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DESSIN TECHNIQUE ET CROQUIS

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I.N.B.T.P. - KINSHASA RDCongo - A.A. 2014/2015

www.inbtpmanlio.altervista.org/2014-2015.html
DESSIN TECHNIQUE ET CROQUIS

MANLIO MICHIELETTO
Prof. Arch. Manlio Michieletto PhD
inbtpmanlio@gmail.com
www.inbtpmanlio.altervista.org
TABLE DES MATIERES

1. PRESENTATION 7

2. MATERIEL DE DESSIN 9

3. HISTOIRE DU DESSIN TECHNIQUE 11

4. PRINCIAUX TYPES DE DESSIN 13

5. LES FORMATS 15

6. LES ECRITURES 16

7. LES TRAITS 17

8. LES HACHURES 18

9. LA MISE EN PAGE 21

10. LA CARTOUCHE 22

11. LES ECHELLES 23

12. LES PROJECTIONS ORTHOGONALES 26

13. COUPES ET SECTIONS 29

14. LES COTATIONS 32

15. VUE EN PLAN 35

16. LE CROQUIS 38

17. BIBLIOGRAPHIE 40
1. PRESENTATION

I. OBJETIF DE COURS
Le cours a pour but de permettre à l’étudiant de métriser et
comprendre les conventions et les normes du DESSIN
TECHNIQUE.
Le DESSIN TECHNIQUE est un langage figuratif pour la
représentation, la communication technique, la conception et
l’analyse systémique (étude d’un système).
Il s’agit d’un ensemble de conventions pour représenter des objets ;
ces conventions assurent que l’objet produit est tel qu’il est imaginé
par le dessin par son concepteur .

II. DEFINITIONS ET SIGNIFICATIONS


Dessin
Art au acte de représenter des objets (ou des idées, des
sensations) par des moyens graphiques.
Technique
Qui concerne les applications de la science, de la connaissance
scientifique ou théorique, dans les réalisations pratiques, les
productions industrielles et économiques.
Dessin technique
« Toute expression graphique, exécutée dans un but d’étude et de
définition, selon des règles précises, de tracé et de représentation,
en rapport avec l’objet étudié ou défini et le but poursuivi » (Bég.
Dessin 1978).

III. PLAN DE COURS


Le cours se compose de 2 parties :
THEORIQUE : PROGRAMME LECONS
PRATIQUE : INTERROGATIONS | TP
PROGRAMME LECONS

LECON_001 [T]
Présentation + Matériel de dessin
LECON_002 [T]
Histoire du Dessin Technique + Principaux types de dessins
LECON_003 [T]
Les formats + L’écriture
LECON_004 [T] + [P]
Les traits + Les hachures
LECON_005 [T] + [P]
La mise en page + Le cartouche et la nomenclature
LECON_006 [T] + [P]
Les échelles

Interrogation [P] : LECON_001>LECON_006

LECON_007 [T] + [P]


Les projections orthogonales
LECON_008 [T] + [P]
Les coupes et sections
LECON_009 [T] + [P]
Les cotations
LECON_010 [T] + [P]
Vue en plan
LECON_011 [T] + [P]
Croquis
LECON_012 [T] + [P]
Croquis

Interrogation [P] : LECON_007>LECON_012


2. MATERIEL DE DESSIN

Matériel nécessaire
x Crayon graphite 2H, HB, 2B et ou porte mine avec mines
2H, HB,2B
x Gomme blanche
x Equerre 90° ( 45° et 30°/60° )
x Latte graduée 50cm (règle)
x Equerre avec rapporteur d’angle
x Compas
x Papier calque 90 g/m²

x Crayon graphite 2H, HB, 2B et ou porte mine avec mines


2H, HB,2B.

Une mine dur 2H pour les traits fins et le travail sur calque, une
mine moyenne HB pour les écritures, une mine tendre 2B pour les
traits forts.
Le crayon est caractérisé par le degré de dureté de sa mine et
désigné par un code formé de numéros et de lettres.

x Equerre 90° ( 45° et 30°/60°)


x Latte graduée 50cm (règle)

Sert à relever les dimensions et à tracer des lignes droites.

• Equerre avec rapporteur d’angle

Pour tracer ou évaluer des angles

• Compas

sert à tracer des cercles et des arcs.


sert à prendre des dimensions sur la règle graduée et les reporter
sur le dessin.

• Papier calque 90 g/m²

a4 : 210 x 297 mm
3. HISTOIRE DU DESSIN TECHNIQUE

Histoire

Le dessin technique est un outil d’expression graphique et de


communication technique. Au cours de son évolution, l’homme a
rapidement éprouvé le besoin de représenter son univers (scènes
de chasse) à l’intention de ses semblables.

Léonard de Vinci (1452-1519)


Gaspard Monge (1746-1818)

Né à Beaune près de Dijon (F), il peut être considéré comme le


père fondateur du dessin technique moderne basé sur le concept
des projections orthogonales (système connu et utilisé de la même
façon dans le monde entier).
TRAITE DE LA GEOMETRIE DESCRIPTIVE – 1799

Il travailla beaucoup pour la technologie dans son ensemble et


comprit très tôt que le développement de l’industrie et ses
réalisations dépendaient avant tout de la qualité de l’enseignement
technique . Avec Lavoisier, Carnot et d’autres, il fut l’un des
fondateurs de l’École Normale . Avec l’avènement de la révolution
industrielle, on voit se développer des outils d’expression graphique
et de communication. Ces outils facilitent les échanges de la
pensée technique entre les individus.
Un organisme international a codifié certains de ces outils
graphiques de façon à les rendre lisibles par tous. (ISO)
ISO

Le dessin technique, manuel ou assisté par ordinateur (DAO, CAO,


etc.), est l’outil graphique le plus utilisé par les techniciens et les
ingénieurs pour passer de l’idée (l’étude) à la réalisation
(fabrication) d’un objet ou produit.
C’est un langage universel, rigoureux, dont les règles précises sont
normalisées internationalement (ISO : International Standard
Organisation).
Le dessin technique doit être, donc, perçu comme un langage
universel. Pour que l’interprétation qui en est faite soit identique
d’une personne à l’autre, il est nécessaire d’utiliser les normes et
symbole propres au métier.

4. PRINCIAUX TYPES DE DESSIN


I. LE CROQUIS

Généralement exécuté à main levée, le croquis est fréquemment


employé pour des relevés de chantier.
Il suit le désir du client ou de l’architecte et permet de donner une
première idée de la réalisation du travail.
Il servira de base pour l’élaboration de l’avant-projet.
II. L’AVANT PROJET

C’est un dessin d’ensemble établi à une échelle déterminée et à


l’aide des instruments. Il doit permettre au client le choix entre
plusieurs solutions proposées.
Il peut servir de base aux calculs et l’établissement d’un devis.
Il traite surtout les problèmes d’esthétiques.

III. LE PROJET OU ETUDE DE CONSTRUCTION

Réalisée par le professionnel, il doit d’abord résoudre les


problèmes techniques. C’est le guide de l’ouvrier pour la réalisation
complète de l’ouvrage.
5. LES FORMATS

Les dimensions des feuilles sur lesquelles sont couchés les plans
obéissent à une normalisation. La norme internationale ISO 216
définit les formats de papier ISO.
Ces formats sont appelés formats de pliage car ils sont obtenus par
subdivision en 2 de la plus grande dimension du format précédent.
Le format d’origine est le format A0 à partir duquel tous les autres
formats sont obtenus (feuille de 1m² de surface).
Ainsi, ces formats demeurent proportionnels et peuvent être
facilement juxtaposés ou entreposés.

Formats ISO série « A » et principe de pliage.

Série A
4A0 1682 × 2378
2A0 1189 × 1682
A0 841 × 1189
A1 594 × 841
A2 420 × 594
A3 297 × 420
A4 210 × 297
A5 148 × 210
A6 105 × 148
A7 74 × 105
A8 52 × 74
A9 37 × 52
A10 26 × 37
6. LES ECRITURES

On doit utiliser en priorité des écritures normalisées. La norme NF


ne retient que le type B de la norme ISO.
7. LES TRAITS

NORMALISATION DES TRAITS : NF EN ISO 28


Le dessin technique est constitué par un ensemble de traits
normalisés dont chacun à une signification particulière de point de
vue utilisation.
La normalisation concerne la nature du trait (continu, discontinus,
mixte,…) par sa largeur (fort, fin,…) ainsi que sa forme (zigzag, à
main levé,…).

Caractéristiques
Un trait se caractérise :

x par sa nature (continu, interrompu, mixte)


x par sa largeur (fort, fin)
x par sa forme (zigzag, à main levé,…)
N.B.
• Les traits interrompus sont raccordés aux extrémités.
• Un trait mixte se termine par des éléments longs.

8. LES HACHURES
Les hachures sont des traits fins qui matérialisent la matière
coupée par le plan de coupe lors de la représentation des sections
et des coupes.
BRIQUES

BETON ARME

BOIS

Les trames
Les trames (ou motifs) donnent un aperçu des matériaux employés
sur une vue qui n’est pas le résultat d’une coupe (couverture sur
une façade…).
9. LA MISE EN PAGE

La feuille possède une marge (cadre) de 10mm pour les formats


les plus petits A4, A3 et A2, et une marge de 20mm, pour les
formats A1 et A0.
La feuille comprend en général plusieurs vues réparties de manière
équilibrée.
Exemple :
Feuille de format A3 : 297 X 420mm
Cadre de 10mm
Elément à dessiner : rectangle 200 X 70 X 120
3 vues = 3 rectangles capables et 3 espaces (E)
I. Feuille de format A3 : 297 X 420mm

II. Cadre de 10mm


III. Elément à dessiner : rectangle 200 X 70 X 120

IV. Calcul pour trouver les espaces :


10. LE CARTOUCHE

Le cartouche reçoit les inscriptions nécessaires et suffisantes pour


l’identification et l’exploitation du document.
La position du cartouche est invariable quel que soit le sens de
lecture du dessin.
11. LES ECHELLES

Dans le BTP, une parcelle, un bâtiment, une porte, etc. ne peuvent


pas être représentés selon leurs dimension réelles (vraie grandeur
ou échelle 1:1) sur une feuille de papier.
Pour être dessinées, les dimensions réelles sont réduites en les
multipliant par un nombre sans unité appelée « échelle », inferieur
à 1.

Normalement les ouvrages du BTP sont reproduits sur des plans à


échelle réduit :

_ de 1/2 (1 cm dessinée pour 2 cm réels) pour un détail


d’assemblage _ à 1/5000 (1 cm dessinée pour 5000 cm = 50 m
réels) pour le plans de situation ou même d’avantage pour le routes
et autoroutes (cartes routières).

L’échelle est un nombre sans dimension, rapport entre la


dimension dessinée et la dimension réelle exprimée dans la même
unité :
Calcul de l’échelle d’un dessin
L’échelle est obtenue en divisant la dimension sur le dessin par
la dimension réelle avec, impérativement, la même unité.

Calcul de la dimension à dessiner


Principe du calcul de la dimension sur le dessin
Calcul de la dimension réelle
Principe du calcul de la dimension sur le dessin

12. LES PROJECTIONS ORTHOGONALES

Les projections orthogonales permettent de définir un objet


volumique (3D) à partir d’un ensemble de projections (2D) selon
des directions perpendiculaires aux plans préférentielles.

Le cube de projection
Le cube de projection c’est un procédé qui permet d’expliquer le
nom et la position des différentes mises en plan (projections
orthogonales) d’un objet qui est en 3 dimensions.
Consiste à placer l’objet à l’intérieur d’un cube.
Le dessinateur se déplace autour de l’objet, il projette les points,
arêtes, faces vues et cachées sur une des faces du cube situées
au-delà de l’objet.

Exemple 1 : pièce
Imaginer que la pièce à l’intérieur d’un cube

Faire la projection orthogonale de la pièce sur chaque face


Faire le rabattement de toutes les faces du cube dans le même
plan de la vue de face afin que toutes les vues se trouvent dans
le même plan.

En pratique, une pièce doit être définie complètement et sans


ambigüité par un nombre minimal de vues.
On choisit les vues les plus représentatives et dont les faces
forment un trièdre directe.
Dans notre cas, ce sont les vues de face, vue droite et vue de
dessus.
Pour les pièces de révolution, en générale, deux sont suffisant
pour leur définition complète.
13. COUPES ET SECTIONS

Les vues extérieures sont rarement suffisantes pour définir des


ouvrages complexes.
Pour les clarifier, les sections ou les coupes transforment des
arêtes cachées en contours coupes ou vus.

Section
Une section représente la partie de l’objet, bâtiment, pièce etc. ,
située dans un plan sécant.
Coupe
Une coupe représente la section et la fraction de la pièce
située en arrière du plan sécant.

Un plan sécant, orienté selon une direction privilégiée (le plus


souvent horizontal ou verticale), scie ou partage l’objet en 2
parties.
L’une d’entre elles est supprimée afin de représenter la partie
restante.
Habillage de la coupe par des hachures des zones coupées
(variables selon la nature des matériaux), des côtes, du texte et
parfois d’une légende.

La coupe brisée à plans parallèles


Elle permet la représentation des détails situés sur des plans
différentes et diminue le nombre de sections ou de coupes.
L’objet est coupé par 2 plans parallèles qui, de par le principe
des projections orthogonales, sont représentés l’un à côté de
l’autre.
Résultat avec correspondance entre plan et élévation

14. LES COTATIONS


Elles indiquent les cotes réelles de l’ouvrage.

Cotation dimensionnelle
Nomenclature de la cotation
Diverses extrémités et positions du texte d’une ligne de cote.

Positions des valeurs de la cotation selon la direction de la ligne


de cote.

Les plans de bâtiment présentent des ensembles de cotations


particulières.
Cotation des niveaux
C’est une cote verticale (ou altitude), précédée d’un signe + ou –
selon qu’elle est au-dessus ou au-dessous du niveau de
référence, qui est indiquée à la fois sur le vues en plan et sur les
coupes verticales.

Cotation des niveaux en plan et en élévation.

Différentes notations des cotes de niveaux.


15. VUE EN PLAN

Coupe horizontale du bâtiment.

Détails des murs


Ainsi, les murs extérieurs sont symbolisés par 2 traits lorsqu’ils
ne sont pas doubles, par 3 traits lorsqu’ils sont doubles.
Etape 1 : représentation de ce qui est coupé
(murs, cloisons, menuiseries)

Etape 2 : les éléments situes en arrière-plan de coupe


Etape 3 : les éléments situés en avant plan du plan de coupe
(couvertures, poutres…) ; appareils sanitaires ; aménagement
intérieur.

Etape 4 : Au final, il reste à insérer les cotations.


16. CROQUIS

Un croquis est un dessin fait rapidement, à main levée, sans


recherche de détails dans le but de dégager à grands traits,
l’essentiel du sujet, du motif.
Généralement exécuté à main levée, le croquis est fréquemment
employé pour des relevés de chantier.
Il suit le désir du client ou de l’architecte et permet de donner une
première idée de la réalisation du travail.
Il servira de base pour l’élaboration de l’avant-projet.
17. BIBLIOGRAPHIE

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