Chapitre 1 : Analyse des systèmes échantillonnés

1.Acquisition des signaux analogiques :

Elle s’effectue en trois phases distinctes :

 La prise d’un échantillon du signal  échantillonnage

 Le maintien du niveau de signal durant la conversion A/N blocage
 La conversion analogique/numérique  conversion par CAN

L’échantillonnage modifie la forme du signal et donc son spectre .On étudiera l’effet de
l’échantillonnage sur le spectre d’un signal.

1.1. Echantillonnage :

Pour échantillonner un signal analogique continu x(t) et le transformer en une suite discrète
d’échantillons x*(t), on prélève périodiquement à des intervalles de temps Te la valeur du
signal. Cette fonction de prélèvement d’échantillons est assurée par un commutateur
analogique K qui se ferme durant un temps to très bref toutes les Te secondes. Ce temps to
s’appelle temps d’ouverture de la porte d’échantillonnage.

Le signal échantillonné x*(t) est constitué par un train d’impulsions espacées de Te , qui peut
être obtenu à partir du signal analogique xc(t) en le multipliant par le signal d’échantillonnage
appelé peigne de Dirac.

 
On écrira donc : x*  t   xc  t      t  kTe  
k 
 x  kT    t  kT 
k 
e e

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1.2.Spectre d’un signal échantillonné :
Le spectre du signal échantillonné trouvé au paragraphe (2.2) de l’annexe est :
 
TF  x*  t    X c  f   Fe     f  nFe   Fe 
n 
 X  f  nF 
n 
c e

On constate que le spectre du signal échantillonné est beaucoup plus riche en harmoniques
puisqu’il contient des termes à tous les multiples de la fréquence d’échantillonnage Fe. On
obtient le spectre de x*(t) en reproduisant le spectre de x(t) autour de chaque multiple de la
fréquence d’échantillonnage Fe.

1.3.Théorème de Shannon :
En effet, l’opération d’échantillonnage ne doit pas amener une perte d’informations.
Autrement dit l’opération d’échantillonnage doit être réversible et on doit pouvoir repasser du
signal échantillonné au signal initial. Ceci n’est possible que si la fréquence Fe est
suffisamment élevée, d’où le résultat fondamental :

Si on ne veut pas perdre d’information, il faut que la fréquence d’échantillonnage

soit au moins égale au double de la fréquence maximale Fmax contenue dans le
signal.
Fe  2.Fmax

Dans ce cas, on pourra utiliser un simple filtrage passe-bas pour reconstituer le signal utile
x(t).

Si on n’échantillonne pas assez vite (fréquence d’échantillonnage très faible), les différents
paquets spectraux se recouvrent et l’opération d’échantillonnage n’est plus réversible. C’est
le phénomène de recouvrement de spectre.

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1.4.Choix de la période d’échantillonnage Te :
Pour un signal continu à bande de fréquence limitée ne contenant aucune pulsation
supérieure à max, la valeur de la période d’échantillonnage Te doit respecter la condition de

SHANNON : Te 
max

 Te ne doit pas être trop petit car le calculateur est en permanence

sollicité pour commander le processus et il ne dispose de pas assez de temps pour effectuer
les autres traitements.
 Te ne doit pas être trop grand car entre deux commandes les écarts
peuvent devenir importants auquel cas le signal de commande m(t) peut être supérieur au
seuil de saturation de l’électronique de commande.
 
En pratique on adopte :  Te   5Fmax  Fe  25Fmax
12,5max 2,5max

1.5.Filtre anti-repliement :

1.5.1. Rôle :
Pour éviter les problèmes de repliement de spectre, il faut s’assurer que le spectre du signal
analogique x(t) est vraiment limité à la valeur Fmax, toujours un peu inférieure à Fe/2.
Pour cela, on place avant l’échantillonneur un filtre passe-bas à coupure raide qui atténue
très fortement tous les signaux parasites au-delà de la fréquence limite Fmax: c’est le filtre
anti-repliement.

Ce filtre anti-repliement doit simplement :

o laisser passer le signal sans le déformer, donc avoir une courbe de réponse plate
entre 0 et Fmax.
o atténuer au maximum toutes les composantes au-delà de Fmax, qui seraient sinon
repliées et apparaîtraient dans le signal échantillonné

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Remarque: le filtre anti-repliement ne supprime pas le phénomène, mais atténue le signal
replié au point de le rendre négligeable.

1.5.2. Synthèse du filtre anti-repliement :

De manière générale, on est amené à réaliser la synthèse d’un filtre en définissant sa fréquence de
coupure à -3db ainsi qu’une atténuation minimum au-delà d’une certaine fréquence. On fait en général
appel, dans le cadre d’un filtre anti-repliement, à un filtre du type Butterworth, Chebyshev ou Bessel.

Le filtre Butterworth présente l’avantage de répondre au critère de maximum de platitude dans la

bande passante et de présenter un retard de groupe constant jusqu’à fc/2.

On peut très brièvement résumer la propriété de certains filtres :

- Un filtre dit de Bessel assurera un temps retard de groupe constant dans la bande passante, mais une
atténuation lente.
- Un filtre de Tchebychev donnera une atténuation rapide mais par contre on aura de l’ondulation dans
la bande passante et un très mauvais retard de groupe.
- Un filtre de Butterworth est un très bon compromis, il assure une réponse plate avec un retard de
groupe constant pour les fréquences inférieures à fc/2.

I.6.Phases de synthèse d’un filtre analogique :

La synthèse d’un filtre analogique :
*Étude du spectre du signal à filtrer et définition du cahier des charges du filtre.
*Définition du gabarit du filtre : adaptation du cahier des charges à un diagramme de filtre,
*Calcul du gabarit transposé correspondant : la gabarit défini est ramené à un gabarit normalisé de
type passe-bas afin de faciliter les calculs,
*Choix d’une fonction d’approximation du gabarit (Butterworth, Chebychev,Bessel …) puis la
détermination de la fonction de transfert F’(p) du prototype.
*Transposition inverse de la fonction de transfert F’(p) du prototype pour calculer la fonction de
transfert F(p) du filtre réel.

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1.6.1.Gabarit

Contrairement au filtre idéal, un filtre réel

possède une bande de transition entre les bandes
passantes et d’arrêt et les spécifications du filtre
sont généralement données à l’aide d’un
gabarit :

Le gabarit précise les bandes passantes, bandes de transition et bandes d’arrêt (de coupure) souhaitées.
A la donnée du gabarit, on peut ajouter des spécifications telles que
– l’amplitude de l’ondulation acceptée dans les bandes passantes et/ou d’arrêt (de coupure).
– l’uniformité du temps de propagation dans la bande passante (phase linéaire).
1.6.2.Gabarits des filtres usuels :
Les indices P et A sont associés respectivement aux grandeurs définissants les limites des bandes :
o la bande passante  p
o la bande atténuée (ou arrêt ou coupure)  a.

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La bande de transition est comme son nom l'indique, la bande située entre la bande passante et la
bande atténuée. Plus elle est étroite, et plus le filtre se rapproche du filtre idéal (sélectivité = 1), mais
plus l'ordre du filtre sera élevé.

1.6.3.Transposition du gabarit :
La transposition est un changement de variable (Tableau 1) qui permet de convertir un gabarit (ou une
fonction de transfert) en un nouveau gabarit (ou fonction de transfert) d'un filtre de type passe-bas. Ce
changement est nécessaire pour la synthèse des filtres, car seuls les filtres passe-bas normalisés sont
tabulés. De même que pour la normalisation, en fin de synthèse, il faut faire la transposition inverse
qui est la dénormalisation pour obtenir le filtre attendu, sans quoi le filtre serait un passe-bas.
H  p  Hn  s 

Tableau 1. Changement de variable pour la dénormalisation de la fonction de transfert normalisée du

filtre passe-bas.

1.6.4.Normalisation du gabarit :
La normalisation doit être faite en abscisse et en ordonnée, il s'agit d'un changement de variable pour
obtenir un gabarit normalisé appelé prototype .
En abscisse, elle permet de translater le gabarit afin de ramener la pulsation (ou fréquence) de coupure
ou centrale pour les filtres passe et coupe-bande sur Ω= 1.

 (grandeur sans unité).
0
En fin de synthèse, lors de la réalisation du schéma électrique du filtre, il ne faut pas oublier de
dénormaliser, la dénormalisation revient à faire l'opération inverse :   .0
Remarque :
Il faut bien faire attention à la valeur de  , qui pourra être différente de 1. Par exemple dans le cas
d'un filtre de Butterworth une seconde normalisation peut avoir lieu.

1.6.5.Choix des approximations

Suivant le cahier des charges donné, la réalisation d’un filtre passe-bas conduit à des fonctions de
transfert dont les dénominateurs sont des polynômes qui optimisent au mieux les contraintes
demandées. Ces polynômes, appelés polynômes d’approximation, réalisent des filtres caractérisés par
l’une ou l’autre des propriétés suivantes :
– une bande passante plate au maximum pour les filtres de Butterworth.
– un temps de propagation uniforme (ou une phase linéaire) dans la bande passante pour les filtres de
Bessel.
– une bande de transition étroite obtenue au dépend d’une ondulation de la réponse fréquentielle dans
la bande passante pour les filtres de Chebychev de type I.
Les filtres ci-dessus sont des filtres dits tous pôles pour lesquels le numérateur est d’ordre 0.
1
Leurs fonctions de transfert s’écrivent alors sous la forme : H ( p )  .
A( p )

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Suivant la nature du filtre, les performances sont sensiblement différentes, elles sont présentées dans le
tableau 2 suivant :
Butterworth Bessel ChebychevI
Régularité de la courbe excellente satisfaisante ondulations
d’amplitude
Raideur de la faible médiocre bonne
transition
Régularité du temps de faible excellente médiocre
propagation
Facteurs de qualité moyens faibles élevés

Tableau 2. Performances des filtres : Butterworth, Chebychev et Bessel.

*Temps de groupe (ou temps de propagation) :
Le temps de groupe tg est défini comme la dérivée de la phase par rapport à la pulsation :
d
t g ( )  
d
Il en découle qu'une phase linéaire donne un temps de groupe constant. Un temps de groupe constant
(indépendant de la fréquence) signifie que toutes les composantes spectrales d’un signal sont
transmises avec le même décalage temporel. L’intégrité de la forme du signal est ainsi respectée sauf
pour les composantes spectrales que l’on désire supprimer par filtrage des amplitudes.

2.Filtre Butterworth
Les filtres de Butterworth présentent le gain le plus constant possible dans la bande passante. Le carré
du module de sa réponse fréquentielle est décrit par :
1 
H ( j)  avec  
2
1
H ( j )  ou
2

 
2n 1    2n
2
0
1   2 . 
 0 
 : amplitude de l'ondulation dans la bande passante.
Ω: pulsation normalisée.
n : ordre du filtre.
A partir des paramètres fournis par le gabarit du filtre de Butterworth suivant :

On peut calculer  et n comme suit :

 Ga  Gp
Gp
ln(10 10  1)  ln(10 10  1)
  10 10  1 et n 
2 ln  A
Les tables des polynômes de Butterworth (Tableau 3) sont données, pour 20log H () 1  3dB ,
ce qui correspond à = 1. Si le gabarit normalisé et transposé du filtre à réaliser n'a pas GP = -3 dB (ce

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qui est le cas le plus fréquent), il faut effectuer un changement d’échelle au niveau de la pulsation
G p'  3dB
normalisée avec les nouvelles valeurs G , 
' '
et 
'
tel que :
p p A  'p  n    p
 'A  n    A
Lors de la dénormalisation, il ne faudra pas oublier de dénormaliser, en prenant non pas Ω = 1 mais
1
 .
n


3.Filtre Chebychev
Contrairement à l'approximation de Butterworth, l'approximation de Chebychev présente de
l'ondulation dans la bande passante. Ceci permet d'avoir un passage plus rapide entre la bande
passante et la bande atténuée, pour un filtre du même ordre. Le carré du module de cette réponse
fréquentielle est décrit par :

1
H ( j) 
2

1    Tn2 ()
2 Avec :
: amplitude de l'ondulation dans la bande passante.
Ω: pulsation normalisée.

T2n (Ω): carré du polynôme de Chebychev.

n : ordre du filtre.

Le polynôme de Chebychev est défini par :

 1  1
Tn ()  cos(n  arccos()) Tn ()  cosh(n  arccosh())

Tous ces polynômes peuvent être calculés avec la formule de récurrence :

Tn ()  2 Tn1 ()  Tn2 ()
A partir des paramètres fournis par le gabarit du filtre Chebychev, on peut calculer  et n :

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l’ondulation r (dB) acceptée dans la bande passante est liée à  au travers de la relation suivante :
r  Gp
  1010  1  10 10  1
L’ordre du filtre peut être défini par deux méthodes :
Méthode 1 : Méthode 2 :
 
 
 Ga  Ga
 10 10  1  log g  g 2  1 10 10  1
arc cosh  n avec : g 
 2 

 

log  a   2a  1  2
n
arccos h(a )

Les tables des polynômes de Chebychev (Tableau 4) sont données pour différentes valeurs de
l’ondulation r (dB) acceptée dans la bande passante. La pulsation normalisée pour un gain
de –3 dB est donnée par : ( 3dB )  cosh  1  arccos h  1   , soit la pulsation de coupure :
n   
1  1 
c( 3dB )   p  cosh   arccos h   
n   

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 Tableau 4. Polynômes de Chebychev pour ondulation r=0.5 et 1 dB.

4. Réalisation du filtre anti-repliement :

Tous les filtres sont décrits à partir de transmittances élémentaires d'ordre 1 ou 2. Il en est de même
pour leur réalisation. Il suffit donc de connaître les cellules de base pour réaliser n'importe quel filtre
d'ordre n en mettant en cascade ces cellules de base. Les montages les plus souvent utilisés sont les
cellules d'ordre 2 à gain fixe ou à gain variable, appelées cellules de Sallen-Key. Il existe deux cas
selon l’ordre n :
o Si n est pair : Seulement des cellules de Sallen-Key d'ordre 2 seront mises en cascade.
o Si n est impair : Des cellules de Sallen-Key d'ordre 2 seront mises en cascade avec une cellule
d’ordre1.

1.Cellule Sallen-Key à gain fixe :

Le schéma de principe de la cellule Sallen-Key à gain fixe est :

La transmittance du filtre passe-bas avec cellule Sallen-Key à gain fixe est :

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 U2  p 1 1
H ( p)   
U1  p  1  C2  R1  R2  p  R1R2C1C2 p 2 1 p2
1 p
Q00 02

Par identification de cette fonction de transfert avec la Si on choisit R1  R2  R alors :

forme canonique, on obtient :
1
0 
1
et Q0 
1 C2 
R1 R2C1C2 0C2  R1  R2  2 RQ00
C1  4Q02C2

Le tableau de la page (12) permet de dimensionner les composants d’une cellule Sallen-Key selon les
valeurs trouvées de k et Qk qui correspondent à la pulsation propre non amortie et facteur de qualité
de la cellule k du filtre passe-bas normalisé.

Exercice d’application :

On choisit un gabarit en fréquence d'un filtre passe-bas Chebychev avec les caractéristiques suivantes :

 une bande passante (-1dB) jusqu'à 10KHz.

 une bande atténuée à (-70dB) à partir de 50KHz.

1) Quel serait l'ordre du filtre analogique de Chebychev à mettre en œuvre ?

2) Donnez la fonction de transfert normalisée Hn(p) du filtre Chebychev puis sa fonction de transfert
réelle H (p) ?

3) On désire réaliser ce filtre passe-bas avec des cellules 2ème ordre de Sallen-Key.

3.a) Déterminez le facteur de qualité et la pulsation caractéristique de chaque cellule ?

3.b) Si on choisit R1=R2=R=10KΩ, calculez les valeurs normalisées des capacités des condensateurs
à choisir pour chaque cellule ?

3.c) Donnez le schéma de principe de ce filtre passe-bas ?

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 TP1 : Analyse spectrales des signaux échantillonnés

Un microphone audio fournit un signal électrique composé de :

o la musique dans la bande 20Hz - 20KHz
o un signal parasite (bruit) supposé sinusoïdal à la fréquence 60 kHz
Ce signal est échantillonné avec une fréquence d’échantillonnage Fe=50 kHz pour respecter la règle
de Shannon pour la musique.

1) La condition de Shanon est-elle respectée lors de l’échantillonnage du signal ?

2) Quel est le problème rencontré lors de la restitution de signal électrique d’origine à partir du signal
échantillonné ?

3) Pour résoudre le problème précédent, on utilise un filtre anti-repliement avant l’échantillonnage du

signal.

Donnez la valeur de la fréquence de coupure Fc du filtre passe-bas idéal à choisir ?

4) Afin de réaliser pratiquement le filtre anti-repliement, on choisit un gabarit en fréquence d'un filtre
passe-bas avec les caractéristiques suivantes :

 une bande passante (-1dB) jusqu'à 20kHz.

 une bande atténuée à (-50dB) à partir de 60kHz.

4.a) Déterminez l'ordre du filtre analogique de Butterworth à choisir ?

4.b) Donnez la fonction de transfert normalisée H n(p) du filtre Butterworth puis sa fonction de transfert
réelle H (p) ?

4.c)Ecrivez un script Matlab nommé synth_Butter.m qui permet d’effectuer la synthèse du filtre
Butterworth et d’afficher l’expression de la fonction de transfert réelle H(p) du filtre à réaliser ?

4.d) Modifiez le script Matlab précédent pour tracer le diagramme de BODE de la fonction de transfert
réelle H(p) du filtre puis vérifiez les valeurs des atténuations dans les bandes passante et
atténuée imposées par le cahier des charges ?

4.e) Modifiez le script Matlab précédent pour tracer dans trois cadres disposés verticalement :

 la réponse en amplitude (en dB) de la fonction de transfert réelle H(p) du filtre Butterworth.
 la réponse en phase (en degré) de la fonction de transfert réelle H(p) du filtre Butterworth.
 Le temps de groupe (en secondes) du diagramme de BODE de la fonction de transfert réelle
H(p) du filtre Butterworth.

5) On désire réaliser ce filtre passe-bas avec des cellules 2ème ordre de Sallen-Key.

5.a) Déterminez le facteur de qualité et la pulsation caractéristique de chaque cellule ?

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5.b) Si on choisit R1=R2=R=10KΩ, calculez les valeurs normalisées des capacités des condensateurs
à choisir pour chaque cellule ?

5.c) Donnez le schéma de principe de ce filtre passe-bas ?

6) On désire maintenant réaliser le filtrage analogique avec un filtre Chebychev (type I) en respectant
le cahier des charges précédent.

6.a) Quel serait l'ordre du filtre analogique Chebychev (type I) à choisir ?

6.b) Donnez la fonction de transfert normalisée F n(p) du filtre Chebychev puis sa fonction de transfert
réelle F(p) ?

6.c) Ecrivez un script Matlab nommé synth_Cheby.m qui permet d’effectuer la synthèse du filtre
Chebychev et d’afficher l’expression de la fonction de transfert réelle F(p) du filtre à réaliser ?

6.d) Modifiez le script Matlab précédent pour tracer le diagramme de BODE de la fonction de transfert
réelle F(p) puis vérifiez les valeurs des atténuations dans les bandes passante et atténuée imposées
par le cahier des charges ?

6.e) Comparez les résultats obtenus avec les deux filtres Butterworth et Chebychev (type I). Que peut-
on conclure ?

7) On désire réaliser le filtre passe-bas Chebychev (type 1) avec des cellules 2ème ordre de Sallen-
Key.

7.a) Déterminez le facteur de qualité et la pulsation caractéristique de chaque cellule ?

7.b) Si on choisit R1=R2=R=10KΩ, calculez les valeurs normalisées des capacités des condensateurs
à choisir pour chaque cellule ?

7.c) Donnez le schéma de principe de ce filtre passe-bas ?

8) On désire effectuer la synthèse des filtres Butterworth et Chebychev (type I) en utilisant les
fonctions matlab : buttord , butter, cheb1ord et cheby1.

8.a) Ecrivez un script Matlab nommé synth_Butter2.m pour calculer la fonction de transfert réelle
H(p) du filtre Butterworth de la question (4.c) en utilisant les fonctions (buttord et butter) ? Comparez
le résultat avec celui de la question (4.c) ?

8.b) Ecrivez un script Matlab nommé synth_Cheby2.m pour calculer la fonction de transfert réelle F(p)
du filtre Chebychev de la question (6.c) en utilisant les fonctions (cheb1ord et cheby1) ? Comparez le
résultat avec celui de la question (6.c) ?

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V.Filtre de Bessel :
Parmi les différentes fonctions de réponse existantes Butterworth, Chebychev type I , la
caractéristique du filtre de Bessel présente toujours la coupure la moins raide. Autrement dit,
pour un gabarit donné, elle donne l’ordre le plus élevé et aboutit par conséquent à la
complexité de réalisation du filtre de Bessel.
D’autre part, les filtres de Bessel présentent néanmoins l’avantage d’assurer :
o un déphasage linéaire en fonction de la fréquence      .
d
o un temps de groupe constant t g      Cte .
d
Ainsi, l’avantage principal du filtre de Bessel est de donner la distorsion minimale au
signal non sinusoïdal à la sortie du filtre.
5.1. Polynômes normalisés de Bessel :
1
On définit donc une fonction de transfert: H  p   e p  e p 
ch  p   sh  p 
(pour =1s)
Pour déterminer le polynôme équivalent au dénominateur, on utilise la "technique" suivante :
on exprime le développement limité de coth(p)=ch(p)/sh(p), on effectue la division des
polynômes puis on identifie numérateur et dénominateur respectivement à ch(p) et sh(p).
p2 p4 p3 p5
Sachant que : ch p   1    ... et sh p   p    ...
2! 4! 3! 5!
ch  p  1 1
On a : coth  p    
sh  p  p 3

1
p 5  ....
p

En limitant le développement limité à l’ordre n, on obtient une expression approchée de

ch  p  1 1 3  p 2
cth(p). Pour n=2, on a : coth  p     
sh  p  p 3 3p
p
Par identification, on trouve : ch  p   3  p 2 et sh  p   3 p d’où :
1 1
H  p  
ch  p   sh  p  3  3 p  p 2

1 1
Pour l’ordre n, on a : H  p    avec :
Bn  p  an p  an 1 p
n n 1
 ...  a1 p  a0

B0  p   1
B1  p   p  1
Bn  p   (2n  1) Bn 1  p   p 2 Bn  2  p 

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5.2.Normalisation de la fonction de transfert du filtre
En considérant la fréquence normalisée pour /c avec c telle que 20log|H(c)|=-3dB, on a :

a0  a1 p  a2 p 2  ...  an p n  103/20 . Par exemple pour n=2, le polynôme trouvé du

p  jc

B2  p   3  3 p  p 2
dénominateur est : . On le transforme en polynôme standard pour avoir
2
p
un gain statique : B2  p   1  p  . La pulsation normalisée =c permettant d’avoir une
3
 jc 
2

atténuation de -3dB est telle que : 1  jc   103/20 dont la solution est c=1.3593.
3

La fonction de transfert normalisée devient alors :

1 1
H  p  
1.3593 p  1  1.3593 p  0.6159 p 2
2

1  1.3593 p 
3

Les polynômes normalisés de Bessel sont donnés dans le tableau suivant :

5.3.Choix de l’ordre du filtre Bessel

Il n’existe pas de méthode analytique permettant de déterminer l’ordre minimal d’un filtre de
Bessel en fonction du gabarit du filtre. L’utilisation des abaques est recommandée pour
déterminer l’ordre du filtre puisqu’elles donnent les courbes de l’atténuation en fonction de la
fréquence normalisée pour différents ordres (ces courbes passent par une atténuation de -3 dB
à la fréquence de coupure f c  c / 2 ).

Remarque :
Les filtres de Bessel ont été conçus en prenant comme critère le comportement du temps de
propagation (tempd de groupe tg). Ainsi, si nous transposons en fréquence un filtre passe-bas,
par exemple pour obtenir un filtre passe-bande, les formes des atténuations en fonction de la
fréquence seront conservées, mais il n’en sera pas de même du temps de groupe tg.

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 TP2 : Synthèse d’un filtre Bessel
1) On désire maintenant réaliser le filtrage analogique avec un filtre passe-bas Bessel en respectant le
cahier des charges suivant :

 une bande passante (-3dB) jusqu'à 20KHz.

 une bande atténuée à (-30dB) à partir de 60KHz.

1.a) Quel serait l'ordre du filtre passe-bas Bessel à choisir d’après l’abaque fourni ?

1.b) Donnez la fonction de transfert normalisée Hn(p) du filtre passe-bas Bessel puis sa fonction de
transfert réelle H(p) ?

2) Ecrivez un script Matlab nommé synth_Bessel.m qui permet de tracer pour un ordre et une
pulsation de coupure c(-3dB) donnés :

 la réponse en amplitude (en dB) de la fonction de transfert réelle H(p) du filtre Bessel.
 la réponse en phase (en degré) de la fonction de transfert réelle H(p) du filtre Bessel.
 Le temps de groupe (en secondes) de la fonction de transfert réelle H(p) du filtre Bessel.

3) Vérifiez les valeurs des atténuations dans les bandes passante et atténuée imposées par le cahier
des charges (Atténuations aux fréquences Fp=20KHz et Fa=60KHz ?

A A
4) On désire filtrer avec Simulink un signal Ve  t   A  sin  2 f 0    sin  2 f1    sin  2 f 2  ,
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avec A=5V, f0=4KHz, f1=12KHz et f2=20KHz à l’aide du schéma bloc suivant :

4.a) Configurez sous Simulink les paramètres du bloc de filtrage du schéma Filtre_Bessel.mdl ?
4.b) Lancez la simulation et relevez les allures des signaux d’entrée Ve(t) et de sortie Vs(t) du filtre
passe-bas Bessel ?
4.c) Que peut-on conclure en comparant les formes des signaux Ve(t) et Vs(t) et à quoi est due cette
conformité des formes des signaux Ve(t) et Vs(t) ?
5) On désire réaliser le filtre passe-bas Bessel avec des cellules 2ème ordre de Sallen-Key.

5.a) Déterminez le facteur de qualité et la pulsation caractéristique de chaque cellule ?

5.b) Si on choisit R1=R2=R=10KΩ, calculez les valeurs normalisées des capacités des condensateurs
à choisir pour chaque cellule ?
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E.H.E.I Module : Contrôle, Commande & supervision Professeur : A.Abouelhassan
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