV, Scène XI)
« Laisse-moi t'appeler Brutus ; si je suis un rêveur, laisse-moi ce rêve-là. » Philippe en parlant à Lorenzo (Acte V,
scène 2)
« Je voudrais seulement que l’honnêteté n’eût pas cette apparence. » Le Cardinal parlant à la marquise en pleure face
au départ du marquis à la guerre (Acte I, scène 3)
« Ce que vous dites là est parfaitement vrai et parfaitement faux, comme tout au monde. » Lorenzo parlant à Valori
(Acte II, scène 2)
« Prends-y garde, c’est un démon plus beau que Gabriel. La liberté, la patrie, le bonheur des hommes, tous ces mots
résonnent à son approche comme les cordes d’une lyre » (III, 3 – Lorenzo à Strozzi).

« Le vice a été pour moi un vêtement, maintenant il est collé à ma peau » (III, 3).

« Tu crois avoir tout fait quand tu mets une cotte de mailles sous ton habit » (III, 6, Marquise au Duc).

« Tous les masques tombaient devant moi, j’ai vu les hommes tels qu’ils sont » (Lorenzo à Strozzi).

« Le vice, comme la robe de Déjanire, s’est-il si profondément incorporé à mes fibres ? » (IV, 5 – Lorenzo à lui-
même)

« Une blessure sanglante peut engendrer la corruption dans le corps le plus sain » (Tebaldeo).
Vérité et politique (Crise de la culture)
Tous les mensonges recèlent un élément de violence.
La réalité prend sa revanche sur ceux qui osent la mettre au défi.
La persuasion et la violence peuvent détruire la vérité mais ils ne peuvent la remplacer.
Le mensonge peut servir à établir ou sauvegarder les conditions de recherche de la vérité.
La vérité de fait est toujours relative. (Opposée de la vérité rationnelle)
La vérité porte en elle-même un élément de coercition. Coercition = fait de contraindre.
Le menteur est un homme d’action, le diseur de vérité n’en est jamais un.
La bonne foi n’a jamais été comptée au nombre des vertus politiques parce qu’elle a peu contribué à un changement
du monde.
Fiat veritas et pereat mundus = que justice soit faite, même si le monde doit périr.
Lorsque tout le monde ment, la vérité devient un acte révolutionnaire

Mensonge en politique (Du mensonge à la violence)


La tromperie n’entre jamais en conflit avec la raison.
Plus un trompeur est convaincant, plus il a de chances de croire lui-même à ses propres mensonges.

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