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Cinq choses à (re)découvrir sur Gustave Eiffel mort

il y a tout juste 100 ans


Par Le Figaro avec AFP
Publié le 27/12/2023 à 06:00,
Mis à jour le 27/12/2023 à 14:26

Gustave Eiffel s’est éteint à 91 ans à Paris. Giancarlo Costa / Bridgeman Images

Le plus Parisien des Dijonnais s’est éteint le 27 décembre 1923. S’il est
mondialement connu pour sa tour et la statue de la Liberté, Le Figaro
vous soumet cinq faits insolites sur cet ingénieur ingénieux.

Ingénieur hors du commun, scientifique reconnu, Gustave Eiffel, mort il y a 100 ans,
est associé à jamais à sa célèbre tour parisienne de fer, l'un des monuments les plus
célèbres au monde.

On doit aussi à ce capitaine d'industrie, véritable «start-upper» avant l'heure, un vaste


patrimoine architectural, avec des centaines de constructions sur tous les continents
(beaucoup de ponts mais aussi des gares, des phares...), et des inventions dans les
domaines de la météorologie et de l'aérodynamique. Autant d'innovations qui ont
poussé ses descendants à déposer une demande de panthéonisation de leur illustre
aïeul. Voici cinq choses à (re)découvrir sur Gustave Eiffel.

La tour Bonickhausen ?
Construite en 1889 pour l'Exposition universelle de Paris, la tour Eiffel, vite devenue le
symbole de la France, aurait pu avoir des consonances plus germaniques...

D'origine allemande, Gustave Eiffel voit le jour en 1832 à Dijon sous le nom de
«Bonickhausen dit Eiffel». Après la guerre de 1870 contre la Prusse, l'inventeur va se
débarrasser de ce patronyme «de nature à (lui) porter préjudice». Gustave devient
définitivement Eiffel et donnera ce nom à sa tour...
La tour Eiffel fut construite en 2 ans, 2 mois et 5 jours. / Bridgeman Images

La technique sans Polytechnique


Qu'aurait donc bien inventé le chimiste de formation s'il n'avait été détourné vers la
métallurgie par une brouille familiale ? Les techniques révolutionnaires qu'il met en
place n'ont pas pâti non plus de son échec à l'oral de Polytechnique ! Montage en
porte-à-faux, fondations des piles de pont à l'air comprimé, conception pièce par pièce
dans ses ateliers de Levallois-Perret, près de Paris, structures métalliques
assemblées par rivets...

Les créations d'Eiffel sont aussi bien des prouesses et des innovations techniques
que des réussites esthétiques. C'est ainsi son intervention décisive sur l'ossature de
la Statue de la Liberté qui rend l'œuvre de Bartholdi techniquement viable.
Dégradé de
Jaune brun
Le tour du monde en 80... ouvrages
La construction de la gare de Pest (Hongrie), la première à avoir une façade
métallique apparente, installe définitivement sa renommée. Aux quatre coins du
monde, on passe commande à Eiffel. Des dizaines et des dizaines d'ouvrages
célèbres (le pont de Porto sur le Douro et le viaduc de Garabit, qui se font écho, la
coupole de l'observatoire de Nice...) ou moins connus: des phares à Madagascar, une
cathédrale péruvienne, la charpente de la poste de Saïgon, des ponts «portatifs»
vendus en kit...

Le clou reste bien sûr SA tour Eiffel. Gigantesque mécano assemblé en un temps
record (et qui devait initialement être démonté !) et décrié par les intellectuels, il
devient alors le plus haut monument au monde (300 mètres) et le restera pendant 40
ans.
Gustave Eiffel avec sa construction la plus connue, gravure par Forest Fleury. / Bridgeman Images
Eurotunnel avant l'heure
Jamais à court d'idées, Eiffel se lance dès 1890 dans un nouveau projet pharaonique:
un pont sous la Manche ! Il dépose un brevet pour un système de pont tubulaire sous-
marin à parois métalliques résistantes avec enveloppe intérieure en béton, posé sur
des points d'appui reposant au fond de la mer...

Ce projet ne verra finalement jamais le jour, pour des raisons au moins autant
politiques que techniques. Mais il préfigure ce qui deviendra 104 ans plus tard le
fameux Eurotunnel, dont la longueur totale équivaut à... 169 tours Eiffel mises bout à
bout.

Monsieur nouvelles technologies


Eclaboussé par le scandale du Canal de Panama pour lequel il a conçu des écluses
géantes - son honneur sera lavé par la justice - Gustave Eiffel, profondément blessé,
se retire des affaires. Pour se consacrer jusqu'à sa mort aux recherches scientifiques
et expérimentales. En météorologie et en aérodynamique notamment.

Au sommet de la tour Eiffel, il installe un observatoire météo puis un émetteur


permanent de TSF. Et lui qui a beaucoup étudié la force des vents pour ses
constructions va beaucoup travailler sur les souffleries. Il en crée une à Auteuil dans
le XVIe arrondissement (toujours en activité !) qui comporte une veine d'aire de deux
mètres de diamètre pouvant atteindre la vitesse de 30 m par seconde.

Ce type de soufflerie, qui sera copié et reproduit à travers le monde, va permettre


d'effectuer des tests aérodynamiques dans des domaines très variés: aéronautique,
automobile, bâtiment, construction navale, centrales thermiques, ponts...

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