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Chapitre 5 : Les systèmes DCS

I- Introduction et définitions :

Un Système Numérique de Contrôle Commande est, avant tout, un


ordinateur spécialisé. On trouve généralement ses divers éléments sur un bus
fond de panier :

Une alimentation.
Un contrôleur qui est l'ordinateur proprement dit.
Une (ou plusieurs) cartes de communication par réseau de terrain.
Une (ou plusieurs) cartes de communication par réseau avec des ordinateurs.
Une (ou plusieurs) cartes de communication par liaison série RS232 ou
RS422/RS485.
Des cartes de communication classiques (entrées analogiques, sorties
analogiques, entrées logiques, sorties logiques).

Quelle différence avec un Automate Programmable Industriel moderne ?


Aucune, sinon que pour un API c'est le traitement des entrées/sorties logiques
qui est favorisé alors que pour un SNCC ( Système Numérique de Contrôle
Commande) c'est le traitement des entrées/sorties analogiques qui est plus
spécifiquement à la base de la conception. Il reste une différence pour les cycles
de scrutation qui sont généralement plus rapides sur un A.P.I. que sur un
S.N.C.C.

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En fait la distinction entre SNCC et API est de plus en plus une question
historique (ou d'habitude) et de moins en moins une réalité profonde.
D'ailleurs SNCC et API utilisent les mêmes langages de programmation définis
par la norme IEC 61131-3.

Quant au superviseur, il est extérieur au SNCC (ou à l'API). C'est un


programme dans un ordinateur extérieur qui est chargé de réaliser l'interface
nécessaire à la conduite par l'homme des processus industriels. Généralement
les API sont fournis sans superviseur dans la configuration de base alors que les
SNCC sont fournis avec leur superviseur dédié d'où certaines confusions
courantes entre SNCC et superviseur.

Dans le domaine des automatismes les choses sont claires : il faut


acheter l'API, sa console de programmation, éventuellement son superviseur.
Les consoles de programmation dédiées sont de plus en plus souvent
remplacées par des ordinateurs de type PC, souvent des portables.
Dans le domaine de la régulation c'est moins net car les logiciels de
programmation et de supervision sont souvent sur la même machine et la liaison

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avec le contrôleur est tellement intégrée qu'il est difficile au néophyte ( apprenti)
de se faire une image claire de la situation.
Les régulateurs modernes peuvent être considérés comme des mini systèmes
numériques de contrôle commande; certains se programment maintenant avec
des langages conformes à IEC 61131-3 ; la structure définie par le dessin ci
dessus reste valable.

II- Fonctions de base d’un système de contrôle distribué :


Les quatre fonctions de base à réaliser par un système numérique de
contrôle/commande de procédés industriels sont :
- L'adaptation des signaux échangés avec le procédé.
- Le traitement en temps réel des données échangées avec le
procédé.
- Le traitement en temps différé des données échangées avec le
procédé.
- La communication avec les utilisateurs du système numérique.
a. Adaptation des signaux échangés avec le procédé :
Les signaux industriels du procédé appartiennent généralement à deux
catégories standards distinctes :
- Analogique (0 - 10v, 0 - 20ma, 4 - 20mA … etc.).
- Logique ou Tout ou rien (contact physique, présence de tension ou
pas…)
Le système numérique chargé de contrôler le procédé utilise des signaux
numériques, c’est-à-dire des nombres. Il est donc indispensable de
convertir les signaux comme suit :
™ Durant l'Acquisition : conversion des signaux industriels en
nombres.
™ Durant la Commande : conversion des nombres en signaux
industriels.
b. Traitement en temps réel des données échangées avec le procédé :
- Fonctions de régulation et de calcul.
- Fonctions séquentielles (séquences de mise en route ou d’arrêt,
procédés discontinus … etc.).
- Génération d’alarmes.
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c. Traitement en temps différé des données échangées avec le procédé :
- Enregistrement et manipulation de données historiques.
- Restitution des données historiques.
- Optimisation.
- Bilan.

d. Communication avec les utilisateurs :


- Conduite : interface opérateur bidirectionnelle.
- Information : impression de messages et de rapports.
- Maintenance et développement : interface utilisateur bidirectionnelle.

Dans un système centralisé, un même dispositif ( processeur ou


calculateur) peut réaliser la plupart des fonctions de base. Une indisponibilité du
dispositif en question provoque la perte de l’ensemble des fonctions dont il a la
charge.

Dans un système distribué ou réparti, les fonctions de base sont plutôt


confiées à des dispositifs différents reliés entre eux par un réseau de
communication. Une indisponibilité d’un dispositif ne provoque que la perte de la
fonction dont il a la charge.

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III- Structure physique du SNCC :

Structure utilisée en 1999.

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La structure retenue en 2001 est la suivante :

Il y a une tendance très nette à la simplification avec la disparition du réseau


intermédiaire de nature propriétaire : Profibus FMS.

En effet développer un réseau particulier coûte cher alors qu'éthernet et le


protocole TCP/IP sont devenus des standards de fait, de plus en plus
performants, de moins en moins chers et permettant l'encapsulation de
protocoles propriétaires.
TCP/IP devient le véhicule logique universel de transmission des informations.
Ethernet devient le support physique privilégié à utiliser à chaque fois que c'est
possible.

On peut constater partout cette tendance et on voit apparaître des instruments


directement reliés à éthernet.

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Exemple DeltaV avec Fieldbus Foundation :

Structure minimum avec bus de terrain :

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Structures utilisées par Freelance d'ABB :

Ethernet est bien présent au niveau supérieur.


Le réseau de terrain n'est pas précisé ; en effet Freelance est prévu pour
fonctionner simultanément avec les réseaux suivants :
- Frofibus-DP
- Modbus
- Bus CAN E/S Freelance 2000
- CAN Bus ouvert
- Fieldbus Foundation

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IV- Conclusion sur les structures physiques :

La tendance est de ne plus avoir que deux niveaux de réseau :


- le niveau éthernet,
- le niveau réseau de terrain.

Il existe un grand nombre de type de réseaux de terrain, il faut distinguer des


réseaux assez généralistes et classiques comme profibus DP avec comme
média la fibre optique ou la liaison RS485 et des réseaux plus spécifiquement
dédiés à l'instrument en milieu antidéflagrant sous la norme IEC1158-2.

Il ne faut pas croire qu'un réseau de terrain est associé à un SNCC particulier,
bien au contraire on peut généralement installer plusieurs cartes différentes sur
un même SNCC.

Chaque constructeur a naturellement ses préférences mais les évolutions sont


rapides. Par exemple Endress et Hauser, utilisateur de Profibus a adopté en
2000 la possibilité d'interfaces Fieldbus Foundation pour ses instruments et de
même, Fisher-Rosemount, utilisateur de Fieldbus Foundation pour son système
"Delta V", commercialise une carte au format Profibus.

V- Considération électrique liées aux réseaux :

1. Transmission dans les lignes :

Rappelons quelques résultats essentiels de la théorie des lignes :


- lorsque l'on envoie un signal dans une ligne cela se traduit par une onde
incidente qui voyage à environ 200 000 km/s,
- à cette onde incidente il peut se superposer des ondes réfléchies,
- une ligne est caractérisée par son impédance caractéristique qui est une
résistance si elle est à faible perte,
- une ligne à faible perte est une ligne dont la résistance est faible et dont l'isolant
est très résistant .
- il n'y a pas de réflexion en bout de ligne si elle est fermée sur son
impédance caractéristique.

Tout réseau performant doit respecter cette condition de fonctionnement.

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2. La liaison RS485 :

C'est une liaison différentielle caractérisée par :

0 logique U diff > 200 mV


1 logique U diff <-200 mV
Tension de mode commun maximale - 7 V 12 V
Charge d'un émetteur au repos <0,1
Charge totale 32
Nombre d'émetteurs sur la ligne 32 au plus
Tension différentielle minimale d'un émetteur ouvert 1,5 à 5 V
Tension de sortie maximale d'un émetteur ouvert ±6V
Impédance d'entrée minimum d'un récepteur 12 kW
Vitesse maximum 10 M bit.s-1
>60ohms (souvent
Résistance de terminaison de ligne
100)
Longueur maximum du câble 1200m
Durée du bit / temps de transition >3,3
Ligne paire torsadé
Codage NRZ

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- Extrait de la documentation Fisher Rosemount -

On distingue nettement que les résistances de terminaisons de lignes ne doivent


être qu'en bout de ligne et que les appareils branchés en dérivation doivent avoir
des fils de connexion au bus aussi courts que possible.

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VI- Le système TDC 3000

I. Introduction :

Le système distribué TDC 3000 est une famille de matériels et de


logiciels, qui peuvent être intégrés sélectivement dans un système de contrôle et
d’acquisition de données pour répondre à des besoins bien spécifiques.

Le TDC 3000 profite des microprocesseurs puissants de 16 et 32 bits


développés dans les dernières années pour répartir les tâches de traitement
évolué, tels que la régulation avancée, la visualisation et les historiques qui
étaient réalisés auparavant par un calculateur central. Cette architecture de
traitement distribué qui va au delà de la régulation décentralisée, offre au
système des fonctions, de la capacité et de la redondance qui le rendent à la fois
souple et puissant ce qui lui permet de répondre aux exigences d’aujourd’hui en
matière de contrôle des procédés industriels modernes.

II. Architecture du système TDC 3000 :

La figure FigIII.1 illustre une architecture type du système TDC 3000

II.1. Le réseau local de commande LCN :

Le réseau local de commande est l’épine dorsale du système TDC 3000,


son rôle est de relier les stations universelles, les modules de traitement et les
modules interface/coupleur.

Le support du réseau local de commande est constitué d’une paire de


câbles coaxiaux qui sont connectés à chaque module du système TDC3000.
Une liaison par fibres optiques est également possible en option pour connecter
des segments du LCN ou pour relier une station universelle située à distance.

II.1.1. MODULES du LCN :

a) Station universelle (US) :


La station universelle est l’interface homme/machine primaire du TDC
3000. Elle constitue une fenêtre unique sur l’ensemble du système, que les
données résident dans un des modules du LCN ou dans un des appareils
branchés au procédé.

b) Station de travail universelle (UWS) :


La station de travail universelle est une autre interface homme/machine.
Elle offre les mêmes fonctions que la station universelle mais conçue pour un
environnement de bureau.

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c) Module historique (HM):
Le module historique permet le stockage de masse de données sur
disques durs. Ces données peuvent être les historiques des alarmes procédé,
modifications opérateur, modifications de l’état du système,…

d) Module application (AM) :


Le module application permet la mise en œuvre de davantage de
stratégies et de calculs de régulation plus complexes qu’en utilisant seulement
les appareils connectés au procédé. Il comporte un ensemble d’algorithmes
standards et développés de régulation avancée.
e) Module d'interface réseau (NIM):
Le module d’interface réseau est un module du LCN qui interconnecte
l’UCN avec le LCN. Il convertit les techniques de transmission et protocoles du
LCN en protocole et techniques de transmission de l'UCN.
Un NIM est toujours redondant.

f) Module Réseau usine (PLNM)


Le PLNM est un module qui procure une interface entre le LCN et le
réseau ETHERNET et donc par voie de conséquence fournit une liaison entre
n’importe quel nœud LCN et n’importe quel nœud ETHERNET.

g) Station universelle X (UXS) :


La station universelle x est une autre interface homme/machine qui fournit
les mêmes fonctionnalités que celles d’une station universelle, en plus elle fournit
une autre fenêtre sur le réseau ETHERNET. Cette fenêtre est utilisée pour
accomplir différentes tâches.

h) La passerelle réseau (NG) :


Le NG connecte un LCN à un autre LCN, chacun avec un NG peuvent
communiquer entre eux en toute sécurité à des distances éloignées. Ceci permet
la configuration du TDC 3000 à travers plusieurs salles de contrôle, chacune
avec son propre LCN, et par conséquent procure la coordination du contrôle et
de l’acquisition de données dans un complexe entier.

II.1.2. Composants essentiels des modules LCN :

Un module LCN comprend des circuits imprimés montés dans un châssis.


Il y a deux types de châssis disponibles :

¾ Un double châssis qui a une zone à trois emplacements pour un module et


une zone à deux emplacements pour un second module (avec deux
alimentations différentes ).
¾ L’autre type est un châssis à cinq emplacements qui peut contenir jusqu’à
cinq cartes imprimées appartenant au même module.

Chaque module est constitué généralement de deux cartes. Une carte


processeur identique à tous les modules et une carte d’identité ou de
personnalité.

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Le tableau TabIII.1 nous montre la constitution hardware des modules du LCN.

Carte Carte de
N° Identification du module Co-processeur
processeur personnalité
1. Station universelle K2LCN EPDG -

2. Station de travail universelle K2LCN EPDG -

3. Module historique K2LCN SPC -

4. Module d’application K2LCN - -

5. Module d’interface réseau K2LCN EPNI -

6. Module réseau usine K2LCN CNI -

7. Station universelle x K2LCN TPDGX WSI2

8. Passerelle réseau K2LCN NGI -

Tableau III.1 : Composants essentiels des modules LCN

II.2. Le réseau universel de commande ( UCN ) :

II.2.1 Présentation :
L'UCN est un réseau qui relie tous les équipements d’acquisition de
données et de régulation. La connexion avec le LCN se fait par le NIM.

L’UCN utilise des câbles coaxiaux Redondants comme support de


communication.

II.2.2. Composantes de L’UCN :

l’UCN peut être constitué de supers process managers (APMs), de logic


managers (LMs), de Safety managers (SFs)…etc. Mais dans la configuration
adoptée par notre complexe, nous ne disposons que d’APMs et de ce fait nous
nous intéresserons qu’a ces derniers.

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Super process manager (APM) :

Le super process manager (APM) est un équipement connecté au


procédé extrêmement versatile avec un jeu de fonctions de régulation et
d’acquisition très puissant. Il peut être configuré avec un jeu complet de cartes
d’entrées/sorties et ses fonctions de contrôle vont de l’algorithme le plus simple
aux fonctions de contrôle les plus évoluées pour les procédés continus,
discontinus ou hybrides. Ses possibilités vont de la régulation sophistiquée à la
programmation en langage CL/APM, il permet les communications latérales et
est compatible avec une architecture de systèmes de communications ouverts.

II.3. Réseau Ethernet :

L'Ethernet est un réseau extérieur multitâche qui est capable de partager


des informations avec un LCN à travers un module d’interface approprié à
double entrée notamment un PLNM.

Les caractéristiques physiques du réseau sont déterminées par les


besoins de l’application spécifique. Un ou plusieurs protocoles peuvent être
utilisés.

Un exemple d’application de l'Ethernet est l’interconnexion de un ou


plusieurs calculateurs DEC VAX avec le LCN. Ce réseau utilise le LAT Ethernet
et les protocoles DECnet pour communiquer avec les VAX.

La station universelle x est un autre exemple d'équipements à double


entrée qui procure une interface entre le LCN et l'Ethernet.

Station de travail, PC et d’autres équipements fonctionnant sous environnement


système X WINDOW ou UNIX peuvent aussi être connectés sur l'Ethernet.

C. Le Super Process Manager : Advanced process manager

Le super process manager (APM) est un équipement connecté au


procédé (figure 2) extrêmement versatile avec un jeu de fonctions de régulation
et d’acquisition très puissant. Il peut être configuré avec un jeu complet de cartes
d’entrées/sorties et ses fonctions de contrôle vont de l’algorithme le plus simple
aux fonctions de contrôle les plus évoluées pour les procédés continus,
discontinus ou hybrides. Ses possibilités vont de la régulation sophistiquée à la
programmation en langage CL/APM, il permet les communications latérales et
est compatible avec une architecture de systèmes, de communication, ouverts.

L’APM est conçu pour une scrutation souple et puissante et pour assurer
des fonctions de contrôle. Pour ce faire il utilise une architecture multiprocesseur
séparés dédiés à des tâches spécifiques.

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I. Caractéristiques physiques

Le super process manager (APM) est monté dans une armoire Honeywell
montrée à la figure FigIII.2 , il contient les composants suivants :
¾ Le sous-système d’alimentation
¾ Les racks à cartes.
¾ Les cartes APMMs, IOPS, FTAS.
¾ Les câbles UCN.

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FigIII.2 : Aspect extérieur d’un APM

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I.1. Le sous-système d’alimentation :

Le sous-système d’alimentation de l’APM situé tout en bas de l’armoire


consiste en une ou deux alimentations, en des batteries de sauvegarde pour
l’alimentation de tous les circuits de mémoire CMOS dans l’APM et en des
batteries optionnelles de sauvegarde pour la ou les entrées d’alimentation.

Le système d’alimentation fournit donc trois types de tension :


¾ Le 24 Vdc pour les modules APMMs et le sous-système d’entrées/sorties.
¾ Le 3.6 Vdc pour la sauvegarde des mémoires CMOS des modules APMMs et
des cartes d’entrées/sorties pendant 72 heures.
¾ Le 6 Vac pour les cartes LLAI comme phase de référence.

L’alimentation externe de l’APM est de 220 Vac.

I.2. Les racks :

Juste au-dessus du sous-système d’alimentation, se trouvent les racks à


cartes. Ces derniers contiennent les cartes de l’APMM et les cartes
d’entrées/sorties.

Il existe trois types de racks :


¾ Rack à APMM unique contient un seul APMM et jusqu’à 10 cartes
d’entrées/sorties.
¾ Rack à deux APMM côte à côte comporte deux APMMs et jusqu’à 5 cartes
d’entrées/sorties.
¾ Rack pour cartes d’entrées/sorties peut contenir jusqu’à 15 cartes.

L’APM peut contenir jusqu’à six racks adressés de 1 à 6 et reliés entre


eux dans une configuration Daisy chain.

L’APM est constitué d’un APMM simple ou redondant et de cartes


d’entrées/sorties. Dans la configuration adoptée par notre complexe, tous les
APMMs sont redondants et montés dans des racks à APMM unique situés juste
au-dessus du sous-système d’alimentation l'un au-dessus de l’autre.

Comme le montre la figure FigIII.3, l’APM est constitué d’une unité centrale
(APMM) et d’un sous-système d’entrées/sorties.

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NETWORK
INTERFAC
E
MODULE

PROCESSS MANAGER

Processeur interface de Processeur de contrôle


Processseur de liaison entrées/ sorties
communication Accès à grande vitesse aux Régulation
entrèes/sorties pour la Interverrouillage
Et le Modem communication et les
Liaison avec le réseau UCN Logique
fonctions de contrôle Séquentiel
Accès réseau aux données d'autres
APMs Programme utilisateur
Liaisons latérales

I/O LINK

HIGH LEVEL LOW LEVEL DIGITAL INPUT DIGITAL


ANALOG INPUT ANALOG INPUT PROCESSOR OUTPUT
PROCESSOR PROCESSOR PROCESSOR

16
8
32 16

LOW LEVEL SMART PULSE INPUT ANALOG


MULTIPLEXER TRANSMITTER PROCESSOR
OUTPUT
INTERFACE
INPUT PROCESSO
32 PROCESSOR 8 R
16
8

UCN

Vers d'autres APMs

FigIII.3 : Architecture de l’APM

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I.3. L’APMM :

L’APMM est constitué de quatre cartes :

a) Carte modem : est chargée de transmettre et recevoir les signaux échangés


entre l’APM et l’UCN. Elle fournit en outre une ligne de sélection automatique qui
permet à l’APM de permuter entre les câbles UCN A et B en cas de problème sur
l’un d’entre eux.

b) Carte de communication : est chargée :


¾ De gérer le jeton qui permet à l’APM de communiquer sur l’UCN.
¾ De contrôler les fonctions du modem.

Elle agit aussi comme buffer pour les données acquises par le biais des
cartes d’entrées/sorties et qui peuvent être accédées par la carte de contrôle et
s’occupe des communications interne à l’UCN (entre équipements UCN ou
communication peer to peer).

c) Carte I/O link : agit comme maître sur le réseau d’entrées/sorties, elle scrute
les cartes d’entrées/sorties et place les données collectées dans la RAM de la
carte de communication qui seront par la suite mises à la disposition de la carte
de contrôle.

d) Carte de contrôle : fournit toutes les fonctions de contrôle, de régulation et


d’automatisme.

L’adresse de l’APM dans l’UCN est toujours impaire et commence

généralement à partir de 9 (les adresses de 1 à 8 sont utilisées pour les

NIMs). Cette adresse est en fait l’adresse de l’APMM primaire avec l’adresse

suivante (paire) pour l’APMM redondant.

I.4. Le sous-système d’entrées/sorties :

Le sous-système d’entrées/sorties consiste en une liaison série

redondante et un maximum de 40 modules d’entrées/sorties. Un module peut

comprendre une seule carte d’entrées/sorties ou deux cartes redondantes.

Les processeurs d’entrées/sorties, en liaison avec les plaques bornier

(FTAs), effectuent les scrutations de toutes les entrées/sorties raccordées au

site.
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Les processeurs d'entrées/sorties disponibles pour un APM sont donnés par le
tableau TabIII. 2.

Cartes d’entrées/sorties Nombres de Redondance


points par carte permise

Entrée analogique bas niveau ( LLAI ) 8 Non

Entrée analogique haut niveau ( HLAI ) 16 Oui

Sortie analogique ( AO ) 8 Oui

Entrée digitale ( DI ) 32 Non


Entrée digitale de séquence d’évènements (
32 Non
DISOE )
Sortie digitale ( DO ) 16 Non

Multiplexeur bas niveau ( LLMUX ) 32 Non

Entrée impulsion ( PI ) 8 Non

Interface transmetteur intelligent ( STIM ) 16 Oui

Interface série ( SI ) 32 Non

Interface périphérique série ( SDI ) 16 Non

Tableau III.2 : différents types de cartes d’entrées/sorties

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Les processeurs d’entrées/sorties ont pour rôle :
¾ L’acquisition du signal.
¾ Le conditionnement du signal (filtrage).
¾ La conversion analogique/numérique (acquisition) et
numérique/analogique (commande)
¾ La conversion des signaux en unités physiques.
¾ La linéarisation.
¾ Mise en repli de sécurité de l’équipement commandé.
¾ Exécution de la logique à relais.
¾ Traitement des alarmes.

I.5. Les plaques bornier (FTAs) :

Toutes les connexions vers et en provenance du procédé se font par les


plaques borniers (field termination assemply). Ces borniers sont reliés aux
processeurs d’entrées/sorties par des câbles pouvant aller jusqu’à 50 mètres.

Le rôle des plaques borniers est :


¾ La connexion.
¾ La conversion courant/tension et tension/courant.
¾ Protection contre les surtensions.
¾ Fusibles.
¾ Limitation de courant.
¾ Alimentation des transmetteurs en 24 v.
¾ Isolation galvanique.

II. DESCRIPTION FONCTIONNELLE

II.1. les points APM


Le premier concept clé qu’on rencontre dans la construction des points de
données de procédé pour l’APM est la forme de point «POINT FORM ».

La forme de point est utilisée pour différencier des points qui doivent être
mis en œuvre comme point d’interface opérateur et des points qui sont mis en
œuvre comme interface non opérateur ou point support.

a) Forme de point complète (Full Form) : Comporte les repères, les descriptifs
d’alarme et modes de régulation. Elle est destinée à l’utilisation par les
opérateurs et inclut donc tout ce qui est nécessaire pour l’interface opérateur.

b) Forme de point composant (Component form) : est utilisée pour définir


des entités que le système doit connaître mais que l’opérateur n’a pas besoin de
voir. La forme de point composant a une structure de point moins complète, elle
inclut bien un repère mais ni descriptif, ni information d’alarmes ni modes de
régulation ni sélection de source de PV.
Les points suivants peuvent être configurés dans un APM.
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1. Points d’acquisition :

Alors que les fonctions standards d’entrées/sorties, telles la mise à


l’échelle et les alarmes, sont traitées directement par les processeurs
d’entrées/sorties, les points d’acquisition permettent une approche simple et
configurable, les calculs sur les mesures et les fonctions de compensation.

a) Entrée analogique : Les points d’entrée analogique permettent de


configurer les fonctions suivantes :
♦ Le type de carte à utiliser : LLAI, HLAI, LLMUX, PI, STIM.
♦ Source de mesure (auto, manuelle, substituée)
♦ Limites sur la mesure
♦ Conversion en unités physiques
♦ Etat de la mesure
♦ Filtre sur la mesure
♦ Défaut sur la mesure
♦ Mesure haute/basse
♦ Mesure haute-haute/basse-basse
♦ Vitesse de variation
♦ Calibrage logiciel.
♦ Etat des alarmes

b) Entrée digitale : Les points d’entrée digitale permettent de configurer


les fonctions suivantes :
♦ Le type de carte d'acquisition à utiliser : DI, DISOE.
♦ Comptage (accumulation)
♦ Entrées fixes ou fugitives
♦ Bande morte sur alarmes
♦ Entrée directe ou inverses
♦ Etat de l’alarme

2. Point de sortie :

a) Sortie analogique : Les points de sortie analogique permettent la


configuration des fonctions suivantes :
♦ Relecture du courant réel de sortie.
♦ Délinéarisation de la sortie.
♦ Mode de repli en cas de défaut de la sortie (maintien ou retour à
zéro).
♦ Mode ou fonction associés pour assurer :
• Le contrôle numérique direct.
• Calibrage logiciel

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b) Sortie digitale : Les points de sortie digitale permettent la configuration
des fonctions suivantes :

♦ Types de sortie
• Verrouillé
• Impulsion
• Modulation d’impulsion

♦ Mode de repli en cas de défaut de la sortie (maintien ou retour à


zéro)
♦ Relecture de l’état de la sortie

3. Points régulateur et régulateur PV :

Les fonctions de contrôle configurables sont réalisées par les points de


régulation. Ces points de régulation sont configurés pour exécuter l'un des
algorithmes suivants :

¾ PID
¾ PID avec feedforward
¾ PID avec recopie de station à distance
¾ Position proportionnelle
¾ Contrôle de rapport
¾ Rampe palier
¾ Station automatique - manuelle
¾ Sommateur incrémental
¾ Commutateur
¾ Sélection de forçage

Chacun de ces algorithmes comprend une grande variété d’options


configurables pour permettre la réalisation de stratégies de contrôle
complexes uniquement par des menus. De plus, certaines fonctions, telles
que l’initialisation et l’antisaturation, sont inhérentes à l’APM.

Les points régulateurs PV sont eux configurés pour exécuter l’un des
algorithmes suivants :

¾ Acquisition de données
¾ Addition
¾ Compensation de débit
¾ Sélecteur milieu de 3 entrées
¾ Sélecteur moyenne haute-basse
¾ Totaliseur
¾ Linéarisation générale
¾ Calcul

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4. Point logique composite :

Les points de logique composite sont composés de multi-entrées/multi-


sorties et constituent l’interface avec divers organes de site : moteurs,
pompes, électro-vannes.

Ces points offrent une structure toute prête pour gérer les interverrouillages
dans les vues de groupes, de détail et dans les synoptiques. Les vues
comprennent également les informations nécessaires à la détermination de la
cause du verrouillage.

Une des grandes possibilités des points logique composite c’est l’option
maintenance qui permet de faire le cumul de marche et d’arrêt de l’organe relié à
ce point.

Les paramètres principaux associés à ce type de point sont illustrés à la


figure FigIII.4

Sorties
(3 maximum )

Permissions Inter
Entrées verrouillage
(2 maximum)

P1 P2 P3 I1 I2 I3
Verrouillages Verrouillages
"Permissifs" "Forçages"

FigIII.4 : Paramètres essentiels d’un digital composte

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5. Point logique :

Un point logique permet un mélange configurable de possibilités logiques


qui avec un point composite, constitue la base des fonctions
d’interverrouillage.

Un point logique est constitué de blocs logiques, flags, variables


numériques et liaisons d’entrées/sorties.

Différentes possibilités de combinaisons d’entrées/sorties et blocs logiques


peuvent être configurés, ceci est donné par le tableau TabIII.3 suivant :

ENTREES SORTIES BLOCS


LOGIQUES
Option 1 12 4 24
Option 2 12 8 16
Option 3 12 12 8

TabIII.3 : différentes options pour un point logique


Les fonctions qu’on peut réaliser avec un point logique sont :

¾ Logiques (ET, OU, PAS ET, NON OU, OU EXCLUSIF)


¾ Comparaison de réels
¾ Retard
¾ Impulsion
¾ Minuterie / chien de garde
¾ Bascules
¾ Commutateurs
¾ Défauts confirmés
¾ Détection de changement.

6. Point tableau :

Un point tableau fournit un accès simplifié et flexible à une structure de


données utilisateur définie. Cette structure peut comprendre :

¾ Des variables globales internes à l’APM.


¾ Des données provenant d’un équipement externe.

Un point tableau peut être constitué de quatre tableaux chacun pour un


des types de données suivants : chaînes de caractère, numérique, flags, et
times.

Il peut être constitué d’une combinaison de variables internes et externes


mais un seul tableau parmi les quatre possibles peut accéder à des variables
externes.

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7. Module de séquences ( Process Module ) :

Un point module de séquences constitue les ressources qui permettent


l’exécution d’un programme crée par l’utilisateur grâce au langage Honeywell de
contrôle (CL/APM).

Le point module de séquence est l’interface entre le système et le


programme CL/APM résident dans ce point.

II.2. Performance et capacité d'un APM

La performance de l’APM est mesurée en termes d’unités de traitement


(PUs : processing units) et sa capacité en termes d’unités mémoire (MUs
memory units).

Un maximum de 160 PUs peut être configuré pour chaque APM. Le


nombre de PUs consommé dépend du type de point et de la fréquence
d’exécution.

Un maximum de 15 000 MUs peut être configuré pour chaque APM.

Nous pouvons personnaliser la configuration des différents points dans


notre APM à la seule condition de ne dépasser ni la capacité, ni la performance
de l’APM.

Le tableau TabIII.5 nous donne la consommation des PUs et des MUs


pour les différents types de points :

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Type de point Fréquence d’exécution PUs MUs

Point régulateur 1 seconde 1 13

Point régulateur ½ seconde 2 13

Point régulateur ¼ seconde 4 13

Point régulateur PV 1 seconde 1 12

Point régulateur PV ½ seconde 2 12

Point régulateur PV ¼ seconde 4 12

Point logique 1 seconde 1 15

Point logique ½ seconde 2 15

Point logique ¼ seconde 4 15

Point digital composite 1 seconde 0.1 5

Point digital composite ½ seconde 0.2 5

Point digital composite ¼ seconde 0.4 5

Point tableau 1 seconde ------ 8

Point tableau ½ seconde ------ 8

Point tableau ¼ seconde ------ 8

module de procédé 1 seconde 1ou 2 15

Numérique du boite N/A ------ 1/16

Drapeau (flag de boite) N/A ------ ------

Minuterie de boite 1 seconde/1minite ------ ------

Temps de boite N/A ------ 3/32

Bloc de programme séquentiel N/A ------ 1

Chaîne de caractère ------ ------- 1/8

TabIII.5 : Consommation des Pus et Mus pour les différents points

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