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LES ÉCHELLES DU LEVANT ÉCRIT PAR AMIN MAALOUF

QUI EST AMIN MAALOUF?


- Amin Maalouf, l'un des écrivains les plus importants du monde arabe, élabore des
scénarios fantastiques dans ses romans, combinant événements historiques, amour
romantique, fantaisie et créativité. Au cœur de tous ces livres bien ficelés se trouve
toutefois une profonde enquête philosophique et psychologique sur le caractère et l'état
de l'homme moderne.
- Amin Maalouf, né à Beyrouth en 1949, a travaillé comme journaliste pour An Nahar, le
plus grand quotidien de la ville. Lorsque la guerre civile a éclaté en 1975, il a été
contraint de fuir. Il s'installe ensuite à Paris, où il couvre diverses crises mondiales pour
Jeune Afrique. Après la publication de son premier essai, "Les Croisades vues par les
Arabes", en 1983, il se fait connaître comme écrivain chez Léon l'Africain en 1986. Il se
consacre ensuite uniquement à la littérature, écrivant des romans, des essais et des
livrets d'opéra. Amin Maalouf a été admis à l'Académie française en juin 2011 après
avoir obtenu le prix Goncourt en 1993 pour son roman "Le Rocher de Tanios", dont
l'action se déroule dans un Liban pour lequel il éprouve encore de forts sentiments.
- Maalouf s'intéresse aux questions fondamentales de l'identité, aux forces religieuses et
nationalistes, aux préoccupations et aux valeurs de nombreuses cultures au
Moyen-Orient, en Afrique et dans le bassin méditerranéen. Il s'intéresse régulièrement
aux tensions entre l'Est et l'Ouest.

LES ÉCHELLES DU LEVANT, C’EST QUOI?


- L'un des romans les plus connus de Maalouf est Les Échelles du Levant. Cette œuvre,
publiée en 1996, véhicule un message humaniste de tolérance, d'amour et de paix. En
réponse à la guerre civile au Liban, Maalouf invoque l'exil d'un héros qui voyage à
travers les territoires, les langues et les religions. Ossyane voyage entre Istanbul et
Alexandrie, Adana et Beyrouth, et jusqu'à Paris, recréant le récit d'un monde
contemporain déchiré par la violence, les conflits intercommunautaires et le génocide. Il
raconte l'histoire d'Ossyane, un musulman né dans les dernières années de l'Empire
ottoman, qui se rend en France pour étudier et finit par rejoindre la Résistance pendant
la Seconde Guerre mondiale. Il épouse Clara, une jeune femme juive qui est également
une résistante, et ils ont une fille avant que le conflit israélo-palestinien ne le sépare de
sa famille. Les
- Échelles du Levant est un roman sur la résistance à l'oppression et à l'injustice, ainsi
que sur l'espoir de la diversité et de la paix religieuse.
- Le titre du roman fait allusion aux échelles du Levant, qui étaient des ports commerciaux
français au Moyen-Orient construits au XVIe siècle.

LES THÈMES
LES PERSONNAGES:

Ossyane
Son prénom signifie "insoumission", "rébellion", "désobéissance". Il est le fils d'un Turc et d'une
Arménienne, et il incarne les thèmes de tolérance et de multiculturalisme du livre. Son "regard
ébloui, ses "traits lisses de vieil enfant" et sa "tête aux cheveux clairs" (p. 11) sont le résultat
d'une nécessité originelle que n'affectent ni le temps, ni la triste réalité des gens rationnels, ni la
résignation. Malgré les horreurs de son environnement, malgré les combats et les meurtres,
Ossyane préserve l'espoir d'un enfant. Même dans les heures les plus sombres de l'histoire, il
reste attaché aux idéaux de liberté et de démocratie. Et, ironiquement, c'est en fuyant le Liban
pour la France afin d'échapper au pouvoir de son père qu'il rencontre son destin.

Le père d'Ossyane
C'est " une âme rebelle [...] terriblement révoltée ", malgré son pedigree aristocratique (" prince,
petit-fils de roi, descendant des grands conquérants ", p. 56). Considérant l'école comme un
grand effort de domestication de l'homme, il offre à son enfant la même éducation gratuite que
celle qu'il a reçue. C'est un homme cultivé qui s'enthousiasme pour les nouvelles découvertes
et méthodes, notamment la photographie. Sa relation avec Noubar, son instructeur qui n'était
que de six ou sept ans son aîné, à une époque où "une amitié sincère, une amitié fraternelle
entre un Turc et un Arménien devenait une chose rare" (p. 39), démontre à la fois son
indépendance d'esprit et son manque de respect pour les convenances.

Clara
Clara, l'équivalent féminin d'Ossyane, s'offusque de l'injustice : cette femme d'action,
d'aspiration et d'utopie possède courage et grâce morale. Sa profonde humanité est fondée sur
une forte capacité d'empathie, qui lui permet de dépasser tout préjugé d'identification et de se
mettre à la place de l'autre sans renier ses racines. Clara est une femme qui s'engage, quittant
la neutralité de la Suisse, où elle s'était brièvement réfugiée, pour devenir membre de la
Résistance française pendant la guerre : c'est une femme qui s'engage.

La grand-mère, Iffet
Lorsqu'elle a vu son père décédé avec le cou tranché, elle a perdu la raison. Le Dr Ketabdar l'a
recueillie et l'a épousée, et elle est maintenant "une mère dévouée à son enfant" (p. 33) et une
chanteuse.
(p. 33) et une chanteuse sensible capable de moments d'immense affection en dehors des
crises.
Par-dessus tout, Iffett est une "noble dame" qui partage "la vie, le temps, le savoir, la raison,
une philosophie spontanée du scepticisme et du sarcasme" (p. 148).
Elle représente l'horreur que peut inspirer le visage horrifiant du monde ; elle est la blessure
primordiale, la trace primitive qui s'actualise à travers les générations et les conflits ultérieurs.
Ses ancêtres, jusqu'à Nadia, développent une conviction profonde et émotionnelle : nous
devons changer les choses.
Le narrateur de l'histoire
Il ressemble à Amin Maalouf. Il se présente comme un sage-femme humble et attentif qui
s'intéresse à l'histoire.

Salem
Il est le frère cadet d'Ossyane et son contraire. Si Ossyane est repoussé " avant tout par la
haine ", son frère en est le contraire : " pour lui, tout était une guerre hargneuse ". (p. 195)
Salem, dont le prénom signifie " indemne ", est marqué par une terrible blessure qui le pousse à
la méchanceté dès l'enfance car sa mère meurt en couches. Salem est un " jeune homme
lymphatique et joufflu, peu enclin à apprendre, un bon à rien avachi et grincheux " qui se
comporte comme un gangster pour échapper aux visées autoritaires de son père (p. 139). Il
cause l'humiliation de la famille en étant emprisonné pour contrebande. Sa fin est épouvantable.

RÉSUMÉ:

Ossyane est l'arrière-petit-fils d'un empereur turc déchu qui s'est suicidé et dont la fille, Iffett, est
folle.
Iffett est recueillie et mariée par le D' Ketabdar à Adana, en Anatolie, et donne naissance au
père inconnu.
Ce dernier bénéficie d'une éducation peu orthodoxe délivrée par un groupe d'enseignants
d'ethnies diverses (juifs ou arméniens). Le saccage du quartier arménien d'Adana en 1909
constitue un choc majeur dans ce cercle entretenu. Le prince turc et son jeune instructeur
arménien choisissent l'exil au Liban, où le prince épouse la fille de Noubar, Cécile. Elle aura une
fille, Iffett, en 1915, et un fils, Ossyane, en 1919. Cécile meurt en 1923 en donnant naissance à
son troisième enfant, Salem.

Écrasé par le souci de son père de faire de lui un grand chef révolutionnaire, Ossyane fuit le
Liban pour la France afin d'y étudier la médecine. À l'aube de la Seconde Guerre mondiale, il
entame de remarquables études de médecine à Montpellier.
Presque par erreur, il rejoint la Résistance et le réseau "Liberté" dirigé par un certain Bertrand :
il adopte le pseudonyme de Bakou et distribue tracts et affiches.

Il se précipite à Lyon pour retrouver des membres du réseau, croyant à tort avoir été révélé ; il y
rencontre Clara Emden, une jeune femme juive dont toute la famille a été déportée, qui
deviendra sa femme. Elle revient de sa cachette en Suisse avec l'intention de rejoindre la
Résistance. Ils reçoivent tous deux de faux documents. Ossyane devient un agent de liaison
très actif sous son nouveau nom, Pierre Émile Picard, et sa couverture de réparateur de
matériel médical.
Arrêté, il s'évade et passe le reste de la guerre dans le plus grand secret au bureau de faux
papiers. À la Libération, il dit avoir été injustement considéré comme l'un des principaux
commandants de la Résistance. Son grand-père se rend alors aux États-Unis, sa sœur Iffett se
marie en Égypte et son frère Salem est emprisonné pour contrebande.

Clara Emden fait une brève apparition au moment où l'on pleure sa grand-mère démente, Iffett.
Elle revient de Palestine, où elle a assisté à la genèse d'une guerre qu'elle juge intolérable au
lendemain d'Auschwitz. Elle est membre du comité PAJUW (Palestine Arab and Jewish United
Workers), une organisation d'extrême gauche qui se consacre à l'harmonie interreligieuse.
Ossyane est devenu conférencier, présentant le récit de "sa bataille" après son retour en
Palestine, forte du respect qu'elle avait acquis pendant la Résistance. Lors d'une de ses
conférences, il interroge Clara sur son expérience, qu'elle souhaite écrire dans la publication du
Comité. Ossyane la demande en mariage et elle accepte.

À Paris, le mariage civil est célébré par Jacques-des-faux-papiers, le maire d'une petite ville
parisienne. Leur union est célébrée par deux fêtes somptueuses à Beyrouth et à Haïfa. Cette
union est "exemplaire" pour les membres du Comité PAJUW, et leur amour est "un démenti à
l'animosité" (p.186) entre juifs et musulmans.

PAGE 1 À 20:

● Le narrateur ne semble être un personnage de l’histoire qui est raconté plutôt, il est
présent afin de raconter l’histoire d’un autre homme (le personnage principal).
● Pendant l’été 1976, le narrateur rencontre un homme qui nous reste mystérieux. Il
reconnaît dans cet énigmatique et vieil inconnu "un visage de jeune homme ébloui" qu'il
a vu des années auparavant sur une photo de combattants de la résistance française
qui se trouvait dans son manuel d’histoire. Le narrateur le décrit comme étant un homme
grand et très beau. « À présent le dieu était là. Devant moi, à Paris » Hyperbole p.11
● Les deux personnages se baladent dans une rue nommée après un révolutionnaire et
plus tard ils s’installent tous deux dans un café et quelques instant plus tard (Ossyane),
l'inconnu, accepte de lui raconter son histoire à sa demande.
● Champ lexical de la résistance française : « résistants, charles de gaulle, guerre » p.15
cela met en évidence l’importance de l’événement dans la vie de ce personnage
mystérieux.
● Le personnage principal semble hantée par les souvenirs de sa jeunesse et
spécifiquement aux souvenirs liée à son père « Je n'ai accompli aucun exploit
mémorable » p.15
● Nous apprenons un peu plus sur la vie du personnage principal de l’histoire. Il est née
en 1919 et sa famille était aussi la famille régnante sur l’Orient c'est-à- dire les
Ottomans. D’après ses paroles, nous comprenons qu’il était en quelque sorte déçu de
ce qu'il a pu acquérir.

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