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baccalauréat
Série sciences expérimentales et ses filières
Série sciences et technologies industrielles et ses filières
Section internationale
Matière : Mathématiques
Année scolaire 2022/2023
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 1
I. Comparaison de deux fonctions numériques. 3
1. Fonction positive – Fonction négative. 3
3. La fonction 𝑥 → 𝑎𝑥3 où 𝑎 ≠ 0. 17
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 2
I. Comparaison de deux fonctions numériques.
1. Fonction positive – Fonction négative.
a. Définition.
Soient 𝑓 une fonction numérique, 𝐷𝑓 son domaine de définition et (𝐶𝑓 ) sa courbe représentative. On
a:
✓ La fonction 𝑓 est positive sur 𝐷𝑓 si et seulement si (𝐶𝑓 ) se trouve au-dessus de l’axe des abscisses.
✓ La fonction 𝑓 est négative sur 𝐷𝑓 si et seulement si (𝐶𝑓 ) se trouve au-dessous de l’axe des
abscisses.
La fonction La fonction 𝑓 est positive sur La fonction La fonction 𝑓 est positive sur
l’intervalle [−2; 3] l’intervalle [−3; 2]
c. Exemples.
1. On sait que (∀𝑥 ∈ ℝ) ∶ 𝑥 2 ≥ 0. Donc ∆= (−1)2 − 4.1. (−2).
Donc (∀𝑥 ∈ ℝ) ∶ 𝑥 2 + 1 > 0. Alors ∆= 9.
D’où la fonction 𝑓 définie sur ℝ par : Comme ∆> 0 alors le trinôme 𝑥 2 − 𝑥 − 2 admet
𝑓(𝑥) = 𝑥 2 + 1 est strictement positive. deux racines différentes 𝑥1 et 𝑥2 telles que :
2. On a : (∀𝑥 ∈ ℝ) ∶ −1 ≤ 𝑐𝑜𝑠(𝑥) ≤ 1. 𝑥1 =
−𝑏−√∆
et 𝑥2 =
−𝑏+√∆
.
Donc (∀𝑥 ∈ ℝ) ∶ −1 ≤ − 𝑐𝑜𝑠(𝑥) ≤ 1. 2𝑎 2𝑎
−(−1)−√9 −(−1)+√9
Par suite (∀𝑥 ∈ ℝ) ∶ −3 ≤ −2 − 𝑐𝑜𝑠(𝑥) ≤ −1. Donc 𝑥1 = et 𝑥2 = .
2.1 2.1
C’est-à-dire que :(∀𝑥 ∈ ℝ) ∶ −2 − 𝑐𝑜𝑠(𝑥) < 0. C’est-à-dire que 𝑥1 = −1 et𝑥2 = 2.
Il en résulte que la fonction 𝑔 définie sur ℝ par : D’où le tableau de signe de la fonction ℎ est le
𝑔(𝑥) = −2 − 𝑐𝑜𝑠(𝑥) est strictement négative. 𝑥 −∞ −1 2 +∞
3. Déterminons le signe de la fonction ℎ définie Signe de ℎ + − +
sur ℝ par : ℎ(𝑥) = 𝑥 2 − 𝑥 − 2. suivant :
Déterminons le signe du trinôme 𝑥 2 − 𝑥 − 2. D’après le tableau de signe, on en déduite que la
Calculons le discriminant ∆. fonction ℎ est positive sur ]−∞; −1] ∪ [2; +∞[,
On a : ∆= 𝑏 2 − 4𝑎𝑐 où 𝑎 = 1, 𝑏 = −1 et 𝑐 = −2 et négative sur l’intervalle [−1; 2].
d. Exercice d’application.
Dans chacun des cas suivants, déterminer l’ensemble de définition de la fonction 𝑓, puis étudier son signe :
𝑥+2
𝑓(𝑥) = 𝑥 2 + 𝑥, 𝑓(𝑥) = 𝑥 2+2 et 𝑓(𝑥) = 𝑥(√𝑥 − 1).
e. Remarque (Rappel : Ensemble de définition d’une fonction).
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 3
L’ensemble (domaine) de définition 𝐷𝑓 d’une fonction 𝑓 est l’ensemble des nombres réels 𝑥 pour
lesquels on peut calculer la valeur 𝑓(𝑥). On a : 𝐷𝑓 = {𝑥 ∈ ℝ/𝑓(𝑥) ∈ ℝ} ou 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 ⟺ 𝑥 ∈
ℝ 𝑒𝑡 𝑓(𝑥) ∈ ℝ.
Pratiquement si 𝑃(𝑥) et 𝑄(𝑥) deux fonctions polynomiales.
Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions numériques, 𝐷𝑓 et 𝐷𝑔 leurs ensembles de définition respectifs. On dit que
les deux fonctions 𝑓 et 𝑔 sont égales et on écrit 𝑓 = 𝑔 si les deux conditions suivantes sont vérifiées :
𝐷𝑓 = 𝐷𝑔 et (∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 ) ∶ 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥).
b. Exemples.
1. On considère les deux fonctions numériques 𝑓 Alors 𝐷𝑓 ≠ 𝐷𝑔 , et par suite 𝑓 ≠ 𝑔.
et 𝑔 définies par : 𝑓(𝑥) = √𝑥 2 et 𝑔(𝑥) = |𝑥|. 3. On considère les deux fonctions numériques 𝑓
On a : 𝐷𝑓 = {𝑥 ∈ ℝ/𝑥 2 ≥ 0}. et 𝑔 définies par : 𝑓(𝑥) = √(𝑥 + 3)2 et
On sait que (∀𝑥 ∈ ℝ) ∶ 𝑥 2 ≥ 0, donc 𝐷𝑓 = ℝ. 𝑔(𝑥) = 𝑥 + 3.
On a : 𝐷𝑔 = ℝ, alors 𝐷𝑓 = 𝐷𝑔 . On a : 𝐷𝑓 = {𝑥 ∈ ℝ/(𝑥 + 3)2 ≥ 0}.
Pour tout 𝑥 de ℝ, on a : √𝑥 2 = |𝑥|, ce qu’implique On sait que (∀𝑥 ∈ ℝ) ∶ (𝑥 + 3)2 ≥ 0, donc
que : 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥). 𝐷𝑓 = ℝ.
D’où, on conclut que : 𝑓 = 𝑔. On a : 𝐷𝑔 = ℝ, car 𝑔 est une fonction
2. On considère les deux fonctions numériques 𝑓 polynomiale.
𝑥 2 −𝑥 Donc 𝐷𝑓 = 𝐷𝑔 .
et 𝑔 définies par : 𝑓(𝑥) = et
𝑥
Pour tout x de ℝ, on a : √(𝑥 + 3)2 = |𝑥 + 3|, ce
𝑔(𝑥) = 𝑥 − 1.
qu’implique que : 𝑓(𝑥) ≠ 𝑔(𝑥).
On a : 𝐷𝑓 = {𝑥 ∈ ℝ/𝑥 ≠ 0}, donc 𝐷𝑓 = ℝ∗ . D’où, on conclut que : 𝑓 ≠ 𝑔.
On a : 𝐷𝑔 = ℝ, car 𝑔 est une fonction
polynomiale.
c. Exercice d’application.
Dans chaque des cas suivants, les fonctions numériques 𝑓 et 𝑔 sont-elles égales :
𝑓(𝑥) = 𝑥 − 4 et 𝑔(𝑥) = √(𝑥 − 4)2 ,𝑓(𝑥) = |3𝑥 − 1| et 𝑔(𝑥) = √(3𝑥 − 1)2,
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 4
𝑥 √𝑥
𝑓(𝑥) = √𝑥−1 et 𝑔(𝑥) = .
√𝑥−1
Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions numériques, (𝐶𝑓 ) et (𝐶𝑔 ) leurs courbes représentatives respectives dans
un repère (𝑂; 𝑖⃗; 𝑗⃗), et 𝑎 un nombre réel.
Les solutions de l’équation 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥) sont les abscisses des points d’intersection des deux courbes
(𝐶𝑓 ) et (𝐶𝑔 ).
c. Définition.
e. Exemples.
1. Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions numériques définies sur ℝ par :
𝑓(𝑥) = −𝑥 2 + 4𝑥 − 3 et 𝑔(𝑥) = 4𝑥 − 2. (𝐶𝑓 ) et (𝐶𝑔 ) sont
respectivement leurs courbes représentatives dans un repère
orthonormé (𝑂; 𝑖⃗; 𝑗⃗).
Comparons les deux fonctions 𝑓 et 𝑔.
Soit 𝑥 un nombre réel.
On a : 𝑓(𝑥) − 𝑔(𝑥) = −𝑥 2 + 4𝑥 − 3 − (4𝑥 − 2)
= −𝑥 2 + 4𝑥 − 3 − 4𝑥 + 2
= −𝑥 2 − 1
Puisque (∀𝑥 ∈ ℝ) ∶ −𝑥 2 − 1 < 0, alors (∀𝑥 ∈ ℝ) ∶ 𝑓(𝑥) − 𝑔(𝑥) < 0.
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 5
C’est-à- dire que : (∀𝑥 ∈ ℝ) ∶ 𝑓(𝑥) < 𝑔(𝑥).
Géométriquement la courbe (𝐶𝑓 ) se trouve au-dessous de la courbe (𝐶𝑔 ) (Voir la figure ci-dessus)
2. Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions numériques 𝑥+1
= {𝑥 ∈ ℝ\ 𝑥−1 ∈ ℝ}
𝑥+1
définies par : 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 1 et 𝑔(𝑥) = 𝑥−1. = {𝑥 ∈ ℝ\𝑥 − 1 ≠ 0}
(𝐶𝑓 ) et (𝐶𝑔 ) sont respectivement leurs courbes = {𝑥 ∈ ℝ\𝑥 ≠ 1}
représentatives dans un repère orthonormé = ]−∞; 1[ ∪ ]1: +∞[ .
(𝑂; 𝑖⃗; 𝑗⃗). Soit 𝑥 un élément de ℝ \{1}.
𝑥+1
Etudions la position relative des courbes (𝐶𝑓 ) et On a : 𝑓(𝑥) − 𝑔(𝑥) = 𝑥 2 − 1 − 𝑥−1
(𝐶𝑔 ). (𝑥+1)(𝑥−1)(𝑥−1)−(𝑥+1)
=
Tout d’abord déterminons l’ensemble de 𝑥−1
(𝑥+1)[(𝑥−1)(𝑥−1)−1]
définition de chacune des deux fonction 𝑓 et 𝑔. = 𝑥−1
Soient 𝐷𝑓 et 𝐷𝑔 les ensembles de définitions =
(𝑥+1)[(𝑥−1+1)(𝑥−1−1)]
𝑥−1
respectifs des fonctions 𝑓 et 𝑔. 𝑥(𝑥+1)(𝑥−2)
On a : 𝐷𝑓 = ℝ car 𝑓 est une fonction polynomiale. = 𝑥−1
Et on a : 𝐷𝑔 = {𝑥 ∈ ℝ\𝑔(𝑥) ∈ ℝ}
Par suite le tableau de signe de 𝑓(𝑥) − 𝑔(𝑥) sur ℝ \{1} est le suivant :
𝑥 −∞ −1 0 1 2 +∞
Signe de 𝑥 − − + + +
Signe de 𝑥 + 1 − + + + +
Signe de 𝑥 − 1 − − − + +
Signe de 𝑥 − 2 − − − − +
Signe de + − + − +
𝑓(𝑥) − 𝑔(𝑥)
Position (𝐶𝑓 ) se trouve (𝐶𝑓 ) se trouve (𝐶𝑓 ) se trouve (𝐶𝑓 ) se trouve (𝐶𝑓 ) se trouve
relative de (𝐶𝑓 ) au-dessus de au-dessous de au-dessus de au-dessous de au-dessus de
et (𝐶𝑔 ) (𝐶𝑔 ) (𝐶𝑔 ) (𝐶𝑔 ) (𝐶𝑔 ) (𝐶𝑔 )
La figure ci-contre représente la position relative de la courbe
représentative (𝐶𝑓 ) par rapport la courbe représentative (𝐶𝑔 ).
Exercice d’application.
Soient (𝐶𝑓 ) et (𝐶𝑔 ) les
courbes représentatives
respectives de deux
fonctions 𝑓 et 𝑔 dans un
repère orthonormé
(𝑂; 𝑖⃗; 𝑗⃗) et soit (∆) la
droite d’équation
cartésienne 𝑦 = 𝑥 − 1
(Voir la figure).
1. Déterminer le signe de chacune des fonctions 𝑓 et 𝑔 sur ℝ.
2. Résoudre graphiquement l’équation 𝑓(𝑥) = 𝑥 − 1.
3. Résoudre graphiquement l’équation 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥).
4. Résoudre graphiquement l’inéquation 𝑓(𝑥) − 𝑥 + 1 > 0.
5. Résoudre graphiquement l’équation 𝑓(𝑥) ≤ 𝑔(𝑥).
f. Remarques.
Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions numériques, (𝐶𝑓 ) et (𝐶𝑔 ) leurs courbes représentatives dans un repère
(𝑂; 𝑖⃗; 𝑗⃗), et 𝑎 un nombre réel.
✓ Les solutions de l’équation 𝑓(𝑥) = 𝑎 sont les abscisses des points d’intersection de la courbe (𝐶𝑓 ).
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 6
avec la droite horizontale d’équation 𝑦 = 𝑎.
✓ Les solutions de l’inéquation 𝑓(𝑥) ≥ 𝑎 sont l’intervalle (ou l’union des intervalles) formé par les
abscisses des points de la courbe (𝐶𝑓 ) situés en dessus de la droite horizontale d’équation
𝑦 = 𝑎.
✓ Les solutions de l’inéquation 𝑓(𝑥) ≤ 𝑎 sont l’intervalle (ou l’union des intervalles) formé par les
abscisses des points de la courbe (𝐶𝑓 ) situés en dessous de la droite horizontale d’équation
𝑦 = 𝑎.
✓ Les solutions de l’équation 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥) sont les abscisses des points d’intersection des deux
courbes (𝐶𝑓 ) et (𝐶𝑔 ).
✓ Les solutions de l’inéquation 𝑓(𝑥) ≥ 𝑔(𝑥) sont l’intervalle (ou l’union des intervalles) formé par
les abscisses des points de la courbe (𝐶𝑓 ) situés en dessus de la courbe (𝐶𝑔 ).
✓ Les solutions de l’inéquation 𝑓(𝑥) ≤ 𝑔(𝑥) sont l’intervalle (ou l’union des intervalles) formé par
les abscisses des points de la courbe (𝐶𝑓 ) situés en dessous de la courbe (𝐶𝑔 ).
Soient 𝑓 une fonction numérique définie sur un intervalle 𝐼 de ℝ, (𝐶𝑓 ) sa courbe représentative.
✓ La fonction 𝑓 est majorée par le nombre réel 𝑀 sur l’intervalle 𝐼, si et seulement si (𝐶𝑓 ) se trouve
au-dessus de la droite (∆) d’équation cartésienne 𝑦 = 𝑀.
✓ La fonction 𝑓 est minorée par le nombre réel 𝑚 sur l’intervalle 𝐼, si et seulement si (𝐶𝑓 ) se trouve
au-dessous de la droite (∆′) d’équation cartésienne 𝑦 = 𝑚.
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 7
d. Exemples.
1. Montrons que la fonction 𝑓 définie sur 2. Montrons que la fonction 𝑔 définie sur
l’intervalle [0; +∞[ par : 𝑓(𝑥) =
7√𝑥−2
est l’intervalle [1; +∞[ par :
√𝑥+2
𝑓(𝑥) = √𝑥 + 2 − √𝑥 − 1 est minorée par 0.
majorée par 7.
Soit 𝑥 ∈ [1; +∞[.
Soit 𝑥 ∈ [0; +∞[.
7√𝑥−2 On a : 𝑓(𝑥) − 0 = √𝑥 + 2 − √𝑥 − 1
On a : 7 − 𝑓(𝑥) = 7 − 2
√𝑥+2 −√𝑥−1
2
√𝑥+2
7√𝑥+14−7√𝑥+2
=
√𝑥+2+√𝑥−1
= 3
√𝑥+2 = .
6 √𝑥+2+√𝑥−1
= 3
√𝑥+2
6
Comme (∀ 𝑥 ∈ [1; +∞[) ∶ > 0, alors
√𝑥+2+√𝑥−1
Comme (∀ 𝑥 ∈ [0; +∞[) ∶ 𝑥+2 > 0, alors (∀ 𝑥 ∈ [1; +∞[) ∶ 𝑓(𝑥) − 0 > 0.
√
(∀ 𝑥 ∈ [0; +∞[) ∶ 7 − 𝑓(𝑥) > 0. Ce qui est entraine que :
Ce qui est entraine que : (∀ 𝑥 ∈ [1; +∞[) ∶ 𝑓(𝑥) > 0.
(∀ 𝑥 ∈ [0; +∞[) ∶ 𝑓(𝑥) < 7. Il en résulte que la fonction 𝑓 est minorée sur
Il en résulte que la fonction 𝑓 est majorée sur l’intervalle [1; +∞[ par le nombre 0.
l’intervalle [0; +∞[ par le nombre 7.
e. Remarques.
g. Exemples.
1. On sait que : (∀𝑥 ∈ ℝ) ∶ |𝑠𝑖𝑛(𝑥)| ≤ 1, alors la fonction sinus est bornée sur ℝ.
2. On sait que : (∀𝑥 ∈ ℝ) ∶ |𝑐𝑜𝑠(𝑥)| ≤ 1, alors la fonction cosinus est bornée sur ℝ.
h. Exercice d’application.
1 𝑥 2 +1
On considère les fonctions 𝑓, 𝑔 et ℎ définies par : 𝑓(𝑥) = −1 − 𝑥 2 +1, 𝑔(𝑥) = 3 + √𝑥 + 2 et ℎ(𝑥) = 𝑥 2 +2.
1. Déterminer 𝐷𝑓 , 𝐷𝑔 et 𝐷ℎ les domaines de définition respectifs des fonctions 𝑓, 𝑔 et ℎ.
2. Montrer que la fonction 𝑓 est majorée par le nombre −1 sur 𝐷𝑓 .
3. Montrer que la fonction ℎ est minorée par le nombre 3 sur 𝐷𝑔 .
4. Montrer que la fonction ℎ est bornée sur 𝐷ℎ .
II. Extremums d’une fonction numérique.
a. Définition.
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 8
✓ On dit que 𝑓(𝑎) est la valeur maximale relative de la fonction 𝑓 sur l’intervalle 𝐼, s’il existe un
élément 𝑎 de 𝐼 tel que : (∀𝑥 ∈ 𝐼) ∶ 𝑓(𝑥) ≤ 𝑓(𝑎).
✓ On dit que 𝑓(𝑎) est la valeur minimale absolue (ou le minimum absolu) de la fonction 𝑓 sur 𝐷𝑓 si :
(∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 ) ∶ 𝑓(𝑥) ≥ 𝑓(𝑎).
✓ On dit que 𝑓(𝑎) est la valeur minimale relative de la fonction 𝑓 sur l’intervalle 𝐼, s’il existe un
élément 𝑎 de 𝐼 tel que : (∀𝑥 ∈ 𝐼) ∶ 𝑓(𝑥) ≥ 𝑓(𝑎).
b. Remarques.
✓ Les valeurs maximales et minimales d’une fonction numérique 𝑓 sont appelées les extremums
de la fonction 𝑓.
✓ La valeur maximale d’une fonction 𝑓 sur un intervalle 𝐼, si elle existe est la plus grande valeur
possible de 𝑓(𝑥) lorsque 𝑥 décrit l’intervalle 𝐼.
✓ La valeur minimale d’une fonction 𝑓 sur un intervalle 𝐼, si elle existe est la plus petite valeur
possible de 𝑓(𝑥) lorsque 𝑥 décrit l’intervalle 𝐼.
✓ Il ne faut jamais confondre majorant et maximum d’une fonction numérique. Le maximum
d’une fonction numérique est un majorant qui admet un antécédent, c’est-à-dire que le nombre
réel 𝑀 est un maximum de 𝑓 sur l’intervalle 𝐼, si et seulement si : (∀𝑥 ∈ 𝐼) ∶ 𝑓(𝑥) ≤ 𝑀 et
(∃ 𝑎 ∈ 𝐼) ∶ 𝑓(𝑎) = 𝑀.
✓ Il ne faut jamais confondre minorant et minimum d’une fonction numérique. Le minimum d’une
fonction numérique est un minorant qui admet un antécédent, c’est-à-dire que le nombre réel
𝑚 est un minimum de 𝑓 sur l’intervalle 𝐼, si et seulement si : (∀𝑥 ∈ 𝐼) ∶ 𝑓(𝑥) ≥ 𝑚 et (∃ 𝑎 ∈ 𝐼) ∶
𝑓(𝑎) = 𝑚.
c. Exemples.
1. Montrons que 𝑓(2) est la valeur maximale 2. Montrons que 𝑓(−2) est la valeur minimale
absolue de la fonction numérique 𝑓 définie sur absolue de la fonction numérique 𝑓 définie sur
ℝ par : 𝑓(𝑥) = −𝑥 2 + 4𝑥 − 3. ℝ par : 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 + 4𝑥 + 2.
Il faut montrer que : (∀𝑥 ∈ ℝ) ∶ 𝑓(𝑥) ≤ 𝑓(2). Il faut montrer que : (∀𝑥 ∈ ℝ) ∶ 𝑓(−2) ≤ 𝑓(𝑥).
Soit 𝑥 ∈ ℝ, on a : Soit 𝑥 ∈ ℝ, on a :
𝑓(2) − 𝑓(𝑥) = 1 + 𝑥 2 − 4𝑥 + 3 𝑓(𝑥) − 𝑓(−2) = 𝑥 2 + 4𝑥 + 2 + 2
Car 𝑓(2) = −22 + 4 × 2 − 3 = 1. Car 𝑓(−2) = (−2)2 + 4(−2) + 2 = −2.
Donc 𝑓(2) − 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 4𝑥 + 4 Donc 𝑓(𝑥) − 𝑓(−2) = 𝑥 2 + 4𝑥 + 4
= (𝑥 − 2)2 = (𝑥 + 2)2
2 2
Puisque (𝑥 − 2) ≥ 0 pour tout 𝑥 ∈ ℝ. Puisque (𝑥 + 2) ≥ 0 pour tout 𝑥 ∈ ℝ.
Alors 𝑓(2) − 𝑓(𝑥) ≥ 0 pour tout 𝑥 ∈ ℝ. Alors 𝑓(𝑥) − 𝑓(−2) ≥ 0 pour tout 𝑥 ∈ ℝ.
Par suite 𝑓(𝑥) ≤ 𝑓(2) pour tout 𝑥 ∈ ℝ. Par suite 𝑓(𝑥) ≥ 𝑓(−2) pour tout 𝑥 ∈ ℝ.
D’où 𝑓(2) est la valeur maximale de la fonction 𝑓 D’où 𝑓(−2) est la valeur minimale de la fonction 𝑓
sur ℝ. sur ℝ.
d. Exercice d’application.
Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions définies sur ℝ par : 𝑓(𝑥) = −4𝑥 2 + 4𝑥 + 5 et 𝑔(𝑥) = 2𝑥 2 − 4𝑥 + 5
1. Montrer que la fonction 𝑓 admet un maximum sur ℝ.
2. Montrer que la fonction 𝑔 admet un minimum sur ℝ.
III. Parité d’une fonction numérique.
a. Définition.
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 9
Soient 𝑓 une fonction numérique et 𝐷𝑓 son domaine de définition.
✓ On dit que la fonction 𝑓 est paire, si et seulement si : (∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 ) ∶ −𝑥 ∈ 𝐷𝑓 𝑒𝑡 𝑓(−𝑥) = 𝑓(𝑥).
✓ On dit que la fonction 𝑓 est impaire, si et seulement si : (∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 ) ∶ −𝑥 ∈ 𝐷𝑓 𝑒𝑡 𝑓(−𝑥) = −𝑓(𝑥).
b. Remarques.
c. Exemples.
1. Etudions la parité de la fonction 𝑓 définie par : = {𝑥 ∈ ℝ/ 𝑥 ≠ 1}
𝑓(𝑥) = 𝑥 2 . = ℝ\{1}
On a : 𝐷𝑓 = ℝ, car 𝑓 est une fonction polynomiale. = ]−∞; 1[ ∪ ]1; +∞[.
Puisque 𝐷𝑓 n’est pas symétrique par rapport 0 (car
Donc 𝐷𝑓 est symétrique par rapport à 0.
1 ∉ 𝐷𝑓 et −1 ∈ 𝐷𝑓 ).
Et pour tout 𝑥 de 𝐷𝑓 = ℝ, on a : 𝑓(−𝑥) = (−𝑥)2 Alors la fonction 𝑓 ni paire ni impaire.
= 𝑥2 4. Etudions la parité de la fonction 𝑓 définie
= 𝑓(𝑥)
par : 𝑓(𝑥) = 3𝑥 − 1.
D’où on conclut que la fonction 𝑓 est paire.
2. Etudions la parité de la fonction 𝑓 définie par : On a : 𝐷𝑓 = ℝ, car 𝑓 est une fonction polynomiale.
𝑓(𝑥) = 𝑥 3 + 𝑥. Donc il est clair que pour tout 𝑥 de 𝐷𝑓 ,−𝑥 ∈ 𝐷𝑓 .
On a : 𝐷𝑓 = ℝ, car 𝑓 est une fonction polynomiale. Et pour tout 𝑥 de 𝐷𝑓 = ℝ, on a :
Donc 𝐷𝑓 est symétrique par rapport à 0. 𝑓(−𝑥) = 3(−𝑥) − 1
Et pour tout 𝑥 de 𝐷𝑓 = ℝ, on a : = −3𝑥 − 1
𝑓(−𝑥) = (−𝑥)3 + (−𝑥) ≠ 3𝑥 − 1
= −𝑥 3 − 𝑥 Donc 𝑓(−𝑥) ≠ 𝑓(𝑥).
= −(𝑥 3 + 𝑥) On conclut que la fonction 𝑓 n’est pas paire.
= −𝑓(𝑥) Ainsi pour tout 𝑥 de 𝐷𝑓 = ℝ, on a :
D’où on conclut que la fonction 𝑓 est impaire. 𝑓(−𝑥) = −3𝑥 − 1
3. Etudions la parité de la fonction 𝑓 définie par : ≠ −(3𝑥 − 1)
4𝑥−1
𝑓(𝑥) = . Donc 𝑓(−𝑥) ≠ −𝑓(𝑥).
𝑥−1
D’où la fonction 𝑓 n’est pas impaire.
On a : 𝐷𝑓 = {𝑥 ∈ ℝ/ 𝑓(𝑥) ∈ ℝ}
= {𝑥 ∈ ℝ/ 𝑥 − 1 ≠ 0}
d. Exercice d’application.
𝑥
Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions numériques définies par : 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 2|𝑥| + 3 et 𝑔(𝑥) = 𝑥 2 +1
1. Déterminer 𝐷𝑓 et 𝐷𝑔 les domaines de définition respectifs des fonctions 𝑓 et 𝑔.
2. Etudier la parité des deux fonctions 𝑓 et 𝑔.
e. Propriété (Interprétation géométrique)
Soient 𝑓 une fonction numérique, et (𝐶𝑓 ) sa courbe représentative dans un repère orthogonal (𝑂; 𝑖⃗; 𝑗⃗).
✓ 𝑓 est une fonction paire signifie que la courbe (𝐶𝑓 ) est symétrique par rapport à l’axe des
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 10
ordonnées.
✓ 𝑓 est une fonction impaire signifie que la courbe (𝐶𝑓 ) est symétrique par rapport au point 𝑂
l’origine du repère.
b. Exemples.
1. Soit 𝑓 la fonction numérique définie par : Soient 𝑎 et 𝑏 deux nombres réels (deux éléments
𝑓(𝑥) = 4𝑥 − 1. de 𝐷𝑓 = ℝ ) tels que 𝑎 < 𝑏.
On a : 𝐷𝑓 = ℝ car 𝑓 est une fonction polynomiale. On a : 𝑎 < 𝑏 ⟹ 4𝑎 < 4𝑏
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 11
⟹ 4𝑎 − 1 < 4𝑏 − 1 Soient 𝑎 et 𝑏 deux nombres réels (deux éléments
⟹ 𝑓(𝑎) < 𝑓(𝑏). de 𝐷𝑓 = ℝ ) tels que 𝑎 < 𝑏.
D’où la fonction 𝑓 est strictement croissante sur ℝ. On a : 𝑎 < 𝑏 ⟹ −𝑎 > −𝑏
2. Soit 𝑓 la fonction numérique définie
⟹ −𝑎 + 2 > −𝑏 + 2
par 𝑓(𝑥) = −𝑥 + 2. ⟹ 𝑓(𝑎) > 𝑓(𝑏).
On a : 𝐷𝑓 = ℝ car 𝑓 est une fonction polynomiale. D’où la fonction 𝑓 est strictement décroissante
sur ℝ.
c. Exercice d’application.
Soit 𝑓 la fonction numérique définie par : 𝑓(𝑥) = 𝑥 + √𝑥 − 2.
1. Déterminer 𝐷𝑓 le domaine de définition de la fonction 𝑓.
2
2. Montrer que : (∀(𝑎; 𝑏) ∈ (𝐷𝑓 ) ) ∶ 𝑎 < 𝑏 ⟹ 𝑓(𝑎) < 𝑓(𝑏).
3. En déduire la monotonie de la fonction 𝑓 sur 𝐷𝑓 .
4. Dresser me tableau de variations de la fonction 𝑓 sur 𝐷𝑓 .
5. Déterminer le signe de la fonction 𝑓 sur 𝐷𝑓 .
2. Taux de variation d’une fonction numérique.
a. Définition (Taux d’accroissement).
Soient 𝑓 une fonction numérique, 𝐷𝑓 son domaine de définition, 𝑎 et 𝑏 deux éléments distincts de 𝐷𝑓 .
𝑓(𝑎)−𝑓(𝑏)
Le nombre réel 𝑇(𝑎; 𝑏) = est appelé taux d’accroissement (ou de variation) de la fonction 𝑓
𝑎−𝑏
entre 𝑎 et 𝑏.
b. Exemples.
1. On considère la fonction numérique 𝑓 définie 2. On considère la fonction numérique 𝑔 définie
par : 𝑓(𝑥) = 3𝑥 − 1. par : 𝑔(𝑥) = 𝑥 2 + 1.
On a : 𝐷𝑓 = ℝ car 𝑓 est une fonction polynômiale. On a : 𝐷𝑓 = ℝ car 𝑔 est une fonction polynômiale.
Déterminons le taux d’accroissement 𝑇(𝑎; 𝑏) de la Déterminons le taux de variations 𝑇(𝑎; 𝑏) de la
fonction 𝑓 entre deux éléments réels distincts 𝑎 et fonction 𝑔 entre éléments réels distincts 𝑎 et 𝑏.
𝑏. 𝑔(𝑎)−𝑔(𝑏)
On a : 𝑇(𝑎; 𝑏) =
𝑓(𝑎)−𝑓(𝑏) 𝑎−𝑏
On a : 𝑇(𝑎; 𝑏) = (𝑎2 +1)−(𝑏2 +1)
𝑎−𝑏 =
(3𝑎−1)−(3𝑏−1) 𝑎−𝑏
= 𝑎2 −𝑏 2
𝑎−𝑏 =
3𝑎−3𝑏 𝑎−𝑏
= (𝑎+𝑏)(𝑎−𝑏)
𝑎−𝑏 =
=3 𝑎−𝑏
=𝑎+𝑏
D’où le taux d’accroissement 𝑇(𝑎; 𝑏) de la fonction
D’où le taux de variation 𝑇(𝑎; 𝑏) de la fonction 𝑔
𝑓 entre deux éléments réels distincts 𝑎 et 𝑏 est :
entre deux éléments réels distincts 𝑎 et 𝑏 est :
𝑇(𝑎; 𝑏) = 3.
𝑇(𝑎; 𝑏) = 𝑎 + 𝑏.
c. Propriété.
Soient 𝑓 une fonction numérique, 𝐷𝑓 son domaine de définition, et 𝑇(𝑎; 𝑏) le taux de variation de la
fonction 𝑓 entre deux éléments distincts 𝑎 et 𝑏 d’un intervalle 𝐼 inclus dans 𝐷𝑓 .
✓ La fonction 𝑓 est strictement croissante sur l’intervalle 𝐼, si et seulement si :
(∀(𝑎; 𝑏) ∈ 𝐼 2 ) ∶ 𝑎 ≠ 𝑏 ⟹ 𝑇(𝑎; 𝑏) > 0.
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 12
✓ La fonction 𝑓 est croissante sur l’intervalle 𝐼, si et seulement si :
(∀(𝑎; 𝑏) ∈ 𝐼 2 ) ∶ 𝑎 ≠ 𝑏 ⟹ 𝑇(𝑎; 𝑏) ≥ 0.
✓ La fonction 𝑓 est strictement décroissante sur l’intervalle 𝐼, si et seulement si :
(∀(𝑎; 𝑏) ∈ 𝐼 2 ) ∶ 𝑎 ≠ 𝑏 ⟹ 𝑇(𝑎; 𝑏) < 0.
✓ La fonction 𝑓 est croissante sur l’intervalle 𝐼, si et seulement si :
(∀(𝑎; 𝑏) ∈ 𝐼 2 ) ∶ 𝑎 ≠ 𝑏 ⟹ 𝑇(𝑎; 𝑏) ≤ 0.
d. Exemples.
1. On considère la fonction numérique 𝑓 définie Soient 𝑎 et 𝑏 deux nombres réels distincts de
par : 𝑓(𝑥) = 3𝑥 − 1. l’intervalle ]−∞; 0].
Pour tous 𝑎 et 𝑏 deux éléments distincts de ℝ, on Alors 𝑎 ≤ 0 𝑒𝑡 𝑏 ≤ 0 ⟹ 𝑎 + 𝑏 < 0
⟹ 𝑇(𝑎; 𝑏) < 0
a : 𝑇(𝑎; 𝑏) = 3 (exemple précédent).
Par conséquent la fonction 𝑔 est strictement
Donc 𝑇(𝑎; 𝑏) > 0. décroissante sur l’intervalle ]−∞; 0].
Par suite la fonction 𝑓 est strictement croissante Soient 𝑎 et 𝑏 deux nombres réels distincts de
sur ℝ. l’intervalle [0; +∞[.
Le tableau de variations de la fonction 𝑓 sur ℝ. Alors 𝑎 ≥ 0 𝑒𝑡 𝑏 ≥ 0 ⟹ 𝑎 + 𝑏 > 0
𝑥 −∞ +∞ ⟹ 𝑇(𝑎; 𝑏) > 0
Par conséquent la fonction 𝑔 est strictement
Variations
croissante sur l’intervalle [0; +∞[.
de 𝑓 Le tableau de variations de la fonction 𝑓 sur ℝ.
2. On considère la fonction numérique 𝑔 définie
par : 𝑔(𝑥) = 𝑥 2 + 1. 𝑥 −∞ 0 +∞
Pour tous 𝑎 et 𝑏 distincts de ℝ, on a : Variations
𝑇(𝑎; 𝑏) = 𝑎 + 𝑏 (exemple précédent). de 𝑔 1
Donc étudions le signe de 𝑇(𝑎; 𝑏) sur ℝ. 𝑔(0) = 02 + 1 = 1
e. Exercice d’application.
On considère la fonction numérique 𝑓 définie par : 𝑓(𝑥) = −2𝑥 2 + 4𝑥 + 4.
1. Déterminer 𝐷𝑓 l’ensemble de définition de la fonction 𝑓.
2. Calculer 𝑇(𝑎 ; 𝑏) le taux de variation de la fonction 𝑓 entre deux nombres distincts 𝑎 𝑒𝑡 𝑏.
3. Etudier la monotonie de la fonction 𝑓 sur chacun des intervalles [1; +∞[ et ]−∞; 1].
4. Dresser le tableau de variations de la fonction 𝑓 sur son ensemble de définition 𝐷𝑓 .
3. Monotonie et parité d’une fonction numérique.
a. Propriété.
Soit 𝑓 une fonction numérique dont son ensemble de définition 𝐷𝑓 est symétrique par rapport à 0.
Soient 𝐼 un intervalle de ℝ+ inclus dans 𝐷𝑓 , et l’intervalle 𝐽 le symétrique de l’intervalle I par rapport
à 0.
Dans le cas où la fonction 𝑓 est paire, on a :
✓ La fonction 𝑓 est croissante sur l’intervalle I, si et seulement si elle est décroissante sur 𝐽.
✓ La fonction 𝑓 est strictement croissante sur l’intervalle I, si et seulement si elle est strictement
décroissante sur l’intervalle 𝐽.
Dans le cas où la fonction 𝑓 est impaire, on a :
✓ La fonction 𝑓 a le même sens de variation sur l’intervalle 𝐼, et sur l’intervalle 𝐽.
✓
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 13
b. Exemples.
On considère la fonction 𝑓 définie sur ℝ par : Soient 𝑎 et 𝑏 deux éléments de l’intervalle
𝑓(𝑥) = 𝑥 4 + 𝑥². [0; +∞[ tels que 𝑎 < 𝑏.
1. Etudions la parité de la fonction 𝑓. On a : 𝑎 < 𝑏 ⇒ 𝑎4 < 𝑏 4 𝑒𝑡 𝑎2 < 𝑏 2
On a : 𝐷𝑓 = ℝ. ⇒ 𝑎4 + 𝑎2 < 𝑏 4 + 𝑏 2
Alors 𝐷𝑓 est symétrique par rapport à zéro. (1) ⇒ 𝑓(𝑎) < 𝑓(𝑏)
Soit 𝑥 un élément de ℝ, on a : D’où
𝑓(−𝑥) = (−𝑥)4 + (−𝑥)² (∀(𝑎; 𝑏) ∈ ([0; +∞[)2 ) ∶ 𝑎 < 𝑏 ⟹ 𝑓(𝑎) < 𝑓(𝑏).
= 𝑥 4 + 𝑥² Ainsi la fonction 𝑓 est strictement croissante sur
= 𝑓(𝑥) l’intervalle [0; +∞[.
Donc (∀𝑥 ∈ ℝ) ∶ 𝑓(−𝑥) = 𝑓(𝑥). (2) 3. Déduisons la monotonie de la fonction 𝑓 sur
D’après (1) et (2) on conclut que la fonction 𝑓 est l’intervalle ]−∞; 0].
paire sur ℝ. Puisque 𝑓 est une fonction paire et strictement
2. Montrons que la fonction 𝑓 est strictement croissante sur l’intervalle [0; +∞[, alors elle est
croissante sur l’intervalle [0; +∞[. strictement décroissante sur l’intervalle ]−∞; 0].
c. Exercice d’application.
𝑥
Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions numériques définies par : 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 2|𝑥| + 3 et 𝑔(𝑥) = 𝑥 2 +1
1. Déterminer 𝐷𝑓 et 𝐷𝑔 les domaines de définition respectifs des fonctions 𝑓 et 𝑔.
2. Etudier la parité des deux fonctions 𝑓 et 𝑔.
3. Montrer que la fonction 𝑓 est décroissante sur l’intervalle [0; 1] et croissante sur l’intervalle [1; +∞[.
4. Montrer que la fonction 𝑔 est croissante sur l’intervalle [0; 1] et décroissante sur l’intervalle [1; +∞[
5. Dresser les tableaux de variations des fonctions 𝑓 et 𝑔.
4. Sens de variations des fonctions 𝑓 + 𝜆 et 𝜆𝑓.
a. Propriété.
Soient 𝑓 une fonction numérique et 𝐼 un intervalle de son ensemble de définition et soit 𝜆 un nombre
réel.
✓ La fonction 𝑓 + 𝜆 à les mêmes variations que la fonction 𝑓 sur l’intervalle I.
✓ Si 𝜆 > 0, alors la fonction 𝜆𝑓 à les mêmes variations que la fonction 𝑓 sur l’intervalle I.
✓ Si 𝜆 < 0, alors les fonctions 𝑓 et 𝜆𝑓 ont des variations contraires sur l’intervalle I.
b. Preuve.
On suppose que la fonction 𝑓 est strictement croissante sur l’intervalle 𝐼.
1. Montrons que la fonction 𝑓 + 𝜆 est strictement croissante sur l’intervalle I.
Soient 𝑎 et 𝑏 deux éléments de l’intervalle 𝐼 tels que : 𝑎 < 𝑏.
Comme la fonction 𝑓 est strictement croissante sur l’intervalle 𝐼, alors 𝑓(𝑎) < 𝑓(𝑏).
Par suite 𝑓(𝑎) + 𝜆 < 𝑓(𝑏) + 𝜆.
Alors (𝑓 + 𝜆)(𝑎) < (𝑓 + 𝜆)(𝑏).
Il en résulte que la fonction 𝑓 + 𝜆 est strictement croissante sur l’intervalle 𝐼.
2. Montrons que si 𝜆 > 0, alors la fonction 𝜆𝑓 est strictement croissante sur l’intervalle I.
Soient 𝑎 et 𝑏 deux éléments de l’intervalle 𝐼 tels que : 𝑎 < 𝑏.
Comme la fonction 𝑓 est strictement croissante sur l’intervalle 𝐼, alors 𝑓(𝑎) < 𝑓(𝑏).
Par suite 𝜆𝑓(𝑎) < 𝜆𝑓(𝑏).
Alors (𝜆𝑓)(𝑎) < (𝜆𝑓)(𝑏).
Il en résulte que la fonction 𝜆𝑓 est strictement croissante sur l’intervalle I.
3. Montrons que si 𝜆 < 0, alors la fonction 𝜆𝑓 est strictement décroissante sur l’intervalle I.
Soient 𝑎 et 𝑏 deux éléments de l’intervalle 𝐼 tels que : 𝑎 < 𝑏.
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 14
Comme la fonction 𝑓 est strictement croissante sur l’intervalle 𝐼, alors 𝑓(𝑎) < 𝑓(𝑏).
Par suite 𝜆𝑓(𝑎) > 𝜆𝑓(𝑏).
Alors (𝜆𝑓)(𝑎) > (𝜆𝑓)(𝑏).
Il s’ensuit que la fonction 𝜆𝑓 est strictement décroissante sur l’intervalle I.
En procédant de la même façon, pour la fonction 𝑓 strictement croissante sur l’intervalle 𝐼, on obtient : si la
fonction 𝑓 strictement décroissante sur l’intervalle 𝐼, alors la fonction 𝑓 + 𝜆 est strictement décroissante sur
cet intervalle, la fonction 𝜆𝑓 est strictement décroissante sur l’intervalle I dans le cas où 𝜆 > 0 et la fonction
𝜆𝑓 est strictement croissante sur l’intervalle I dans le cas où 𝜆 < 0.
c. Exemples.
On considère la fonction 𝑓 définie sur ℝ par : 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 2|𝑥| + 3.
D’après l’exercice d’application précédent, on a :
La fonction 𝑓 est strictement croissante sur les deux intervalles [−1; 0] et [1; +∞[.
La fonction 𝑓 est strictement décroissante sur les deux intervalles ]−∞; 1] et [0; 1] .
2
Alors les fonctions 3𝑓, 𝑓 + 2 et 𝑓 − 3 sont strictement croissantes sur les deux intervalles [−1; 0] et
[1; +∞[.
2
Les fonctions 3𝑓, 𝑓 + 2 et 𝑓 − 3 sont strictement décroissantes sur les deux intervalles ]−∞; 1] et [0; 1] .
La fonction −4𝑓 est strictement décroissante sur les deux intervalles [−1; 0] et [1; +∞[.
La fonction −4𝑓 est strictement croissante sur les deux intervalles ]−∞; 1] et [0; 1] .
V. Représentation graphique de fonctions usuelles.
1. La fonction trinôme de second degré – Parabole.
a. Définition.
Soit 𝑓 la fonction numérique définie sur ℝ par : 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 où 𝑎, 𝑏 et 𝑐 sont des nombres
réels avec 𝑎 ≠ 0. La courbe représentative de la fonction 𝑓 dans un repère orthogonal (𝑂; 𝑖⃗; 𝑗⃗) du plan
−𝑏 −𝑏 −𝑏
est une parabole de sommet 𝛺 ( 2𝑎 ; 𝑓 ( 2𝑎 )), et d’axe de symétrie la droite d’équation 𝑥 = .
2𝑎
Soient 𝑎, 𝑏 et 𝑐 des nombres réels et 𝑎 non nul. Le tableau de variations de la fonction numérique 𝑓
définie sur ℝ par : 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 est le suivant :
Si 𝑎 > 0. Si 𝑎 < 0
𝑥 −𝑏 𝑥 −𝑏
−∞ +∞ −∞ +∞
2𝑎 2𝑎
Variations de Variations de −𝑏
𝑓 ( 2𝑎 )
la fonction 𝑓 −𝑏 la fonction 𝑓
𝑓 ( 2𝑎 )
−𝑏 −𝑏
𝑓 ( 2𝑎 ) est la valeur minimale absolue de la 𝑓 ( 2𝑎 ) est la valeur maximale absolue de la
fonction 𝑓 sur ℝ. fonction 𝑓 sur ℝ.
Si 𝑎 > 0 Si 𝑎 < 0
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 15
c. Exemple.
On considère la fonction numérique 𝑓 définie sur La courbe représentative (𝐶𝑓 ).
ℝ par : 𝑓(𝑥) = −𝑥 2 + 6𝑥 − 8 et (𝐶𝑓 ) sa courbe Tableau de quelques valeurs de 𝑓(𝑥)
représentative dans un repère orthonormé 𝑥 3 4 5
En posant 𝑎 = −1, 𝑏 = 6 et 𝑐 = −8. 𝑓(𝑥) 1 0 −3
𝑏 6 𝑏
Alors − 2𝑎 = − 2×(−1) et 𝑓 (− 2𝑎) = 𝑓(3)
=3 = −32 + 6 × 3 − 8
= −9 + 18 − 8
=1
Par suite la courbe représentative (𝐶𝑓 ) est une
parabole de sommet 𝛺(3; 1), et d’axe de symétrie
la droite d’équation 𝑥 = 3.
Le tableau de variations de la fonction 𝑓 sur ℝ.
Puisque 𝑎 < 0 (Car 𝑎 = −1) alors
𝑥 −∞ 3 +∞
Variations de 1
la fonction 𝑓
d. Exercice d’application.
Dresser le tableau de variations de la fonction 𝑓, puis tracer sa courbe représentative (𝐶𝑓 ) dans un repère
orthonormé dans chacun des deux cas suivants : 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 + 2𝑥 ; 𝑓(𝑥) = −𝑥 2 + 𝑥 + 2.
2. La fonction homographique – Hyperbole.
a. Définition.
𝑎𝑥+𝑏
✓ On appelle fonction homographique toute fonction 𝑓 qui peut s’écrire sous la forme 𝑓(𝑥) = 𝑐𝑥+𝑑 , où
𝑎, 𝑏, 𝑐 et 𝑑 sont des nombres réels tels que : (𝑎; 𝑏) ≠ (0; 0) et 𝑐 ≠ 0.
✓ La courbe représentative de la fonction 𝑓 dans un repère orthogonal (𝑂; 𝑖⃗; 𝑗⃗) du plan est une
𝑑 𝑎 𝑑 𝑎
hyperbole de centre 𝛺 (− 𝑐 ; 𝑐 ), et d’asymptotes les droites d’équations 𝑥 = − 𝑐 et 𝑦 = 𝑐 .
𝑑 𝑎𝑥+𝑏
Soit 𝑓 la fonction numérique définie sur ℝ\ {− 𝑐 } par : 𝑓(𝑥) = 𝑐𝑥+𝑑 où 𝑎, 𝑏, 𝑐 et 𝑑 sont des nombres
𝑎 𝑏
réels tels que : (𝑎; 𝑏) ≠ (0; 0) et 𝑐 ≠ 0.On pose ∆= | | = 𝑎𝑑 − 𝑏𝑐.
𝑐 𝑑
Le tableau de variations de la fonction 𝑓 est :
Si ∆> 0 Si ∆< 0
𝑥 𝑑 𝑥 𝑑
−∞ − +∞ −∞ −𝑐 +∞
𝑐
Variations de Variations de
la fonction 𝑓 la fonction 𝑓
c. Exemple.
On considère la fonction numérique 𝑓 définie par : On a : la courbe représentative (𝐶𝑓 ) de la fonction
2𝑥−1
𝑓(𝑥) = 2𝑥+4 et (𝐶𝑓 ) sa courbe représentative 𝑓 est une hyperbole de centre 𝛺(−2; 1), et
dans un repère orthonormé. d’asymptotes les droites d’équations 𝑥 = −2 et
En posant 𝑎 = 2, 𝑏 = −1, 𝑐 = 2 et 𝑑 = 4. 𝑦 = 1.
𝑑 4 𝑎 2
On a : − 𝑐 = − 2 = −2 et 𝑐 = 2 = 1
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 16
𝑎 𝑏 𝑥 0 1
3
D’autre part, ∆= | | 2
𝑐 𝑑
2 −1 𝑓(𝑥) − 1 0 1
=| | 4 2
2 4
= 2 × 4 − (−1) × 2
= 8+2
= 10
Comme ∆> 0, alors le tableau de variations de la
fonction 𝑓 sur ℝ\{−2} est le suivant :
𝑥 −∞ 2 +∞
Variations de
la fonction 𝑓
La courbe représentative (𝐶𝑓 ).
Tableau de quelques valeurs de 𝑓(𝑥)
d. Exercice d’application.
Dresser le tableau de variations de la fonction 𝑓, puis tracer sa courbe représentative (𝐶𝑓 ) dans un repère
3𝑥−4 𝑥 2
orthonormé dans chacun des cas suivants : 𝑓(𝑥) = , 𝑓(𝑥) = 2𝑥−3, 𝑓(𝑥) = 3 − 𝑥−2.
𝑥+2
3. La fonction 𝑥 → 𝑎𝑥 3 où 𝑎 ≠ 0.
a. Activité.
I. On considère la fonction numérique 𝑓 définie sur ℝ par : 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 et (𝐶𝑓 ) sa courbe représentative
dans un repère orthonormé (𝑂; 𝑖⃗; 𝑗⃗).
1. Montrer que la fonction 𝑓 est un impaire.
2. Montrer que la fonction 𝑓 est strictement croissante sur ℝ+ , puis dresser son tableau de variations sur ℝ.
1 3 5
3. Calculer 𝑓(0), 𝑓 (2), 𝑓(1), 𝑓 (2), 𝑓(2) et 𝑓 (2).
4. En s’aidant de la question précédente, tracer la courbe représentative (𝐶𝑓 ).
II. Donner le sens de monotonie des fonction 𝑔 et ℎ définies sur ℝ par : 𝑔(𝑥) = 2𝑥 3 et ℎ(𝑥) = −2𝑥 3 , puis
tracer leurs courbes représentatives dans un repère orthonormé (On peut s’inspirer des questions de la
première partie).
Soit 𝑓 la fonction numérique définie par : 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 3 où 𝑎 ≠ 0 .
✓ Ensemble de définition de la fonction 𝑓.
𝐷𝑓 = ℝ car 𝑓 est une fonction polynôme.
✓ Tableau de variations de la fonction 𝑓 sur ℝ.
Si 𝑎 > 0 alors 𝑓 est strictement croissante sur ℝ Si 𝑎 > 0 alors 𝑓 est strictement croissante sur ℝ
𝑥 −∞ +∞ 𝑥 −∞ +∞
Variations de Variations de
la fonction 𝑓 la fonction 𝑓
✓ La courbe représentative (𝐶𝑓 ) de la fonction 𝑓.
𝑎=3 𝑎 = −3
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 17
b. Exercice d’application.
Dresser le tableau de variations de la fonction 𝑓, puis tracer sa courbe représentative (𝐶𝑓 ) dans un repère
1 3
orthonormé (𝑂; 𝑖⃗; 𝑗⃗) dans chacun des cas suivants : 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 , 𝑓(𝑥) = − 𝑥 3 , 𝑓(𝑥) = 2𝑥 2 |𝑥|.
2 2
4. La fonction 𝑥 → √𝑥 + 𝑎 où 𝑎 est un nombre réel.
a. Activité.
I. On considère les deux fonctions numériques 𝑓 et 𝑔 définies par : 𝑓(𝑥) = √𝑥 + 2 et 𝑔(𝑥) = √𝑥 et soient
(𝐶𝑓 ) et (𝐶𝑔 ) les courbes représentatives respectives de 𝑓 et 𝑔 dans un repère orthonormé (𝑂; 𝑖⃗; 𝑗⃗).
1. Déterminer 𝐷𝑓 et 𝐷𝑔 les domaines de définition respectifs des fonctions 𝑓 et 𝑔.
2. Etudier les variations des deux fonctions 𝑓 et 𝑔.
3. Recopier et remplir les deux tableaux suivants :
𝑥 0 1 1 2 4 9 𝑥 −2 −1 0 2 7
4
𝑔(𝑥) 𝑓(𝑥)
4. En s’aidant de la question précédente, tracer les courbes représentatives (𝐶𝑓 ) et (𝐶𝑔 ).
5. En s’aidant de la question précédente, tracer la courbe représentative (𝐶𝑓 ).
II. Soit 𝑥 un élément de l’intervalle [−2; +∞[, on considère les deux points 𝑀(𝑥 + 2; 𝑔(𝑥 + 2)) et
𝑀′ (𝑥; 𝑓(𝑥)).
1. Vérifier que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑀′ = −2𝑖⃗.
2. En déduire que la courbe représentative (𝐶𝑓 ) est l’image de la courbe représentative (𝐶𝑔 ) par la
translation de vecteur −2𝑖⃗.
Soit 𝑓 la fonction numérique définie par : 𝑓(𝑥) = √𝑥 + 𝑎 où 𝑎 est un réel.
✓ Ensemble de définition de la fonction 𝑓.
𝐷𝑓 = {𝑥 ∈ ℝ\𝑥 + 𝑎 ≥ 0} = {𝑥 ∈ ℝ\𝑥 ≥ −𝑎} = [−𝑎; +∞[
✓ Tableau de variations de la fonction 𝑓 sur [−𝑎; +∞[. 𝑥 −𝑎 +∞
La fonction 𝑓 est strictement croissante sur [−𝑎; +∞[ Variations de
𝑓(−𝑎) = √−𝑎 + 𝑎 = √0 = 0 la fonction 𝑓 0
✓ La courbe représentative (𝐶𝑓 ) de la fonction 𝑓.
𝑎>0 𝑎<0
b. Remarque.
c. Exemple.
On considère la fonction 𝑓 définie par : 𝑥 1 +∞
𝑓(𝑥) = √𝑥 − 1. Variations de
Le domaine de définition de la fonction 𝑓 est : la fonction 𝑓 0
𝐷𝑓 = [1; +∞[ La courbe représentative (𝐶𝑓 ) de la fonction 𝑓
Tableau de variations de la fonction 𝑓 sur dans un repère orthonormé (𝑂; 𝑖⃗; 𝑗⃗).
l’intervalle [1; +∞[. Tableau de quelques valeurs de 𝑓(𝑥)
La fonction 𝑓 est strictement croissante sur 𝑥 1 2 5 10
l’intervalle [1; +∞[ et on a : 𝑓(𝑥) 0 1 2 3
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 18
VI. Image d’un intervalle par une fonction numérique.
a. Définition.
Soient 𝑓 une fonction numérique, 𝐷𝑓 son ensemble de définition et 𝐼 un intervalle tel que 𝐼 ⊂ 𝐷𝑓 .
L’ensemble formé des éléments 𝑓(𝑥) lorsque 𝑥 décrit l’intervalle 𝐼, est appelé l’image de l’intervalle 𝐼
par la fonction 𝑓 et noté 𝑓(𝐼). On a : 𝑓(𝐼) = {𝑓(𝑥)\𝑥 ∈ 𝐼} ou encore
𝑦 ∈ 𝑓(𝐼) ⟺ (∃𝑥 ∈ 𝐼) ∶ 𝑦 = 𝑓(𝑥).
b. Remarque.
Soient 𝑓 une fonction numérique, 𝐷𝑓 son ensemble de définition, 𝐼 𝑒𝑡 𝐽 deux intervalles de ℝ avec
𝐼 ⊂ 𝐷𝑓 , on a : 𝑓(𝐼) ⊂ 𝐽 ⟺ (∀𝑥 ∈ 𝐼) ∶ 𝑓(𝑥) ∈ 𝐽
c. Exemples.
Soit 𝑓 la fonction numérique définie sur On a : 𝑥 décrit l’intervalle [−3; −2] équivaut à
l’intervalle [−3; 4] 𝑓(𝑥) décrit l’intervalle [2; 3].
et (𝐶𝑓 ) sa courbe Donc 𝑓([−3; −2]) = [2; 3].
représentative De la même manière 𝑓([−2; 0]) = [3; 5].
dans un repère
𝑓([0; 1]) = [4; 5].
orthonormé
(𝑂; 𝑖⃗; 𝑗⃗) (Voir la 𝑓([1; 4]) = [−1; 4].
figure ci-contre). 𝑓([−3; 1[) = [2; 5].
𝑓(]−3; 1]) = ]2; 5].
d. Remarques.
✓ 𝑓([𝑎; 𝑏]) = [𝑚; 𝑀] où 𝑚 est la valeur minimale de la fonction 𝑓 sur l’un intervalle [𝑎; 𝑏], et 𝑀
est la valeur maximale de la fonction 𝑓 sur l’un intervalle [𝑎; 𝑏] (Voir la figure 1).
✓ Si la fonction 𝑓 est strictement croissante sur l’un intervalle [𝑎; 𝑏], alors 𝑓([𝑎; 𝑏]) =
[𝑓(𝑎); 𝑓(𝑏)].
✓ Si la fonction 𝑓 est strictement décroissante sur [𝑎; 𝑏], alors 𝑓([𝑎; 𝑏]) = [𝑓(𝑏); 𝑓(𝑎)].
✓ Les intervalles 𝐼 et 𝑓(𝐼) où 𝑓(𝐼) est l’image de l’intervalle 𝐼 par la fonction 𝑓, ne sont pas en
général de même nature (A titre d’exemple, voir la figure 2 ci-dessous).
✓ Pour déterminer graphiquement l’image d’un intervalle 𝐼 par une fonction 𝑓, on suit les étapes
suivantes :
➢ On détermine une partie de la courbe représentative (𝐶𝑓 ) de la fonction 𝑓qui correspond à
l’intervalle 𝐼.
➢ On détermine le projeté de cette partie sur l’axe des ordonnées parallèlement à l’axe des
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 19
abscisses.
➢ Ce projeté sur l’axe des ordonnées représente l’intervalle 𝐽 l’image de l’intervalle 𝐼 par la fonction 𝑓,
et on écrit : 𝐽 = 𝑓(𝐼).
figure 1
figure 2
e. Exercice d’application.
Soit 𝑓 une fonction numérique définie sur ℝ par le 𝑥 −∞ −5 0 3 +∞
tableau de variations ci-contre : Variations de +∞ 20
0 4
Dans chacun des cas suivants déterminer l’image de la fonction 𝑓
−∞
l’intervalle 𝐼 par la fonction 𝑓 : 𝐼 = ]−∞; −5],
𝐼 = [−5; 0], 𝐼 = [0; 3], 𝐼 = [3; +∞[, 𝐼 = ]−5; 3[, 𝐼 = ]−∞; 0[ et 𝐼 = ℝ.
VII. Composée des deux fonctions numériques.
1. Définition de la composée.
a. Activité.
Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions numériques définies par : 𝑓(𝑥) = 𝑥 − 3 et 𝑔(𝑥) = √𝑥.
1. Déterminer 𝐷𝑓 et 𝐷𝑔 les domaines de définition respectifs des fonctions 𝑓 et 𝑔.
2. Calculer 𝑓(4), puis déterminer la valeur de 𝑔(𝑓(4)).
3. Calculer 𝑓(7), puis déterminer la valeur de 𝑔(𝑓(7)).
4. Calculer 𝑓(2), peut-on définir 𝑔(𝑓(2)).
5. Donner l’expression de la fonction ℎ définie sur l’intervalle [3; +∞[ par : ℎ(𝑥) = 𝑔(𝑓(𝑥)).
La fonction ℎ ∶ 𝑥 → 𝑔(𝑓(𝑥)) s’appelle la fonction composée des deux fonctions 𝑓 et 𝑔 dans cet ordre, on la
note ℎ = 𝑔𝑜𝑓.
b. Définition.
Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions numériques définies respectivement sur deux ensembles 𝐼 et 𝐽 tels que :
𝑓(𝐼) ⊂ 𝐽.
La fonction numérique ℎ définie par : ℎ(𝑥) = 𝑔(𝑓(𝑥)) est appelée composée des fonctions 𝑓 et 𝑔
dans cet ordre.
Elle est notée 𝑔𝑜𝑓, se lit 𝑔 rond 𝑓 et on a : (∀𝑥 ∈ 𝐼) ∶ 𝑔𝑜𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑓(𝑥)).
c. Remarques.
✓ La condition 𝑓(𝐼) ⊂ 𝐽 dans la définition est fondamentale, sans laquelle on ne peut parler de 𝑔𝑜𝑓.
✓ On a : 𝐷𝑔𝑜𝑓 = {𝑥 ∈ ℝ\𝑥 ∈ 𝐷𝑓 𝑒𝑡 𝑓(𝑥) ∈ 𝐷𝑔 } et 𝐷𝑓𝑜𝑔 = {𝑥 ∈ ℝ\𝑥 ∈ 𝐷𝑔 𝑒𝑡 𝑔(𝑥) ∈ 𝐷𝑓 }.
d. Exemple.
1. On considère les deux fonctions numériques 𝑓 𝑔(𝑥) = 𝑥 2 − 𝑥.
𝑥−1
et 𝑔 définies par : 𝑓(𝑥) = 𝑥−2 et Déterminons l’ensemble de définition de la
fonction 𝑔𝑜𝑓puis son expression.
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 20
On a : 𝐷𝑓 = {𝑥 ∈ ℝ\𝑥 − 2 ≠ 0} Déterminons l’expression de 𝑔𝑜𝑓et de 𝑓𝑜𝑔.
= {𝑥 ∈ ℝ\𝑥 ≠ 2} On a : 𝐷𝑓 = 𝐷𝑔 = ℝ car les deux fonctions 𝑓 et 𝑔
= ℝ\{2} sont des fonctions polynômes.
Ainsi 𝐷𝑔 = ℝ car 𝑔 est une fonction polynôme. On a : 𝐷𝑔𝑜𝑓 = {𝑥 ∈ ℝ\𝑥 ∈ 𝐷𝑓 𝑒𝑡 𝑓(𝑥) ∈ 𝐷𝑔 }
On a : 𝐷𝑔𝑜𝑓 = {𝑥 ∈ ℝ\𝑥 ∈ 𝐷𝑓 𝑒𝑡 𝑓(𝑥) ∈ 𝐷𝑔 } = {𝑥 ∈ ℝ\𝑥 ∈ ℝ 𝑒𝑡 𝑓(𝑥) ∈ ℝ}
= {𝑥 ∈ ℝ\𝑥 ∈ ℝ\{2} 𝑒𝑡 𝑓(𝑥) ∈ ℝ} =ℝ
= {𝑥 ∈ ℝ\𝑥 ≠ 2 𝑒𝑡 𝑓(𝑥) ∈ ℝ} Soit 𝑥 un nombre réel, on a :
= ℝ\{2} 𝑔𝑜𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑓(𝑥))
Soit 𝑥 un nombre réel différent de 2. = 𝑔(𝑥 2 + 𝑥)
On a : 𝑔𝑜𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑓(𝑥)) = 2(𝑥 2 + 𝑥) − 1
2
= (𝑓(𝑥)) − 𝑓(𝑥) = 2𝑥 2 + 2𝑥 − 1
𝑥−1 2 𝑥−1 On a : 𝐷𝑓𝑜𝑔 = {𝑥 ∈ ℝ\𝑥 ∈ 𝐷𝑔 𝑒𝑡 𝑔(𝑥) ∈ 𝐷𝑓 }
= (𝑥−2) − 𝑥−2 = {𝑥 ∈ ℝ\𝑥 ∈ ℝ 𝑒𝑡 𝑓(𝑥) ∈ ℝ}
(𝑥−1)2 −(𝑥−1)(𝑥−2)
= =ℝ
(𝑥−2)2
𝑥 2 −2𝑥+1−𝑥 2 +3𝑥−2
Soit 𝑥 un nombre réel, on a :
= (𝑥−2)2 𝑓𝑜𝑔(𝑥) = 𝑓(𝑔(𝑥))
𝑥−1 = 𝑓(2𝑥 − 1)
= (𝑥−2)2
= (2𝑥 − 1)2 + 2𝑥 − 1
2. On considère les deux fonctions numériques 𝑓 = (2𝑥 − 1)(2𝑥 − 1 + 1)
et 𝑔 définies par : 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 + 𝑥 et = (2𝑥 − 1)2𝑥
𝑔(𝑥) = 2𝑥 − 1. = 4𝑥 2 − 2𝑥
e. Remarque.
En général, on a : 𝑓𝑜𝑔 ≠ 𝑔𝑜𝑓.
f. Exercice d’application.
1. Définir les deux fonctions 𝑓𝑜𝑔 et 𝑔𝑜𝑓, après avoir déterminer leurs ensembles de définition, dans chacun
𝑥
des cas suivants : 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 2𝑥 et 𝑔(𝑥) = √𝑥 + 1 ; 𝑓(𝑥) = et 𝑔(𝑥) = 𝑥² ; 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 + 1 et
𝑥+2
𝑔(𝑥) = 2√𝑥 − 1.
2. Ecrire la fonction ℎ sous forme de composée de deux fonctions usuelles, dans chacun des cas suivants :
1 2√𝑥 3
ℎ(𝑥) = √2 − 4𝑥 ; ℎ(𝑥) = (2𝑥 + 1)3 ; ℎ(𝑥) = 1 − (𝑥−1)2 ; ℎ = − 1 ; ℎ = 𝑐𝑜𝑠(𝑥)−1.
√𝑥+3
2. Monotonie de la composée de deux fonctions numériques.
a. Propriété.
Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions numériques définies respectivement sur deux intervalles 𝐼 et 𝐽 tels que :
𝑓(𝐼) ⊂ 𝐽.
✓ Si la fonction 𝑓 est strictement croissante sur l’intervalle 𝐼 et la fonction 𝑔 est strictement
croissante sur l’intervalle 𝐽, alors la fonction 𝑔𝑜𝑓 est strictement croissante sur l’intervalle 𝐼.
✓ Si la fonction 𝑓 est strictement décroissante sur l’intervalle 𝐼 et la fonction 𝑔 est strictement
décroissante sur l’intervalle 𝐽, alors la fonction 𝑔𝑜𝑓 est strictement croissante sur l’intervalle 𝐼.
✓ Si la fonction 𝑓 est strictement croissante sur l’intervalle 𝐼 et la fonction 𝑔 est strictement
décroissante sur l’intervalle 𝐽, alors la fonction 𝑔𝑜𝑓 est strictement décroissante sur l’intervalle 𝐼.
✓ Si la fonction 𝑓 est strictement décroissante sur l’intervalle 𝐼 et la fonction 𝑔 est strictement
croissante sur l’intervalle 𝐽, alors la fonction 𝑔𝑜𝑓 est strictement décroissante sur l’intervalle 𝐼.
✓
b. Exemple.
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 21
On considère les deux fonctions numériques 𝑓 et On a : la fonction 𝑓 est strictement croissante sur
𝑔 définies sur ℝ par : 𝑓(𝑥) = 2𝑥 − 1 et 1
l’intervalle ]−∞; 2].
𝑔(𝑥) = 𝑥 2 + 1. 1
Déterminons les variations des deux fonctions 𝑓 𝑓 (]−∞; 2]) ⊂ [0; +∞[, car 0 est une valeur
1
et 𝑔. maximale de la fonction 𝑓 sur l’intervalle ]−∞; 2].
Comme 𝑎 > 0 (𝑎 = 2), alors la fonction 𝑓 est La fonction 𝑔 est strictement décroissante sur
strictement croissante sur ℝ. l’intervalle ]−∞; 0].
Par suite le tableau de variations de la fonction 𝑓 Il en résulte que la fonction 𝑔𝑜𝑓 est strictement
sur ℝ est le suivant : 1
𝑥 1 décroissante sur l’intervalle ]−∞; 2].
−∞ +∞
2 On a : la fonction 𝑓 est strictement croissante sur
Variations de 1
la fonction 𝑓 0 l’intervalle [2 ; +∞[.
1
𝑓 ([2 ; +∞[) ⊂ [0; +∞[, car 0 est une valeur
𝑓(𝑥) = 0 ⟺ 2𝑥 − 1 = 0 1
⟺ 2𝑥 = 1 minimale de la fonction 𝑓 sur l’intervalle [2 ; +∞[.
1 La fonction 𝑔 est strictement croissante sur
⟺𝑥=2
l’intervalle [0; +∞[.
En posant 𝑎 = 1, 𝑏 = 0 et 𝑐 = 1.
𝑏 0 𝑏 Il en résulte que la fonction 𝑔𝑜𝑓 est strictement
Alors − =− et 𝑔 (− ) = 𝑔(0) 1
2𝑎 2×1 2𝑎 croissante sur l’intervalle [2 ; +∞[.
2
=0 =0 +1
Par suite le tableau de variations de la fonction
=0+1
𝑔𝑜𝑓 sur ℝ est le suivant :
=1 1
Par suite le tableau de variations de la fonction 𝑔 𝑥 −∞ +∞
2
sur ℝ est le suivant : Variations de la
Puisque 𝑎 > 0 (Car 𝑎 = 1) alors fonction 𝑔𝑜𝑓 1
𝑥 −∞ 0 +∞ 1 1
𝑔𝑜𝑓 (2) = 𝑔 (𝑓 (2))
Variations de
la fonction 𝑔 1 = 𝑔(0)
Déterminons la monotonie de la fonction 𝑔𝑜𝑓 sur =1
1 1
les deux intervalles ]−∞; 2] et [2 ; +∞[.
c. Exercice d’application.
𝑥
On considère les deux fonctions numériques 𝑓 et 𝑔 définies par : 𝑓(𝑥) = √𝑥 et 𝑔(𝑥) = 𝑥−1.
1. Déterminer 𝐷𝑓 et 𝐷𝑔 les domaines de définition respectifs des deux fonctions 𝑓 et 𝑔.
2. Dresser le tableau de variations des deux fonctions 𝑓 et 𝑔.
3. Tracer la courbe représentative de la fonction 𝑓 dans un repère orthonormé (𝑂; 𝑖⃗; 𝑗⃗).
4. Déterminer graphiquement 𝑓([0; 1[) et 𝑓([1; +∞[).
5. Déterminer 𝐷ℎ le domaine de définition de la fonction ℎ définie par ℎ(𝑥) = 𝑔𝑜𝑓(𝑥).
6. Calculer l’expression de ℎ(𝑥) pour tout 𝑥 de 𝐷ℎ .
7. Etudier les variations de la fonction ℎ sur chacun des intervalles [0; 1[ et [1; +∞[.
VIII. Fonction périodique.
a. Activité.
La figure ci-contre représente la courbe
représentative (𝐶𝑓 ) d’une fonction
numérique 𝑓définie sur ℝ.
1 5
1. Comparer 𝑓(1) et 𝑓(3) ; 𝑓 (2) et 𝑓 (2) ;
𝑓(0) et 𝑓(2).
2. Conjecture la relation entre 𝑓(𝑥) et 𝑓(𝑥 + 2) où 𝑥 est un nombre réel.
3. La fonction numérique représentée par la courbe représentative (𝐶𝑓 ) précédente est la fonction
numérique 𝑓définie sur ℝ par : 𝑓(𝑥) = 𝑐𝑜𝑠(𝜋𝑥).
3.1. Vérifier les résultats des deux premières questions en utilisant l’expression de la fonction 𝑓.
3.2. Montrer que : (∀𝑥 ∈ ℝ) ∶ 𝑓(𝑥 + 2) = 𝑓(𝑥).
On dit dans ce cas que la fonction 𝑓 est périodique de période 2.
b. Définition.
Soient 𝑓 une fonction numérique et 𝐷𝑓 son domaine de définition. On dit que la fonction 𝑓 est
périodique s’il existe un nombre réel 𝑇 strictement positif tel que : Pour tout 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 , on a :
(𝑥 + 𝑇) ∈ 𝐷𝑓 et 𝑓(𝑥 + 𝑇) = 𝑓(𝑥).
Le nombre réel 𝑇 est appelé période de la fonction 𝑓, et la fonction 𝑓 est appelée 𝑇-périodique
c. Exemples.
1. Soit 𝑓 une fonction définie sur ℝ parla La fonction 𝑓 est de période 𝑇 = 4.
représentation graphique suivante : 2. Les deux fonctions 𝑥 → 𝑐𝑜𝑠(𝑥) et 𝑥 → 𝑠𝑖𝑛(𝑥)
sont périodique de période 2𝜋 car :
(∀𝑥 ∈ ℝ) ∶ 𝑥 + 2𝜋 ∈ ℝ et (∀𝑥 ∈ ℝ) ∶ 𝑐𝑜𝑠(𝑥 +
2𝜋) = 𝑐𝑜𝑠(𝑥) et (∀𝑥 ∈ ℝ) ∶ 𝑠𝑖𝑛(𝑥 + 2𝜋) =
𝑠𝑖𝑛(𝑥)
d. Propriété.
Soient 𝑓 une fonction périodique de période 𝑇,(𝐶𝑓 ) sa courbe représentative dans un repère
orthonormé (𝑂; 𝑖⃗; 𝑗⃗) et 𝑛 un nombre entier relatif, on a :
✓ Le nombre 𝑛𝑇est aussi une période de la fonction 𝑓.
✓ La courbe représentative (𝐶𝑓 ) est invariante par toute translation de vecteur 𝑛𝑇𝑖⃗.
e. Remarque.
Pour étudier une fonction périodique de période 𝑇, il suffit de l’étudier sur un intervalle de ℝ
𝑇 𝑇
d’amplitude 𝑇, très souvent, on choisit un des deux intervalles [0; 𝑇[ ou [− ; [.
2 2
f. Exercice d’application.
Dans chacun des cas suivant, montrer que le nombre reel 𝑇 est une période de la fonction 𝑓 :
𝑠𝑖𝑛2 (𝑥)
𝑓(𝑥) = 𝑐𝑜𝑠(𝜋𝑥) et 𝑇 = 2 ; 𝑓(𝑥) = 𝑐𝑜𝑠(2𝑥) + 𝑠𝑖𝑛2 (𝑥) et 𝑇 = 𝜋 et 𝑓(𝑥) = 𝑐𝑜𝑠(2𝑥) et 𝑇 = 𝜋.
Chapitre 02 : Généralités sur les fonctions – Première année du baccalauréat – Mustapha Baq 23